Conception et ralisation Sophie Sicot Archives dpartementales de

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Conception et réalisation Sophie Sicot © Archives départementales de la Haute-Vienne, 2011

Conception et réalisation Sophie Sicot © Archives départementales de la Haute-Vienne, 2011

SOMMAIRE LIVRE PREMIER : LES ORIGINES • Chapitre 1 : LA FONDATION • Chapitre

SOMMAIRE LIVRE PREMIER : LES ORIGINES • Chapitre 1 : LA FONDATION • Chapitre 2 : SAINT ELOI, son histoire et ses représentations. • Chapitre 3 : IMMUNITES ROYALES • Chapitre 4 : IMMUNITES LAIQUES • Chapitre 5 : IMMUNITES RELIGIEUSES • Chapitre 6 : LE TEMPOREL • Chapitre 7 : HOMMAGES LIVRE DEUX : L’ABBAYE • Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBAYE • Chapitre 2 : LA REGLE DE SAINT BENOIT • Chapitre 3 : LA VIE AU MONASTERE LIVRE TROIS : L’ABBATIALE • Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBATIALE • Chapitre 2 : L’ARCHITECTURE ROMANE LIVRE QUATRE : LA VIE RELIGIEUSE • Chapitre 1 : LE CLERGE • Chapitre 2 : LE PELERINAGE • Chapitre 3 : RELIQUES ET RELIQUAIRES • Chapitre 4 : LES DONATIONS • Chapitre 5 : LES ANNIVERSAIRES • Chapitre 6 : LES SEPULTURES

LIVRE PREMIER : LES ORIGINES • Chapitre 1 : LA FONDATION • Chapitre 2

LIVRE PREMIER : LES ORIGINES • Chapitre 1 : LA FONDATION • Chapitre 2 : SAINT ELOI, son histoire et ses représentations. • Chapitre 3 : IMMUNITES ROYALES • Chapitre 4 : IMMUNITES LAIQUES • Chapitre 5 : IMMUNITES RELIGIEUSES • Chapitre 6 : LE TEMPOREL • Chapitre 7 : HOMMAGES

LA FONDATION DE L’ABBAYE « Ego Eligius » Moi Eloi « Hoc hec supradictum

LA FONDATION DE L’ABBAYE « Ego Eligius » Moi Eloi « Hoc hec supradictum agrum Solemniacensem, qui mihi ex mificenta gloriossissimi ac pissimi domini nostri Dagobertie regis obvenit » C’est le susdit domaine de Solignac qui m’a été dévolu de par la générosité du très glorieux et très pieux, notre souverain, le roi Dagobert. Passée cependant cette condition que vous et de même vos successeurs suivez la voie de la pratique religieuse des très saints hommes du monastère de Luxeuil et que vous observiez fermement la règle des très bienheureux pères Benoît et Colomban. Le domaine de Solemniacum d’origine gallo-romaine et appartenant au fisc mérovingien, fut donné par le roi Dagobert (629 -639) à son conseiller et monétaire-orfèvre, saint Eloi, originaire de la région. Arch. dép. Haute-Vienne, copie sur parchemin du XI° siècle (6 H 7), Acte de fondation de l’abbaye de Solignac par St Eloi en 631

PRESENTATION DU TRIPTYQUE DE CROCQ Le triptyque de Crocq, dans la Creuse, est composé

PRESENTATION DU TRIPTYQUE DE CROCQ Le triptyque de Crocq, dans la Creuse, est composé de 7 panneaux qui retracent la vie de saint Eloi. Les scènes sont tirées de la Vita sancti-Eligii de saint Ouen, archevêque de Rouen, ami et contemporain de saint Eloi. L’analyse des costumes, de la calligraphie, du style permet d’affirmer que ce triptyque a été réalisé entre le premier tiers et le milieu du XVI° siècle remettant en cause la thèse selon laquelle il aurait été « donné à l’église par Delphine de Montlaur, dame de Crocq, quand elle fonda le chapitre de cette ville, en 1444 » . Ce serait l’œuvre d’un artiste flamand et non pas d’un artiste italien.

Eloi façonnant l’or dans son atelier Saint Eloi, l’apprenti TRIPTYQUE DE CROCQ : ELOI

Eloi façonnant l’or dans son atelier Saint Eloi, l’apprenti TRIPTYQUE DE CROCQ : ELOI ORFEVRE SAINT Bobbon l’orfèvre royal Clotaire II le roi mérovingien Eloi donne sa récompense aux pauvres Livraison des deux selles au roi Miséreux Un lépreux courbés Eloi Infirmes assis Enclume et outils « An quinziesme an fust fort scavant en lectre / ce neaumoings de mestier le vont mectre / par le conseilh des parants et amys / sainct Eloy fust chez un orfebvre mys / Un roy françoys à son maistre coumanda / de tr(è)s fin or faire une selle grande / lequel n’oza cette selle pourtraire (dessiner) / mais sainct Eloy présenta pour ce faire. » « Au noble sainct ce noble Roy françoys / fist délivrer de l’or ung certain poys / pour assortir la celle richement / ung grand mir(a)cle on vit évidemmant / Deux selles fist dont fust fort estimé / poysant chascune autant que l’or nommé / récompa(n)ce fust du Roy au dit lieu / mais le bon sainct le doune tout pour dieu. » « A priyer dieu estoit tout son estude / et bien souvent prenoit solicitude / de visiter ceulx où avoint maladie / en leur dounant pour sustanter leur vie / Or et argant affin deulx mieulx no(u)rrir / et cy mectoit peyne de les guérir / par la vertu de sa grand saincteté / beauco(u)p de gens recouvroint leur santé. »

