Day Crations rflexives 2015 Les dramatiques vnements survenus

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Day Créations réflexives 2015

Day Créations réflexives 2015

Les dramatiques événements survenus à Paris ont mis davantage en lumière, si cela était

Les dramatiques événements survenus à Paris ont mis davantage en lumière, si cela était encore nécessaire, que le groupe armé État islamique (EI) n’avait pas l’intention de circonscrire sa barbarie aux seuls pays du Moyen-Orient. Malgré des milliers de frappes aériennes depuis août 2014 – des frappes dont nos gouvernements nous informent très peu en ce qui concerne les résultats – l’EI se maintient. Dans les pays de langue française, on n’est pas parvenu à s’entendre sur le nom à donner à cette phalange terroriste : organisation État islamique, groupe armé État islamique, État islamique autoproclamé. Ces désignations, utilisées par les médias, sont d’autant plus surprenantes qu’elles font quand même référence à un «État» qui n’existe pas. En France, le gouvernement a choisi d’utiliser le mot Daech (l’acronyme de l’EI en arabe). Si ce terme est difficilement compréhensible pour le plus grand nombre, il conviendrait peut-être de se rappeler qu’il a, dans la langue arabe, une connotation péjorative pour ceux qui se réclament de ce groupe. En effet, il aurait des doubles-sens infamants. Dans sa Lettre ouverte au monde musulman , le philosophe Abdennour Bidar affirme même que Daech est un nom de démon. En tout cas, ce n’est sûrement pas pour rien que les djihadistes de l’EI ont interdit, sur le territoire qu’ils contrôlent, de prononcer le mot Daech, menaçant de couper la langue à quiconque l’utiliserait en raison de ses sous-entendus de défiance et d’irrespect. C’est pourquoi, les djihadistes de l’EI n’étant dignes d’aucun respect, ce diaporama utilisera le terme Daech. Ceci étant dit, cette présentation n’a pas tant pour but de parler de Daech que de se pencher sur le rôle joué par l’Arabie saoudite dans l’émergence de cette organisation terroriste. En effet, lorsqu’il est question d’islamisme, il est temps de faire le point sur les liens existant entre le Royaume wahhabite et ces divers mouvements terroristes qui ont notamment pour nom Al-Qaida et Daech. R. Day

Dans l’ombre de Daech L’Arabie saoudite

Dans l’ombre de Daech L’Arabie saoudite

Lorsque, en janvier 2015, le prince Salman est monté sur le trône d’Arabie saoudite

Lorsque, en janvier 2015, le prince Salman est monté sur le trône d’Arabie saoudite à la suite de la mort de son demi-frère, le roi Abdallah, le président Barack Obama était en visite officielle en Inde. Le président a écourté sa visite pour aller lui présenter ses respects en compagnie de 30 hauts responsables politiques américains. La correspondante du Figaro à Washington écrivait alors que le fait «qu’aucun n’avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes [contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher] en dit long sur les priorités de Washington. » Se sont aussi empressés d’aller offrir leurs condoléances : le vice président américain Joe Biden, le président français François Hollande, le premier ministre britannique David Cameron, le premier ministre russe Dmitri Medvedev, le prince Charles d’Angleterre, le prince héritier japonais Naruhito, le gouverneur général du Canada David Johnston. Le chroniqueur du Journal de Montréal Richard Martineau, qui se préoccupe peu de rectitude politique, a qualifié ce pèlerinage à Riyad de «défilé des hypocrites» .

Avec les mouvements de plaques tectoniques qui secouent le Moyen Orient depuis des décennies,

Avec les mouvements de plaques tectoniques qui secouent le Moyen Orient depuis des décennies, on pourrait comprendre que la démocratie américaine souhaite préserver sa relation privilégiée avec la dictature saoudienne, et ce même si les valeurs défendues par l’une et l’autre sont, en principe, aux antipodes. Ce qui est plus étrange, toutefois, c’est que d’une administration américaine à l’autre ces liens ne semblent pas trop souffrir du rôle pourtant joué dans l’ombre par l’Arabie saoudite dans l’expansion du terrorisme islamique en Occident.

Jimmy Carter Ronald Reagan Bill Clinton

Jimmy Carter Ronald Reagan Bill Clinton

11 septembre 2001 Pour la première fois de son histoire, l’Amérique est attaquée sur

11 septembre 2001 Pour la première fois de son histoire, l’Amérique est attaquée sur son territoire continental. Ces attaques entraînent dans la mort 2 977 personnes tandis que 6 291 sont blessées. L’attentat terroriste a été commandité par un Saoudien, Oussama ben Laden. Parmi les 19 terroristes qui se sont suicidés dans ces attaques, 15 possédaient la citoyenneté saoudienne (les quatre autres provenaient de l'Égypte, du Liban et des Émirats arabes).

