Chrtiens pour changer le monde CPCM Confrence Spiritualits

Chrétiens pour changer le monde (CPCM) Conférence: Spiritualités et sagesses négro-africaines. Xoxo et Yↄyↄ: Contracculturer, redevenir Africain…revenir à la maison

Une rationalité, mais à l’africaine L’histoire de la révolution de 1972 à 1989, nous a montré que pendant 17 ans, les Béninois ont pensé qu’ils pouvaient remplacer « xoxo » par « yↄyↄ » ; ils ont pensé que la révolution était un mouvement ascendant de progrès qui impose ou suppose de détruire les jↄwamↄ ou la culture béninoise. Puis, ils se sont retrouvés à la veille d’une guerre civile en 1989. Est-ce que xoxo est opposé à yↄyↄ ?

Une rationalité, mais à l’africaine (suite) C’est o Fa qui nous apprend que « kan xoxo ↄ nu wɛ e nↄ gbɛ yↄyↄ do » ; et cette phrase est une bonne définition de la « contracculturation » . Tout homme est nanti d’un patrimoine génétique dont xoxo est le code. L’éducation enseigne à l’enfant à reconnaître le contenu de ce patrimoine auquel s’ajoute yↄyↄ ou les nouveautés de ce qui est extérieur à sa culture ou société. La révolution n’a pas été inventée par Karl Marx ou Lénine ; non plus par les colons américains qui ont créé les treize colonies qui vont générer les Etats-Unis.

La Contracculturation L’histoire des sociétés depuis la nuit des temps est celle de l’acculturation, de leur interpénétration. Rencontre au cours de laquelle les communautés humaines empruntent les unes aux autres, des valeurs (Idéologiques ou technologiques)propres à assurer leurs membres, un type d’organisation adapté aux besoins exprimés ou jusque-là, insatisfait (Assogba, 2016). En effet, si les échanges culturels entre les peuples africains se sont déroulés sans de grandes incidences nuisibles, il a fallu l’arrivée du colonisateur pour rompre l’équilibre qui existait.

La Contracculturation (suite) C’était la naissance d’une forme d’acculturation singulière dans lequel on assiste à un rapport de force de l’Occident sur l’Afrique, obligée d’emprunter technologie et idéologie sans un processus de réinterprétation. Mais comment peut-il en être autrement, si l’on ne fait qu’observer avec la loupe des connaissances élaborée en Occident ? Il faut désormais prendre le temps d’écouter l’Afrique. Et écouter l’Afrique, c’est se rendre compte de l’existence d’une rationalité dans les pratiques des peuples africains.

La Contracculturation (suite) C’est o Fa qui nous apprend que « kan xoxo ↄ nu wɛ e nↄ gbɛ yↄyↄ do » ; et cette phrase est une bonne définition de la « contracculturation » . Tout homme est nanti d’un patrimoine génétique dont xoxo est le code. L’éducation enseigne à l’enfant à reconnaître le contenu de ce patrimoine auquel s’ajoute yↄyↄ ou les nouveautés de ce qui est extérieur à sa culture ou société. La révolution n’a pas été inventée par Karl Marx ou Lénine ; non plus par les colons américains qui ont créé les treize colonies qui vont générer les Etats-Unis.

Chaque chose a son temps , mais reconnaitre quand l’heure sonne O fa est une continuité de yↄyↄ que xoxo utilise pour assurer la reproduction des vies et de l’expérience des vies. Contracculturer, c’est donc tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne corde. Et la phrase est bien cela : « c’est au bout de l’ancienne corde qu’il faut tisser la nouvelle » ; et c’est bien Jean Pliya qui a vulgarisé ce savoir dans son livre Les tresseurs de corde. Un Béninois qui a compris la respiration de tresser la corde de ses deux vies, est un tresseur de corde.

