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Day Créations réflexives 2011 Défilement manuel

Day Créations réflexives 2011 Défilement manuel

Dans les catacombes capucines de Palerme

Dans les catacombes capucines de Palerme

À leur arrivée à Palerme, en 1533, les Capucins entreprirent la construction de l’église

À leur arrivée à Palerme, en 1533, les Capucins entreprirent la construction de l’église Santa Maria della Pace. Puis, en 1563, ils décidèrent de la reconstruire en y annexant un couvent. Lorsque le cimetière s’avéra insuffisant pour recevoir les dépouilles des frères, à la fin du 16 e siècle, ils eurent l’idée de creuser une crypte sous le monastère afin d’y ensevelir les frères décédés. C’est ainsi que débutèrent les célèbres catacombes capucines de Palerme, en Sicile.

Dès cette époque, les Capucins avaient mis au point un procédé leur permettant de

Dès cette époque, les Capucins avaient mis au point un procédé leur permettant de momifier les corps des moines décédés. Ils subissaient un processus de déshydratation, puis étaient lavés au vinaigre au bout de huit à douze mois. Certains étaient embaumés alors que d’autres étaient ensevelis sous scellé dans des cabines de verre avec leurs vêtements de tous les jours. C’est ainsi qu’en 1599, ils momifièrent le corps du frère Silvestro de Gubbio et le placèrent dans les catacombes récemment construites. Frère Silvestro de Gubbio

À l’origine, ces catacombes avaient été conçues uniquement pour les moines. Mais progressivement, l’inhumation

À l’origine, ces catacombes avaient été conçues uniquement pour les moines. Mais progressivement, l’inhumation dans ce lieu devint une marque de prestige social pour l’aristocratie sicilienne. Les personnes désireuses d’être ensevelies dans les catacombes exprimaient souvent leurs attentes dans un testament, y précisant par exemple de quels vêtements on devait les vêtir; il s’en trouvait même pour réclamer qu’on vienne changer leurs habits à intervalles réguliers. Les proches parents rendaient donc souvent visite aux disparus, soit pour prier, soit pour veiller au maintien du cadavre dans un aspect présentable.

Par ailleurs, les catacombes capucines de Palerme s’avéraient une importante source de revenus pour

Par ailleurs, les catacombes capucines de Palerme s’avéraient une importante source de revenus pour la communauté. En effet, celles-ci furent entretenues pendant des siècles grâce aux dons des familles. À son arrivée dans la crypte, le corps du défunt était déposé dans une niche temporaire avant d’être transféré dans son lieu de repos définitif. Tant que sa famille offrait des dons, il restait à sa place. Mais si les dons cessaient, on entreposait le cadavre sur une étagère en attendant l’arrivée de nouveaux fonds.

Le frère Ricardo fut le dernier moine inhumé dans ces catacombes, en 1871. Toutefois,

Le frère Ricardo fut le dernier moine inhumé dans ces catacombes, en 1871. Toutefois, des personnes extérieures au monastère continuèrent à y être ensevelies.

 «Officiellement» , les catacombes de l’église Santa Maria della Pace ont cessé de

«Officiellement» , les catacombes de l’église Santa Maria della Pace ont cessé de fonctionner en 1880. Mais il appert qu’on a continué à y ensevelir des corps jusque dans les années 1920.

Les catacombes de Palerme contiennent 8000 momies disposées le long de murs. Les galeries

Les catacombes de Palerme contiennent 8000 momies disposées le long de murs. Les galeries sont divisées en catégories : moines, prêtres, professionnels, hommes, femmes, vierges, enfants, etc. Certains corps sont évidemment mieux conservés que d’autres.

Les catacombes sont ouvertes au public, mais la prise de photographies y est interdite.

Les catacombes sont ouvertes au public, mais la prise de photographies y est interdite. Des grilles en fer ont été posées pour empêcher les visiteurs de toucher les momies ou de se faire prendre en photo à côté des cadavres.

Depuis les années 1980, bien des corps se sont dégradés. Cela serait dû au

Depuis les années 1980, bien des corps se sont dégradés. Cela serait dû au gaz carbonique dégagé par la respiration des nombreux visiteurs ainsi qu’à l’entrée de lumière par l’ouverture de fenêtres percées dans les parties hautes de la crypte.

Au 20 e siècle, ce lieu fut associé au nom d’Alfredo Salafia, un chimiste

Au 20 e siècle, ce lieu fut associé au nom d’Alfredo Salafia, un chimiste et célèbre embaumeur italien né en 1869 et mort en 1933. Il avait mis au point une méthode de conservation de la matière organique basée sur l’injection de substances chimiques (formol, alcool, glycérine, acide salicylique, sels de zinc) – procédé qu’il avait d’abord testé en taxidermie, puis expérimenté sur des cadavres humains.

Rosalia Lombardo était la fille d’un général italien. Elle est décédée de pneumonie à

Rosalia Lombardo était la fille d’un général italien. Elle est décédée de pneumonie à l’âge de 2 ans, le 6 décembre 1920. Inconsolable, son père demanda à l’embaumeur Salafia de préserver son corps. La dépouille de la petite Rosalia fut l’une des dernières à être inhumée dans les catacombes capucines de Palerme. Elle repose dans une chasse de verre scellée située dans une petite chapelle des catacombes. Son état de conservation est remarquable; récemment, on a noté toutefois un changement dans la coloration de sa peau. Rosalia Lombardo

Conclusion En voyant ainsi les corps intacts de leurs êtres chers pendant des décennies

Conclusion En voyant ainsi les corps intacts de leurs êtres chers pendant des décennies et même davantage, on peut se demander comment ceux qui leur rendaient visite régulièrement, allant même jusqu’à changer leurs vêtements, pouvaient en arriver à faire le deuil de leur disparition. Presqu’un siècle après sa mort, on a pourtant l’impression, en regardant sa dépouille, que la petite Rosalia Lombardo est morte tout récemment. Comment son père a-t-il pu guérir de la blessure laissée par la mort prématurée de sa chère petite fille en la revoyant sans cesse telle qu’elle était le jour de sa mort? Par son apparence, elle ne cessait pas de vivre… et elle ne cessait pas de mourir…

Conclusion Au terme de cette brève visite dans un lieu – reconnaissons-le – aussi

Conclusion Au terme de cette brève visite dans un lieu – reconnaissons-le – aussi macabre, se pose la question de la relation complexe que les êtres humains entretiennent avec la mort. Mais peut-être davantage, ce «spectacle» lugubre de milliers de cadavres entassés depuis des siècles uns sur les autres dans toutes sortes de positions, souvent maintenus debout à l’aide de câbles et de crochets, s’avère troublant face à la foi chrétienne et à l’idée que les chrétiens seraient sensés se faire de l’au-delà et de la vie éternelle. Que l’Église catholique ait pu autoriser et tolérer une telle pratique est déconcertant.

Documentation Divers sites francophones, anglophones et italiens de Wikipédia. Texte de conclusion R. Day

Documentation Divers sites francophones, anglophones et italiens de Wikipédia. Texte de conclusion R. Day Illustrations Internet Musique Era, Avemano Conception R. Day Octobre 2011 On peut voir un certain nombre de mes diaporamas sur : http: //www. imagileonation. com/