En 2002, un rapport du Comité du renseignement du Sénat américain sur les événements

En 2002, un rapport du Comité du renseignement du Sénat américain sur les événements du 11 septembre a été rendu public, sauf pour 28 pages qui ont été supprimées et classifiées à la demande de l’administration Bush. L’ancien sénateur démocrate Bob Graham, qui présidait alors le comité sénatorial et connaît par conséquent le contenu de ces 28 pages secrètes, a déclaré en février 2015, au lendemain des attaques terroristes de Paris : «Ce rapport montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 septembre. Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont été soutenus par l’Arabie saoudite n’est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain. On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c’est exactement le contraire. Publier est important précisément pour notre sécurité nationale. Les Saoudiens savent ce qu’ils ont fait, ils savent que nous savons […] Pour moi, nous avons montré que quoiqu’ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir Al-Qaïda, puis plus récemment dans l’appui économique et idéologique à l’État islamique. C’est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d’extrémisme qui a frappé Paris. » Un autre élu qui a lu le document a confié au magazine New Yorker que «les preuves du soutien du gouvernement saoudien pour les événements du 11 septembre étaient très dérangeantes» et que la «vraie question est de savoir si cela a été approuvé au niveau de la famille royale ou en dessous. » Selon l’ancien sénateur Graham, les Saoudiens craignent pour leur réputation et le Royaume wahhabite a fait pression sur Washington pour que ces 28 pages demeurent confidentielles. (Source : Site Web du Figaro International, le 2 février 2015)

De son côté, Sean Carter, un des avocats des victimes du 11 septembre a

De son côté, Sean Carter, un des avocats des victimes du 11 septembre a déclaré : «Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l’idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à Al-Qaïda, pendant toute la décennie qui a mené au 11 septembre. » (Source : Site Web du Figaro International, le 2 février 2015)

Selon Lawrence Wright, journaliste à l’hebdomadaire New Yorker, le document revient notamment sur les

Selon Lawrence Wright, journaliste à l’hebdomadaire New Yorker, le document revient notamment sur les liens noués aux États-Unis par deux des 15 pirates de l’air saoudiens (Nawaf al-Hamzi et Khalid al-Midhar) avec Omar al-Bayoumi, un autre ressortissant saoudien. Celui-ci a fourni à ses compatriotes l’argent nécessaire à leur installation dans un appartement à San Diego. Soupçonné d’être un espion, il était en contact fréquent avec l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington et avec le consulat de ce pays à Los Angeles, où il a rencontré un représentant du ministère saoudien des Affaires islamiques. Ce ministère est souvent accusé de financer les activités de musulmans extrémistes. Les 28 pages font également état des rapports entre les deux futurs kamikazes et Oussama Basnan, un autre ressortissant saoudien, dont la femme a reçu jusqu’à 73 000 $ de la part de l’épouse du prince Bandar ben Sultan, alors ambassadeur de l’Arabie saoudite aux États-Unis. Cet argent, qui était censé financer un traitement médical, aurait été détourné en partie au profit des kamikazes du 11 septembre, selon les avocats qui représentent « 9 -11 Families United for Justice Against Terrorism» . (Source : Richard Hétu, «Terrorisme : l’obscur financement saoudien» , La Presse, le 6 octobre 2014) «Les Américains ont été amenés à croire faussement que les terroristes d'Al-Qaïda en Afghanistan sont ceux qui nous ont attaqués le 11 septembre. Or, personne ne connaît toute la vérité sur ceux qui ont financé et facilité les attaques. Cela est venu d’Arabie saoudite. Et compte tenu de notre affrontement actuel avec l’État islamique, un groupe qui a également été financé par l’Arabie saoudite, nous avons besoin de connaître cette vérité. Nous avons besoin de savoir qui sont nos ennemis et qui sont ceux en qui nous pouvons avoir confiance. C’est ridicule. Les Saoudiens financent les musulmans extrémistes et ils nous demandent de réparer les dégâts quand ceux-ci échappent à leur contrôle. » Terry Strada, co-présidente d’un groupe représentant les familles du 11 septembre

 «Des États tels que l’Arabie saoudite, dont on connaît les visées, ainsi que

«Des États tels que l’Arabie saoudite, dont on connaît les visées, ainsi que les autres pays arabes n’accepteront jamais de voir naître un islam qui ne ferait pas partie intrinsèque de la oumma. L’Arabie saoudite, gardienne du temple d’où doit rayonner la conquête, use de ses pétrodollars, amadouant, achetant, finançant à tout-va dans le monde mosquées, missions culturelles et offrant des bourses aux étudiants. Boualem Sansal, écrivain algérien (Source : Le Figaro Magazine, le 13 novembre 2015)

