CARACTERISATION IRM DES TUMEURS OVARIENNES Bouaziz K Kraiem
CARACTERISATION IRM DES TUMEURS OVARIENNES Bouaziz K, Kraiem NH, Ghomadi S, Achour N, Jamoussi M Service de Radiologie, Hopital Aziza othmana - La Kasba nh. kraiem@hotmail. com
INTRODUCTION Les tumeurs organiques de l’ovaire sont de type histologique très varié : les tumeurs épithéliales qui sont les plus fréquentes, les tumeurs germinales représentées essentiellement par le tératome et les tumeurs du stroma.
OBJECTIF Montrer l’intérêt de l’IRM dans la caractérisation préopératoire des tumeurs organiques de l’ovaire.
MATÉRIELS ET MÉTHODES Nous avons colligé 5 dossiers de tumeurs ovariennes dont le diagnostic a été posé en préopératoire par l’IRM. Cette dernière a comporté des séquences SET 1, SET 2 , SET 1 avec suppression du signal de la graisse et une injection de Gadolinium. Toutes les patientes ont été explorées par une échographie pelvienne avant l’IRM. Une radiographie de l’abdomen sans préparation a été réalisée dans 3 cas.
RESULTAT Il s’agissait de : - trois tératomes ovariens dont un survenant chez une patiente enceinte de 22 semaines d’aménorrhée qui mesurait 23 cmx 16 cmx 8 cm, chez qui l’échographie évoquait un kyste hydatique. - un endométriome ovarien de 10 cmx 9, 5 cmx 7 cm dans un cas chez une patiente âgée de 22 ans. - un carcinome ovarien séreux de 17 cmx 15 cmx 16 cm chez une patiente âgée de 42 ans.
CYSTADENOCARCINOME SEREUX OVAIRE DROIT
DISCUSSION Les tumeurs de l'ovaire peuvent être développées à partir des 3 constituants principaux des gonades : l'épithélium coelomique (mésothélium), le stroma spécialisé (tumeur des cordons sexuels) et les cellules germinales. Chacun de ces constituants peut donner des tumeurs bénignes, des tumeurs à malignité limitée (lésion borderline ou frontière) ou des cancers. Les tumeurs épithéliales séreuse sont de loin les plus fréquentes et constituent 90 % de l'ensemble des tumeurs ovariennes.
PROTOCOLE IRM Séquences pondérées T 2 et T 1, pour une étude anatomique et une caractérisation tissulaire plus précise ; au moins 2 plans de l’espace , des coupes fines de 4 à 5 mm ; Séquences en saturation de graisse qui permettent de distinguer la graisse de la composante hémorragique une injection de gadolinium éventuellement selon un mode dynamique qui aide à caractériser le contenu des kystes et à détecter les implants péritonéaux Elle donne une iconographie en 3 dimensions et sa sensibilité quant au diagnostic de malignité est supérieure à l’échographie vaginale.
IRM ET CARACTERISATION I LÉSIONS KYSTIQUES Un contenu liquidien pur, en hyposignal T 1 et hypersignal T 2, est en faveur d’une lésion séreuse. Un contenu protéique, plus intense en pondération T 1, est évocateur de lésion mucineuse. Un contenu nettement hyperintense en pondération. T 1 évoque une composante hématique orientant vers une origine endométriosique si le signal ne se modifie pas sur les séquences graisse saturée.
Endométriome ovarien Pseudo kyste hémorragique dû à des saignements itératifs entraînant une augmentation progressive de volume. Signal hémorragique caractéristique en hypersignal T 1. Le signal en T 2 est variable, lié à l’apparition dans le temps de produits de dégradations de l’hémoglobine à effet paramagnétique. L’aspect le plus couramment rencontré est celui d’un hyposignal T 2. Lorsque la lésion est multiloculaire, chaque cavité peut contenir un liquide hémorragique d’âge différent; Certains éléments morphologiques orientent vers le diagnostic : paroi épaisse, cloison de refend, niveau hémorragique liquide-liquide, caillotage déclive.
IRM ET CARACTERISATION II LÉSIONS SOLIDES L’existence d’un composant graisseux, en hypersignal T 1 et T 2 s’effaçant sur les séquences en saturation de graisse, est très évocatrice de kyste dermoïde. Les lésions fibreuses ou composées de tissu musculaire lisse ont un aspect typique avec un signal intermédiaire en T 1, un hyposignal T 2 homogène qui évoque un fibrome ou un fibro-thécome mais est également compatible avec une tumeur de Brenner.
Le tératome mature de l’ovaire (ou kyste dermoïde) Tumeur fréquente caractérisée par un contenu polymorphe (dérivés ectodermiques : sébum, dents, poils, cartilage, muscle, os , graisse, liquidhématique…. ) Deux éléments sont caractéristiques en IRM: le contenu graisseux: se traduisant par un hypersignal T 1 et T 2 disparaissant sur les séquences avec saturation du signal de la graisse. La présence de protubérance de Rokitanski: partie souvent solide regroupant l’ensemble des éléments germinatifs rehaussée après injection de Gadolinium. Sa taille paraît inversement proportionnelle au degré de spécialisation du tératome, plus celui-ci est différencié plus la protubérance est minuscule.
IRM ET CARACTERISATION III EN FAVEUR DE LA MALIGNITE La présence de nodules pariétaux, de végétations(exo ou endophytiques) ou de cloisons surtout si elles sont épaisses( > 3 mm). La prédominance de la composante solide et l’existence de zones de nécrose bien visibles après injection de Gadolinium L’envahissement d’un organe pelvien et ou de la paroi pelvienne. La présence d’une ascite et ou de nodules de carcinose péritonéale(hypo T 2, rehaussement après Gado. La présence d’adénopathies aortoiliaques (forme arrondie plutôt qu'ovoïde et taille supra centimétrique). Quand ces critères sont utilisés la sensibilité de l’IRM dans le diagnostic de malignité est de 91%– 100% et la spécificité est de 91%– 92%(Radiografics).
CONCLUSION Grâce à sa haute résolution en contraste, l’IRM permet de reconnaître la composante graisseuse pathognomonique du tératome, la composante hémorragique de l’endométriome et les signes de malignité du cancer de l’ovaire.
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