Enqute sur les lments de description du texte

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Enquête sur les éléments de description du texte intime du lecteur de poésie. Un

Enquête sur les éléments de description du texte intime du lecteur de poésie. Un cas de réception de Haïku transcrits par Philippe Jaccottet – Éditions Fata Morgana, 1996 Extraits des réponses fournies par 48 élèves de première générale du lycée Victor & Hélène Basch, à Rennes, CELAM Rennes 2

La fonction imageante de la lecture. Quelles images habitent le texte du lecteur ?

La fonction imageante de la lecture. Quelles images habitent le texte du lecteur ? Q 3 - En lisant ce texte je vois une image Q 3 - Quelle est cette image ? (Quelles sont ces images ? ) ¢ ¢ ¢ Etienne : « des images qui représentent ce que le texte présente » Léa : « Une bougie et le visage de maman » . Sophie : « Les images qui m’apparaissent sont parfois complètement différentes. Chaque haïku fait apparaître une image en moi propre au texte. Parfois c’est de l’eau qui coule sous la clarté de la lune, parfois un cerisier en fleur au printemps qui se meut avec le vent, parfois des images sombres imprécises, nostalgiques ou tristes ou encore une odeur ou un bruit » . Camille : « Un paysage extérieur de printemps, mais surtout une impression de naissance/renaissance, car même si les éléments sont connus (le vent ; la neige, la pluie, les eaux du printemps etc. ) ils paraissent nouveaux à mes yeux dans ces poèmes. » Adélie : « Une cascade, l’eau est turquoise, il y a un arc-en-ciel et un oiseau. Puis il y a un chemin de terre, une forêt et les bruits des animaux. J’ai déjà rêvé de ces lieux. Ils sont fictifs. » Anne-Sophie : « Ces images que je vois évoluent ; premier haïku des livres qui s’envolent avec le vent, ces livres deviennent de la neige dans le second haïku puis de la pluie et cette pluie qui tombe forme une rivière puis une chute en forme de plongeon. Cette eau qui coule éteint des bougies et ces bougies en s’éteignant font un bruit de cloches qui tintent pour la première fois »

La reconfiguration narrative du texte lu par le lecteur. Le texte du lecteur est-il

La reconfiguration narrative du texte lu par le lecteur. Le texte du lecteur est-il un texte narratif ? Q 4 -En lisant ce texte je reconstitue une ou plusieurs petites histoire Q 4 - oui Q 4 -non Q 4 - Quelle est cette histoire ? ¢ ¢ ¢ Etienne : Q 4 -non Léa : Q 4 -non Sophie : «Parfois ce sont des histoires dans logique, sans rien de vraiment précis d’ailleurs. Cela peut être un cerisier en fleurs avec un village plus loin et des enfants qui jouent, parfois ce n’est rien d’autre que l’eau qui coule inlassablement sans fin comme si elle représentait le temps qui passe, parfois c’est la tristesse et l’ironie d’une personne mourante. » Camille : « Ce n’est pas vraiment une histoire, mais surtout une description que pourrait faire une personne qui étudierait l’espace qui l’entoure, comme s’il ne l’avait pas vu depuis longtemps. » Adélie : Q 4 -non Anne-Sophie : « L’histoire est celle de la vie, des saisons : printemps, été, automne, hiver… »

La fonction imageante non visuelle de la lecture. Le texte du lecteur plurisensoriel. Q

La fonction imageante non visuelle de la lecture. Le texte du lecteur plurisensoriel. Q 5 -En lisant ce texte j’entends des sons Q 5 -oui Q 5 -non Q 5 -5 – Je n’entends rien du tout Q 5 -6 Je perçois du silence Q 5 -7 - J’entends des sons évoqués dans le texte, quels sons ? ¢ ¢ ¢ Etienne : Q 5 -oui, « Tout dépend de ce que raconte le texte. » Léa : Q 5 -non Sophie : « Des sons faibles comme le souffle du vent dans les arbres, des enfants qui rient, le chant des cigales, le bruit de l’eau, la voix d’une personne remplie de tristesse ou encore tout simplement le bruit du silence. » Camille : « Des sons très doux » Adélie : « Chants d’oiseaux surtout, le son de l’eau, des bruits de cigales, des croassements de grenouilles, le vent qui souffle et un silence parfois reposant, parfois angoissant. » Anne-Sophie : Q 5 -7 : « La pluie, la neige, les cloches. »

La configuration énonciative de la lecture. Selon quelle énonciation s’établit le texte du lecteur

