Barkhane dcs dun militaire franais Le 29 novembre
Barkhane: décès d'un militaire français Le 29 novembre 2014, vers 21 h (heure française), un hélicoptère EC 725 des forces françaises s’est écrasé dans le nord du Burkina Faso alors qu’il effectuait un vol nocturne d’entraînement, provoquant la mort d’un militaire et blessant deux autres membres de l’équipage. Le militaire français décédé est un adjudant du 4ème régiment d’hélicoptères des forces spéciales. Il appartenait au service des essences des armées. Les deux militaires blessés ont immédiatement été transportés vers N’Djamena où ils ont été pris en charge au sein de la structure chirurgicale militaire française sur la base aérienne « Sergent-chef Adji Kosseï » . Leur pronostic vital n’est pas engagé. Une enquête du Bureau enquêtes accidents défense (BEAD) déterminera les circonstances et les causes de cet accident, qui n’est en aucun cas lié à une action de combat. Le militaire décédé est le deuxième soldat français à mourir au Sahel depuis le lancement de l’opération Barkhane le 1 er août dernier. Cette opération vise à lutter, aux côtés de nos partenaires burkinabés, nigériens, maliens, mauritaniens et tchadiens, contre les groupes armés terroristes présents dans la bande sahélosaharienne. Sources : Etat-major des armées Droits : Ministère de la Défense
Barkhane: décès d'un militaire français Mortellement blessé dans l’accident d’un hélicoptère EC 725 Caracal, le 29 novembre, au Burkina Faso, l’adjudant Samir Bajja avait rejoint ce pays seulement trois jours plus tôt, dans le cadre de l’opération Barkhane/Sabre. Né le 14 janvier 1976, Samir Bajja a intégré l’armée de Terre en 1998, à l’occasion de son service national qu’il a effectué au sein du 21 e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Fréjus. Volontaire pour un service long (VSL), il est désigné pour servir au 10 e Bataillon de Commandement et de Soutien (BCS) à Djibouti. Au terme de son contrat, il prolonge à nouveau son VSL pour 4 mois supplémentaire et incorpore la la 13 e Demi-Brigade de la Légion Etrangère (DBLE).
Après 20 mois de service, il retrouve la vie civile en juillet 1999. Pas pour longtemps puisque quelques mois plus tard, il signe un nouveau contrat d’engagement auprès de la Base Pétrolière Interarmée (BPIA) avec la distinction de soldat de 1 ere classe. Après avoir obtenu les certificats techniques élémentaires propre à sa spécialité, il est promu brigadier-cher en octobre 2001. Ensuite, le jeune militaire est admis à suivre les cours des sousofficiers à Saint-Maixent (recrutement semi-direct). Le 1 er août 2002, il gagne ses galons de maréchal des logis (sergent). Il devient ensuite titulaire du brevet de spécialité de l’armée de Terre dans le domaine service des essences des armées (SEA) filière « Logistique Essence » . En 2007, Samir Bajja est promu maréchal des logis-chef et rejoint le service des essences du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre des opérations spéciales (DAOS). L’année suivante, il décroche son brevet des troupes aéroportées puis son brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT) domaine « SEA » filière « logistique essences » . Il devient membre d’équipage opérations spéciales (MEOS).
Rigoureux et travailleur, il devient un atout précieux pour l’escadrille du 4 e Régiment d’Hélicoptères des Forces Spéciales (RHFS) au sein de laquelle il a été affecté. Il est alors promu adjudant (agent technique) en juillet 2012. Au cours de ses 16 ans de carrière, l’adjudant Bajja a pris part à de nombreuses opérations extérieures, au cours desquelles « son dévouement, ses qualités humaines, et sa culture opérationnelle ont été remarquées » : Macédoine (2001), Tchad (2004 et 2013), Afghanistan (2006 et 2010), Côte d’Ivoire (2008 et 2010), Centrafrique (2013), Burkina Faso (2011, 2012, 2013 et 2014). gé de 38 ans, l’adjudant Samir Bajja était titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze à l’ordre du régiment, de la médaille d’outre-mer avec agrafe vermeil « République de Côte d’Ivoire » et « Tchad » , d’une citation avec attribution de la médaille d’or de la défense nationale et de la médaille d’or de la défense nationale avec agrafe « missions d’assistance extérieure » . Il avait en outre reçu une lettre de félicitations en 2004 ainsi qu’un témoignage de satisfaction à l’ordre de la division en 2014.
Le Burkina Faso, littéralement « Pays des hommes intègres » , aussi appelé Burkina, est un pays d'Afrique de l'Ouest sans accès à la mer, entouré du Mali au nord, du Niger à l’est, du Bénin au sud-est, du Togo et du Ghana au sud et de la Côte d'Ivoire au sud-ouest. Burkina se prononce /buʁ. ki. na/ (en alphabet phonétique international). Ses habitants sont les Burkinabè[5]. La capitale est Ouagadougou, située au centre du pays. Le Burkina Faso est membre de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). C'est l'un des 10 pays les moins développés du monde (avec un indice de développement humain de 0, 343 en 2012).
