Day Crations rflexives 2011 Mes diaporamas sont hbergs
Day Créations réflexives 2011 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : Le Petit Saumanais http: //petit. saumanais. free. fr Défilement manuel
Cette série de six diaporamas, dont voici le troisième chapitre, présente un rapide portrait de personnes et d’institutions qui ne semblent pas particulièrement gênées de «profiter du système» (comme on dit habituellement) lorsque l’occasion se présente. Il fut une époque où les faits relatés dans cette série auraient reçu peu de publicité et seraient passés presque inaperçus. Mais aujourd’hui, les lois d’accès à l’information, les chaines d’information en diffusion continue, Internet et les réseaux sociaux finissent par rendre quasiment impossible la dissimulation des paroles et des comportements de ceux et celles qui, dans nos sociétés, jouent des rôles importants et de grande visibilité. Mais paradoxalement, nous sommes chaque jour tellement submergés d’informations diverses que plus souvent qu’autrement nous en arrivons à oublier rapidement la nouvelle qui, hier encore, nous avait surpris ou choqués. Ces six diaporamas se présentent donc comme un aide-mémoire. Le dénominateur commun des personnalités, des institutions, des paroles et des comportements qu’on trouve dans ces présentations réside dans l’abus : pouvoir abusif, langage abusif, salaires et revenus abusifs, dépenses abusives, privilèges abusifs… On a parfois l’impression que la liste des excès et des abus est interminable, particulièrement dans le vaste domaine de l’économie qui occupe une place prépondérante dans cette série.
Mais attention! Les abuseurs «économiques» dont il sera question ici ne sont pas des criminels. Ils n’ont rien à voir avec des fraudeurs célèbres comme l’Américain Bernard Madoff ou les Québécois Vincent Lacroix et Earl Jones. Les avantages et les privilèges exorbitants qu’ils réclament et finissent par obtenir – lesquels nous choquent tant – ils les perçoivent en toute légalité, conformément aux contrats et ententes qui les lient à leur employeur – un employeur qui est souvent le Gouvernement que nous avons élu. Ce n’est pas parce que les excès et les abus relatés ici sont légaux, cependant, qu’ils sont acceptables au plan de l’éthique et de l’équité. À défaut de pouvoir bénéficier de salaires annuels dans les six, sept ou huit chiffres, à défaut de pouvoir prendre une retraite à 55 ou 60 ans avec des pensions annuelles approchant le million, les «citoyens ordinaires» conservent au moins le droit d’être choqués. R. Day P. S. Comme ces diaporamas requièrent un effort de lecture et d’attention, ils ne comportent aucune musique.
À chic musée, chic mode de vie pour les patrons Ellen V. Futter, présidente du Musée américain de l’histoire naturelle, habite gratuitement un appartement d’une valeur de 5 millions $ dans l’East Side, acheté par l’institution pour sa venue de l’étranger. Cela s’ajoute à ses autres avantages de 877 000 $ par année. Thomas P. Campbell, directeur du Metropolitain Museum of Art est hébergé dans un condo acquis pour la somme de 4 millions $ sur la 5 e Avenue. Glenn D. Lowry, directeur du Museum of Modern Art habite un condo de 6 millions $ au-dessus du musée. Cela s’ajoute à son salaire et autres avantages annuels de 2 millions $. Hébergés gratuitement, aucun de ces dirigeants de musées ne paie de taxes et d’impôt sur la valeur de ces logements. (Frédérique Doyon, «Un concept élastique de l’appartement de fonction – Des dirigeants de musées new-yorkais vivent à l’abri du fisc, révèle le New York Times» , Le Devoir, 13 août 2010)
De coûteuses portes tournantes à l’Université Concordia En mai 2005, Alain Benedetti, alors président du conseil d’administration de l’Université Concordia, annonçait avec fierté la venue de Claude Lajeunesse comme recteur de Concordia : «la personne idéale» , «le leader parfait» , disait-il. En 2007, ce même conseil d’administration demandait à Claude Lajeunesse de quitter l’université à mi-chemin de son mandat. Prime de séparation versée à Claude Lajeunesse (sans compter son salaire) : 1, 3 million $ Claude Lajeunesse (Louise Leduc, «Université Concordia – Une divergence de vues serait à l’origine du départ de la rectrice» , La Presse, 12 janvier 2011) (Marie-Andrée Chouinard, «Université Concordia – Les irrépréhensibles» , Le Devoir, 24 janvier 2011)