La configuration énonciative de la lecture. Selon quelle énonciation s’établit le texte du lecteur ? Quelle relation instaure-t-il ? Q 6 - J’entends une voix qui prononce le texte Q 6 - oui Q 6 - non Q 6 -1 -C’est la voix de qui ? Q 6 -1 - non, la voix que j’entends n’est pas identifiable Q 6 - 2 - J’entends ma voix qui lit le texte Q 6 -3 - J’entends certains mots prononcés, lesquels ? Q 8 En liant ce texte je me sens seul(e) face à des mots. Ou bien je sens que je me relie à Q 8 -1 - L’auteur Q 8 -2 - A une voix inconnue Q 8 -3 - A d’autres personnes qui lisent ce texte Q 8 -4 - A moi-même. ¢ ¢ ¢ Etienne ; Q 6 -non, Q 8 -4 Léa : Q 6 -1 : « ma mère » ; Q 6 -3 : « Tous » , Q 8 -4 Sophie : Q 6 -1 : « Une personne triste » ; Q 6 -3 : « Des mots qui m’atteignent plus que d’autres, je les entends ou parfois justement il reste muet comme le mot mort. J’entends une voix quand les guillemets s’ouvrent ou parfois quand j’ai l’impression qu’une des personnes parle seule. » Q 8 -2, 4 Camille : Q 6 -1 «Je l’imagine comme une mère qui lit ces poèmes à son enfant. » ; Q 8 -2, 4 Adélie : Q 6 -oui « La mienne d’abord, parfois celle d’une femme ou celle d’un vieil homme. » Anne-Sophie : Q 6 -non ; Q 8 -4

Les impressions et le senti de la lecture. Le texte du lecteur est-il dès

Les impressions et le senti de la lecture. Le texte du lecteur est-il dès lors un texte lisible ? S’agit -il d’un texte plaisir ? Q 7 - Quelles impressions, quelles émotions j’éprouve en lisant ce texte ? Q 10 -2 - Est-ce que je considère que je comprends le texte ? Q 10 -oui Q 10 - non Q 10 -3 Pourquoi ? Q 10 -4 Est-ce qu’une part d’incompréhension du poème empêche le plaisir de lire ? ¢ ¢ ¢ Etienne : Q 7 « Je ressens de l’ennui mais des questions se posent à moi, des questions comme : pourquoi écrire ça ? Pourquoi ça n’a pas de sens ? Pourquoi je ne trouve pas de logique à ces textes ? » ; Q 10 -non « Je ne comprends pas, je ne vois pas de fil conducteur entre les poèmes à part des ruptures de sens dans de nombreux poèmes » ; Q 10 -4 « Pour ma part, je préfère comprendre pour mieux cerner ce que veut dire l’auteur. » Léa : Q 7 « J’ai l’impression d’être dans une pièce sombre et froide. Au centre de la pièce il y a une bougie qui diffuse un peu de lumière, derrière cette bougie il y a ma mère. La chaleur réapparaît alors. » ; Q 10 -non : « Non, je ne comprends pas et je ne le souhaite pas. Parfois l’ignorance est meilleure que la connaissance. » ; Q 10 -4 «Je ne sais pas, je n’éprouve pas de plaisir à le lire. » Sophie : Q 7 « Je ressens de la tristesse, de la mélancolie, de la nostalgie, l’impression du temps qui passe avec les saisons (parfois les haïku ont pour thème l’hiver, le printemps), ou je peux ressentir la beauté des paysages et entendre le rire des enfants. » ; Q 10 -non « On ne peut comprendre totalement, peut-être même que l’auteur d’un haïku ne peut expliquer son œuvre, alors pourrions-nous la comprendre ? C’est justement cette sensation de flou qui est intéressante. » ; Q 10 -4 : « Non, au contraire. » Camille : Q 7 - « Parfois je ne comprends pas le sens des poèmes, certains me paraissaient constitués de mots pris au hasard puis assemblés. Mais globalement, j’éprouve de la douceur, et les mots qui parlent des « intempéries » me donnent envie, comme en hiver lorsqu’il fait froid et qu’il neige à l’extérieur de lire le recueil dans un gros pull à côté d’un feu de cheminée. » ; Q 10 -2 : Non, pas vraiment : je ne saurais pas expliquer quel est le but des auteurs et quelle histoire est racontée. ; Q 10 -4 : Oui, car lorsque nous avons lu les poèmes nous ne comprenons pas quelle histoire nous racontent les auteurs et/ou quels en sont leurs buts. Adélie : Q 7 - « De la tristesse parfois du froid, j’ai ri une fois, de la mélancolie, du plaisir, du calme, de la détente, de l’admiration, de la force, de la douceur et de la chaleur. ; Q 10 : Je ne comprends pas ce que veut dire « comprendre un haïku » . Pour moi, on l’apprécie, on imagine la scène décrite, on le vit. » ; Q 10 -4 : Du tout. Anne-Sophie : « Une sensation de plaisir. J’ai l’impression d’être dans un jardin chinois avec les fleurs qui encensent l’espace, l’eau qui coule sous le pont blanc. » ; Q 10 -non : » L’œuvre toute entière, non, mais certaines parties me renvoient à des images familières donc que je comprends. » ; Q 10 -4 : « Je ne sais pas trop. Je ne pourrais affirmer que ne pas comprendre quelque chose efface le plaisir mais d’un autre côté ne pas comprendre peut être ennuyant, démotivant. »