Day Crations rflexives 2014 Un site patrimonial gaspsien

Day Créations réflexives 2014

Un site patrimonial gaspésien L’oratoire Notre-Dame du mont Saint-Joseph de Carleton-sur-Mer

D’une altitude de 555 mètres (1 821 pieds), le mont Saint-Joseph fait partie des monts Notre-Dame (la principale subdivision de la chaîne des Appalaches). Il constitue en quelque sorte le décor limitrophe nord de la ville gaspésienne de Carleton-sur-Mer.

D’abord nommée «montagne Tracadièche» , ensuite «Cap Ferré» , cette montagne est connue comme le «mont Saint-Joseph» depuis le 19 e siècle. Elle offre une vue impressionnante sur l’immensité de la baie des Chaleurs. Selon une croyance populaire, les premiers occupants du territoire gaspésien – les Micmacs – gravissaient la montagne pour y célébrer un culte au soleil.

En 1868, Mère Marie-Anne-Marcelle Mallet (18051871), la fondatrice de la communauté des Sœurs de la Charité de Québec, se rendit en Gaspésie pour visiter les religieuses de Carleton, dont le couvent avait été fondé l’année précédente. Durant son séjour de trois semaines, elle entreprit malgré ses 63 ans de gravir la montagne afin d’y déposer une statue du Sacré-Cœur au creux d’un arbre. On rapporte que Monsieur Wenceslas Le. Blanc lui servit de guide à travers les ronces et les épines. Ce geste allait marquer le début de la vocation chrétienne du mont Saint-Joseph. Dix ans plus tard, une croix de sept mètres fut érigée au sommet de la montagne. En 1923, un incendie ravagea une partie de la montagne mais épargna une statue de saint Joseph qui s’y trouvait. Saint Joseph étant le patron de la paroisse de Carleton, celle-ci y fit ériger une nouvelle statue de son patron en 1925.

Au début des années 1930, les pèlerinages devenant de plus en plus populaires, des travaux furent amorcés afin de construire un chemin carrossable menant au sommet de la montagne.

C’est en 1935 que fut édifiée, sous l’égide du curé Joseph Plourde, la toute première chapelle. On y célébrait alors uniquement le culte de saint Joseph. Durant cette période difficile – la crise économique des années trente – on fit appel à des corvées pour la construction de la route et de la chapelle ainsi que pour l’installation de l’électricité.

De petite dimension, ce bâtiment rectangulaire avait été construit selon les plans de l’architecte Charles-A. Jean qui utilisa la pierre prise sur la montagne.

Pèlerins devant la chapelle (photo non datée) Pèlerins devant la chapelle en 1937

C’est en 1954, à l’occasion de l’Année mariale, que Monseigneur Charles-Eugène. Gontran Roy (1899 -1990), curé de la paroisse de Carleton, ajouta au culte de saint Joseph l’œuvre mariale du mont Saint -Joseph. Le lieu prit alors son nom actuel : Oratoire Notre-Dame-du-Mont-Saint-Joseph.

En 1955, tout juste à côté de l’oratoire, fut construite une petite maison de pierre afin d’y loger un prêtre durant l’été. Cette résidence prit le nom d’ «Ermitage» . Pèlerins près de l’Ermitage (photo non datée)

Le nombre de pèlerins allant toujours en augmentant dans les années 1950 -1960, il devint nécessaire d’agrandir la petite chapelle tout en respectant un budget serré. Cette tâche fut confiée à l’architecte Edgar Courchesne (1903 -1979) qui eut l’idée, en 1965, de construire un nouvel édifice qui enchâsserait le premier.

Ce nouvel oratoire possède une architecture simple répondant à des critères fonctionnels précis. Construit avec les mêmes matériaux que la première chapelle (c’est-à-dire la pierre locale), il comporte un plan en croix grecque qui se développe autour des murs de l’édifice d’origine. Les fenêtres du premier lieu de culte ont été enlevées et réutilisées sur le nouveau bâtiment; de nouvelles ouvertures ont été percées pour compléter le tout. Les éléments architecturaux et ornementaux sont en béton, en bois et en bronze. L’édifice est coiffé d’un toit en tôle à deux versants.

Au sommet de l’oratoire est installée une statue de la Vierge Marie enchâssée dans une structure de métal en forme de croix, laquelle s’illumine le soir venu et peut être aperçue de très loin.