 «Abou Bakr Al-Baghdadi s’intéresse avant tout à faire connaître à ses confrères sunnites

«Abou Bakr Al-Baghdadi s’intéresse avant tout à faire connaître à ses confrères sunnites sa version extrême du mouvement wahhabite – mouvement qui prend ses racines, son inspiration et son argent dans la famille royale de l’Arabie saoudite, alliée de Washington soi-disant modérée et maître arabe du double-jeu. » John R. Mac. Arthur, journaliste et écrivain (Source : John R. Mac. Arthur, «La propagande du président» , Le Devoir, le 6 octobre 2014)

 «Dès 2011, le royaume saoud (mais aussi le Qatar et le Koweït) s’engage

«Dès 2011, le royaume saoud (mais aussi le Qatar et le Koweït) s’engage activement dans la lutte anti-Bachar el-Assad. Mais pour des raisons tout autre que celles des manifestants syriens. Son but : reprendre en main la révolte populaire pour éviter que ses aspirations démocratiques n’atteignent le Golfe, mais surtout affaiblir son rival millénaire : l’Iran chiite, à travers son allié syrien. Ainsi, Riyad va fermer les yeux sur le versement de millions de pétrodollars en direction des opposants de Bachar el-Assad les plus radicaux. Encouragées par l’État saoudien, nombre d’associations caritatives appellent à la “zalat” – la collecte de fonds humanitaires dans le cadre de l’islam – afin de venir en aide aux populations sunnites savamment réprimées par le président syrien. À la manœuvre, des réseaux de prédicateurs religieux, mais aussi des hommes d’affaires réputés pieux, parfois liés à la vaste famille royale saoudienne. Officiellement, le royaume saoud ne finance que les rebelles “modérés” de l’Armée syrienne libre. Pourtant, des fonds saoudiens se retrouvent également entre les mains du Front islamique (rebelles islamistes), ainsi que les djihadistes d’al-Nosra et de l’organisation État islamique. Jusqu’à ce que la menace se retourne contre eux. Aujourd’hui, les pays du Golfe demeurent parmi les principales cibles de l’EI, en étant considérés comme des régimes corrompus à la botte de l’Occident. » Armin Arefi, journaliste franco-iranien (Source : Armin Arefi, «État islamique : qui a joué à l’apprenti sorcier? » , Le Point, le 29 septembre 2014)

 «Assad, malgré sa brutalité, n’a jamais constitué une menace pour l’Occident. Ce serait

«Assad, malgré sa brutalité, n’a jamais constitué une menace pour l’Occident. Ce serait le comble de la folie que d’initier en Syrie une campagne qui mènerait à la confrontation avec les forces d’Assad et possiblement avec ses alliés iranien et russe. Au contraire, si la lutte contre Daech est une priorité, mieux vaut s’allier aux forces chiites qu’à l’Arabie saoudite qui finance le terrorisme sunnite. » Ahmad Samih Khalidi, professeur à Oxford et ancien négociateur palestinien (Source : Lysiane Gagnon, «Qui doit faire le sale boulot» , La Presse, le 25 septembre 2014)

 «Dans les pays musulmans, les groupes islamistes représentés par les Frères musulmans et

«Dans les pays musulmans, les groupes islamistes représentés par les Frères musulmans et les mouvements dérivés critiquent Daech sans avouer que ce dernier ne fait qu’appliquer, à sa façon, leur théorie de l’État islamique à construire. Nous avons du mal à croire à la sincérité de l’Arabie saoudite lorsque le grand mufti de la Mecque, Abdul Aziz al-Asheikh, déclare dans la foulée que “l’extrémisme et l’idéologie de groupes tels que l’État islamique sont contraires à l’islam, sont le plus grand ennemi de l’islam et les musulmans en sont les premières victimes”, pendant qu’un tribunal saoudien vient de condamner un jeune libéral, Raif Badawi, à 10 ans d’emprisonnement, à 1 000 coups de fouet et à une amende équivalent à 300 000 $CAN pour avoir défendu la liberté religieuse. En plus, le grand mufti ne dit pas en quoi l’idéologie des groupes djihadistes diffère de celle du pouvoir saoudien. À l’époque déjà, le pouvoir des talibans et d’autres pouvoirs islamistes n’ont pas provoqué beaucoup d’indignation chez les musulmans, malgré les exécutions de penseurs ou la lapidation des femmes adultères, ou lorsque ces pouvoirs imposaient le port du voile à toutes les femmes de leurs pays. Pourtant, beaucoup de musulmans, partout, y compris dans les villes occidentales, ont manifesté pour condamner à mort l’auteur des versets sataniques et les dessinateurs des caricatures du prophète. On ne peut expliquer le malaise provoqué par le succès de Daech et la participation des milliers de jeunes occidentaux au djihad à son côté, qu’en avouant que la doctrine intégriste wahhabite (la doctrine officielle de l’Arabie saoudite) domine l’islam aujourd’hui. Hassan Jamali, auteur de «Coran et déviation politique» . (Source : Hassan Jamali, «L’État islamique et l’islam dans tous ses états» , Le Devoir, le 13 septembre 2014)