TRIPTYQUE DE CROCQ : DU SACRE A SA MORT Clergé chargé d’élire un nouvel

TRIPTYQUE DE CROCQ : DU SACRE A SA MORT Clergé chargé d’élire un nouvel évêque à Noyon Convoi funéraire La crosse La mitre « Le bon prélat de Noyon trespassa / du clergé lors chascun se confessa / et vont pryer Jésus le Rédempteur / les inspirer d’eslire ung bon pasteur / tous d’une voix et d’une ferme foy / eslire vont le noble sainct Eloy / et puys après en grand solempnité / il fut sacré prélat de la cité. » « Ayant vescu selon dieu et droiture / payer convint le tribut de nature / il trespassa de chascun regretté / là furent faicts miracles quantité / or le pryons chascun dévôtement / que vers le dieu régnant au firmament / veuilhe impétrer (obtenir) de nous donner sa grâce / et à la fin emprès (auprès) de lui nous place. »

LA VIE DE SAINT ELOI A TRAVERS LE TRIPTYQUE DE CROCQ Saint Eloi naquit

LA VIE DE SAINT ELOI A TRAVERS LE TRIPTYQUE DE CROCQ Saint Eloi naquit en 588 à Chaptelat, à côté de Limoges. Son père, Eucher, et sa mère, Terrigie étaient des chrétiens libres d’origine romaine. Eloi parvint à fabriquer 2 selles ou 2 trônes selon les sources , avec l’or donné pour la commande d’une seule, ce qui lui permis d’avoir la confiance du roi de devenir surintendant général des monnaies sous les règnes de Clotaire II, Dagobert Ier et Clovis II, et de fonder le monastère de Solignac en 632 dans sa région natale. Eloi accomplit plusieurs miracles comme la guérison de malades ou d’infirmes. Il était généreux envers les pauvres et les esclaves: il affranchit un esclave Saxon, Théau, le baptisa, le forma au métier d’orfèvre et l’envoya au monastère de Solignac. Eloi entra dans la cléricature en 639 et fut sacré évêque de Noyon en 641. Eloi fut inhumé dans le monastère Saint Loup, fondé par lui à Noyon le 1 er décembre 660.

LES REPRESENTATIONS DE SAINT ELOI La mitre de l’évêque La tonsure du clerc Les

LES REPRESENTATIONS DE SAINT ELOI La mitre de l’évêque La tonsure du clerc Les représentations de St Eloi sont peu nombreuses en Haute-Vienne et dans le Limousin; elles sont majoritairement modernistes. On peut citer: - le buste-reliquaire de Chaptelat et de la Geneytouse - la statuette des stalles de l’abbaye de Solignac - le vitrail de saint Eloi en costume d’évêque de l’abbaye de Solignac commandé par l’abbé Martial de Bony (1456 -1484): fenêtre Nord-Est - la statue de l’église de St Junien du XVII° siècle - la statue de saint Eloi conservé au musée de l’Evêché, XVIII° siècle, - la toile peinte de l’église de Feytiat - la toile montrant St Eloi faisant la donation de l’abbaye de Solignac à St Martial, église de Solignac, XVII° siècle - le détail du vitrail de la baie de la chapelle des Saints Evêques de la cathédrale Saint Etienne de Limoges, « ordination épiscopale » , sacre de saint Eloi, XIX° siècle. - le triptyque de l’église de Crocq en Creuse composé de 7 panneaux, auteur inconnu, école française du XVI° siècle. « Ordination épiscopale » , Sacre de St Eloi, Chapelle des évêques Cathédrale Saint Etienne de Limoges, baie XIX° siècle, détail.

UNE ABBAYE PRESTIGIEUSE Les abbayes ont toujours cherché à s’émanciper des tutelle locales. Celle

UNE ABBAYE PRESTIGIEUSE Les abbayes ont toujours cherché à s’émanciper des tutelle locales. Celle de Solignac, de par sa fondation, est soumise au roi et sollicite régulièrement du pouvoir royal des diplômes d’immunité afin d’être protégée des convoitises d’autres autorités (ecclésiastique ou seigneuriale). Selon les circonstances, les immunités peuvent être très précises. L’empereur confirme des privilèges accordés par son père Pépin le Bref et son grand-père, Charlemagne ( « immunitatem avi nostri Pepini regis necnum domini et genitoris nostri Caroli bonae memoriae magni imperatoris » ) aux moines de l’abbaye. Arch. Dép. Haute-Vienne, 6 H 8 - Diplôme d’immunité accordé par Louis le Pieux à l’abbaye de Solignac, 817. Il s’agit du plus ancien document conservé aux Archives départementales de la Haute-Vienne.