De coûteuses portes tournantes à l’Université Concordia En février 2008, Peter Kruyt, l’actuel président du conseil d’administration de l’Université Concordia, annonçait avec fierté la venue de Judith Woodsworth comme rectrice de Concordia : «une leader dynamique et efficace» , selon lui. Le 22 décembre 2010, ce même Peter Kruyt demandait à Judith Woodsworth de quitter l’université à mi-chemin de son mandat dans des circonstances nébuleuses. Prime de séparation versée à Judith Woodsworth (sans compter son salaire) : 703 500 $ (Lise-Marie Gervais, «Université Concordia – Le sénat veut la tête du président du C. A. » , Le Devoir, 22 janvier 2011) (Marie-Andrée Chouinard, «Université Concordia – Coûteux et douteux» , Le Devoir, 24 janvier 2011) (Mike Gasher et al. , «Un abus de pouvoir – Le départ de deux recteurs et cinq vice-recteurs en six ans porte à croire que le CA s’est érigé en tribunal occulte» , La Presse, 13 janvier 2011) Judith Woodsworth
De coûteuses portes tournantes à l’Université Concordia Dans une lettre ouverte signée par 285 professeurs de l’Université qui a été publiée à la mi-janvier 2011, on note qu’outre le «remerciement» de deux recteurs en trois ans et demi, cinq vice-recteurs ont aussi démissionné au cours des six dernières années. «Ces départs et démissions, écrivent les signataires, coûtent cher, alors que le personnel et les étudiants de l’université se font dire constamment qu’il n’y a pas assez d’argent. » On chuchote en effet dans le cercle universitaire que 10 millions $ auraient été versés en dix ans par suite du départ prématuré de plusieurs employés. «Le recteur par intérim, M. Frederick Lowy, s’est dit conscient de l’existence "d’un gros problème" à l’Université Concordia. » Peter Kruyt vice-président de Power Corporation et président du CA de Concordia. (Louise Leduc, «Portes tournantes à l’Université Concordia – Un ancien recteur reprend du service» , La Presse, 18 janvier 2011) (Louise Leduc, «Université Concordia – Le président du CA prié de partir» , La Presse, 22 janvier 2011)
Quand la politique coûte cher de taxis Depuis que les conservateurs forment le gouvernement canadien, leurs employés répartis dans 16 bureaux ont dépensé plus de 1, 6 million $ en frais de taxis, limousines et voitures de location. Les frais de taxis du personnel du bureau du ministre de l’Environnement sont passés de 27 787 $ en 2006 à 55 537 $ en 2009. Les frais de taxis du personnel de l’ancien ministre du Revenu [Jean-Pierre Blackburn] ont grimpé de 1 444 $ en 2006 à 18 190 $ en 2009. Les frais de taxis du personnel de la ministre des Ressources humaines [Diane Finley] sont passés de 20 746 $ en 2006 à 48 884 $ en 2009. ( «Grosse facture de taxis pour le personnel politique» , Le Journal de Montréal, 24 novembre 2010)
Larry Smith – Vivre sur la paille Président démissionnaire du club de football Les Alouettes de Montréal, Larry Smith a été nommé sénateur par le premier ministre Harper en décembre 2010. Voici la suite de l’histoire. «Le président sortant des Alouettes de Montréal s’est fait critiquer sur l’internet […] pour avoir dit qu’il avait accepté de subir une "diminution dramatique et catastrophique " de son salaire pour servir le public en tant que membre du Sénat. M. Smith a fait ce commentaire lors d’une entrevue accordée […] à l’émission Power & Politics […] du réseau anglais CBC. L’homme, dont le salaire versé par les Alouettes n’est pas connu, a été nommé au Sénat […] où le salaire annuel de base est 132 300 $. Il a ajouté qu’il faisait une importante concession en ce qui concerne son style de vie pour devenir sénateur. » Tout de suite après sa déclaration est apparue sur You. Tube une vidéo intitulée Save Larry Smith. On invitait les gens à faire un don à Larry Smith, afin qu’il «ait assez de champagne et de caviar pour passer à travers la difficile fin d’année. » ( «Larry Smith ridiculisé sur l’internet» , La Presse, 24 décembre 2010)