Affaire Badawi : l'Arabie saoudite demande à Québec de se mêler de ses affaires

Affaire Badawi : l'Arabie saoudite demande à Québec de se mêler de ses affaires La lettre est rédigée de manière diplomatique, mais le message est sans détour : l'Arabie saoudite demande au gouvernement du Québec de se mêler de ses affaires en ce qui a trait à Raif Badawi. La lettre en question, datée du 10 mars 2015 et dont CBC/Radio-Canada a obtenu copie, est adressée à Jacques Chagnon, président de l'Assemblée nationale du Québec. Elle a été transmise à ce dernier par l'ambassadeur saoudien à Ottawa. Dans cette missive qui tient sur une page, et dont copie a aussi été envoyée aux Affaires étrangères, à Ottawa, le gouvernement saoudien exprime «sa forte surprise et sa consternation vis-à-vis de ce qui est dit dans certains médias sur le cas du citoyen Raïf Mohamed Badawi et le jugement prononcé contre lui. » Au Québec, où vivent son épouse et ses 3 enfants, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion revendiquant sa libération. Dans la lettre, Riyad souligne «qu'il n'accepte aucune forme d'interférence dans ses affaires internes et rejette l'empiétement sur sa souveraineté ou la remise en question de son droit judiciaire et de son intégrité. » Le royaume saoudien souligne aussi le fait qu'en son pays, «toutes les causes judiciaires sont traitées sans distinction ni exception» . «Le Royaume n'accepte pas du tout quelque attaque ce soit au nom des droits de la personne, spécialement du fait que sa constitution est basée sur la loi islamique qui garantit les droits de la personne et protège son sang, son argent, son honneur et sa dignité. » Riyad va même plus loin en soutenant avoir été «l'un des premiers pays à soutenir les droits de la personne et à respecter les conventions internationales en accord avec la charia» . (Source : Anne-Marie Lecomte, Radio-Canada, le 1 er avril 2015)

 «La lettre envoyée cette semaine par le gouvernement saoudien à l’Assemblée nationale du

«La lettre envoyée cette semaine par le gouvernement saoudien à l’Assemblée nationale du Québec, qui a adopté à l’unanimité une motion demandant la libération du blogueur Raif Badawi, est un message qui n’est pas banal. Maintenant que la monarchie pétrolière durcit le ton, deux possibilités s’offrent aux gouvernements : rester silencieux ou continuer de dénoncer. Si la deuxième option est la plus recommandable pour un État droit, gageons que pour le gouvernement [canadien], le silence politique radio ou l’évitement risquent malheureusement de devenir le mot d’ordre dans l’affaire Badawi. L’Arabie saoudite utilise ses pétrodollars comme arme de persuasion massive pour tenir bien des pays occidentaux par la poche. Mais, au-delà de cette façon cavalière de sermonner le Québec, ce qui est plus dérangeant encore, c’est l’hypocrisie des nations occidentales dans leurs rapports avec ce richissime pays. On dénonce en secret ce qui s’y passe en matière de droits de l’homme, mais quand les pétrodollars se pointent dans le décor, on ferme les yeux, on détourne le regard et on évoque la nécessité de respecter les particularités culturelles des uns et des autres. Est-ce qu’il y a une seule personne sensée sur cette planète pour croire que la présence des Occidentaux en Arabie puisse être motivée par une pulsion humanitaire ou une envie de décloisonner une idéologie nostalgique, qui refuse de croire que le présent et le futur sont aussi pertinents dans la recherche du modèle achevé de la religion musulmane? Boucar Diouf, collaborateur au quotidien montréalais La Presse (Source : Boucar Diouf, «Quand l’Arabie écrit au Québec…» , La Presse, le 4 avril 2015)

La seule raison pour laquelle tous les Occidentaux qui font affaire en Arabie détournent