LES IMMUNITES ROYALES (suite) Il s’agit du Diplôme de Soissons : en 866, lors

LES IMMUNITES ROYALES (suite) Il s’agit du Diplôme de Soissons : en 866, lors du Concile de Soissons, l’abbé Bernard de Solignac prétend que les archives ont été détruites par les Normands et obtient que l’abbaye n’appartienne qu’aux moines et à son abbé élu et que le roi n’ait le droit que de défense et de protection. Arch. Dép. Haute-Vienne - 6 H 8 - Diplôme de Soissons, 866

LES IMMUNITES LAIQUES Sauvegarde accordée par Richard, comte de Poitiers, à l’abbaye de Solignac,

LES IMMUNITES LAIQUES Sauvegarde accordée par Richard, comte de Poitiers, à l’abbaye de Solignac, XII° siècle Archives départementales de la Haute-Vienne, 6 H 11 En raison de l’annulation de son mariage avec Louis VII, Aliénor d’Aquitaine transmis le titre de duc d’Aquitaine à son fils Richard Cœur de Lion qui a sous sa dépendance l’abbaye de Solignac et qui lui accorde son immunité. C’est pourquoi il s’adresse aux archevêques, évêques, abbés, comtes, barons et hommes du Poitou et de l’Aquitaine dans ce document: « Sachez que l’abbaye de Saint Pierre de Solignac est en ma main, sous ma garde, ma protection et ma défense ainsi que toutes les appartenances en terres, églises et hommes; et ses biens acquis ou à acquérir. Aussi, je veux et prescris fermement que l’abbaye, l’abbé et toutes leurs appartenances soient en paix assurée ( « meam firmam pacem habeant » ) » . Suit la formule de menace qui s’apparente aux anathèmes: « si quelqu’un fait injure ou offense à cette sauvegarde, qu’il sache qu’il encoure la colère de mon indignation parce que l’abbaye est sous ma suzeraineté ( « meum dominium est » ) » . Les témoins sont Guillaume Maingot et Foucaud de Maillac, sénéchaux du Poitou, Aymeric de Rochechouart, Pierre de Pierrebuffière et d’autres.

IMMUNITES LAIQUES (suite) « ego Ademarus, vicecomes Lemovicensis » : moi, Adémar, vicomte de

IMMUNITES LAIQUES (suite) « ego Ademarus, vicecomes Lemovicensis » : moi, Adémar, vicomte de Limoges « Abbatie sancti Petri Sollempniacensis » : l’abbaye de saint Pierre de Solignac Arch. dép. Haute-Vienne, 6 H 24 immunité d’Adémar V vicomte de Limoges, 1196 qui renonce à tous ses droits sur les biens de l’abbaye. « injuste publice recognovi » : reconnais un droit injuste

LES IMMUNITES RELIGIEUSES Dès sa fondation, St Eloi place l’abbaye sous protection royale et

LES IMMUNITES RELIGIEUSES Dès sa fondation, St Eloi place l’abbaye sous protection royale et la soustrait à l’autorité de l’évêque de Limoges. Les bulles pontificales de Benoît III (855 -858), Marin Ier, Eugène III et Adrien IV (1157 -1159) confirment Solignac dans la propriété de ses biens et reconnaissent la protection directe de la papauté. Le privilège d’Eugène III, 1147, sceau de plomb arraché, belle minuscule diplomatique, rédigé selon un formulaire de la diplomatique papale du XII° siècle, Arch. Dép. Haute-Vienne, 6 H 10. Gerald de Terrasson, abbé de Solignac obtint le 14 septembre 1147 du pape Eugène III alors en France, une bulle solennelle ou Grande Bulle qui maintient et affermit la juridiction des abbés de Solignac sur un temporel religieux important : 13 églises, 2 monastères, 2 chapelles et une celle. Ancien moine de Clairvaux, il défendait les immunités en faveur des abbayes. Or, en 1147, l’abbaye de Solignac est en proie aux usurpations ecclésiastiques et féodales, notamment sur l’église d’Ayen (Corrèze). C’est dans ce contexte que l’abbé de Solignac obtient cette bulle solennelle.

SOLIGNAC : UNE SEIGNEURIE RELIGIEUSE L’abbaye est une seigneurie féodale: à ce titre elle

SOLIGNAC : UNE SEIGNEURIE RELIGIEUSE L’abbaye est une seigneurie féodale: à ce titre elle compte de nombreux vassaux qui lui rendent hommages comme les vicomtes de Comborn, de Limoges, d’Aixe, de Rochechouart, les comtes de Terrasson et les Malemort. Chaque hommage correspond à un paragraphe, mais ici pas au sens strictement féodal même si l’abbé est seigneur car en échange d’un manse, par exemple, le tenancier doit payer un cens. Hommages rendus au seigneur abbé de Solignac, 2° moitié du XIII°siècle Arch. dép. Haute-Vienne - 6 H 26.