Eric Schmidt, PDG de Google «Le PDG de Google va toucher pour 100 millions $ US d’actions et d’options du groupe à l’occasion de la cessation de ses fonctions de directeur général. M. Schmidt, qui va céder les rênes du groupe le 4 avril au cofondateur Larry Page pour rester «président exécutif» du conseil d’administration, doit recevoir le 2 février pour 44 millions $ US d’options d’achat d’actions qu’il pourra exercer sur une durée de quatre ans et pour environ 55, 6 millions d’actions. Parallèlement, Google avait annoncé la semaine dernière que M. Schmidt avait l’intention de vendre dans l’année plus d’un demi-million d’actions, pour environ 327 millions $ US. Au 31 décembre [2010], M. Schmidt possédait environ 9, 2 millions d’actions de Google, représentant au cours de clôture du 22 janvier une fortune d’environ 5, 63 milliards US. » Une interrogation : quand on possède une telle fortune, et que celle-ci ne cesse de croître, arrive-t-il un moment où on estime avoir suffisamment d’argent pour vivre et ne plus avoir besoin d’en accumuler? ( «Google : 100 millions pour Eric Schmidt» , La Presse, 25 janvier 2011)
En 2008 -2009, au Canada, 82 représentants élus de réserves indiennes ont été payés plus que le premier ministre du Canada et 222 plus que les premiers ministres de leur province respective. Au Québec, trois leaders autochtones ont gagné plus que le premier ministre Charest (dont le salaire annuel est de 175 000 $). Au Québec, 28 chefs ou membres de conseils de bande gagnent plus de 100 000 $ par année. En Ontario, il y en a 57. Et plus de 201 en Alberta. Selon la Canadian Taxpayers Federation, il y a même un membre d’un conseil de bande, dans l’Atlantique, qui a gagné 978 468 $. Tous les salaires des chefs autochtones et des membres des conseils de bande sont exempts d’impôt. Les noms de ces hauts salariés ainsi que les réserves qu’ils représentent sont confidentiels. (Louise Leduc, «Des élus autochtones mieux rémunérés que Stephen Harper» , La Presse, 24 novembre 2010)
Être cadres chez Bell Canada (BCE), c’est payant… Quelques jours avant Noël 2010, des milliers de cadres à l’emploi de Bell Canada ont reçu un «cadeau» d’une valeur de 260 millions $. À eux seuls, cinq membres de la haute direction se sont accaparés 17% de la cagnotte, soit près de 1, 3 million d’actions pour une valeur de 45 millions $. Cette gratification découle de l’échec de la privatisation de Bell par Teachers’, en 2007, alors que le cours de l’action avait chuté dramatiquement. Ce n’est pas la première fois que les dirigeants de Bell reçoivent un aussi beau cadeau. En effet, ils avaient déjà empoché, dans le cadre de cette transaction ratée, une généreuse prime dite de «maintien en fonction» . Et ce au même moment où les actionnaires perdaient une fortune en voyant le prix de leurs actions chuter drastiquement en raison de cet échec de privatisation. (Michel Girard, «Bell enrichit ses cadres» , La Presse, 22 décembre 2010)
Clément Gignac Ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation Les paroles du ministre Gignac valent leur pesant d’or… En effet, celui-ci a prononcé un court discours d’une minute à l’Assemblée nationale du Québec afin de souligner l’obtention d’un prix par le Bureau de normalisation du Québec. La rédaction de ce discours avait été confiée à la firme National. Coût du discours : 6 400 $. Autrement dit : 106 $ la seconde. (Tommy Chouinard, « 6 400 $ pour un discours d’une minute – Le Parti Québécois critique les contrats publics confiés à la firme de relations publiques National» , La Presse, 9 décembre 2010)
Clément Gignac Ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation «Le PQ nous a appris que National, le fleuron des relations publiques canadiennes, a écrit un discours pour le ministre Clément Gignac, à la demande du Bureau de normalisation du Québec. On aurait cru que, au cabinet de M. Gignac, quelqu’un saurait écrire un discours de 175 mots, mais on se serait trompé. Il a fallu faire appel à National. Qui a écrit les 175 mots. Facture : 6 329 $. Vous avez bien lu, oui : 6 329 $. » (Patrick Lagacé, «Heureusement, il y a Jean-Marc Fournier» , La Presse, 9 décembre 2010)
Clément Gignac Ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation «Cette semaine, devant une pluie de contrats injustifiables accordés à la firme National par le gouvernement Charest, Jean-Marc Fournier [le leader du gouvernement en Chambre] n’avait qu’une réponse: le PQ avait fait de même. Pendant ce temps, les contribuables paient tout de même 6 400 $ pour la rédaction d’un discours prononcé par le ministre Clément Gignac devant l’Assemblée nationale. Un discours d’une minute, dont la rédaction était, semble-t-il, au-delà des capacités des fonctionnaires affectés aux communications du Ministère. » (Denis Lessard, «Du fiel pour Noël» , La Presse, 11 décembre 2010)
