Bernadette Lafont 1938 2013 Avril 2012 Le village
Bernadette Lafont 1938 - 2013
Avril 2012
Le village de Saint André de Valborgne (Gard) a rendu un dernier hommage à Bernadette Lafont décédée à Nîmes à l’âge de 74 ans le 25 juillet 2013. Ce sont essentiellement les habitants de la commune de 400 habitants, toutes générations confondues, qui ont voulu accompagner celle qu’ils ont "connue jeune", qui est "toujours restée simple et a toujours gardé ses racines cévenoles". "Un mot résume sa vie et sa carrière: gentillesse", a dit le pasteur Pierre-Alain Jacot devant la famille de l’actrice, avant de souligner qu'elle "aimait écouter pour permettre aux autres de s’exprimer". "Elle a toujours travaillé de la même façon pour les petits projets comme pour les grandes entreprises", a ajouté le pasteur, rappelant également que l’un des engagements discrets mais forts de l’actrice avait été la formation, dans son village, à Sommières et jusqu’en Chine. Pour cette cérémonie au bord du Gardon, au fond des Cévennes, peu de personnalités avaient fait le voyage, hormis le réalisateur Jean-Pierre Mocky qui s’est souvenu, avec émotion, "avoir cohabité pendant 50 ans" avec la comédienne égérie de la Nouvelle vague, "une fille formidable". 2007 Bernadette Lafont actrice française est née le 28 octobre 1938 à Nîmes (Gard) et morte le 25 juillet 2013 dans cette même ville.
Fille de protestants des Cévennes, née à la Maison de Santé protestante de Nîmes, elle grandit à Saint-Geniès de Malgoirès où son père est pharmacien puis fait ses études au lycée Feuchères de Nîmes. Sa mère, femme stricte au foyer qui désespère d'avoir un garçon pendant 10 ans, l'appellera toujours Bernard. Bernadette Lafont se destine à la danse mais rêve aussi de cinéma en regardant Brigitte Bardot. Elle prend des cours à l'opéra de Nîmes qui donnent à la midinette gironde et au caractère bien trempé une cambrure parfaite. Très bonne élève, elle décroche son baccalauréat à 16 ans à Nîmes où ses parents se sont alors installés. Alors en vacances, elle fait la connaissance en 1955 de l'acteur français montant de l'époque, Gérard Blain, dans les arènes de Nîmes où il répète la pièce Jules César. Elle l'épouse à l'âge de dix-huit ans puis, en secondes noces, elle s'unit en 1959 au sculpteur hongrois Diourka Medveczky qui en fera sa muse et dont elle aura trois enfants en trois ans : Pauline, Elisabeth, et David.
À Paris, elle rencontre François Truffaut, qui lui offre son premier rôle dans le courtmétrage Les Mistons (1957), tourné la même année à Nîmes : voulant faire son premier film, Truffaut qui dispose de peu de moyens financiers l'engage elle et son mari Gérard Blain, à la grande surprise de Bernadette car son mari refusait qu'elle devienne actrice. Elle devient rapidement une figure représentative de la Nouvelle Vague notamment après les deux films de Claude Chabrol, essentiels du mouvement, Le Beau serge en 1957 puis Les Bonnes Femmes en 1960. Elle est l'héroïne de Une belle fille comme moi de François Truffaut. Elle joue le rôle de Marie dans La maman et la putain (1973), de Jean Eustache.
Estampillée Nouvelle Vague qui critique le cinéma classique, cette bourgeoise décomplexée qui n'hésitera pas à jouer des rôles transgressifs (plusieurs de ses rôles qui mettent en avantage son physique pulpeux lui vaudront le surnom de « vamp villageoise » ) en paie le prix et sa carrière connaît un creux (elle se retire alors cinq ans à la campagne et met au monde ses trois enfants) mais elle s'en moque, faisant de la phrase de Jean Cocteau sa devise : « Les premières places ne sont pas intéressantes, celles qui m'intéressent, ce sont les places à part » . Elle joue alors dans des Nanars où sa voix gouailleuse et son ton décalé la font devenir populaire. La fiancée du pirate de nelly Kaplan en 1969, lui permet de renouer avec le succès. Alors que la mode est aux actrices blondes avec un petit nez et une taille de guêpe, cette brune de type méditerranéen détonne (elle se fera par la suite teindre en blonde platine) et est qualifiée de « Bardot nègre » dans Le Monde par l'écrivain Hervé Huibert.