LE TEMPOREL Grâce au prestige de sa fondation, aux immunités, à ses reliques, l’abbaye

LE TEMPOREL Grâce au prestige de sa fondation, aux immunités, à ses reliques, l’abbaye est à la tête d’un temporel (églises, chapelles, celles, monastères, terres) lui permettant de récolter de nombreux revenus. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 St Hilaire Bonneval St Jean Ligourne Le Vigen Solignac St Maurice les Brousses Jourgnac St Matin le Vieux Saint Paul Nexon Perpezac le Blanc Nedde Boisseuil Flavignac Chomeille Meilhac St Genest Condat La Porcherie Eyjeaux St Julien le Vendonais Vicq sur Breuilh St Priest Ligoure Concèze Lubersac Isle Burgnac Aixe sur Vienne 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 St Sornin Beyssac Glanges Sussac Pierre-Buffière La Meyse Château-Chervix Donzenac Marval Châteauneuf la Forêt St Méard St Denis des Murs La Chapelle Monbrandeix Lanouaille (Dordogne) Segonzac Linards Ambazac Penzol Pageas Allassac Vigeois Arnac Beyssenac La Celle près Treignac Ayen Segur

LIEVE Arch. Dép. Haute-Vienne - 6 H 39 f° 9 v-10 r En tant

LIEVE Arch. Dép. Haute-Vienne - 6 H 39 f° 9 v-10 r En tant que seigneurie religieuse, Solignac recevait des revenus (cens) annuels des terres (tenures) relevant de son autorité et les répertoriait dans des registres (lièves).

Aymeric Hugues de Jaunhac, Évêque de Limoges son neveu de Châlucet Abbé, couvent et

Aymeric Hugues de Jaunhac, Évêque de Limoges son neveu de Châlucet Abbé, couvent et monastère de Solignac sénéchal HOMMAGE Pierre Bernard, seigneur Hommage lige La Le forteresse de Châlucet Castro Lucii » ) està bâtie sur les terres de l’abbaye par la 26 octobre 1260, un ( « hommage est rendu l’abbéenet 1132 au monastère de Solignac par Pierre volonté de l’évêque Limoges et de 2 nobles, Arnaud Bernard de en Jaunhac. Ainsi, Bernard, seigneurdedu Haut-Châlucet et Hugues de Bernard Jaunhac, etson neveu, présence de lesl’évêque membres. Aymeric de cettede famille doivent hommage-lige à l’abbé de Solignac, seigneur religieux Malemort et du sénéchal du roi de France. Arch. dép. Haute-Vienne, qui 6 H 125 a d’ailleurs autorité sur la chapelle castrale.

LIVRE DEUX : L’ABBAYE • Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBAYE • Chapitre

LIVRE DEUX : L’ABBAYE • Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBAYE • Chapitre 2 : LA REGLE DE SAINT BENOIT • Chapitre 3 : LA VIE AU MONASTERE

ABBAYE DE SOLIGNAC : les bâtiments conventuels 1676 - extrait du registre manuscrit de

ABBAYE DE SOLIGNAC : les bâtiments conventuels 1676 - extrait du registre manuscrit de Dom Estiennot (6 H 3), vue de l’abbaye avant sa reconstruction (1720 -1760) Les bâtiments conventuels datent des XII°-XIII° siècles mais ils ont été reconstruits au XVIII° siècle dans l’esprit de l’architecture romane. Le quadrilatère s’est mué en E. Le cloître a disparu au XX° siècle lorsque les bâtiments ont abrité une fabrique de porcelaine.

LA VIE AU MONASTERE Il n’y a pas réellement d’horaire type; il tient compte

LA VIE AU MONASTERE Il n’y a pas réellement d’horaire type; il tient compte de la particularité de chacune des fondations. Cependant, d’après la règle, les Bénédictins consacraient entre: - 8 h et 10 h à célébrer l’office et à prier : nocturnes, matines, laudes, prime, tierce, grand messe, sexte, none, les vêpres qui achèvent la journée, les complies qui précèdent le coucher ponctuent la journée; - 7 h et 8 h de repos, - et le reste de la journée est divisé entre le travail, généralement agricole ou artisanal, la lecture et l’étude (copie de manuscrit). Bâtiments consacrés: Abbatiale à la vie religieuse Dortoirs Salle capitulaire Petit jardin Cloître Observatoire à la vie quotidienne au travail Jardin Infirmerie. Réfectoire Ecuries Cuisine Ecole de ciselure

LA REGLE BENEDICTINE A cette époque, la vie monastique venue d’Orient, connaît un grand

LA REGLE BENEDICTINE A cette époque, la vie monastique venue d’Orient, connaît un grand succès, mais les règles de fonctionnement sont encore à trouver. Les plus répandues sont celle de : - l’italien, Benoît de Nursie (vers 480 -vers 547 ap. J. C) - l’irlandais Colomban, missionnaire en Gaule (540 -615 ap. J. C). Eloi impose aux moines et à son abbé Remâcle la tutelle spirituelle de l’abbaye de Luxeuil (Vosges) : des moines de cette abbaye se sont installés à Solignac et furent soumis à une règle mixte composée de celle de Saint Colomban très stricte et celle de Saint Benoît. L’ascétisme des moines irlandais séduit les laïcs qui sont bien implantés au sein de la cour mérovingienne. L’orfèvre Eloi comme d’autres fonctionnaires qui sont devenus religieux ont donc importé cette règle dans leurs différentes fondations. Sous les Carolingiens, Charlemagne voulut réformer les monastères en imposant partout la même règle, celle de saint Benoît. En 820, l’abbé de Solignac, Aigulf, impose la règle bénédictine, plus souple. Les Archives départementales de la Haute-Vienne ne conservent pas toutes les archives de l’abbaye de Solignac; la règle de St Benoît se trouve aux Archives nationales.