Les discours de Jean Charest Pendant deux ans (de 2002 à 2004), Patrice Servant a été un employé salarié au cabinet du premier ministre Charest. Mais il a trouvé plus payant de démissionner et de travailler à contrat comme rédacteur pigiste de discours pour le premier ministre. En six ans, cela lui a rapporté 310 000$. Selon des documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, Patrice Servant a aussi obtenu des mandats similaires de sept autres ministres, pour un minimum de 100 000 $. Tous ces contrats ont été octroyés sans appel d’offre. Un discours pour la ministre Monique Jérôme-Forget lui a rapporté 23 250 $ en 2007 et un autre 17 325 en 2008. Commentaire de l’attaché de presse du premier ministre : «Ce n’est pas tout le monde qui peut rédiger les discours du premier ministre. » (Fabrice de Pierrebourg, «PLQ : des discours ministériels à 20 000 $» , La Presse, 31 décembre 2010)
Contrôle de l’information au bureau du ministre Christian Paradis En octobre 2010, Sébastien Togneri, un attaché politique du ministre fédéral Christian Paradis, a remis sa démission pour s’être ingéré dans le travail des fonctionnaires responsables de l’accès à l’information et avoir refusé de dévoiler un document pour des raisons politiques. Le ministre avait commencé par défendre son employé, alléguant qu’il s’agissait d’un cas isolé. Or, il appert que Mme Jillian Andrews et M. Marc Toupin, deux autres employés du cabinet du ministre, ont eux aussi tenté de bloquer le dévoilement de documents réclamés par une personne qui n’a pas été identifiée. Un document portait sur l’amiante, un autre sur la visite du président Obama à Ottawa en février 2009. Les dossiers étaient passés au peigne fin par le personnel politique du ministre et il a même fallu que les fonctionnaires insistent pour récupérer les dossiers et respecter les délais de communication prévus dans la loi. (Hugo de Grandpré, «Accès à l’information – Deux autres employés du ministre Paradis impliqués» , La Presse, 16 décembre 2010)
André Ménard Pendant 17 ans, André Ménard a présidé la Commission de la construction du Québec (CCQ). Sous la pression du pouvoir politique, il a remis sa démission le 18 janvier 2011. Il semblerait qu’il ait été «encouragé» à démissionner avant la fin de son mandat en raison des dépenses somptuaires qu’il avait engagées pour des administrateurs et des dirigeants de la CCQ. Il a ainsi été révélé que depuis 2004, il avait affecté 500 000 $ à des voyages à Las Vegas, Hollywood ou San Diego, apparemment pour participer à des congrès sur la gestion des caisses de retraite et d’assurances collectives. Parmi ces dépenses figuraient des tours en hélicoptères, des soupers-croisières et des billets de spectacles pour les participants et leurs conjoint(e)s. (Fabrice de Pierrebourg, «Les problèmes demeurent entiers – Des syndicats blâment Québec après le départ du président de la Commission de la construction» , La Presse, 20 janvier 2011)
Richard Marcotte Maire de la ville de Mascouche Normand Trudel Propriétaire de Transport & Excavation Mascouche Question Qu’est-ce qui unit le maire de Mascouche, Richard Marcotte, et son grand ami, l’entrepreneur Normand Trudel? Réponse Les bornes d’incendie
La ville de Mascouche est divisée en deux secteurs : le secteur A et le secteur B. Dans le secteur A, il y a 617 bornes d’incendie. Le secteur B en compte 406. En 2007, Normand Trudel, l’ami du maire, a obtenu un contrat de cinq ans pour déneiger le secteur A. Pour la saison hivernale 2007 -2008, le contrat se chiffrait à 2, 4 millions $, dont 401 050 $ affectés au déneigement des 617 bornes d’incendie. Autrement dit, il en coûte chaque hiver aux contribuables de Mascouche la rondelette somme de 650 $ pour le déneigement de chaque borne d’incendie. Quant au déneigement du secteur B, il a été attribué à la firme Gauvreau & Fils Excavation. Dans ce secteur, le déneigement des bornes représente 203 000 $, soit 500 $ par borne.