« TEDUDU NU O FA » Les constituants de « Kan » ou champ sémantique de « kan » : 1. « Kan fa » . C’est face aux problèmes que l’on « kan fa » ; l’éducation enseigne devant les problèmes de « Kan kpↄn » ou « yi bo kan bo kpↄn » : c’est un conseil. Cherche et regarde la source du problème (gbesisa), l’auteur (fa gleta), les raisons (fahan), les inconvénients et avantages (vↄ), et la décision du choix (liberté du favi). Pour ne pas demeurer dans ce cercle vicieux de « toujours des problèmes » , Ofa conseille au Favi de construire son « Kan » ou corde. C’est cela « lԑFa » , qui est l’occasion de recevoir la connaissance des règles et principes à respecter pour rester « immortel » . Ce fut mon cas.

EXPERIENCE DU XWE LԑGBA • Immortel ou intouchable par le « Fa lԑgba » ou « xwe lԑgba » : ce n’est pas que vous n’aurez pas de problème mais vous survivrez à toute agression d’un proche ou lointain voisin, parent ou de vous-même. • Expérience: Une dame « gbi gbↄ wewe » dont je suis le protecteur de l’enfant a déclenché une agression pour profiter d’une situation heureuse pour elle, à condition que soit je ne reconnaisse plus ma maison, soit que je ‘’ne vive plus’’; et pourtant je demeurais vivant et passais du temps dans ma maison, inconscient de l’agression; si ce n’est une sensation d’une vie incommodée; « quelque chose n’allait pas, mais quoi? » . Alors, un ami m’a demandé si j’avais mon « Fa lԑgba » ; non, ai-je répondu. C’est le moment, me dit-il. J’eus le courage de la décision.

INSTALLATION DU FALԑGBA

INSTALLATION DU FALԑGBA (Suite)

Résultats de ma décision • Un jour de vendredi soir, je me rendis impromptu chez moi et surpris les « bougies d’un « Oli » aux quatre coins cardinaux; • Le pot aux roses est découvert: le nœud gordien est dénoué, grâce au bout de fil ou « Kan » de mon « kan » ou « dugan » ou vie. • Présence du « Dangbe » protecteur, immense et incommensurable (communication par le voyage en rêve et le rêve éveillé. • Ultimatum de 68 heures donné par la hiérarchie des quatre vodun pour déménager le « fils de la dame » ; conversion des heures en jours, i. e. 68 jours, soit 2 mois 8 jours. Une série de problèmes de santé a dissuadé toute rébellion. Il a déménagé en catastrophe, sans me prévenir (avant), ni m’informer (après). Ce qui m’a prouvé son caractère d’associable.

Commentaire Une première agression (souterraine) à mon insu; mon « Kan » a protégé la vitalité mais, le sentiment qu’il y a quelque chose qui ne va pas s’est imposé. La deuxième agression (souterraine) a été découverte par moi-même sur inspiration de ma compagne. C’est elle qui m’a décidé à me rendre à la maison au crépuscule avant que les « bougies du Oli » ne s’éteignent pour ouvrir un trou ou une tombe dans laquelle je devais être précipitée le samedi matin.

Le fin mot de l’histoire: le repère du temps africain ou te ɖuɖu • Tous ces évènements se sont passés en un an, depuis les dernières fêtes des ignames nouvelles du 15 août 2017 à juin 2018; et tout doucement, je prends le temps de découvrir les paramètres de contracculturer l’aliénation ou l’ignorance des jↄwamↄ, de redevenir Africain (Albert Gandonou) ou « revenir à la maison » (un voisin de quartier qui est policier).

CONCLUSION • Les mots en fongbe, gungbe, gingbe, ect. Sont des concepts ou vecteurs de pensées profondes pour accéder aux savoirs et savoir-faire endogènes; c’est cela qu’a révélé le concept « Kan » . Ils nous aspirent dans la matrice des ADN et ARN des vodun, ofa et différents boo. Redevenir africain ou contracculturer l’aliénation, c’est revenir à la maison: « kan xoxo nu wԑ e nↄ gbԑ yↄyↄ do » . Le mot KAN est un vecteur de sens et significations renouvelées à prospecter pour apprendre de la langue maternelle, la langue de la nation, et la langue de l’universelle technologie de la créativité et du ‘’développement’’.

JE VOUS REMERCIE