Airbus Helicopters : quand le Caracal mord la poussière au Mali Les turbines du Caracal souffrent des conditions extrêmes au Mali (Crédits : DGA) Très utilisé par l'armée de terre et les forces spéciales sur le théâtre malien, l'hélicoptère de transport (EC 725) rencontre des difficultés inédites. Les turbines des Caracal s'usent prématurément en raison des caractéristiques particulières du sable malien. Au Mali, quand les hélicoptères de transport Caracal (Airbus Helciopters) ne sont pas cloués au sol moteurs cassés, ils ne peuvent voler à leurs performances maximales. "Il ne peut emporter que dix commandos à deux cents kilomètres à une température de 30°C et voit ses performances très dégradées lorsque la température excède 40°C", expliquent les sénateurs Daniel Reiner (PS), Jacques Gautier (UMP) et Gérard Larcher (UMP) dans un rapport consacré aux forces spéciales françaises. Selon la DGA (direction générale de l'armement), la capacité de transport maximum de cet appareil est de 28 commandos.
Ce qui rend furieuse l'armée de terre, très agacée par ces pannes à répétition du Caracal et des Cougar rénovés sur un théâtre d'opération il est vrai très exigeant. "Ce n'est pas normal", fulmine-ton au sein de l'armée de terre. "Des problèmes majeurs de moteur sont constatés et des changements sont nécessaires entre 60 heures et 100 heures alors que la limite d'envoi en révision générale annoncée par le constructeur est de 3. 000 heures", précisent les trois sénateurs. Les Caracal victimes de la silice malienne Ce ne sont même pas les djihadistes qui les mettent hors d'état de nuire mais. . . la silice malienne, un mélange de poussière très fine et de grains de sables grossiers qui use prématurément les turbines des Caracal (Makila 2). Des moteurs qui finissent par mordre un à un la poussière, contrairement au Tigre par exemple, qui n'en souffre pas. "Seulement deux hélicoptères de manœuvre (Caracal et Cougar) sur cinq sont disponibles simultanément", constatent les sénateurs. Pourquoi ? Parce que le Caracal, un hélicoptère lourd doté de cinq pales qui brassent beaucoup d'air et forment des nuages de sable, n'a pas le bon système de filtration pour protéger son moteur.
Problème, cet ennemi insidieux est omniprésent au Mali et pénètre trop facilement dans les turbines du Caracal, pourtant irréprochable lors des opérations en Afghanistan, Libye ainsi qu'à Djibouti. C'est le système de filtration, sous la responsabilité d'Airbus Helicopters, qui est mis en cause. "La granularité particulière du sable malien crée une érosion rapide des moteurs", confirme-t-on chez le constructeur. Il rappelle qu'initialement le Caracal était conçu pour des missions de récupération d'aviateurs dont l'appareil a été abattu en territoire ennemi. Un appareil développé pour l'armée de l'air après la guerre en Serbie. Chez Airbus Helicopters, on met l'accent également sur les conditions d'emploi extrêmes des hélicoptères au Mali avec des missions très longues, de plus de douze heures. "Les pistes d'atterrissages et de décollages des hélicoptères ne sont pas préparées, les appareils bouffent beaucoup du sable. Et la façon, dont ils sont opérés, génère une usure plus rapide". Une panne qui revient très chère
Un dysfonctionnement qui coûte cher à l'armée, les sénateurs dénonçant "le coût de l'heure de vol excessif". "Depuis janvier 2013, 22 moteurs ont été changés, précisent les auteurs du rapport. Enfin le coût du maintien en condition opérationnelle est lui aussi prohibitif. Le coût de réparation d'un moteur est de l'ordre de 300. 000 à 600. 000 euros hors taxe. Cette situation est inacceptable. Des mesures correctrices des industriels concernés s'imposent". Notamment le service après-vente qui "n'est pas à la hauteur de ce que l'Etat est en droit d'attendre". "Cela nous coûte trop cher", laisse entendre de son côté l'armée de l'air. Airbus Helicopters en coopération avec le motoriste Turbomeca a trouvé une solution. Le constructeur a dans un premier temps proposé de mettre à disposition via son réseau mondial de son client militaire des lots de moteurs de rechange civils (EC 225) pour assurer la disponibilité des Caracal au Mali, précise-t-on à La Tribune. Des lots de rechanges qui sont sous la responsabilité des militaires.
