Dahlia le tubercule des Aztques Dahlia Famille des
Dahlia, le tubercule des Aztèques Dahlia - Famille des Astéracées (Composées) Le Dahlia est une fleur originaire du Mexique. L'histoire raconte qu'elle était utilisée par les Aztèques dans un cadre religieux lors du mois Tlaxochimaco du calendrier solaire, ce mois pouvant être traduit par "Offrande de fleurs". Les fleurons du pourtour du dahlia sont partiels par rapport à ceux du centre, le capitule est donc radié comme celle du Gerbera.
La géométrie du dessin des fleurons est complexe et ne peut se dessiner sans utiliser une construction réalisée à base de spirales logarithmiques. On retrouve une construction en spirale dans la crosse des Filicophytes (Fougères). Le Dahlia est une des plantes les plus vives du jardin par ses gammes colorées, avec des inflorescences qui ressemblent à des pompons.
Sa culture en Europe nécessite une mise à l'abri des tubercules pendant les gelées. La fleur de Dahlia est parfois consommée, c'est le cas aussi de son tubercule qui peut se cuire. Il faut noter cependant que les Dahlias du fleuriste ne sont pas produits avec des normes alimentaires, c'est le cas également des tubercules en jardinerie qui peuvent comporter des produits contre les insectes.
Il arrive que le Perce-oreille envahisse vos Dahlias. Pour les détourner de vos plantes il suffit de couper des rondelles de pomme de terre et de les placer sous un pot, ils s'y donneront rendez-vous. Le Dahlia est dit "Cactus" quand ses pétales s'enroulent en petites pointes et que la fleur est double.
Dahlia: laissez pousser le prince charmant ! Par Valérie Lejeune Certains avaient un temps pensé à lui pour garnir nos assiettes. Il est devenu la fleur star de la rentrée et le chou des paysagistes en vogue.
Si la rose est la reine du jardin, alors le dahlia en est le prince charmant. Les amoureux des plates-bandes savent bien que la fin de l'été leur donne toujours raison. Il n'y a qu'à regarder par-dessus les murs pour s'en persuader: gros comme des choux, échevelés comme des jeunes filles, timides ou fanfarons, en balle, en lampion, en soleil, ils font déferler un océan de couleurs sur nos massifs qui n'a pas son pareil.
On sait qu'ils sont nés au Mexique où les Aztèques les vénéraient et que Francisco Hernandez, un médecin espagnol envoyé par Philippe II au début du XVIIe siècle, les y découvrit. On sait aussi qu'ils passèrent par l'île de la Réunion en 1712, avant d'atterrir en Ardèche chez les frères Montgolfier qui voyaient, dans leurs bulbes farineux au goût d'artichaut, une éventuelle parade aux disettes.
Mais l'aventure fit long feu: la saveur du tubercule était trop forte et la pomme de terre pointait déjà son délicieux museau. L'avenir du dahlia (ainsi nommé en 1791 par Cavanilles, directeur du Jardin royal de Madrid en hommage à Anders Dahl, botaniste suédois) ne serait donc pas gastronomique mais décoratif.
En 1802, la fleur fait son entrée officielle dans les jardins de France, encensée par André Thouin, ami de Buffon, qui lui consacre, deux ans plus tard, un mémoire. Dès lors, rien n'arrêtera la géante que «travaillent» jardiniers et horticulteurs. À Paris, Passy, Orléans, Troyes, Lille, Écouen, Saint-Brieuc ou Ivry, on s'attache à faire rapetisser la belle (dame, 2, 50 mètres, ça fait du chambard!) et à obtenir, par croisement, greffe ou semis, des variétés incroyables. On s'échange les graines, on expérimente, on correspond avec l'Europe entière car les Anglais, les Allemands, les Hollandais, les Suisses sont aussi chipés de ces feux d'artifice végétaux dont la fantaisie paraît inépuisable.
Rien ne semble impossible: on invente des races géantes aux fleurs grosses comme des soupières, des naines de la taille d'un bouton de culotte, des cœurs frisés comme de l'astrakan, des pétales tuyautés longs et pointus appelés «cactus» , d'autres, compliqués comme des pliages chinois, des géants, des doubles, des nains, des humbles, simples comme des marguerites. Tous les coups sont permis y compris dans la couleur qui, du blanc pur jusqu'au presque noir, caresse toutes les nuances du jaune, du rouge, du rose, du vert ou de l'orangé (le bleu est hélas exclu mais les chercheurs n'ont pas dit leur dernier mot), traçant sur les corolles des géométries improbables ou régulières qui illuminent à la manière d'un pinceau, tantôt le pourtour, tantôt le cœur des fleurs. L'engouement est tel qu'au milieu du XIXe siècle, on compte déjà plus de 3000 variétés de dahlias.
Le dahlia va trouver son heure de gloire après la Seconde Guerre mondiale avec la flambée des jardins ouvriers où on le marie avec la tomate, sa compatriote et sa jumelle potagère
Un dahlia qui va trouver son heure de gloire après la Seconde Guerre mondiale avec la flambée des jardins ouvriers où on le marie avec la tomate, sa compatriote et sa jumelle potagère. Bonne fille, la plante est facile mais requiert, pour être belle, à peu près les mêmes soins que les légumes. Sensible à l'oïdium et aux viroses que lui transmettent les pucerons, il faut la surveiller comme on surveille les poireaux ou les panais. Ça tombe bien: tant qu'on est à butter les patates, on jette un œil sur les dahlias et on les débarrasse des boutons fanés pour qu'ils fleurissent jusqu'aux premières gelées. En contrepartie, ces grandes bringues sont de toutes les fêtes. Elles ornent, dès le 15 août, les autels de la Vierge, célèbrent la Saint-Fiacre qui est le patron des jardiniers, et forment jusqu'à la Toussaint de consolants coussins à poser sur les tombes de ceux qu'on a aimés.
Un temps détrôné par des espèces plus faciles à vivre, le dahlia souffrit, avec son frère le glaïeul, de l'ostracisme de certains ayatollahs qui le jugeaient par trop «populaire» . «Les gens veulent de l'increvable que l'on n'arrose pas…, dit Claude Bureaux qui, cinquante ans durant, veilla sur eux (et sur d'autres) au Jardin des Plantes à Paris. Son charme resurgit à présent avec autant de force que ses tiges gorgées de sève. En témoigne, au château de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire (Indre-et. Loire), le Dahliacolor de Louis. Albert de Broglie, qui, sur 5000 m 2, présente une collection de 253 variétés. Histoire de commander malin, on trouvera chez Ernest Turc, les bulbes que l'on plantera dès que le feu de l'hiver sera éteint.
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