La seule raison pour laquelle tous les Occidentaux qui font affaire en Arabie détournent le regard devant ces pratiques liberticides qui sont aux antipodes de leurs propres valeurs, c’est l’argent. Le même pognon qui, après le décès du roi Abdallah, a mené bien des chefs d’État à aller faire des courbettes et verser des larmes de crocodile auprès du nouveau monarque. La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a même poussé le racolage jusqu’à affirmer que le roi Abdallah était “un grand défenseur des femmes”. Peut-être parlait-elle du fait qu’il a toujours fortement défendu aux Saoudiennes de prétendre au statut d’être humain à part entière? Au-delà de l’affaire Badawi, c’est cette échelle des valeurs occidentales achetables par les pétrodollars ou escamotables au nom des alliances géopolitiques sur laquelle il faudra se questionner. Si l’Arabie est à l’abri de la critique politicienne, c’est parce qu’elle a toujours fait comprendre aux nations occidentales que les valeurs saoudiennes étaient sacrées, mais que pour les leurs, il y avait toujours le marchandage. » Boucar Diouf, collaborateur au quotidien montréalais La Presse (Source : Boucar Diouf, «Quand l’Arabie écrit au Québec…» , La Presse, le 4 avril 2015)

Quand bien même elles ne soutiennent pas directement l’EI, qui en retour les considère

Quand bien même elles ne soutiennent pas directement l’EI, qui en retour les considère comme des régimes apostats, les monarchies du Golfe ont encouragé le développement de réseaux salafistes dans les années 1980, dont le rigorisme continue d’essaimer dans tout le monde musulman. «Ces réseaux ont continué de fonctionner et de se développer tout au long des deux dernières décennies, sous des noms divers, promouvant l’extrémisme et l’obscurantisme. » Ziad Majed, politologue (source : Catherine Gôuëset, «Comment l’État islamique a prospéré : les erreurs des pays voisins» , L’Express, le 29 août 2014)

Sur le plan stratégique, nous sommes prisonniers d’une coalition vénéneuse – l’Otan – qui

Sur le plan stratégique, nous sommes prisonniers d’une coalition vénéneuse – l’Otan – qui nous conduit à frapper l’ennemi avec ceux qui l’ont protégé : la Turquie. Et en accord avec ceux qui l’ont enfanté : l’Arabie saoudite. Rappelons brièvement […] en quoi consiste la réalité du wahhabisme, doctrine officielle de ce pays des sables [l’Arabie saoudite], notre meilleur ami et client, affectueusement visité par François Hollande, à la suite de Nicolas Sarkozy. Le bon roi Salman en goguette avec sa suite cet été [2015] sur les plages de Vallauris est en effet le maître d’un royaume sanglant qui, depuis 1932, applique officiellement ce que l’État islamique expérimente dans ses territoires conquis de Syrie et d’Irak. «L’Arabie saoudite en guerre contre elle-même» , avons-nous titré encore quand s’est mise en place, en septembre 2014, la coalition contre l’État islamique. L’actualité la plus sinistre vient d’étayer à nouveau ce diagnostic. Le dernier rapport d’Amnesty International fait état d’une «frénésie d’exécutions» au premier semestre de 2015. Cent deux personnes ont été exécutées en six mois contre 90 sur toute l’année 2014. Ce qui donne une exécution tous les deux jours. «La plupart du temps par décapitation, précise Amnesty, sur des places publiques. Les cadavres et les têtes tranchées sont exposées également au public. » Le système judiciaire est fondé sur une charia tout ce qu’il y a de plus islamique. En dehors des intellectuels et des imams réformateurs qui, en Occident, s’expriment librement, mais sous la menace, et de ceux jetés au cachot en terre wahhabite, aucune autorité musulmane officielle n’a jamais osé affirmer que «l’Arabie saoudite, ce n’est pas l’islam» . C’est donc avec des gens qui décapitent, exhibent, violent, traquent et persécutent les femmes que nous frappons des gens qui décapitent, exhibent, violent, traquent et persécutent les femmes. Martine Gozlan et Frédéric Ploquin (Source : Martine Gozlan et Frédéric Ploquin, «État islamique : pourquoi on ne fait rien» , Marianne, 28 août au 3 septembre 2015)

 «George Monbiot, chroniqueur du quotidien “The Guardian”, relève toutes les incongruités de cette

