Efficience des dpenses dducation Dialogue sur lducation et

Efficience des dépenses d’éducation Dialogue sur l’éducation et les finances Accra, février 2013 John Kruger

1. Vue d’ensemble 1. 2. Notion d’efficience de l’offre d’éducation bien élaborée et a fait l’objet de nombreuses études De nombreuses données factuelles sur l’inefficience de l’offre d’éducation en Afrique (et ailleurs) l l l 3. 4. Efficience interne Efficience allocative Efficience technique et coût-efficacité (rentabilité) Il faut que l’Afrique transcende l’accroissement des opportunités de l’éducation pour améliorer la qualité et l’efficience Réformer les domaines d’intérêt : l l Se concentrer sur des domaines clés et les intrants ; améliorer les mécanismes d’approvisionnement Institutions, obligation de rendre compte et incitations : • • l 5. Réforme du système éducatif en vue d’améliorer l’obligation de rendre compte Réforme de la gouvernance et de la GFP Recherche 2 Le rôle du dialogue sur l’éducation/les finances ?

2. Aspects d’efficience en matière d’éducation Exemples, définitions, contexte

2. 1 Aspects d’efficience ¢ Intrants : scandales des manuels scolaires (et autres) ¢ Résultats : lecture, écriture et calcul ¢ Comparaison des résultats et des intrants ¢ Conclusions au sujet de l’inefficience en matière d’éducation 4

Accès aux manuels dans le cadre de SACMEQ (2000 & 2007 ; Ross 2010) Pays Botswana Kenya Lesotho Malawi Maurice Mozambique Accès des élèves aux manuels de lecture dans le cadre des projets SACMEQ II et III % à chaque niveau d’accès en 2000 Aucun Partage Seul usage manuel avec 2 ou + avec 1 % à chaque niveau d’accès en 2007 Aucun Partage Seul usage manuel avec 2 ou + avec 1 2, 3 2, 8 12, 1 4, 5 0 6, 3 5, 7 46, 1 16, 3 23, 8 5, 2 20, 3 14, 6 24, 3 16, 3 14, 7 3, 3 20, 2 77, 4 26, 8 55, 3 57, 0 91, 5 53, 2 3, 8 2, 2 7, 9 5, 2 8, 2 11, 1 58, 6 17, 4 55, 5 4, 2 24, 9 21, 7 21, 5 19, 5 2, 9 14, 1 63, 4 17, 8 55, 9 27, 1 87, 7 52, 8 Namibie 5, 1 Seychelles 8, 0 Afrique du Sud 16, 6 18, 1 17, 0 17, 1 30, 1 28, 1 20, 7 46, 6 47, 0 45, 5 5, 6 3, 6 10, 7 31, 1 6, 7 16, 1 31, 3 47, 4 28, 2 31, 9 42, 3 45 Swaziland Tanzanie Ouganda Zambie Zanzibar Zimbabwe SACMEQ 4, 1 48, 2 52, 8 44, 2 62, 3 48, 5 28, 7 15, 9 9, 9 11, 9 27, 5 9, 2 19, 6 17, 8 74, 2 6, 0 14, 7 14, 2 3, 8 24, 3 42, 5 0 23, 1 20, 4 17, 2 2, 2 19, 3 9, 1 0, 6 63, 7 47, 6 39, 4 32, 9 47, 0 30, 5 0, 2 9, 7 14, 5 20, 3 16, 8 19, 0 18, 4 99, 2 3, 5 17, 4 23, 1 48, 1 14, 7 42, 0 5, 8 35, 9 20, 6 14, 0 24, 6 7, 5 11, 1 5

Comparaison des résultats Score de lecture des élèves 6 Milieu socio-économique des élèves

Comparaison des résultats (SACMEQ 2004/ Ross & Zuze) Tableau Perspectives classique et alternative des résultats Perspective classique Perspective alternative Qualité Équité sociale Répartition équitable Score moyen de lecture des élèves 582 Hauteur de la droite Pente de la droite Longueur de la droite 509 58 155 Kenya 546 556 51 79 Tanzanie 546 571 50 81 Maurice 536 435 89 148 Swaziland 530 524 26 47 Botswana 521 520 36 78 Mozambique 517 523 16 42 Afrique du Sud 492 456 70 150 Ouganda 482 506 41 83 Zanzibar 478 486 20 50 Lesotho 451 456 17 34 Namibie 449 456 48 75 Zambie 440 447 39 72 Malawi 429 437 17 25 SACMEQ 500 492 41 80 Système scolaire Seychelles 7