LA COMPOSITION Il existe peu de documents sur l’organisation de l’abbaye. D’après la vie

LA COMPOSITION Il existe peu de documents sur l’organisation de l’abbaye. D’après la vie de saint Eloi au VII°siècle, saint Ouen en dénombre 150. Ce dynamisme des temps mérovingiens, ne se retrouve pas par la suite et la communauté ne cessera de diminuer: 32 en 1270 (réforme d’Archambaud), 31 en 1301 (6 H 18 , consentement donné par le chapitre à la résignation de l’abbé Pierre Bernard de sa charge). Les bulles pontificales (6 H 10) réduisent la communauté à 30 en 1344 puis à 24 en 1510. Lors de la réforme par l’abbé Archambaud en 1270 (6 H 15) , la communauté de Solignac, sous la règle de saint Benoît est composée de 32 membres dont un abbé, un prieur, un cellier, un sous-prieur et un réfectorier.

LIVRE TROIS : L’ABBATIALE • Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBATIALE • Chapitre

LIVRE TROIS : L’ABBATIALE • Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBATIALE • Chapitre 2 : L’ARCHITECTURE ROMANE

Chapelle absidiale axiale dite de saint Théau et son autel ABBATIALE DE SOLIGNAC Autel

Chapelle absidiale axiale dite de saint Théau et son autel ABBATIALE DE SOLIGNAC Autel de St Clodoald Autel St Nicolas Autel St Eloi Autel St Dyonisis Autel Ste Catherine Autel de St Benoît Autel de St Jacob Autel de St Pierre Autel de St Martin Autel de St Christophe Crypte de Solignac « Notre-Dame du Civori » Située sous la chapelle absidiale à laquelle on accédait par un escalier creusé dans le mur sud, elle aurait abrité le tombeau de saint Théau Autel des Stes Vierges Autel de St Martial Archives départementales de la Haute-Vienne, Plan de l’abbatiale en 1676, Chronique de Don Dumas,

L’ARCHITECTURE ROMANE Abbatiale de Solignac, vue Sud Clocher-porche de Solignac L’abbatiale (nef, chœur, transept)

L’ARCHITECTURE ROMANE Abbatiale de Solignac, vue Sud Clocher-porche de Solignac L’abbatiale (nef, chœur, transept) date du XII° siècle et le clocher-porche du XIII° siècle. A la suite d’incendies et de destructions, elle a été restaurée à plusieurs reprises comme les bâtiments conventuels qui forment un quadrilatère dont l’église constitue un des côtés. De l’extérieur, elle apparaît massive et austère avec ses murs sans contreforts. Cependant la lumière pénètre largement à l’intérieur grâce aux grandes fenêtres de la nef et celles nombreuses du chœur. On remarque le bras du transept Sud est moins profond en raison des bâtiments monastiques et que la balustrade située en hauteur est un reste du jubé qui séparait la zone réservée aux moines de la zone ouverte aux laïcs. En quoi est-ce une église romane ? = - bâtiment massif, murs épais. - hauteur mesurée - voûte en berceau - ouvertures limitées

L’ARCHITECTURE ROMANE (suite) C’est une église romane remarquable à plusieurs titres: - sa NEF

L’ARCHITECTURE ROMANE (suite) C’est une église romane remarquable à plusieurs titres: - sa NEF unique sans bas-côté offre un espace sobre et harmonieux, - son CHŒUR est dépourvu de déambulatoire mais s’ouvre sur 3 chapelles rayonnantes, - sa VOÛTE est composée d’une file de coupoles, la seule en Limousin, qui repose sur de solides piliers rectangulaires, reliés les uns aux autres par de grands arcs en berceau, mais brisé. Intérieur de l’abbatiale de Solignac

LIVRE QUATRE : LA VIE RELIGIEUSE • • • Chapitre 1 : LE CLERGE

LIVRE QUATRE : LA VIE RELIGIEUSE • • • Chapitre 1 : LE CLERGE Chapitre 2 : LE PELERINAGE Chapitre 3 : RELIQUES ET RELIQUAIRES Chapitre 4 : LES DONATIONS Chapitre 5 : LES ANNIVERSAIRES Chapitre 6 : LES SEPULTURES