«George Monbiot, chroniqueur du quotidien “The Guardian”, relève toutes les incongruités de cette nouvelle guerre sainte, dont le fait de faire désormais alliance avec des crapules à peu près du même ordre que les djihadistes de l’EI. Pendant que nous assistons, horrifiés, à la décapitation des otages, combien de femmes ont été violées, de fillettes vendues, de mains coupées par ceux-là mêmes à qui nous confions aujourd’hui la tâche de nous “assister sur le terrain”? C’est l’Arabie saoudite, en passant, et non pas l’EI, qui finance les mosquées qui “inquiètent” au Canada et au Québec. Allez vérifier où est publiée la littérature distribuée aux fidèles. On sait aussi – bien que le gouvernement américain a supprimé ces pages de son rapport – que l’Arabie saoudite a joué un rôle dans l’attaque du World Trade Center. Mais, bon, il y a du pétrole en Arabie saoudite et l’Oncle Sam en achète. Et que dire de la Syrie de Bachar el-Assad, un pays à qui nous avons failli déclarer la guerre, il y a un an? Le voilà lui aussi devenu un curieux allié dans cette mobilisation tous azimuts contre le “mal”. » (Source : Francine Pelletier, «Œil pour œil» , Le Devoir, le 8 octobre 2014)

 «Were we, though, to seriously seek to excise jihadi malignancy – to stop

«Were we, though, to seriously seek to excise jihadi malignancy – to stop those who are so clearly bent on destroying the underpinnings of our civilization – we would have to engage far more thoroughly than we seem willing to do. We would have to convince our socalled friends in Saudi Arabia and the Gulf States to stop – really stop – financing jihadi preaching and terror networks throughout the world. At home, we would need to make very clear that we will not abide jihadi teaching, jihadi recruiting, or the dissemination of jihadi propaganda. » Robert R. Fowler, ancien diplomate canadien (Source : Robert R. Fowler, «Half measures in fight against Islamic State will only make matter worse» , The Globe & Mail, le 3 octobre 2014)

 «Les fous armés de kalachnikovs et les kamikazes pressés de finir en martyrs

«Les fous armés de kalachnikovs et les kamikazes pressés de finir en martyrs se moquent des frappes aériennes, des sommets politiques et des alliances troubles entre l’Occident et des régimes aussi répressifs que l’Arabie saoudite. » Josée Legault, chroniqueuse au Journal de Montréal (Source : Josée Legault, «Au-dessus de la mêlée» , Journal de Montréal, le 17 novembre 2015)

 «Il faut lutter contre l’intégrisme. Mais pour lutter contre l’intégrisme, il faut commencer

«Il faut lutter contre l’intégrisme. Mais pour lutter contre l’intégrisme, il faut commencer par le nommer. Il faut sortir de l’hypocrisie. On fait des courbettes devant la monarchie décadente de l’Arabie saoudite et, en même temps, on prétend qu’on est en train de lutter contre le terrorisme. » Fatima Houda-Pépin, ancienne député libérale du comté de La Pinière (Source : Stéphane Plante, «Fatima Houda-Pépin avec Paul Arcand en 10 citations» , Journal de Montréal, le 17 novembre 2015)

 «Le cancer qui gangrène l’islam part de l’Arabie saoudite. Ce pays, censé être

«Le cancer qui gangrène l’islam part de l’Arabie saoudite. Ce pays, censé être le gardien des lieux saints et le centre d’un rayonnement d’une véritable intelligence de la culture islamique, incarne tout le contraire. » Abdennour Bidar, philosophe français spécialiste des évolutions contemporaines de l’islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation (Source : Stéphane Baillargeon, «La laïcité à la française se cherche – Le philosophe Abdennour Bidar juge que le principe cher à la République est en crise» , Le Devoir, le 9 novembre 2015)

 «On ne naît pas djihadiste, on le devient : des livres, des chaînes

«On ne naît pas djihadiste, on le devient : des livres, des chaînes TV, des mosquées, des désespoirs, des frustrations. Tout cela vient d’une matrice, d’un pays, un royaume : il ne sert à rien de lutter contre le Daech mal habillé en Syrie et de serrer la main du Daech bien habillé de l’Arabie saoudite. » Kamel Daoud, journaliste et écrivain (Source : «Attentats de Paris – Kamel Daoud : “Mais que dire? Que penser? Que faire? ”» , Le Point Afrique , le 16 novembre 2015)

 «Si le couple Amérique/moudjahidin avait peu de chances de vivre une vie amoureuse

«Si le couple Amérique/moudjahidin avait peu de chances de vivre une vie amoureuse et paisible, l’alliance entre l’Arabie saoudite et le mouvement djihadiste international ne pouvait pas davantage prospérer. Les objectifs poursuivis par les uns et les autres étaient là aussi bien différents. L’Arabie saoudite, en perte de vitesse dans le monde musulman, voulait éviter de perdre son leadership par rapport à l’Iran chiite. La révolution de 1979 avait en effet montré au monde musulman que l’on pouvait changer les choses, voire battre l’Amérique. Pour faire contrepoids, l’Arabie saoudite utilisa à plein ses pétrodollars. Elle finança les moudjahidins afghans et intensifia son prosélytisme wahhabite en créant de nombreuses madrasas pour y éduquer la jeunesse afghane réfugiée au Pakistan au véritable islam. » Marc Trévidic, magistrat français et juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris au pôle antiterrorisme de 2006 à 2015 (Source : Marc Trévidic, Terroristes – Les 7 piliers de la déraison, Paris, éd. JC Lattès, 2013)