Examen de l’efficience – comparaison des résultats et des intrants Pays PNB/habitant PPA en US$ (2008) Botswana Dépenses actuelles Taux de survie par élève à la 5 e année (PPA en US$, en du primaire (fin 2006) 2007) Élève en 6 e année du primaire fonctionnellement analphabètes Élève en 6 e année du primaire fonctionnellement incapable de compter 13 100 1 228 0, 89 11 % 22 % 770 79 0, 6 22 % 33 % Namibie 6 279 668 0, 87 14 % 48 % Afrique du Sud 9 780 1 225 0, 98 27 % 40 % Mozambique Source : Spaull (2012) ; Unesco (2011) ; ISU(2009) ; Unesco (2011) ; SACMEQIII (2007) En 2010, les États-Unis dépensent 10 768 USD par élève pour l’enseignement primaire et secondaire, les plaçant en quatrième position parmi les pays de l’OCDE, sur le plan des dépenses par apprenant. Pourtant, parmi ces pays, les jeunes américains de 15 ans se placent au 25 e rang en mathématiques, au 17 e rang en sciences et au 12 e rang en lecture (Dobbie et Fryer , 2011) 8

Conclusions fermes sur l’efficience en matière d’éducation … si pas toujours sur la politique ¢ ¢ Hanushek : « les recherches sur les rapports entre intrants et extrants éducatifs ont clairement indiqué que les écoles du monde entier poursuivent des politiques très inefficientes. . . les ressources achetées et utilisées [n’améliorent pas] les performances des élèves » De l’Afrique du Nord (Pays MOAN) : « que suffisamment de fonds » sont disponibles pour l’éducation mais qu’ils sont « utilisés pour payer les salaires d’enseignants qui n’enseignent pas, pour financer la construction d’écoles localisées sans considération des lieux de résidence des élèves, et enfin, pour produire des élèves qui n’apprennent pas les maths et la science selon les normes internationales, et qui n’apprennent sans doute pas comment apprendre » . Majgaar et Mingat (2012) : Une meilleure fréquentation des écoles en ASS mais insuffisante pour améliorer les scores d’alphabétisation et d’apprentissage du calcul et pour augmenter la productivité sur le lieu de travail : « les données sur les scores aux épreuves internationales montrent que les acquis pédagogiques des élèves sont souvent faibles en Afrique subsaharienne » Une conclusion importante formulée est la suivante : « dépenser simplement plus d'argent ne suffit pas. . . les dépenses par étudiant ont peu de rapport avec l'apprentissage » 9

Définition 10

Le cadre politique 11

¢ Puis : l Perspectives différentes sur l'inefficience en matière d'éducation l Examen des réponses possibles l Réfléchir à la manière dont le dialogue entre l’éducation et les finances peut aider 12

3. Efficience interne

Entrée et flux à travers le système éducatif en ASS 14

Comparaisons entre les régions 100% 95% 94% 90% 93% 80% 70% Amérique du Nord et Europe occidentale 76% 71% Amérique latine 60% Asie de l'Est et Pacifique 50% 53% 40% 30% États arabes Asie du Sud et de l'Ouest 28% 20% Afrique subsaharienne 10% 6% 0% Taux d'inscription au primaire Achèvement du primaire Inscription au secondaire Inscription au supérieur Source: http: //www. brookings. edu/research/interactives/africa-learning-barometer 15

Certaines implications de l'analyse de l'efficacité interne 16 ¢ La poursuite des études est un problème important : nécessité d’une politique appropriée pour contrecarrer « les abandons en cours de cycle » – n’ayant pas trait forcément aux frais de scolarité, à la construction d’établissements scolaires et aux enseignants - mais relative plutôt à la demande de scolarisation et à l’amélioration de la qualité ¢ Les taux de redoublement et les écoles primaires (élémentaires) représentent un obstacle à la poursuite des études ¢ Il faut une importante expansion quantitative du secondaire et du supérieur – grèvera les capacités de planification, de détermination des priorités et de mise en œuvre (financière, institutionnelle et humaine) ¢ Des informations sur la démographie et le système scolaire sont essentielles pour la planification et l'établissement des priorités (et donc de l’efficience), mais font souvent défaut. Par conséquent étendre la capacité mais aussi simplifier les besoins d'information.