CLERGE REGULIER / CLERGE SECULIER LE NIMBE LA TONSURE LA MITRE L’ORFROIS LA CROSSE

CLERGE REGULIER / CLERGE SECULIER LE NIMBE LA TONSURE LA MITRE L’ORFROIS LA CROSSE LA CHAPE LA ROBE Abbé Martial Bony de La Vergne (14561484) Restaurateur de l’abbaye de Solignac, il est le commanditaire de ces vitraux. Saint Eloi (588 -660) Fondateur de l’abbaye, il fut nommé évêque de Noyon de Il 641 està 660. mitré avec un nimbe, tient un L’abbé, reconnaissable par sa tonsure est agenouillé les mains jointes en prière; sa robe est blanche et sa chape pourpre se détachent d’une tenture bleu foncé. livre dans la main droite et une crosse dans la main gauche, la robe est bleue, la chape rouge doublée de vert avec orfrois et une large plaque dorée attachant la chape sur le milieu de la vitraux de l’abbatiale de Solignac, XV°

LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES SOLIGNAC Solignac se positionne à proximité de la via Lemovicensis

LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES SOLIGNAC Solignac se positionne à proximité de la via Lemovicensis et constitue un point de passage sur le chemin des pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle qui n’hésitaient pas à faire un petit détour pour se recueillir devant les nombreuses reliques de l’abbatiale.

UN BOURG SUR LES CHEMINS DE COMPOSTELLE nce Bria L’enclos fortifié (remparts et au

UN BOURG SUR LES CHEMINS DE COMPOSTELLE nce Bria L’enclos fortifié (remparts et au ruisseau des Sarrazins) de l’abbaye formé de l’église abbatiale, bâtiments religieux, jardins et quelques maisons dit « Le Château » . Ruissea ud Sarrazin es s Le « bourg neuf » ou « ville » constitué principalement du quartier de la Peyrade. Le pont gothique Le bourg s’est formé autour du monastère et son enrichissement a attiré population et activités marchandes.

La composition du reliquaire: L’œuvre est composite: dire restes. Il s’agit des restes -La

La composition du reliquaire: L’œuvre est composite: dire restes. Il s’agit des restes -La en tête effet en cuivre travaillé au été en contact avec lui. date de la fin du XII° repoussé siècle était dorée à l’origine puis argentée. -Des pastilles repercés figurent les iris des yeux. -La partie supérieure du crâne a été remplacée par un couvercle argenté comportant une vitre au XIX° siècle pour laisser voir la relique. -Une deuxième relique est présente sur le devant du buste dans une loge qui est en bois sculpté et doré du XVII° siècle en remplacement de l’original qui était en métal travaillé vraisemblablement. -Le buste est en bois doré à la La représentation du saint: feuille et date du XVII° ou XVIII -siècle. Il est vêtu d’une tunique dont l’encolure est bordée d’un amict. -Les cheveux sont symbolisés par des lignes gravées ondulées. -Le visage est allongé et piqué dans sa partie inférieure pour imiter la barbe naissante. -Ses yeux sont grands ouverts. UN RELIQUAIRE Le mot reliques vient du latin « reliquae » qui veut du corps d’un saint ou d’objet ayant Les types de reliquaire: Il existe plusieurs sortes de reliquaires: - les chasses qui sont des coffrets - les reliquaires de forme anatomique (tête ou chef-reliquaire, bras, buste…) - les reliquaires montrances qui sont transparents. Ici, il s’agit d’un buste-reliquaire conservé dans. Théau le trésoroude. Tillo? l’abbatiale Qui est saint de Solignac. Théau est un jeune saxon ayant vécu au VII° siècle, vendu comme esclave. Il est racheté par St Eloi qui l’envoie à Solignac pour y être éduquer et former. Il devient missionnaire et aurait achevé sa vie en ermite à proximité de l’abbaye de Solignac vers 702. Il est vénéré dans tout le diocèse depuis le IX° siècle. Les origines du buste-reliquaire: Il n’a peut-être pas été réalisé pour recevoir les reliques de St Théau mais a toujours appartenu à l’abbaye. Amict : rectangle en toile fine mise autour du cou sous l’aube.

Vous pouvez faire compléter la fiche de ce reliquaire ETUDE D’UN RELIQUAIRE Type de

Vous pouvez faire compléter la fiche de ce reliquaire ETUDE D’UN RELIQUAIRE Type de reliquaire: UN BUSTE RELIQUAIRE LA LOGE A RELIQUE LES CHEVEUX LES YEUX Qui est St Yrieix? Issu d’une famille aristocratique, il naquit en Limousin au début du VI° siècle; devenu prêtre, il fonda une communautémonastique à Attanum (St Yrieix). Souvent sur les routes à la recherche de lieux saints, il bâtit plusieurs églises. Atteint de dysenterie, il mourut le 25 août 591. LA BARBE L’ENCOLURE DE LA TUNIQUE SURMONTEE DE PIERRES PRECIEUSES Reliquaire de St Yrieix, copie conservée dans la collégiale de St Yrieix, original au Metropolitan Museum de New York, XIII°-XV° siècles

AUTHENTIQUES DE RELIQUES Le trésor de Saint Pierre de Solignac contient des « authentiques

AUTHENTIQUES DE RELIQUES Le trésor de Saint Pierre de Solignac contient des « authentiques » , c’est-à-dire des morceaux de parchemin sur lesquels sont inscrits le nom des saints qui correspond aux reliques conservées, qui remontent pour certains à l’époque mérovingienne: Sainte Geneviève, inscription du VII-VIII° siècles: (S(an)c(t)e Genoveffe Sainte Colombe, inscription du VII° siècle: Hic s(unt) reliquias s(an)cti(sic) Colu(m)be virginis Arch. dép. Haute-Vienne - 1 Mi 40 - Parchemin (authentiques de reliques) conservés dans les reliquaires de l’abbaye de Solignac, photographiés à l’occasion des ostentions de 1953 - Abbaye de Solignac.