 «La différence entre un salafiste saoudien bien éduqué et un salafiste déviant est

«La différence entre un salafiste saoudien bien éduqué et un salafiste déviant est considérable. Tous les deux ont la même conception rigoriste de l’islam, la même pratique religieuse et veulent l’application de la Charia sur la terre entière, mais tandis que l’un nous vend du pétrole et nous achète des armes, l’autre pose des bombes. » Marc Trévidic, magistrat français et juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris au pôle antiterrorisme de 2006 à 2015 (Source : Marc Trévidic, Terroristes – Les 7 piliers de la déraison, Paris, éd. JC Lattès, 2013)

 «À partir du moment où le gouvernement Obama ne souhaite pas déployer des

«À partir du moment où le gouvernement Obama ne souhaite pas déployer des troupes sur le terrain pour affronter Daech, il ne peut reprocher à ses propres alliés, comme l’Arabie saoudite, de vouloir se rapprocher d’Al-Qaida. L’Occident ne propose pas de solution satisfaisante. Sa politique au Moyen-Orient est pleine de contradictions et marquée par un manque d’engagement et une attitude de déni. Ce sont les pays du Moyen-Orient qui, en toute logique, ont pris les commandes et fait d’Al-Qaida leur nouvel allié. La Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les émirats du Golfe soutiennent l’organisation par des armes, des fonds et des échanges stratégiques. Les États du Golfe suivent l’exemple de l’Arabie saoudite, terrifiés à l’idée que les djihadistes de l’EI puissent commettre des attentats sur leur territoire, comme ils l’ont fait récemment en Tunisie et en Arabie saoudite, tandis que les Turcs craignent que les Kurdes syriens ne créent leur propre État et n’y intègrent les Kurdes de Turquie. » Ahmed Rashid, journaliste et écrivain pakistanais (Source : Ahmed Rashid, «Al-Qaida devient fréquentable» , publié le 18 juillet 2015 dans The Spectator et reproduit en français dans Courrier international hors-série, octobre 2015)

 «Daech représente évidemment une menace physique pour l’Arabie saoudite, où des sondages effectués

«Daech représente évidemment une menace physique pour l’Arabie saoudite, où des sondages effectués par Internet indiquent qu’il bénéficie d’un soutien important de la population. Mais la principale crainte des dirigeants saoudiens est d’être débordés sur leur droite religieuse par les djihadistes. Toute la question est donc de savoir qui, des absolutistes wahhabites ou des suprémacistes sunnites de Daech, sera le fléau le plus crédible pour les chiites – qualifiés par ces deux idéologies d’hérétiques polythéistes. L’Arabie saoudite, monarchie absolue dépendante de la hiérarchie religieuse wahhabite, est censée être une alliée essentielle dans la lutte contre l’EI. Pourtant, le royaume est pris à son propre piège, l’absolutisme religieux. » David Gardner, journaliste au Financial Times (Source : David Gardner, «Riyad pris à son propre piège» , Courrier international hors-série, octobre 2015)

 «On savait depuis fin mai 2015 que le Canada avait autorisé l’an dernier,

«On savait depuis fin mai 2015 que le Canada avait autorisé l’an dernier, très discrètement et en contravention de ses propres règles, un contrat de vente de blindés légers à l’Arabie saoudite. La soif de brasser des affaires l’a emporté sur la réglementation du ministère des Affaires étrangères qui impose d’évaluer une telle transaction au regard du respect, par le pays acheteur, des droits de la personne. Non seulement le ministère ne dispose pas d’analyse globale récente de l’état du droit en Arabie, l’un des pires du globe en cette matière, mais en plus, il ne veut rien révéler de ce qui entoure la transaction pour préserver des secrets commerciaux. C’est qu’il s’agit de bien grosses affaires : 15 milliards $ sur 14 ans, de loin le plus imposant contrat d’exportation militaire jamais conclu au pays. La mollesse du Canada dans la défense de Raif Badawi, condamné par les tribunaux saoudiens au fouet et à la prison pour avoir tenu un blogue et dont la famille est réfugiée ici, se trouve donc expliquée. Compris aussi que le Canada soit l’un des rares pays au monde à refuser de signer le Traité sur le commerce des armes [avec l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord]. Confirmé surtout que les sauvageries terroristes que le gouvernement conservateur dénonce s’arrêtent là où la décapitation à la saoudienne commence. » Josée Boileau, chroniqueuse au journal montréalais Le Devoir (Source : Josée Boileau, «Canada et Arabie saoudite – Le prix des armes» , Le Devoir, le 26 juin 2015)

