Des temps difficiles Moncton Une communaut mobilise laccueil
Des temps difficiles à Moncton? Une communauté mobilisée à l’accueil et l’établissement des réfugiés syriens Chedly Belkhodja, École des affaires publiques et communautaires, Concordia University Journée d’étude du CEPI 26 mai 2017 1
Équipe de recherche: CRSH (2016 -2017) • Moncton: Chedly Belkhodja (chercheur principal), Université Concordia et Leslie Cheung, Mc. Gill University • Sherbrooke et Granby: Michèle Vatz-Laaroussi (co-chercheur), Université de Sherbrooke et Javorka Serenac, doctorante, Université du Québec à Montréal • Interprètes: Zahia Agsous, Mounir Al-Shami et Ahmed Zneiber
Le terrain • La perspective des plus petites villes: Moncton, Granby, Sherbrooke • Deux provinces: Québec et Nouveau Brunswick • L’approche • • • Entretiens avec intervenants Entretiens avec bénévoles Groupes focus avec réfugiés syriens: 2 (Granby); 3 (Sherbrooke); 2 (Moncton) Analyse des médias Quelques observations (ex: marchés de Moncton et de Dieppe; Codiac Soccer) 3
Réfugiés syriens: par catégorie et par province Gov’t assisted Private Blended Not specified Québec • 20. 01% • 79. 64% • 0. 35% • 0% The Globe and Mail, 5 janvier 2017 (chiffres de l’IRCC) 4
Répartition des 7300 réfugiés syriens au Québec Publics Privés Total Trois-Rivières St-Hyacinthe Granby Drummondville Sherbrooke Gatineau Québec Montreal 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000
Moncton-Sherbrooke-Granby • Moncton: 144 810; Sherbrooke : 164 000 ; Granby : 66 000 • RPCG à Moncton et Granby; RPCG et RPSP à Sherbrooke • Les réfugiés privés se réfèrent essentiellement à leur communauté, religieuse à Sherbrooke, alors que les réfugiés publics ont plus à faire aux organismes d’accueil et à la population locale qui y est bénévole. • Les réfugiés privés manifestent, pour certains, une forme de retenue-distanceséparation vis-à-vis des réfugiés publics • La caractère bilingue à Moncton et Sherbrooke • Enjeu de l’accueil et de l’établissement • Les Syriens de Sherbrooke dont la PLOP est l’anglais, essentiellement parrainés privés, ont été surpris qu’on leur donne des interprètes en arabe • Religion : Musulmans et Chrétiens à Sherbrooke, Musulmans à Moncton 6
Les différences entre Sherbrooke et Granby • 2 études de cas dans des villes estriennes qui se différencient: • 1) par la taille de leur population (Sherbrooke : 164 00 ; Granby : 66 000), • 2) par l’accueil plus ancien de réfugiés plus nombreux à Sherbrooke, • 3) par l’accueil de réfugiés syriens publics et privés à Sherbrooke versus uniquement publics à Granby, • 4) par des concertations locales différentes, • 5) par des mesures d’accueil scolaire et de francisation différentes ; • 6) par la présence d’une communauté anglophone structurée à Sherbrooke et non à Granby.
Que s’est-il passé à Moncton? • • • La croissance démographique: 1500 réfugiés syriens Moncton (434 RPG et 6 RPSP) Moncton s’organise: rôle du maire, rencontres publiques Le mandat de MAGMA Une situation difficile: Janvier 2016 • • • Manque d’information= no ability to plan Le nombre et la cadences des arrivées Grandes familles= problème de logement Barrières linguistiques Santé des réfugiés • Au-delà du modèle classique de l’établissement 8
Les intervenants Atlantic Human Services Muslim Association of Moncton Red Cross Ministry education formation et employeme nt Hotels Irving City of Moncton Volunteer Centre of New Brunswick United Way Incident Command Center CAFI MAGMA Codiac Transit Atlantic Loto Welcoming Center: English School District Refugee Clinic District francophon e du sud-est Public Library 9
Une analyse du processus • Le contrat: IRCC-MAGMA • Programme des familles d’accueil • La ville de Moncton • Vouloir s’impliquer et forcer la porte • La croix rouge • Centre de commandement des incidents (CCI) • • • Eric Arseneau, Fire Chief, Moncton Fire Department Départment des ressources naturelles et Chef pompier de la ville de Moncton Expertise en terme de logistique Établir un processus 30 avril 2016: fin du mandat “Its like fighting a fire with no houses and without water. Ressources had to constantly be built on the fly. ” 10
Centre de commandement des incidents
Des outils pour mieux accueillir et intégrer • • • Programme des familles d’accueil Équipe logement Depot center La clinique de santé pour les réfugiés Les hôtels et la nourriture Développement économique • Southeast Employment & Training Services for Newcomers • Activités sociales • Syrian Woman’s Economic & Social Development Initiative • Resurgo • Sports: Codiac Soccer, YMCA 12
Les intervenants francophones: un autre réseau • Le désir de s’impliquer dans le dossier et de travailler en collaboration • L’expertise et l’accompagnement: des bénévoles arabophones dans le réseau du CAFI • Des ateliers de sensibilisation à la vie canadienne • De l’information sur la réalité francophone de Moncton: écoles francophones, services plus directs pour l’intégration scolaire et l’employabilité • Trois axes: école; employabilité; atelier de life skills: culture, conversation en français • Le français comme une opportunité pour évoluer dans un environement bilingue 13
L’enjeu de la langue • Ils viennent d’un pays qui est complètement arabophone. Un Libanais, tu le fais venir ici, il va comprendre très vite ce que sait qu’une dualité linguistique puisqu’il baigne là-dedans. Un Syrien, non. En Syrie, tout se passe en arabe; c’est un peu comme l’Algérie. Tout est en arabe! Il y a une certaine élite qui est francophone qui a fait des études à Paris. Mais là, on a fait venir ici (Moncton) des gens qui n’appartiennent vraiment pas à l’élite. Ils sont de milieu ruraux assez éloignés; très peu de familles venant des grandes villes; les autres, viennent d’un milieu social déffavorisé. La seule langue à laquelle ils sont exposés, c’est l’arabe dialectal même pas l’arabe classique. (entrevue CAFI) 14
Les rôle des volontaires Photos: Chedly Belkhodja 15
Transformer le paysage des petites villes 16
Moncton Photos: Chedly Belkhodja
Quelques remarques finales • Comment les Syriens s’intègrent à Moncton? • Vont-ils rester? • Vont-ils travailler? • Qu’en est-il de Moncton? • Eric Arseneau “Failure is not an option. We must succeed. Our community is strong, resilient and welcoming. ” • Red Cross: “I have nothing but prise to live in greater Moncton because we are a community that wants to help other and give back – that is our focus, our focus is how to help others. I had never done an immigration and refugee response in my life, but I took the principals from that and what the red cross stand for and applied to this”. 18
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