Mais comme l’entrepreneur Normand Trudel ne possède pas l’équipement nécessaire pour déneiger les bornes d’incendie, il a dû confier ce travail en sous-traitance à la compagnie Déneigement F. M. Inc. Ce sous-traitant reçoit donc de Normand Trudel la somme de 300 $ pour chacune des 617 bornes d’incendie qu’il déblaie après une chute de neige. Quant à Normand Trudel, il conserve par saison hivernale une somme de 200 000 $ pour un travail qu’il est incapable d’effectuer… À l’expiration de ce contrat de cinq ans, il aura donc empoché 1 million $ pour un déneigement qu’il n’aura pas effectué… En comparaison, le déneigement de chaque borne d’incendie, pour une saison, coûte • • • 15 $ à Sherbrooke 75 $ - 90 $ à Québec 100 $ à Trois-Rivières (Fabrice de Pierrebourg, « 650 $ pour déneiger une borne d’incendie –À Mascouche, l’entrepreneur Normand Trudel empoche jusqu’à 65 fois la norme» , La Presse, 13 janvier 2011) (Fabrice de Pierrebourg, «Déneigement à Mascouche – Les syndiqués en colère» , La Presse, 14 janvier 2011) (Fabrice de Pierrebourg, «Déneigement coûteux des bornes d’incendie à Mascouche – Le conseil municipal a donné son appui à la sous-traitance» , La Presse, 24 janvier 2011)
Serge Chapleau, La Presse
Un grand voyageur : Wojteck Winnicki est le directeur adjoint de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, à Montréal. Cette commission scolaire est membre de la Coopérative en éducation internationale, dont M. Winnicki est fort commodément le vice-président. La Coopérative en éducation internationale découle d’une décision prise en 2002 par le gouvernement du Parti québécois, qui visait une internationalisation de l’éducation québécoise, notamment par «l’exportation du savoir-faire québécois en matière d’éducation» . Dans cette optique d’internationalisation, M. Winnicki semble être devenu un véritable globe-trotter : ▪ 19 -26 septembre 2009 : ▪ 20 novembre au 4 décembre 2009 : ▪ 11 -27 décembre 2009 : ▪ automne 2010 : voyage en Belgique et en France voyage en Chine voyage en Tunisie voyage en Chine La Commission scolaire a déboursé 30 000 $ pour ces voyages; une autre portion a été absorbée par la Coopérative. D’ailleurs les contributions du ministère de l’Éducation à la Coopérative sont passées de 100 000 $ en 2001 à 1, 3 million $ en 2009 -2010 – une hausse de 1 275%. (Ariane Lacoursière, «Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys – Un directeur adjoint globe-trotter» , La Presse, 18 janvier 2011)
Michaëlle Jean De tous les membres du personnel gouvernemental, c’est Michaëlle Jean qui a parcouru le plus grand nombre de kilomètres dans les avions d’affaires du gouvernement. Non seulement la gouverneure générale l’a-t-elle fait en remplissant ses fonctions de dignitaire, mais également en prenant des vacances avec sa famille en France et dans les Caraïbes […] le nombre de vols effectués de janvier 2007 à juin 2008 dans les avions gouvernementaux par la représentante de la reine surpasse l’ensemble de ceux effectués par le premier ministre Stephen Harper. Au total, les vols de Mme Jean à l’intérieur du Canada et à l’étranger ont coûté aux contribuables 834 461 $ au cours de cette période de 18 mois […] chaque vol en France coûte 75 000 $. Mme Jean et sa famille y possèdent une résidence secondaire. Lors de ses escapades personnelles, elle voyage en Challenger plutôt que sur des vols commerciaux bien moins dispendieux […] Pourtant, les ministres doivent prendre des vols commerciaux […] (Texte de la Presse canadienne, publié dans La Presse, 25 octobre 2008)
Michaëlle Jean Il faut se souvenir que dès son entrée en fonctions, en 2005, l’ancienne journaliste à Radio-Canada n’avait pas lésiné sur les dépenses ni opté pour la frugalité. Son installation comme gouverneure générale avait coûté 1, 3 million $ aux contribuables canadiens (dont 751 000 $ seulement pour le souper) soit : • 800 000 $ de plus que l’installation de sa prédécesseur, Adrienne Clarkson. • 944 912 $ de plus que l’installation de son successeur, David Johnston (Daphné Cameron, «Installation de David Johnston, nouveau gouverneur général – Début de règne plus frugal que celui de Michaëlle Jean» , La Presse, 4 novembre 2010)