4. Efficience allocative Dépensons-nous notre argent pour ce qui est nécessaire ?

Dépensons-nous notre argent pour ce qui est nécessaire ? ¢ ¢ Différents niveaux d’enseignements : pré-primaire/DPE, primaire, secondaire, supérieur Activités connexes principales : santé infantile, nutrition, les transferts conditionnels en espèces, transport Vastes types d’intrants Pour les enfants qui en ont besoin : saisir les dépenses publiques avantageant les riches Défi d’établir une « répartition équilibrée des ressources par sous-secteur » Et le débat : la qualité ou la quantité? 18

Quelques points de références & cas Répartition sous-sectorielle des deniers publics : critères de référence actuels et proposés "Critères de référence pour l'ASS” Verspoor (2008) – projection pour 2015 Latham et coll. (2006) Pré-primaire 0 à 5 % Primaire Secondaire 1 er cycle (% du sec. ) 2 e cycle (% du sec. ) Supérieur Pays développés UNESCO 2010 (médiane) Amérique latine UNESCO 2010 (médiane) Ghana UNESCO 2010 Mali UNESCO 2010 0, 3 % 9, 0 % 7, 4 % 7, 3 % 0, 8 % 42 à 64 % 46, 0 % 24, 2 % 36, 9 % 34, 8 % 39, 9 % 20 à 25% 25 à 30 % 27, 5 % 41, 7 % 31, 8 % 35, 1 % 40, 7 % 55 % 45 % 0 à 5 % Total ASS UNESCO 2010 (médiane) 50 % 15 à 20 % Non-formel Réelles estimées 100% 18, 5 % 22, 1 % 18, 8 % Source : Latham et coll. (2006), Verspor (2008) et la base de données de l'UNESCO 19 22, 9 % 18, 7 % 100 %

Perspectives « certains pays d’Afrique investissent de préférence leurs ressources ¢ limitées dans l’éducation technique ou l’enseignement supérieur qui sont très coûteux et ne desservent qu’une toute petite minorité, ce qui laisse un budget réduit à affecter à l’éducation de base où plusieurs millions d’élèves doivent souvent étudier dans des classes bondées et dotées de ressources pédagogiques insuffisantes » …. 35 % des fonds alloués au primaire plutôt que la « pratique exemplaire » de 50 % (Latham et coll. , 2006) ¢ ¢ « Des études sur les dépenses publiques dans six pays africains, par exemple, ont constaté que plus de 30 % des dépenses d'éducation ont bénéficié aux 20 % des personnes les plus riches, alors que seulement 8 à 16 % ont bénéficié aux 20 % des personnes les plus pauvres. Mais comme l'illustre le cas du Malawi de 1990 à 1998, les choix en matière de politiques publiques peuvent transformer une structure de dépenses extrêmement régressive en structure équitable » (Bruns et coll. , 2011) 20

Parts des dépenses destinées aux différents groupes de revenus Pourcentage de la population a. Tendance à travers les pays Quintile le plus pauvre Source : Bruns et coll. , 2011 21 Quintile le plus riche

Pourcentage de la population Amélioration de la répartition des dépenses au Malawi Quintile le plus pauvre Quintile 4 Quintile 2 Quintile le plus riche Source : Bruns et coll. , 2011 (extrait de Filmer et Goldstein, 2010) 22

5. Efficience technique Quelques évaluations

Analyse d’enveloppement des données ¢ ¢ ¢ 24 Utilisation au mieux des ressources disponibles. Impossible de produire davantage avec les ressources disponibles : « sur la frontière des possibilités de production » L’analyse d’enveloppement des données (AED) illustre : la comparaison des extrants aux intrants chez différents prestataires, pays, etc. Rapport intrants/extrants fournit un « quotient d’efficience »

