Estce que des relations pour tre dites sociales

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Est-ce que des relations pour être dites sociales doivent présenter des spécificités ? •

Est-ce que des relations pour être dites sociales doivent présenter des spécificités ? • Simmel: une relation sociale exige un triplet • (acteur 1, acteur 2, tiers) • • Les relations sociales ont au moins un double régime: Relations interindividuelles limitées Relations collectives plus fortes (réflexives, par ex. ) mais sans les garanties des relations interindividuelles (vague) • Les relations sociales (et pas seulement interindividuelles) exigent des possibilités de substitutions. • Si on combine les trois propriétés, on a au minimum un diagramme qui est un pentagramme à deux niveaux , avec deux relations conditionnelles substituables l’une à l’autre.

Types de relations sociales • Relation de parenté, d’amour, d’amitié; relations d’échange, de réciprocité,

Types de relations sociales • Relation de parenté, d’amour, d’amitié; relations d’échange, de réciprocité, de don ; • relations de la division du travail, relation de communication par symboles, réseaux sociaux • Relation d’appartenance d’un individu à un groupe. Relations de constitution d’un collectif, d’une institution. Relations individu /collectif, membre/ institution. • Relations intergroupes ; Relations entre classes. Relations entre institutions. • relations hiérarchiques, relations de pouvoir, relations entre statuts, fonctions et rôles sociaux différents ; liens de clientèle, d’interdépendance économique.

Propriétés formelles (1) • Ces relations: • Ces relations ne sont pas antisymétriques (ie

Propriétés formelles (1) • Ces relations: • Ces relations ne sont pas antisymétriques (ie que si x. Ry et y Rx, alors x=y), puisqu’elles supposent que x est différent de y, sauf réflexivité. • La réflexivité des relations sociales semble possible pour des collectifs (entreprise, institution, Parlement qui se dissout), pas pour des individus. • Sauf l’amour, les relations sociales ont deux versions : l’une qui est intersubjective, contrôlée par les individus en relation • L’autre qui est collective, que les individus ne contrôlent pas totalement, voire très peu. • La relation collective permet des symétries , transitivités réflexivités, alors que la relation entre individus, quand elle s’étend, n’a pas ces propriétés.

Propriétés formelles (2) La clôture des relations est aussi équivoque entre interindividuel et collectif.

Propriétés formelles (2) La clôture des relations est aussi équivoque entre interindividuel et collectif. • Cette clôture est supposée exister pour l’amitié, la parenté, le groupe, mais en fait elle n’est pas précise (on ne sait pas pour quels éléments la relation continue à tenir). Groupe sur internet? • Pour le collectif, la clôture est postulée, mais en fait on ne peut l’assurer. Double aspect des relations de pouvoir, hiérarchiques: • Elles peuvent exiger des relations de couverture ou de consécution (pas d’élément intermédiaire) dans l’intersubjectivité, • Et au contraire une distance en collectivité • Il peut y avoir des relations de domination à distance qui impliquent toujours un intermédiaire (relation de grand à petit ; vous n’êtes pas grand si vous traitez directement avec les petits)

Statut ontologique • Il ne s’agit pas de relations externes du type spatial, mais

Statut ontologique • Il ne s’agit pas de relations externes du type spatial, mais au moins de relations de type dynamique (comme les arcs orientés dans un graphe). • Elles ne sont pas non plus simplement fondées sur les propriétés des individus. • Il semble qu’il s’agisse de relations constitutives (fondées sur les propriétés, mais aussi émergentes, et redéfinissant les individus). • Ce ne sont pas des relations qui ne font rien à leurs termes ! (Cambridge). • Le résultat est que la connaissance du social, en tant que relation sociale, implique une action sur le social.

Relations des réseaux • Les modélisations en termes de réseaux, donc de graphes, impliquent

Relations des réseaux • Les modélisations en termes de réseaux, donc de graphes, impliquent de regarder non seulement la symétrie ou asymétrie, la clôture, • mais aussi la structure du réseau de relation (nombre des liens à partir d’un même nœud, nombre de chemins qui permettent de visiter telle partie du réseau). • On peut avoir diverses intensités (liée aux différences dans les fréquences de l’activation des liens). • On peut avoir des types différents de liens (labélisés par une propriété monadique, comme le genre, l’âge, etc. ) • et étudier alors leurs recouvrements (un nœud et des ensembles de liens sont assurés pour plusieurs types de liens à la fois, ou pas).

