Colloque dorientation et de sensibilisation thiques et coopratives
Colloque d’orientation et de sensibilisation éthiques et coopératives du Nouveau-Brunswick vendredi, 21 janvier 2005 ÉTHIQUE ET GESTION DES COOPÉRATIVES Marcel Laflamme
TABLE DES MATIÈRES 1. C’est quoi l’éthique ? 2. Pourquoi l’éthique ? p. 2 4 3. Deux approches complémentaires: la déontologie et l’éthique 6 4. Cadre de référence éthique chez Desjardins 8 5. Dilemme éthique 10 6. Processus de prise de décision éthique 12 7. Actions concrètes du gestionnaire 13 8. Stratégie d’implantation: étapes d’une démarche éthique 15 9. Grille d’évaluation de l’éthique de l’entreprise: version abrégée 17 10. Références 20
L’ÉTHIQUE IE NT AT IO NS Trois composantes clés: CADRE DE RÉFÉRENCE (valeurs communes, idéaux collectifs) OR 1 VALEURS PARTAGÉES 2 SITUATION PROBLÉMATIQUE PRISE DE DÉCISION (raisonnement éthique, jugement prudentiel) CHOIX des moyens 3 FINALITÉ DE L’AGIR HUMAIN (bien-être de soi et des autres) COMPORTEMENT APPROPRIÉ …………………. . Valeur : quelque chose d’important qui sert de critère pour évaluer si une action peut-être considérée meilleure qu’une autre, dans un contexte particulier de la prise de décision. Desjardins Marcel Laflamme
CONCRÈTEMENT Gérer trois modes de régulation des comportements Le droit fait la régulation en fonction de la loi qui vient des Gouvernements. La loi est impérative et prime sur les autres modes de régulation. LA déontologie effectue la régulation en fonction de règles de conduites obligatoires qui viennent de Groupes professionnels ou de l’Organisation interne. La déontologie sépare l’acceptable de l’inacceptable et implique souvent une sanction. L’éthique va au-delà du légal et de la déontologie: elle aspire à ce qu’il y a de mieux à faire dans les circonstances présentes; elle poursuit l’excellence des comportements. Un malaise est souvent le symptôme d’un problème éthique latent. L’éthique effectue la régulation sociale au moyen d’une réflexion sur les valeurs qui viennent de l’Organisation ou des Personnes; cela implique l’exercice du jugement et du dialogue. Desjardins Marcel Laflamme
Pourquoi l’éthique? Cas de scandales et de crises Besoins d’ordre général Remède à l’égoïsme du chacun pour soi Montée de nouveaux thèmes éthiques Raisons d’ordre organisationnel Desjardins Marcel Laflamme
Avantages d’un programme éthique intégré l’éthique, c’est rentable IDENTITÉ: Donne un sens : améliore la gestion des valeurs et des orientations Favorise le développement durable: impact positif sur la société Avantage concurrentiel: réputation positive de l’organisation S’assure que les politiques sont légales Gestion fondée sur l’intégrité Prise de décision: mieux identifier et résoudre les dilemmes éthiques ou conflits de valeurs Meilleur service aux clients: souci de la personne et de la qualité Améliore la confiance et l’harmonie entre les parties prenantes M. Laflamme, 12 -12 -04 Mobilisation et responsabilisation du personnel ( repères communs )
DEUX APPROCHES COMPLÉMENTAIRES EN MATIÈRE DE LEADERSHIP ÉTHIQUE Selon Howard R. Wilson (1), il existe deux approches sur la façon de faire observer des normes d’éthique élevées : 1. L’approche déontologique: La réglementation et les codes de conduite : La première approche soutient qu’il faut mettre en place un ensemble de règles astreignantes, voir des lois. Ces règles ou ces lois doivent être appuyées par de solides mécanismes d’application. . Moyens : -Approche traditionnelle « contrôle et surveillance » -Règles édictées pour préciser les conduites obligatoires à suivre dans un secteur donné: règles générales ou règles spécifiques. -Contrôle disciplinaire et sanctions. ( 1) Adapté de Georges A. Legault Desjardins Marcel Laflamme