Pays classés avec l’AED ¢ ¢ Réussite scolaire en % ¢ AED largement utilisée dans le domaine de la santé en Afrique & dans les pays de l’OCDE & dans des universités Pas trop dans l’enseignement scolaire en Afrique Image visuelle forte, mais dit peu de choses sur la cause des inefficiences. Difficile de pousser davantage l’analyse et la politique ; souvent en mesure de poursuivre grâce à l’analyse de régression Dép. en % du PIB Source : ERA 2006 Source : Schleichler 2010, ERA 2006 25 Intrants : ressources d’enseignement et informatiques; statut socio-économique des étudiants et contexte linguistique). Extrant : Résultat moyen PISA

Évaluation de l’efficience scolaire ¢ Analyse dominante est « l’efficacité scolaire » ou l’analyse de la fonction de production ( « études conventionnelles » ) l Compare les extrants aux intrants et grâce à l'analyse statistique, détermine les facteurs d‘intrants les plus importants. Ce qui fait la différence ? Ce qui est efficient ? l ¢ « Tentative de lier les intrants aux performances des étudiants » Obstacles méthodologiques et de données, entraînant l’adoption d’autres approches : 26 ¢ Études qualitatives des écoles efficaces (études de cas) ¢ Essais aléatoires (ou randomisés) ¢ Expériences (ou expérimentations) naturelles ¢ Analyse comparative

Principales conclusions tirées des ouvrages consacrés à la fonction de production quantitative ¢ Au-delà d'un certain niveau de base, l'ajout de ressources n'est pas essentiel à l’amélioration des résultats de l'apprenant. ¢ Implique la dépense sur un grand nombre de ressources dans de nombreux pays est inefficace ¢ Les études ne sont pas toujours cohérentes, mais parfois un consensus sur les intrants importants rentables ¢ Les différences d‘intrants, cependant, continuent à expliquer une partie relativement petite de la réussite scolaire. ¢ Il faut examiner : l Ce qui se passe dans l’école & les salles de classe l L’organisation institutionnelle – Comment les gens sont incités à bien agir & sont tenus de rendre des comptes 27

Identification des intrants clés % des études dans lesquels un intrant spécifique s'est avéré nettement positif (nombre d'études entre parenthèses). Intrants spécifiques Installations scolaires Fuller (‘ 94) Harbison/Hanushek (‘ 92) Velez (‘ 93) 67, 4 (34) 32, 9 (70) Manuels 73, 1 (26) Bibliothèques scolaires 88, 9 (18) Temps d'enseignement en classe 81, 8 (17) Fréquence des devoirs à la maison 81, 8 (11) Rapport élèves/enseignant 34, 6 (26) 26, 7 (30) 9, 5 (4. 3) 50 (18) 55, 6 (63) 45, 6 (68) Expérience des enseignants 56, 6 (23) 34, 8 (46) 40, 3 (62) Rémunération des enseignants 36, 4 (11) 30, 8 (13) Formation des enseignants 76, 5 (17) Nord-est du Brésil (années 1980) Inde (années 1990) 1 1 Mesure d’infrastructure scolaire 7, 7 1, 7 Matériel pédagogique 19, 4 14 Intrant Salaire des enseignants Remarque : Le premier chiffre Indique le pourcentage des cas dont la variable est nettement positive. Le deuxième chiffre en parenthèses représente le nombre de cas examinés dans cet examen. Les cases vierges indiquent que les données n'étaient pas disponibles. Source : Boissiere (2004) 28 Améliorations des résultats des contrôles par $ dépensé (Par rapport au salaire des enseignants)

La liste des intrants clés ¢ Positifs : l l l ¢ Négatif : l ¢ La taille de la classe (au-delà d’un certain niveau: plus de 60 élèves par classe s’avère être un problème) Ambigus : l ¢ Matériel didactique : manuels scolaires, guides de l’enseignant et les tableaux muraux (mises en garde à propos de la conception appropriée, de la formation à utiliser) Les infrastructures et les bâtiments scolaires (mais uniquement ceux de base essentiels) Temps d’enseignement, devoir à domicile, évaluation & rétroaction Formation et qualifications des enseignants pertinentes mais une longue formation préalable n’est pas soutenue Alertes : l Généralisations doivent toujours être provisoires : beaucoup de choses 29 dépendent du contexte & de l'état actuel du système éducatif