La façade principale (que l’ont voit sur cette photo) est dotée d’un portail encadré par deux fenêtres à arc brisé. À l’intérieur, ce portail et ces fenêtres offrent au regard trois magnifiques vitraux. Quant aux autres vitraux du temple, ils présentent les grands sanctuaires dédiés à la Vierge dans le monde.

Bien sûr, l’Oratoire Notre-Dame-du-Mont-Saint-Joseph conserve plusieurs objets liés à son histoire. Les diapositives suivantes les présentent.

Statue ayant appartenu au curé Charles-Eugène-Gontran Roy et représentant Marie Reine du Monde (Coll. André Landry)

Statue du Sacré-Cœur, peinte par sœur Thérèse D’Avila (née Thérèse Landry, originaire de Saint-Omer) de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Québec (Coll. Corporation de gestion et de mise en valeur du mont Saint-Joseph)

Vue d’ensemble de la partie principale de l’Oratoire

Vue d’ensemble de la partie principale de l’Oratoire

La coupole surplombant le maître-autel est dédiée à Marie Reine du monde. Elle est entièrement faite en mosaïque.

La coupole surplombant le maître-autel est dédiée à Marie Reine du monde. Elle est entièrement faite en mosaïque.

La coupole surplombant le maître-autel est dédiée à Marie Reine du monde. Elle est entièrement faite en mosaïque.

Le tabernacle

Enfin, sur les murs de l’oratoire, un chemin de croix qui retient l’attention

Enfin, sur les murs de l’oratoire, un chemin de croix qui retient l’attention

Enfin, sur les murs de l’oratoire, un chemin de croix qui retient l’attention

Enfin, sur les murs de l’oratoire, un chemin de croix qui retient l’attention

Enfin, sur les murs de l’oratoire, un chemin de croix qui retient l’attention

Enfin, sur les murs de l’oratoire, un chemin de croix qui retient l’attention

L’intérieur de l’oratoire, vu d’angles différents

Dans deux salles attenantes à l’oratoire sont présentées des œuvres d’artistes gaspésiens

Dans l’une d’elles, on peut voir une des œuvres célèbres de l’artiste Raynald Cullen, aujourd’hui décédé. Il s’agit d’une crèche confectionnée avec des produits de la mer (coquillages, carapaces, os, étoile de mer)

Dans l’une d’elles, on peut voir une des œuvres célèbres de l’artiste Raynald Cullen, aujourd’hui décédé. Il s’agit d’une crèche confectionnée avec des produits de la mer (coquillages, carapaces, os, étoile de mer)

Dans l’une d’elles, on peut voir une des œuvres célèbres de l’artiste Raynald Cullen, aujourd’hui décédé. Il s’agit d’une crèche confectionnée avec des produits de la mer (coquillages, carapaces, os, étoile de mer)

Aux valeurs ethnologiques, religieuses et architecturales que recèlent le mont Saint-Joseph et son oratoire, il convient d’y ajouter une indéniable valeur paysagère. Depuis l’escalade de Mère Mallet, il y a plus d’un siècle, toutes les personnes qui ont gravi les 555 mètres de cette montagne (à pied, en vélo, en automobile, en autobus) n’ont pu faire autrement qu’admirer le paysage s’offrant à leurs yeux depuis le sommet.

Avant que la route de montagne menant au sanctuaire ne soit asphaltée, bien des pèlerins et visiteurs devaient se faire une bonne réserve de courage au moment d’amorcer l’ascension du mont Saint-Joseph.

À l’horizon, par temps clair, on aperçoit la province du Nouveau-Brunswick.

Vers l’ouest, on aperçoit la pointe de Miguasha qui s’avance dans la baie des Chaleurs.

Vers l’ouest, on aperçoit la pointe de Miguasha qui s’avance dans la baie des Chaleurs.

L’église de Carleton-sur-Mer

Documentation ▪ Renseignements pris sur place. ▪ Dominique Malack, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, Site Web de Culture et Communications Québec. Photographies ▪ Illustrations anciennes : reproduites à partir des photos présentées dans l’oratoire. ▪ Photos récentes : R. Day. Musique Michel Pépé, «Sous les ailes des anges» CD «Élixir d’amour» Conception R. Day Octobre 2014 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : http: //www. imagileonation. com