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Day Créations réflexives 2017

Day Créations réflexives 2017

Visiter le moulin des Jésuites, situé dans l’arrondissement Charlesbourg de la ville de Québec,

Visiter le moulin des Jésuites, situé dans l’arrondissement Charlesbourg de la ville de Québec, c’est faire un voyage dans le temps, remonter aux premières années du régime français sur le continent nord-américain. En Nouvelle-France, les terres du Nouveau-Monde étaient à défricher, à développer et à peupler. Aussi, les dirigeants de la jeune colonie (on se souviendra que Québec avait été fondé par Samuel de Champlain en 1608) concédèrent-ils, au nom du roi de France, des terres à des seigneurs. Ceux-ci devaient normalement y «tenir feu et lieu» , assurer leur peuplement, y construire et entretenir un moulin banal pour l’usage de leurs censitaires. Par ailleurs, ces derniers avaient aussi des obligations, comme faire moudre leur grain au moulin moyennant une redevance. En 1626, les missionnaires jésuites obtinrent la seigneurie Notre-Dame-des-Anges, l’une des plus anciennes de la Nouvelle. France. Située sur un plateau surplombant la vallée de la rivière Saint-Charles, elle était formée d’une bande de terre d’une lieue (4, 8 km) de front sur quatre lieues de profondeur. Une seigneurie très vaste puisqu’elle englobait les secteurs actuels de Charlesbourg, de Limoilou jusqu’aux limites du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Charles, ainsi qu’une partie de Beauport à l’ouest. Dans le respect de leurs obligations, les Jésuites construisirent quatre moulins, dont vers 1671 un moulin à vent au nord de la commune à bestiaux du Trait-Carré. Celui-ci connut une existence éphémère en raison des caprices du vent qui empêchaient son fonctionnement de manière régulière. Vers 1740, les Jésuites construisirent un moulin en pierre alimenté par l’eau, dont la source était plus régulière. C’est ce moulin qui a survécu au temps – parfois péniblement – que ce diaporama présente. Les Jésuites en sont demeurés propriétaires jusqu’à l’abolition du régime seigneurial, en 1854.

Québec – Arrondissement Charlesbourg Le moulin des Jésuites

Québec – Arrondissement Charlesbourg Le moulin des Jésuites

Selon les règles seigneuriales, les Jésuites, en leur qualité de seigneurs, avaient le droit

Selon les règles seigneuriales, les Jésuites, en leur qualité de seigneurs, avaient le droit de se réserver un emplacement d’un arpent sur la terre d’un censitaire pour y ériger leur moulin. À cette fin, ils choisirent une partie de la concession accordée à Pierre Lefebvre en 1666. Outre la proximité du village et la présence d’une rivière, le relief du terrain se prêtait particulièrement bien à la construction d’un tel bâtiment. Environ une quinzaine de meuniers ont habité le bâtiment avec leur famille et se sont succédé pour assurer le fonctionnement de ce moulin banal. Les Lefebvre, par exemple, ont été en possession du moulin de 1855 à 1881 et de 1927 à 1982. On mentionne aussi la famille Déry, qui en a pris charge de 1764 à 1821 et de 1845 à 1851.

Ce croquis permet de visualiser les divisions du moulin et les fonctions de chaque

Ce croquis permet de visualiser les divisions du moulin et les fonctions de chaque pièce, tandis que ce tableau nous fournit un aperçu de l’horaire du meunier selon les saisons.

Sur cette vue aérienne qui date de 1937, on voit le Trait-Carré de Charlesbourg,

Sur cette vue aérienne qui date de 1937, on voit le Trait-Carré de Charlesbourg, classé site patrimonial depuis 1965. Ouvert à la colonisation par les Jésuites dès 1665, l’originalité de son découpage cadastral, sa longue histoire comme lieu d’implantation de plusieurs familles pionnières ainsi que les nombreux éléments architecturaux et naturels qui le composent, en fait un ensemble unique au Québec et même en Amérique du Nord. La flèche indique le moulin des Jésuites, tel qu’il avait déjà été défiguré à l’époque et pas encore restauré.

Le moulin à eau des Jésuites comprenait deux étages avec combles. Il était actionné

Le moulin à eau des Jésuites comprenait deux étages avec combles. Il était actionné par une grande roue alimentée par un cours d’eau qui, selon les époques, s’appela rivière de la Cabane-aux Taupiers, du Moulin ou des Commissaires. Aujourd’hui, ce cours d’eau coule toujours au pied du moulin, mais il est canalisé sous terre. Cette construction améliora les conditions de vie des paysans. Une petite pièce du bâtiment (au premier étage, à droite) servait de logement pour le meunier et sa famille Moulin, vu du sud Dessin de Louis-Philippe Lefebvre 1966

Détournée à bras d’hommes pour créer une dérivation amenant l’eau au moulin, la rivière

Détournée à bras d’hommes pour créer une dérivation amenant l’eau au moulin, la rivière passait sous un pont enjambant le chemin Bourg-Royal (80 e Rue, maintenant le boulevard Louis-XIV). L’eau était retenue par un barrage et elle était libérée par des vannes lorsque les mécanismes du moulin étaient actionnés lors des opérations pour moudre le grain.

L’eau arrivait ici, derrière le moulin…

L’eau arrivait ici, derrière le moulin…

pénétrait ici pour activer la roue à godets…

pénétrait ici pour activer la roue à godets…

et ressortait ici, devant le moulin.

et ressortait ici, devant le moulin.

C’est la force vive de l’eau qui faisait actionner la grande roue du moulin.