Dualité et altérité des relations sociales • Pas de relations sociales sans un double

Dualité et altérité des relations sociales • Pas de relations sociales sans un double régime intersubjectif et collectif • Pas de relations sociales sans autres types de relations sociales, • (pas d’amitiés sans une autre relation plus forte et une relation moins forte, pas d’amour sans une relation moins forte, ) • pas de relation de parenté (ex : père enfant, )sans une autre relation e(x mère enfant, père-mère, mais aussi cousins, oncle maternel, etc. ). • pas d’échange sans d’autres échanges et sans des productions qui ne sont pas des échanges, • pas de relations hiérarchiques sans relations non hiérarchiques, pas de relation de pouvoir sans relation d’égaux, • pas de relations entre statuts différents sans autres relations avec des statuts différents, etc.

relations sociales et réseau • pas de relations sociales sans réseau de relations, •

relations sociales et réseau • pas de relations sociales sans réseau de relations, • pas de relations sociales sans différence de fréquences d’activation entre relations sociales. • Les structures du réseau ( et les recouvrements) peuvent éventuellement être saisis (ou non) cognitivement par les acteurs sous différents labels. • Pas de relations entre groupes sans relations intra groupes, mais aussi relations inter groupes/ tiers, • pas de relations entre classes sans relations avec une troisième classe, pas de relation d’appartenance à un groupe sans appartenance à un autre groupe, etc.

Contrefactuels, virtuels • Les relations sociales, quand elles sont actualisées, exigent en plus: •

Contrefactuels, virtuels • Les relations sociales, quand elles sont actualisées, exigent en plus: • des relations contrefactuelles possibles. Le plus simple, c’est que la relation soit réactivée ensuite, et réactivable. • Activer une relation doit laisser possible d’en activer d’autres, et barrer l’activation d’autres relations. • Le réseau des relations comprend donc toujours des relations virtuelles (possibles qu’on peut toujours activer, ou que d’autres peuvent toujours activer). • Les représentations sociales des agents utilisent un sorte de superposition entre relations (relations de différents types, recouvrements) • des superpositions entre ce qui est actualisé et ce qui est virtuel, • et des séparations entre ce qui est actuel et virtualisé et ce qui est barré (virtualité et actualités pour d’autres agents). • Les virtualités tiennent aussi à des changements et variations d’un environnement. • Il faut conjuguer : relation en réseau (social), relations contrefactuelles, • et conditionnalisation du passage de contrefactuel virtuel à actuel et inversement par les variations de l’environnement

Conditionnalisation sociale • Toute relation sociale implique cette conditionnalisation par l’environnement , et une

Conditionnalisation sociale • Toute relation sociale implique cette conditionnalisation par l’environnement , et une capacité de variation (substitution) • (l’environnement peut consister non pas en variations naturelles mais en variations d’autres relations sociales). • même la parenté peut varier en fonction des remariages – on devient l’enfant d’un premier lit- • ou des circonstances économiques (accouchement sous X pour cause d’incapacité économique à élever un enfant) • Même l’amitié peut varier en fonction des changements de type d’occupation des amis, en fonction des changements politiques. • Le réseau d’amis est souvent feuilleté en fonction des traces de ces variations (ce que Harrison White, semble-t-il, appelle des histoires). • Il est nécessaire pour qu’une relation sociale soit « socialisée » , donc donne lieu à reconnaissance partagée par les acteurs sociaux, que soit constitué un nœud virtuel qui résume les propriétés précédentes.

Le schéma minimal pour montrer qu’une relation entre deux acteurs est une relation sociale

Le schéma minimal pour montrer qu’une relation entre deux acteurs est une relation sociale est le schéma des substituabilités (réseau minimal avec relation indirecte aux variateurs environnementaux euxmêmes déclencheurs de substitution) (donc avec contrefactualité et actualité échangeables en fonction de variations de l’environnement). Amitié: je (élément cible ec ), ai comme amis proches i et m, qui eux-mêmes sont en relations dans tel type de circonstances environnementales sociales avec soit l, soit m. Je saisis mes amis et moi-même comme membre d’un réseau avec cette géométrie variable (si j’ai envie de vacances tranquilles, si j’ai envie de travail commun si j’ai besoin de piston, etc). Le réseau est labélisé par son nœud virtuel, qui implique donc forcément au moins une substituabilité duelle

Cascades ou emboîtements • bon nombre de relations sociales • ( les relations qu’on

Cascades ou emboîtements • bon nombre de relations sociales • ( les relations qu’on peut penser d’institution, donc pas la relation d’amitié) ne peuvent pas s’exprimer simplement dans les termes de relations en réseau en deux dimensions • Car ce ne peuvent pas être des relations planaires, sans croisement, dans le schéma pentagonal). • On aura donc des relations à plusieurs couches, par substitution d’une relation à une autre • Toutes les relations sociales que nous avons envisagées, sauf l’amitié, sont de ce type : la relation de « couple légitime » se substitue à la relation de « femme/homme ayant des rapports sexuels » quand on peut institutionnaliser cette relation, etc.

Substituabilité quarte Substituabilité tierce commercer échanger Substituabilité première récolte r Substituabilité seconde consommer stocker

Substituabilité quarte Substituabilité tierce commercer échanger Substituabilité première récolte r Substituabilité seconde consommer stocker présuppose qu’est disponible la substituabilité entre récolter et consommer sinon on ne pourrait pas stocker. On ne peut pas substituer stocker à consommer simplement. On ne peut que substituer stocker à consommer dans la substituabilité entre récolter et consommer. Stocker est donc dans une relation d’ordre supérieur avec la relation d’ordre inférieur entre récolter et consommer.