2. L’approche éthique : Accent: mission, vision, valeurs : Cette approche fait valoir que l’on peut inspirer un climat d’intégrité sans recourir à la contrainte. Il est possible d’encourager les gens à adhérer à des valeurs inspiratrices. On peut les inciter à prendre des décisions judicieuses sur le plan moral et à implanter des mesures intelligentes pour éviter les possibilités de conflit réelles ou imaginées. Moyens : Déterminer la finalité de l’organisation : la raison d’être et l’orientation. . Déterminer les valeurs inhérentes à l’accomplissement de la mission dans les différents services. Préciser des règles de conduites visant à actualiser les valeurs. Prévenir et exercer le raisonnement éthique. Conséquences: L’éthique fait appel au jugement et au dialogue; ’y a pas qu’une seule bonne manière d’agir; Différences de conflits de valeurs entre les intéressés; Justifier le sens de sa décision. Desjardins Marcel Laflamme
Le cadre de référence éthique chez Desjardins mission, vision, valeurs, règles VISION La caisse de 2005 --------------------MISSION ÉTHIQUE (valeurs) --------------- DÉONTOLOGIE --------------- . La différence Desjardins: la performance globale et durable ( trilogie des finalités) . La responsabilité sociale: les parties prenantes . conflits d’intérêt GOUVERNANCE . Les 2 colonnes : conjuguer l’être et l’avoir Règles de conduite: . confidentialité. respect des lois. respect de l’organisation. . Les valeurs coopératives. Les valeurs organisationnelles permanentes et les principes éthiques. Leadership éthique ACTION Desjardins Marcel Laflamme
L’éthique, au cœur des contradictions entre les 2 logiques économiques et sociales en vue D’ UNE PERFORMANCE GLOBALE ET DURABLE ÉTHIQUE
La Responsabilité Sociale de la Caisse Populaire: QUESTION: La gestion des paradoxes: Comment poursuivre le plein potentiel économique tout en répondant aux intérêts des diverses parties prenantes ? ………………………………………………………………………………………………………. . Les parties prenantes de la caisse Membres Fournisseurs Dirigeants élus Le défi du leader: la recherche du bien commun des parties prenantes Gestionnaires Compétiteurs Employés La Communauté Les gouvernements, les partenaires, … Desjardins Marcel Laflamme
Desjardins Marcel Laflamme
Quelques exemples d’actions concrètes du gestionnaire pour exercer un leadership éthique NOTE: CE N’EST PAS ASSEZ QUE D’ÊTRE UNE BONNE PERSONNE 1. Il doit être un très bon exemple dans son comportement et participer à bâtir un climat d’intégrité (authenticité). 2. Gestionnaires et employés doivent être éduqués à propos de ce qui est éthique et de ce qui ne l’est pas (compétence). 3. Le gestionnaire devrait rappeler son soutien aux valeurs et règlements de l’entreprise et prendre des positions fermes sur les objectifs éthiques (courage). 4. Le gestionnaire doit être préparé à jouer un rôle d’arbitre et par exemple déplacer une personne d’une position clé si elle viole les principes éthiques (impartialité). 5. Le gestionnaire doit collaborer à créer un milieu de travail empreint de respect, de sens et de dialogue (réciprocité). 6. Le gestionnaire doit avoir une conscience sociale dans les décisions qui affectent les diverses parties impliquées en particulier les membres et les employés (responsabilité sociale). 7. Autres…
Engagement de la haute direction Création d’ un Comité pilotage Diagnostic du programme éthique Desjardins Formation et implication de tout le management Formation et implication de tout le personnel Élaboration et implantation du plan d’action Évaluation des résultats ajustements et reconnaissance PROGRAMME ÉTHIQUE INTÉGRÉ STRATÉGIE D’IMPLANTATION: ÉTAPES DE LA DÉMARCHE ÉTHIQUE Marcel Laflamme
3 le code d’éthique HIQ ÉT ÉT H OM ITÉ ION 4 le code de conduite et les politiques AT RM IQ FO 1 C 2 UE FIGURE 1: Cadre de référence pour un programme éthique intégré UE 5 les outils de gestion connexes 6 La pratique et la prise de décision 7 Le triple bilan du développement durable finalité économique finalité sociale finalité environnementale
Références Dion, Michel Éthique de l’entreprise, Fides , 1994 Laflamme M. et Lorrain-Cayer M. , Études de 3 cas de coopératives exemplaires en matière éthique. IRECUS, 2004 Loosdregt H. B. , Prévenir les risques éthiques de votre entreprise, Insep, 2004. Mercier Samuel, L’éthique dans l’entreprise, Éd. La Découverte, 2004
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