Jean-Daniel Lafond Restons dans la famille de l’ex-gouverneure générale du Canada, dont le salaire annuel se situait à 123 900 $. Pendant cinq ans, Jean-Daniel Lafond, l’époux de Michaëlle Jean, a largement profité des avantages et des privilèges liés à cette fonction essentiellement protocolaire. À titre d’époux de la représentante au Canada de la reine Elizabeth II, il a été logé gratuitement à Rideau Hall et dans les autres résidences officielles de la Couronne, s’est promené partout au Canada et dans de nombreux pays sur les cinq continents, a été invité à toutes sortes de réceptions, concerts, spectacles et autres activités. Alors qu’il s’apprêtait à quitter le trône vice-royal, il a accordé une longue entrevue au magazine français L’Express. Voici comment Le Devoir résumait certains propos de cette entrevue, qui illustrent jusqu’à quel point Lafond n’a pas eu de gêne à abuser de l’intelligence des gens :
Jean-Daniel Lafond «Dans une longue entrevue accordée cette semaine au magazine français L’Express, l’époux de la gouverneure générale jette un voile sur son passé, considère que le Québec se définit d’abord en termes ethniques et pense que la monarchie canadienne est dépassée. En entrevue dans L’Express daté du 30 juin [2010]… Lafond affirme qu’il aurait pris le parti du système politique canadien dès son arrivée au Québec en 1974. À l’époque, raconte-t-il, il a tout de suite "cru profondément que le vrai combat était non pas celui du séparatisme – une aberration géopolitique – mais celui mené pour la culture. " Dans un livre publié en 1993 aux éditions de l’Hexagone, Lafond affirmait pourtant partager des positions indépendantistes. "Alors un Québec souverain? Un Québec indépendant? Oui, et j’applaudis deux mains et je promets d’être de tous les défilés de toutes les Saint. Jean…, " écrivait-il. Dans le film qui a donné lieu à ce livre, Lafond trinquait même à cette perspective. Entre son arrivée au Québec et son élévation par association dans le système monarchique colonial, Jean-Daniel Lafond a fréquenté pendant plusieurs années des personnalités du monde indépendantiste québécois. »
Jean-Daniel Lafond «La Couronne britannique qui coiffe ce royaume a tout de même permis à sa troisième épouse d’exercer les fonctions qui sont les siennes depuis plus de cinq ans. Lafond n’en minimise pas moins, en entrevue à L’Express, l’importance de la reine Elizabeth et de son pouvoir au moment même où celle-ci visite le pays des érables : "Le Canada britannique est en train de s’effilocher, les liens avec la Couronne sont symboliques", tranche-t-il. Lafond affirme avoir profité du mandat de son épouse "pour repousser les murs jusqu’à l’extrême " du cadre de la fonction. . » (Jean-François Nadeau, «Jean-Daniel Lafond en entrevue à L’Express – Le séparatisme est mort, la monarchie dépassée. » , Le Devoir, 4 juillet 2010)
Louise Pagé Fonctionnaire de carrière, Louise Pagé a occupé des fonctions de sous-ministre associée à la Sécurité publique, à la Justice et à la Famille de 1997 à 2002. Elle a été aussi sous-secrétaire associée à la réingénierie de l’État en 2003 , puis sous-ministre au Tourisme en 2005, et de nouveau sous-ministre à la Famille et aux Aînés en 2009. En 2010, son salaire annuel se chiffrait à tout près de 188 000 $. Louise Pagé reçoit chaque mois du gouvernement, depuis 2003, un montant de 920 $ pour ses frais de séjour à Québec. Pendant 6½ ans, elle a donc reçu des contribuables québécois une somme de 72 680 $ pour résider dans la région de Québec, autrement dit pour loger chez elle… Or, madame Pagé est propriétaire depuis 2008 d’un condo dans le secteur du Vieux-Port de Québec, d’une valeur de 260 000$. Et depuis 2009, elle possède aussi une propriété à l’Île d’Orléans d’une valeur de 450 000 $. Pour justifier pareils versements à Mme Pagé, une porte-parole du gouvernement a prétendu que Mme Pagé résidait à Montréal… Mais dans aucun document qu’elle a signé avec l’État Louise Pagé n’a-t-elle mentionné que sa résidence se trouvait à Montréal. À un moment donné, elle affirmait même résider à S-Antoine-de-Tilly, à quelques kilomètres de Québec. (Simon Boivin, «Une allocation de 920 $ par mois pour séjourner… chez elle» , Le Soleil, 11 février 2010)
Documentation Voir les notes de référence accompagnant les diapositives Illustrations Internet Conception R. Day Février 2011
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