RCT, analyse comparative & expériences naturelles ¢ Les essais contrôlés randomisés (ou aléatoires) (RCT ou ECR) sont plus populaires en raison de leur potentiel à traiter certaines contraintes de la documentation sur l’efficacité ¢ Les RCT insistent sur le DPE (développement de la petite enfance) et sur des éléments qui se situent en dehors du système éducatif à proprement parler. l PDE l Cure de vermifuge l Enrichissement en fer l Apport d’informations aux parents sur le rendement de l’éducation l Expériences (ou expérimentations) naturelles l Construction d’écoles en Indonésie l Comparaisons entre le Botswana et l’Afrique du Sud 30

6. Réforme en faveur de l’efficience

Réforme de l’éducation : longue histoire & nombreuses revues ¢ ¢ ¢ Banque mondiale/Heneveld & Craig 1996 (examen de la documentation sur l’efficacité & 26 projets de la banque) Revue de l’USAID sur le « soutien à la réforme de l’éducation » en 1997, 2006 et 2010 Rapports récents importants de Mc. Kinsey : l l 32 2007: Les clés du succès des systèmes scolaires les plus performants 2009 : Les clés de l’amélioration des systèmes scolaires : comment passez de « bon » à « très bon »

Trois éléments de réforme ? ¢ Concentrer les dépenses sur des interventions rentables l ¢ Réformer la structure institutionnelle en vue de garantir l’obligation de rendre compte & les incitations adéquates l l ¢ À la fois des intrants et aussi des domaines de dépenses spécifiques Institutions éducatives Réforme plus générale de la gouvernance & Cadre de la GFP Renforcer les capacités de recherche pour procurer des données factuelles et l’apprentissage 33

Principales interventions – pays plus riches & en développement ? 1. 2. 3. Recruter les personnes aptes à devenir enseignants : « la qualité d’un système scolaire ne peut excéder celle de son corps enseignant » Développer les enseignants en des instructeurs efficaces : « Seule l’amélioration de l’enseignement produit des résultats » S’assurer que le système puisse offrir la meilleure instruction possible à chaque enfant : « La performance globale passe par la réussite de chaque élève » 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. …et puis le leadership 34 Soutenir le développement cérébral des enfants et leur santé Utiliser efficacement le temps d’instruction disponible S’assurer que tous ont des manuels scolaires à emporter chez eux Enseigner la lecture et le calcul au cours des premières années d’études Enseigner les compétences de base dans la langue maternelle Fonder la formation des enseignants sur quelques principes d’apprentissage bien documentés qui marchent dans les pays en développement Veiller à offrir aux enseignants des incitations, des objectifs et une supervision efficaces.

Améliorer les incitations et la responsabilisation – réforme du système scolaire : ¢ ¢ ¢ Normes (système de mesure et objectif) & culture d’évaluation l Normes d’apprentissage – par année d’études ; examen de fin d’études l Normes de services - heures d’enseignement l Normes de processus - financement l Enseignants - recrutement, comportement professionnel, connaissances Chaîne de responsabilités l Parents & conseils d’administration des écoles l Suivi/contrôle des enseignants et des écoles l Externalisation possible de l’enseignement pour les pauvres (systèmes privés) l Systèmes d’obligation de rendre compte (informations & présentation de rapports) Soutien/Capacités l Information et aptitude à parvenir au niveau requis l Des formations en cours d’emploi plus spécifiques & matériel didactique (Voir Banque mondiale, 2007: Towards high-quality education for Peru) 35

Améliorer les incitations et la responsabilisation – réforme du système scolaire : ¢ Heneveld & Craig (1996) « Le fait de savoir avec certitude ce que les étudiants doivent apprendre et ce qui est nécessaire pour les aider à apprendre, devrait permettre de concevoir des améliorations qui produiraient des acquis (résultats) d’apprentissage » « définir avec soin ce qui devrait arriver dans une bonne école » (et de longues listes fournies) ¢ Bruns et coll. , 2011: l l l ¢ Les informations La prise en charge de l’administration par les écoles. (autonomie accrue au niveau de l’école & influence communautaire ) La motivation des enseignants (nominations par contrat ; rémunération au mérite) Marché plus compétitif à travers l’enseignement privé (bons scolaires/partenariats public-privé) Décentralisation administrative (pouvoir/ressources aux régions/districts) Politiques de réforme– résistance à l’autonomie des écoles & où commencer : transferts de trésorerie aux écoles associés à la participation communautaire ? 36

