CHAPITRE 8 LES RBELLIONS DE 1837 1838 ET
CHAPITRE 8 LES RÉBELLIONS DE 1837 – 1838 ET L’ACTE D’UNION
Ce qui fera monter le nationalisme • Querelle des subsides – La Chambre d’assemblée accumule des surplus de taxes; – Le déficit du gouverneur augmente; – Il demande plus d’argent à la Chambre; – Les députés exigent le droit de vérifier les dépenses du gouverneur; – Le gouverneur refuse et la tension monte.
• Augmentation de l’immigration – Surtout des anglophones venant d’Écosse et d’Irlande. Leurs conditions ressemblent à celles des Canadiens français. – Ils emmènent l’épidémie de choléra selon plusieurs Canadiens. – Les Canadiens français ont peur de perdre leurs terres et ont peur d’avoir plus de députés anglais.
• La crise agricole – Terres surpeuplées; – Spéculations sur les terres vacantes par les seigneurs; – Sols épuisés par l’utilisation de mauvaises techniques; – Des compagnies monopolisent des terres non défrichées. Conséquences de cette crise agricole: – immigration vers les villes et les Etats-Unis – ouverture de nouvelles terres qui ne sont pas très propres à la culture.
Le conflit social : • Thèse nationaliste : il faut reprendre le contrôle de son destin et échapper à la tutelle étrangère. • On vise une république indépendante. • On doit défendre les intérêts du peuple et non ceux des marchands.
Le conflit social : (suite) • Thèse canadienne : on vise le développement de l’ensemble canadien. • On veut intégrer l’ensemble des colonies britanniques d’Amérique du Nord, seule alternative à l’intégration aux États-Unis.
• Comme les Conseils nommés par le gouverneur et le gouverneur lui-même ont le plein contrôle, la Chambre d’assemblée, élue par le peuple, sera en perpétuel conflit avec eux. • En 1834, on cherche à sortir de l’impasse d’autant plus qu’une crise économique sévit.
• Depuis 1820, la question des finances publiques est source de conflit (querelle des subsides) : • Les revenus de la chambre d’assemblée augmentent selon la population et la croissance économique. • Les revenus de l’exécutif (gouverneur et conseils) sont fixes. Il se trouve donc en déficit et demande de l’argent à la chambre. • Les députés y voient un moyen de pression pour demander le contrôle sur les activités du gouverneur.
En 1834, Papineau (chef du parti des Patriotes) remporte l’élection. Il prône l’indépendance du Bas-Canada. Les modérés du parti sont refroidis par les discours. Le parti se divise en trois groupes :
• les modérés : refusent la contestation et respectent les décisions de Londres (ce sont les seigneurs et les hommes d’affaires). • les radicaux : prônent la révolte armée. • Les réformistes : avec Papineau. Prônent une stratégie de confrontation sans violence par le boycottage des produits venant d’Angleterre.
• Clergé : s’oppose à toute forme de rébellion • peur de perdre les privilèges acquis lors de l’acte de Québec. • Comme les républicains (France et États. Unis) séparent les rôles de l’Église et de l’État, il a peur que les députés demandent la même chose.
• En 1834, Papineau et d’autres chefs des Patriotes rédigent les 92 résolutions (demandes pour les francophones et dénonciation de situations) : Demandes : • Conseil législatif élu • Responsabilité ministérielle • Contrôle des dépenses • Représentation plus équitable des Canadiens français dans la fonction publique.
• En 1837, Londres refuse. Lord Russell (ministre) répond aux 92 résolutions des Patriotes avec dix résolutions. • Dix résolutions de Russell : autorise le gouverneur à utiliser les revenus de la chambre d’assemblée pour financer l’administration sans avoir à rendre des comptes aux représentants élus (députés). Les élus voient alors le contrôle leur échapper. • N. B. Les demandes sont les mêmes pour le Haut. Canada.
• On assiste alors à un début de révolte dans le Bas Canada. • Assemblées populaires malgré l’interdit de Gosford (gouverneur). On y décide de : • Boycotter les produits anglais • Consommer des produits locaux • Faire de la contrebande pour les produits non disponibles.
RÉVOLTE DE 1837 • Le 6 novembre 1837 on assiste à la première bataille entre deux groupes paramilitaires formés de jeunes : . Doric club : anglophones. Fils de la Liberté : francophones • Par la suite, plusieurs assemblées ont lieu malgré les interdits et les affrontements sont inévitables.
Assemblées des six comtés à Saint. Charles : on prône l’indépendance et le recours à la violence.
• Mandats d’arrestation émis contre 26 chefs patriotes dont Louis. Joseph Papineau.
• Affrontements à Saint-Denis et à Saint. Charles, dans la vallée du Richelieu et à Saint-Eustache et Saint-Benoît dans Deux-Montagnes. • Papineau, (toujours opposé à la violence) se réfugie aux Etats-Unis avec plusieurs autres patriotes. • Son départ laisse voir de la dissolution au sein du mouvement des Patriotes.
• Papineau, (toujours opposé à la violence) se réfugie aux Etats-Unis avec plusieurs autres patriotes. Son départ laisse voir de la dissolution au sein du mouvement des Patriotes. • Le 5 décembre 1837, on émet la Loi martiale : les révoltes sont matées.
Colborne chef de l’armée britannique
RÉVOLTE DE 1838
• Les Patriotes exilés aux États-Unis se regroupent pour former les Frères chasseurs. • Ils organisent une deuxième vague de soulèvement sous la direction de Robert Nelson. • Papineau ne participe pas à ce soulèvement
• Ils déclarent l’indépendance du Bas-Canada : • séparation des rôles de l’Église et de l’État • abolition du système seigneurial • expropriation des terres appartenant au Clergé • égalité des droits pour les Amérindiens • suffrage universel pour les hommes de 21 ans et plus.
• Mal organisés et mal armés, les Patriotes sont battus et la répression est terrible : • 12 Patriotes sont pendus • 58 Patriotes sont exilés en Australie • plusieurs villages sont incendiés • les procès se font en anglais et sans avocats; les militaires agissent comme juges et comme jurés.
• Attitude des Amérindiens pendant les révoltes : • demeurent prudents et froids • interviennent seulement quand les Patriotes se dirigent sur leur territoire et les remettent aux Anglais. • Interviennent pour que les prisonniers ne soient pas exécutés.
Les évêques ont excommunié tous les rebelles.
Réactions de l’Angleterre aux soulèvements • En 1837, Londres nomme Lord Durham gouverneur. Il doit enquêter sur la situation et proposer des solutions. • Une des premières mesures de Durham est d’amnistier la plupart des patriotes faits prisonniers et d’en condamner huit (8) en exil aux Bermudes. . Cela choque les Canadiens anglais. . Offusqué, Durham doit aller défendre sa politique en Angleterre.
RAPPORT DURHAM : Selon Durham, l’acte constitutionnel, en créant des gouvernements représentatifs mais non responsables, a engendré un conflit politique. L’union de deux populations hostiles a engendré un conflit ethnique.
Durham propose : • Qu’on assimile les francophones en unissant les deux Canada et en favorisant l’immigration anglophone. • Qu’on accorde le gouvernement responsable qui deviendra rapidement anglophone.
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