 «Si vous cherchez des informations sur la manière dont l’Arabie saoudite bafoue les

«Si vous cherchez des informations sur la manière dont l’Arabie saoudite bafoue les droits de la personne, n’allez pas perdre votre temps sur le site internet du ministère canadien des Affaires étrangères. Vous n’y trouverez absolument rien. Apparemment, la documentation à ce sujet est aussi absente des filières et tiroirs du Ministère. C’est ce qu’a appris l’auteur et enquêteur canadien Ken Rubin, lorsqu’il a fait appel à la “Loi sur l’accès à l’information” pour obtenir d’éventuels rapports sur les méfaits de la dictature saoudienne, pour les années 2013 et 2014. But de sa démarche : s’assurer qu’Ottawa a pris ces données en considération avant de conclure un méga contrat de vente militaire avec Riyad. Ce n’est pas une préoccupation farfelue : officiellement, Ottawa est tenu de s’assurer que les armes qu’il vend à un client potentiel ne serviront pas à réprimer des civils. Ce n’est pas n’importe quel client : avec ses séances de flagellation publique, ses décapitations, sa répression des femmes et de toute forme d’opposition, l’Arabie saoudite est sur la liste noire de toutes les organisations de défense des droits de l’homme de la planète. Même le département d’État américain publie, sur son site web, un document de 18 pages détaillant les violations des droits commises en Arabie saoudite. Ça va de la torture aux punitions dégradantes, en passant par les procès inéquitables, les arrestations arbitraires, la répression de la liberté d’expression – n’en jetez plus, la cour du roi Salman est pleine… Apparemment, rien de tout cela n’a filtré aux oreilles d’Ottawa. Voici ce que le ministère des Affaires étrangères a répondu à la demande de Ken Rubin : “Veuillez prendre note qu’après une recherche exhaustive par les services de gestion de l’information du ministère, qui ont fouillé la documentation conservée dans nos registres, il n’existe aucune donnée relative à votre requête. ” Aucune. Nada. Nil. Pas un mot sur la dictature saoudienne dans les registres du ministère des Affaires étrangères à Ottawa. » Agnès Gruda, chroniqueuse au journal montréalais La Presse (Source : Agnès Gruda, «Vendre des armes, les yeux fermés» , La Presse, le 29 mai 2015)

Le gouvernement américain a autorisé la vente de bombes et de bombes guidées à

Le gouvernement américain a autorisé la vente de bombes et de bombes guidées à l’armée de l’air saoudienne pour près de 1, 3 milliard $, a annoncé le département d’État le 16 novembre 2015. Le Congrès devrait donner son feu vert à cette vente, qui a lieu au moment où des avions de l’Arabie saoudite bombardent les rebelles houthis au Yémen. En dépit des critiques sur ces frappes accusées de coûter la vie à de nombreux civils, les États-Unis soutiennent leur allié saoudien. Selon l’ONU, ce conflit a fait quelque 5 000 morts, dont plus de la moitié des civils. La commande saoudienne comprend 12 000 bombes de 200 à 900 kg, 1 500 «bunker busters» qui peuvent pénétrer des cibles fortifiées ou souterraines et 6 300 bombes guidées de type Paveway II et III. En plus de ces bombes, les Saoudiens doivent recevoir des équipements permettant de guider les bombes par satellite. Fin octobre 2015, le gouvernement américain avait aussi approuvé la vente de quatre navires de guerre dernier cri à l’Arabie saoudite pour 11 milliards $. (Source : Agence France-Presse, Washington, La Presse +, le 16 novembre 2015)

 «Depuis le XVIII e siècle en particulier, il est temps de te l’avouer

«Depuis le XVIII e siècle en particulier, il est temps de te l’avouer enfin, tu as été incapable de répondre au défi de l’Occident. Soit tu t’es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression intolérante et obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l’intérieur de tes frontières – un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l’Arabie saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même!» Abdennour Bidar, philosophe français spécialiste des évolutions contemporaines de l’islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation (Source : Abdennour Bidar, Lettre ouverte au monde musulman )

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Commentaires et citations Les sources des commentaires et citations figurant dans ce diaporama sont mentionnés à chaque diapositive. Illustrations Photographies prises sur le Web Conception R. Day Novembre 2015 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : http: //www. imagileonation. com