Exemples informatifs en faveur de l’obligation de rendre compte Programme Nature de l’intervention Chili : classements des écoles Annoncer publiquement les meilleures écoles en comparaison avec des écoles qui servent des populations semblables Aucun impact sur les résultats d’apprentissage ou sur les comportements 2 et 4 ans Annoncer publiquement par le biais des médias les montants et le calendrier de la distribution des subventions forfaitaires aux districts Réduction des fuites du flux des ressources ; augmentation de la scolarisation et de l’apprentissage Plus de 2 ans Sélection aléatoire (IV) Informations détaillées concernant des données sur les performances rassemblées en externe, intensivement diffusées aux parents, aux enseignants, et aux administrateurs des écoles Amélioration des résultats d’apprentissage dans les écoles publiques et au début dans les écoles privées n’obtenant pas de bons résultats ; frais scolaires réduits au début dans les écoles privées obtenant de bons résultats Légère amélioration de la sensibilisation aux rôles, droits et responsabilités ; aucun impact sur les comportements ; aucun impact sur les résultats d’apprentissage dans les interventions « à titre indicatif uniquement » 1 et 2 ans Essai contrôlé randomisé Ouganda : Campagne dans les journaux Pakistan : bulletins Inde : District de Jaunpur, Uttar, Pradesh 37 Sensibilisation aux rôles, droits et aux responsabilités des comités de supervision des écoles ; création d’outils d’auto-évaluation et des tableaux de bord prospectifs spécifiques à chaque village ; embaucher des enseignants assurant des cours de soutien (éducateursthérapeutes) pour l’instruction de la lecture • Source : Bruns et coll. (2011) Résumé de l’impact Durée d’exposition Stratégie d’évaluation Conception de la discontinuité de la régression (RDD) (RCT) 3 à 6 mois RCT

Améliorer les incitations et la responsabilisation – Réforme plus générale de la gouvernance Données factuelles de fuites considérables entre les affectations centrales et les vraies ressources disponibles dans les écoles (Étude de suivi des dépenses publiques en Ouganda) ¢ Fraude & vol ¢ Absence de passation de marchés adéquate ¢ Arrivée tardive des ressources ¢ Gaspillage (fournitures retenues dans des entrepôts) ¢ Mauvais achats Par conséquent, examen d’améliorations possibles en matière de gouvernance et de systèmes budgétaires : « De nombreux pays africains ont adopté des CDMT pour gérer les finances publiques de tous les secteurs de leur économie. Cependant, la majorité des efforts et de la formation vont à la planification du budget et à sa préparation, avec peu d’attention sur son exécution et encore moins sur le suivi et l’évaluation des dépenses de l’éducation. Cela signifie qu’il est difficile de savoir si les dépenses de l’éducation sont efficientes et efficaces. » (Latham et coll. , 2006) 38

Réforme plus vaste de la gouvernance : indicateurs Indicateur(s) clé(s) & éléments Domaine Question Certains objectifs se chevaucheraient : ¢ Degré de décentralisation pour « l’efficience de l’affectation des ressources » ¢ Accent mis sur les résultats et l’autonomie administrative (managériale) pour « L’efficience de la gestion budgétaire » ¢ Analyse comparative et choix des utilisateurs pour « l’efficience du marché » Gestion du budget et des ressources Ressources humaines Paiements des ménages Perception de corruption Processus budgétaire Indicateurs PEFA suivent la crédibilité du budget l'exhaustivité, la transparence, l'exécution, l'enregistrement de l'information, les rapports financiers, ainsi que les audits externes et l'examen (surveillance). Fuites dans le budget Divergence entre les fonds publics budgétisés pour l'éducation et les montants reçus par les prestataires d'éducation. Irrégularités salariales Divergence entre le registre des salaires et les professionnels d'éducation sur le terrain. Achat de l'emploi Fréquence des paiements illégaux/pots de vin influençant les décisions d'embauche et fréquence des paiements pour des missions particulières. Absentéisme des enseignants Fraction des enseignants qui sont tenus pas contrat d'enseigner mais qui ne se trouvent pas sur place pendant la/les période(s) d'observation. Paiements informels Fréquence de charges illégales pour fournir des services publics d'éducation. Fraude académique Fraction des personnes interrogées percevant des paiements dus à une fraude académique. Tutorat privé involontaire Fréquence des enseignants facturant pour des cours privés de documents scolaires, omis du programme d'études requis. Perceptions de corruption Fraction des ménages, des fonctionnaires ou des experts signalant la corruption dans le secteur de l'éducation. Classement relatif du secteur de l'éducation par rapport aux indices de corruption. Qualité institutionnelle Les évaluations politiques et institutionnelles par pays (EPIP) en matière d'éducation. (Gonand et coll. , 2007) 39 Source : Lewis et Patterson (2009)