C’est la force vive de l’eau qui faisait actionner la grande roue du moulin. La première était à aubes (ou à palettes). Elle était alimentée par le bas, en prise directe sur le courant du canal de dérivation. En 1821, elle fut remplacée par une roue à gaudets (ou augets ou à charge) assez puissante pour faire tourner deux moulanges. Actionnée par le poids de l’eau, la roue était alimentée par le haut au moyen d’une dalle reposant sur une maçonnerie de pierre près du barrage et sur des chevalets de bois près du moulin.

Reconstitution d’un four à pain extérieur

Reconstitution d’un four à pain extérieur

En 1895, la construction de l’aqueduc de l’arrondissement Limoilou, situé en amont, allait diminuer

En 1895, la construction de l’aqueduc de l’arrondissement Limoilou, situé en amont, allait diminuer dramatiquement le pouvoir d’eau du moulin. Le meunier de l’époque, Paul Paradis, dut remplacer la grande roue par une turbine en métal, un dispositif plus efficace alimenté par une conduite forcée souterraine. Le filet d’eau fournissait ainsi le maximum de son énergie hydraulique. Au fil du temps, la meunerie devint de moins en moins rentable. Les changements dans les pratiques agricoles faisaient que les clients étaient de plus en plus rares et que le meunier n’exerçait son métier qu’au moment des crues printanières. Le moulin fut finalement saisi et acheté à l’enchère par la Corporation de Limoilou qui le revendit aussitôt, mais tout en conservant son droit d’alimenter son aqueduc. La mouture du grain cessa en 1940 et tout l’appareillage du moulin à farine fut enlevé, ce qui explique qu’il n’est pas présent dans le moulin rénové.

Vers 1910, des transformation importantes altérèrent le bâtiment lorsqu’une boutique de forge y fut

Vers 1910, des transformation importantes altérèrent le bâtiment lorsqu’une boutique de forge y fut installée. Le toit à deux versants fut remplacé par un toit presque plat afin d’utiliser l’espace sous les combles.

Le moulin des Jésuites vers 1925

Le moulin des Jésuites vers 1925

Le moulin transformé en forge

Le moulin transformé en forge

Le bâtiment, en état de décrépitude avancé, risquait la démolition lorsqu’il fut acquis par

Le bâtiment, en état de décrépitude avancé, risquait la démolition lorsqu’il fut acquis par la ville de Charlesbourg, en 1982. Des travaux de restauration et des fouilles archéologique, menées à partir de 1990, lui ont redonné son aspect extérieur d’origine. On a notamment démoli le toit plat et reconstruit le toit en pente. Le moulin est aujourd’hui un centre d’interprétation de l’histoire de Charlesbourg.

Aperçu des travaux de restauration extérieure

Aperçu des travaux de restauration extérieure

Aperçu des travaux de restauration extérieure

Aperçu des travaux de restauration extérieure

Le bâtiment à l’arrière du moulin est de construction récente. Il représente l’écurie où

Le bâtiment à l’arrière du moulin est de construction récente. Il représente l’écurie où les paysans logeaient leurs chevaux lorsqu’ils venaient faire moudre leur grain.

Cette poulie permettait de descendre les sacs de farine.

Cette poulie permettait de descendre les sacs de farine.

À l’intérieur du bâtiment rénové, outre les murs de pierre qui sont d’origine, subsistent

À l’intérieur du bâtiment rénové, outre les murs de pierre qui sont d’origine, subsistent seulement trois objets qui faisaient partie de la construction originale : • les poutres du plafond • la tablette du foyer, lequel permettait de chauffer la pièce principale et de cuire le pain • les tablettes d’une petite armoire de rangement On peut voir aussi des maquettes qui, activées, permettent de mieux comprendre le fonctionnement de la grande roue du moulin ainsi que le processus de transformation du grain en diverses farines. Les autres objets sont soit des copies, soit moins anciens.

Ces murs de pierre datent de 1740…

Ces murs de pierre datent de 1740…

tout comme les poutres du plafond

tout comme les poutres du plafond

Remarquer la tablette au-dessus du foyer : elle a le même âge que le

Remarquer la tablette au-dessus du foyer : elle a le même âge que le moulin

La pièce occupée par le meunier et sa famille était meublée fort modestement. Elle

La pièce occupée par le meunier et sa famille était meublée fort modestement. Elle servait tout à la fois de cuisine, de salle à manger et de chambre à coucher (en raison des froids de l’hiver et de la proximité du foyer).

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moire datent ar e tt e c e d s e tt le Les tab du moulin. n o ti c ru st n o c la de ent la particularité ai av r lie ca es t ce e d Les marches nier pouvait les eu m e L s. le b vi o am e d’êtr esure de leur usure. m à et r fu au r ce la p rem

Le toit en pente a été reconstruit selon les méthodes en usage en Nouvelle-France

Le toit en pente a été reconstruit selon les méthodes en usage en Nouvelle-France au 18 e siècle

Documentation • Renseignements pris sur place • Ville de Québec, «Découverte de quelques personnalités

Documentation • Renseignements pris sur place • Ville de Québec, «Découverte de quelques personnalités et familles qui ont habité le Trait-Carré de Charlesbourg» Illustrations • Photographies contemporaines – R. Day (31 août 2017) • Photographies d’archives – Moulin des Jésuites Musique «Downton Abbey – Thème principal» CD «Silence on joue – Prise 2» [extrait], interprété par Angèle Dubeau & La Pietà Conception R. Day Septembre 2017 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : http: //www. imagileonation. com

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