LES RELIQUES - INTERET SPIRITUEL L’importance des reliques est marquée par les retombées qu’elles

LES RELIQUES - INTERET SPIRITUEL L’importance des reliques est marquée par les retombées qu’elles peuvent provoquer: - SPIRITUELLEMENT, elles marquent le prestige religieux d’un lieu. Or l’abbaye de Solignac en conservait 41 d’après un catalogue du Moyen-Age, perdu mais copié au XVII° siècle: - 10 reliques du Christ et de la Terre sainte - 18 reliques de martyres et confesseurs du Bas Empire - 12 reliques des Saints des temps mérovingiens - 1 relique du XIII° siècle. D’ailleurs, des abbés de Solignac ont cherché à en rapatrier grâce à des confraternités: - avec Noyon pour récupérer le bras de St Eloi qui y était évêque entre 1161 et 1167, l’évêque de Noyon, Baudouin de Beuseberg envoya à Solignac le bras droit d’Eloi. Le Nécrologue du XIII°siècle célèbre cet événement: « Anniversarium domini Baldoini, episcopi Noviomensis, (Noviomagensis) qui dedit nobis brachium dextrum sti patris nostri beati Elegii » Arch. dép. Haute-Vienne - 6 h 4 f° 33 r. - avec Stavelot pour obtenir celui de St Remacle qui y était abbé, le 13 mai 1268. L’église abbatiale attirait de nombreux pèlerins grâce à l’importance de ses reliques et comptait 12 autels dédiés à des saints importants du Limousin.

RELIQUES - INTERET ECONOMIQUE -ÉCONOMIQUEMENT : elles permettent d’attirer des pèlerins et d’inciter à

RELIQUES - INTERET ECONOMIQUE -ÉCONOMIQUEMENT : elles permettent d’attirer des pèlerins et d’inciter à l’aumône. Ainsi, pour financer le reconstruction du chœur de l’église de l’abbatiale, incendié lors des guerres de Cent Ans, l’abbé Bertrand obtient du pape avignonnais Clément VII une indulgence (rachat de pêchés) de 41 jours pour tous ceux qui « se rendraient à cette église et lui tendraient une main secourable » , « ad eandem ecclesiam accesserent, sibique manus suas porrexerint adjutrices » ) « sauvegarde de l’abbé » Arch. Dép. Haute-Vienne - 6 H 11 « proclamation de sauvegarde pour l’abbé » « considérant que l’exposition publique des reliques se trouvant dans le lit du monastère stimule le cœur des fidèles et les incite à une plus fervente dévotion, d’où s’en suivent manifestement des largesses et des aumônes plus nombreuses et plus riches » « quia venerabilium reliquiarum in eodem monasterio existentium publica exhibitio corda populi ad ferventiorem devotioonem provocat et induxit, ex quo piarum eleemosinarum uberior et pinguior largitio sequitur manifeste » ).

LES DONATIONS Ainsi de nombreux laïcs faisaient des dons de leur vivant ou par

LES DONATIONS Ainsi de nombreux laïcs faisaient des dons de leur vivant ou par testament sous forme de rentes, de biens fonciers pour des motifs religieux, économiques et sociaux. En effet, les dons qui sont une source de richesse considérable pour l’abbaye et les monastères en général, permettent aux donateurs : -de racheter ses péchés (indulgences) -d’avoir une sépulture dans un des cimetières de l’abbaye, au plus proche des lieux saints, -d’obtenir une protection divine avant de partir en croisade ou en pèlerinage, -de devenir moine -de célébrer des messes pour l’âme des défunts, d’entretenir un enfant confié aux moines Dans le monde médiéval, le Salut de l’âme est une quête à mener toute sa vie. L’obituaire, le cartulaire comme d’autres documents conservés aux Archives départementales de la Haute-Vienne présentent le nom des bienfaiteurs de l’Abbaye. Dame Geniosa, épouse de Robert Rancon donne des rentes sur un domaine de Rochechouart pour l’âme du seigneur Angelme de Pierrebuffière, son fils, pour la sienne et le salut de son fils, noble Admirable et de son mari Robert de Rancon «pro anima domini Angelemni de Petrabufer, filii sui et pro sua et ad salutem filie sue domine Admirabilis et mariti ejus domini Robberti de Rancon»

L’EXEMPLE D’UNE DONATION « ego Jauzcelmus de Petrabuferia et nepos meus, qui similiter vocatur