Recherche et expérimentation ¢ ¢ ¢ Dans un certain nombre de domaines, peu d'informations sur ce qui fonctionne (par ex. , incitations offertes aux enseignants) Contextes et politiques très spécifiques L’accent est également assez peu mis sur la GFP sectorielle et l’analyse d'impact des réformes en matière de GFP … « chaque pays doit tester rigoureusement différentes politiques et différentes versions de la même politique [et combinaisons de politiques] afin de voir quelle version, s’il en est, fonctionne dans ce pays » (Glewwe, 2002) « Les pays doivent renforcer leurs capacités locales en matière de recherche tout en expérimentant et en innovant » (Boissiere, 2006) Accent mis sur les universités, les ministères et les ONG/organismes de recherche pour la politique de l'éducation déterminée par des recherches axées sur des données factuelles, riches en informations » (Voir UKZN, 2010) « bien que les preuves de l’efficacité des interventions spécifiques soient encore rares, cela ne devrait pas dissuader les décideurs politiques d’expérimenter différents instruments politiques et ainsi, d’ajouter à la base de connaissances sur les façons les plus rentables d’améliorer l’apprentissage des élèves » (Majgaard et Mingat, 2012) 40

Mc. Kinsey (2007/2009) sur la recherche : ¢ ¢ ¢ 41 ¢ « En outre les meilleurs systèmes scolaires se fondent sur les résultats des contrôles et des interventions ciblées pour identifier les meilleures pratiques, qui peuvent ensuite être diffusées dans l’ensemble du système. » Singapour étudie les pratiques utilisées dans ses meilleures écoles et veille à ce que les enseignements tirés soient transmis aux autres établissements. Les chercheurs singapouriens ont créé des salles de classe expérimentales à l’Institut national de l’éducation où ils évaluent les réactions des élèves aux nouvelles idées, techniques et méthodes pédagogiques qui y sont testées. Ils appliquent ensuite leurs conclusions aux futures réformes éducatives. L’Angleterre quant à elle utilise se fonde sur les données issues de ses inspections et d’autres évaluations pour identifier les meilleures écoles et les meilleurs enseignants, et s’en sert ensuite pour développer de nouvelles approches et de nouvelles réformes. Hong Kong a créé le « Fonds pour la qualité de l’éducation » pour soutenir les écoles qui entreprennent des projets d’amélioration scolaire approuvés ou de la recherche-action. La Corée du Sud subventionne la recherche-action des enseignants et tient compte de ces efforts dans leurs demandes de perfectionnement professionnel. Source : Mc. Kinsey, 2007 et 2009

7. Opportunités de dialogue sur l’éducation et les finances

Renforcement des synergies entre l’éducation et les finances ¢ De quelle façon les ministères de l’Éducation et des Finances s’associent pour faire progresser le Programme relatif aux données factuelles/recherches, à l’obligation de rendre compte et à l’efficacité ? ¢ « Dans le secteur de l’éducation, en vue d’obtenir des résultats sur le terrain, il est crucial d’instaurer une compréhension partagée des problèmes ainsi qu’une stratégie pour les résoudre ; en effet, un tel consensus est l’ingrédient-clé pour encourager les actions coopératives et synergiques des nombreuses parties qui jouent habituellement un rôle dans la mise en œuvre des politiques d’éducation. » (Mingat et coll. , 2003) ¢ Établir un lien entre la réforme plus générale de la gouvernance et la réforme de l’éducation ? 43