En 1971, elle signe le Manifeste des 343 salopes. Dans les années 1980, elle apparaît dans plusieurs films de Jean-Pierre Mocky, mais surtout dans L’Effrontée Claude Miller en 1985 qui lui vaut le César de la meilleure actrice dans le second rôle. En 1988, sa fille Pauline meurt accidentellement. Elle surmonte son chagrin en multipliant les films et les pièces de théâtre de boulevard dans lequel l'entraîne Jean-Claude Brialy. En 1995, elle reçoit le prix Reconnaissance des cinéphiles à Puget-Théniers qui lui est attribué par l'association Souvenance de cinéphiles pour l'ensemble de sa carrière. En 2003, elle reçoit un César d’honneur pour l'ensemble de sa carrière. Elle est faite Officier de la Légion d’Honneur le 14 juillet 2009. En 2010, elle reçoit la médaille de l’Ordre national du Mérite et de l’Ordre des Arts et des Lettres. Son dernier film, Paulette, sorti en 2013, reçoit un très bon accueil du public. Elle déclare à cette époque « vivre depuis plus de trente ans dans le même appartement, dans le Marais, avec son chat » alors que son compagnon, le peintre figuratif Pierre de Chevilly, vit majoritairement à la campagne.
Partie se reposer dans sa maison familiale de Saint. André de Valborgne, elle y est victime d’un premier malaise cardiaque, début juillet 2013. Contrainte de séjourner au centre héliomarin du Graudu-Roi, elle y a un second malaise le 22 juillet 2013. Transportée au CHU de Nîmes par le SAMU, elle y meurt le 25 juillet 2013, en plein festival de Vebron dont elle était la marraine depuis ses origines en 1988.
Bernadette Lafont : Sa mort, 25 ans après la disparition de sa fille Pauline
dette a n r e B font a L e n li et Pau il 1982 vr le 13 a
JEAN PAUL BELMONDO, BERNADETTE LAFONT ET MADELEINE ROBINSON DANS « A DOUBLE TOUR ( CLAUDE CHABROL, 1959 ) 11
1973: avec Catherine Deneuve dans “ Zig zig” de Laszlo Szabo
« Les bonnes femmes » de Claude Chabrol
1950 : avec Sacha Distel dans « Les Mordus » … René Jolivet
1961 avec Jean Claude Brialy dans « Les Godelureaux » de Claude Chabrol
1958 avec Jean Claude Brialy dans « Le beau Serge. . » de Claude Chabrol
avec Gerard Blain …dans Le beau Serge
Les Mistons de François Truffaut, 1958
“ A double tour “ de Claude Chabrol, 1959
1960: avec Stéphane Audran dans « Les bonnes femmes » de Claude Chabrol
Portrait de 1950
1963 avec Eddie Constantine dans « Les femmes d'abord » de Raoul André
avec Julien Guiomar dans La fiancée du pirate de Nelly Kaplan, 1969
Avec Claude Brasseur « Une belle fille comme moi . » François Truffaut, 1972
1972 « Une belle fille comme moi » de François Truffaut
1972 « Une belle fille comme moi » de François Truffaut
Portrait 1960
1973: avec Jean-Pierre Leaud « La maman et la putain » … de Jean Eustache 36
1987: avec Robin Renucci dans “ Masques. ” de Claude Chabrol
Avec Tawny Kitaen dans “ Gwendoline. ” de Just Jaeckin, 1983
avec Jean Poiret dns « Inspecteur Lavardin. » de Claude Chabrol, 1985
avec Charlotte Gainsbourg dans « L'effrontée » de Claude Miller 1985
La fiancée du pirate de Nelly Kaplan 1969
dans « Prisonnières »
Pauline Lafont et le réalisateur Claude Chabrol présentent Poulet au vinaigre au Festival de Cannes 1985 Pauline et Elisabeth avec leur mère Bernadette Lafont en 1987
Octobre 2010
Dans le film « Paulette » son dernier film
Selon la tradition protestante de la région, Bernadette Lafont a ensuite été inhumée dans la propriété familiale aux côtés de ses parents, de ses grands-parents et de sa fille, Pauline, morte accidentellement en 1988. 53
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