L’EXEMPLE D’UNE DONATION « ego Jauzcelmus de Petrabuferia et nepos meus, qui similiter vocatur Gauzcelmus et Aymiricus de Jaunac et uxor ejus Aamodis et filii eorum Petrus, Stephanus, Bernadus atque Guido (…) donamus (…) monasterii sanctorum Petri et Pauli apostolorum (…) Sollempniacum (…. ) monasterium quod edificare caeperamus in honore Domini nostri Jhesu Christi et sanctae Crucis (…) juxta castrum quod dicitur Petrabuferia (…) cum suo atrio atque cimiterio et cum quattuor casalibus (…) cedimus(…) Similiter aetiam dono feuum prebiterale aecclesie sancti Martini de Vicq » . Donation du prieuré Sainte-Croix de Pierre-Buffière en 1063, Arch. dép. Haute-Vienne - 6 H 166 RESERVE Gaucelme de Pierrebuffière, son neveu Gaucelme, Aymeric de Jaunac, son épouse Aamodis et ses fils Pierre, Etienne, Bernard et Gui donnent au monastère de saints Pierre et Paul apôtres de Solignac un monastère en cours de construction en l’honneur du Christ Jésus et de la Sainte Croix à côté du château de Pierrebuffière avec son cloître et cimetière et avec quatre fermes ou domaines ainsi que l’église presbytérale de Saint Martin de Vicq en 1063 pour en assurer la pérennité.

ANNIVERSAIRES Les familles consacrent une partie de leurs revenus à faire célébrer des messes

ANNIVERSAIRES Les familles consacrent une partie de leurs revenus à faire célébrer des messes en souvenir des disparus ou pour le salut de leur âme dans leurs testaments. Il semble que cette source ait été importante pour fournir une grande partie de la nourriture des moines et des aumônes aux pauvres. Arch. dép. Haute-Vienne - 6 H 4 f° 26 - XIII°siècle « Anniversari Domini Gaucelmi de Petrabuferia, militis, qui fuit sepultus in claustro, in arvouto, qui est inter portam monasterii et arvoutum domini Hugonis, abbatis. » : Anniversaire du seigneur Gaucelme de Pierrebuffière, chevalier qui fut enterré dans le cloître, sous la voûte qui est entre la porte du monastère et la voûte du seigneur Hugues, abbé. Arch. dép. Haute-Vienne - 6 H 4 f° 28 r-v - XIII°siècle « Anniversarium domini Hugonis de Jaunhac militis domini de Castro Lucii qui est sepultus in (monasterio) portico juxta vitream sancti Tillonis juxta portam » : Anniversaire du seigneur Hugues de Jaunhac, chevalier, maître de Châlucet qui est enterré sous le portique à côté du vitrail de saint Tillon à proximité de la porte.

LES SEPULTURES Les seigneurs du Mont avaient des liens privilégiés avec l’abbaye de Solignac

LES SEPULTURES Les seigneurs du Mont avaient des liens privilégiés avec l’abbaye de Solignac comme l’atteste les sépultures du cimetière attenant au chapitre et au cloître de l’abbaye (Nécrologe de l’abbaye de Solignac, rédigé au XIII°siècle) dans lequel les moines de l’abbaye étaient aussi enterrés. Arch. dép. Haute-Vienne - 6 H 4 f° 29 - XIII°siècle: « Anniversarium Bozonis et Petris de Monte, militum, qui sunt sepulti in arvouto sito ad partem magnam cimiterii ad parte monasterii beate Marie » , Anniversaire de Bozon et Pierre du Mont, chevaliers, qui sont enterrés sous la voûte vers le grand cimetière du monastère. Plus le défunt appartient à une catégorie sociale élevée et plus la famille entretient des relations privilégiées avec l’abbaye, plus il était enterré dans les parties les plus saintes de l’abbaye. Arch. dép. Haute-Vienne - 6 H 4 f° 34 r - XIII°siècle: « Anniversarium Aymerici de Axia, militis qui est sepultus in medio capituli ante crucifixum » , Anniversaire d’Aymeric d’Aixe, chevalier, qui est enterré dans le chapitre au milieu devant le crucifix.

LIEUX DE SEPULTURES Arch. Dép Haute-Vienne 6 H 92 : titre concernant le droit

LIEUX DE SEPULTURES Arch. Dép Haute-Vienne 6 H 92 : titre concernant le droit exclusif des seigneurs d’Aixe à être ensevelis dans le chapitre de l’abbaye (fin XII°siècle). En effet, les seigneurs d’Aixe avaient le droit de se faire enterrer dans la salle capitulaire de l’abbaye de Solignac, ce que confirme Sebrand, évêque de Limoges (1189 -93).

LE ROULEAU DES MORTS A la mort d’un abbé renommé, il était d’usage qu’un

LE ROULEAU DES MORTS A la mort d’un abbé renommé, il était d’usage qu’un moine, appelé « moine messager » parte annoncer la nouvelle aux autres monastères. Dans ce document exceptionnel, ce moine a rendu visite à près de 400 églises, prieurés et abbayes de France, Pays. Bas et Allemagne en un peu plus d’un an. Chaque établissement a inscrit quelques lignes sur le rouleau à la mémoire du défunt. Cette pratique permettait d’entretenir de bonnes relations avec la communauté ecclésiastique et d’échanger des nouvelles. Rouleau des morts de l’abbé Hugues de Solignac - 1240 -1241 Parchemin, Arch. dép. Haute-Vienne, 6 H 6