Makila 2 A
A qui la faute ? A personne. En accord avec le client, Airbus Helicopters a conservé pour le Caracal le même système de filtration que celui du Cougar, un hélicoptère pourtant développé dans les années 80 et doté d'un moteur moins puissant (Makila 1 A 1). Certains estiment qu'à l'époque le ministère avait voulu déjà faire des économies et éviter de payer des équipements plus solides et donc plus chers. Pas d'impact à l'export Pour autant, au-delà de l'amélioration des flux logistiques des moteurs, l'armée de terre et de l'air réclament un nouveau filtre à sable pour leurs hélicoptères. La DGA étudie la possibilité de développer un nouveau système de filtration à l'épreuve du sable malien. Turbomeca y travaille déjà. Le motoriste "développe des solutions de modifications plus robuste", assure-t-on à la Tribune. Un dysfonctionnement qui peut être in fine facilement traité et n'impactera pas Airbus Helicopters dans ses campagnes export, notamment en Pologne. Par exemple, le Tigre possède déjà ce type de filtre à sable. @MCABIROL
L'armée condamnée à vendre puis à relouer ses navires et ses avions Publié le 19 -11 -2014 Par Vincent Lamigeon Le gouvernement compte sur la vente aux enchères des fréquences dites 700 MHz de l'audiovisuel aux opérateurs télécoms (ici une antenne-relais de téléphone mobile) pour financer les dépenses militaires jusqu'en 2020. - Photo Richard Damoret/Réa Le ministre de la Défense travaille sur la création de sociétés de leasing de matériel militaire, comme l’A 400 M ou les frégates FREMM. Ce projet ambitieux a mis le feu à Bercy et contraint l’Elysée à trancher. La France va-t-elle bientôt revendre ses frégates et autres avions de transport A 400 M pour les relouer immédiatement ? Incongru il y a quelques années, le scénario de ces sociétés de leasing militaires, annoncé début octobre par le ministère de la défense, est en train de prendre forme. Jean-Yves Le Drian a mis un coup d’accélérateur sur la création de sociétés de projets, ou SPV (Special Purpose Vehicle), dont le capital serait abondé par des cessions de participations de l’Etat. Leur mise en place est envisagée dès mi-2015. Derrière ce montage un rien baroque, l’idée est simple : faire entrer au plus vite les 2, 1 milliards d’euros de ressources exceptionnelles (REX) qui manquent à l’appel pour boucler le budget de défense 2015 (31, 4 milliards d’euros). L’hôtel de Brienne avait longtemps compté sur la vente de la bande de fréquences dite des 700 Mhz, la "fréquence en or" aujourd’hui propriété des armées, pour atteindre ce chiffre, mais le calendrier de mise aux enchères ne permettra pas de boucler l’affaire en 2015. Il fallait donc dégainer une autre idée, un "financement innovant" en novlangue ministérielle, sous peine de devoir gérer un trou béant dans le budget militaire dès 2015.
Objectif : renflouer les caisses Jean-Yves Le Drian a donc sorti de son chapeau le projet de leasing de matériel. Pas totalement une nouveauté : l’idée avait déjà été évoquée en 2003 par la ministre de la défense de l’époque, Michèle Alliot-Marie, qui avait étudié des solutions de leasing de frégates multi-missions (FREMM). Le scénario des SPV, jugé trop risqué à l’époque, avait été à nouveau étudié il y an au ministère de la défense, où le cabinet Earth Avocats de Yves-René Guillou l’avait présenté en détail. L’intérêt ? La société de projet rachète des équipements à l’armée, une substantielle et immédiate rentrée d’argent à la clé ; puis la société reloue immédiatement le matériel aux forces, ce qui permet de lisser la dépense, avec des loyers annuels relativement modestes. Le ministère assure voir dans ce dispositif l’arme fatale, au-delà des 2, 1 milliards à trouver en 2015, pour combler tous les besoins de ressources exceptionnelles d’ici à 2017, soit 5, 5 milliards d’euros. Le leasing serait réservé à des équipements à vocation logistique (avions de transports A 400 M, CASA C-235 etc), ou des matériels non directement exposés au combat (hélicoptères de patrouille maritime, voire frégates…), ce qui exclurait les chasseurs Rafale, les sous-marins nucléaires ou les missiles.
Sapin est contre, Macron est pour Le problème, c’est que l’idée est loin de faire l’unanimité. Le chantier des SPV a même mis le feu à Bercy, où le ministre des Finances Michel Sapin et une bonne partie de ses équipes freinent des quatre fers sur le sujet, quand le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, y est favorable. Les opposants s’appuient sur un rapport conjoint de la DGA, du Contrôle général des armées et de l’inspection des Finances, remis en juillet à Brienne et à Bercy et dévoilé par Challenges le 13 novembre, qui jugeait le projet de SPV aléatoire, complexe et coûteux, et assurait que le montage serait comptabilisé en dette publique, mais aussi que les frais de gestion et d’assurance risqueraient de déraper. Selon nos informations, François Hollande a sifflé la fin de la récréation : une lettre du secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet a explicitement chargé Emmanuel Macron de prendre en main, aux côtés de Jean-Yves le Drian, la mise en place des SPV. Une procédure rare qui met sur la touche -en théorie- Michel Sapin et ses équipes, au grand soulagement de l’hôtel de Brienne.
L'Etat-major pas vraiment enthousiaste Pas de quoi faire taire les sceptiques. Interrogé par Les Echos le 10 novembre sur le fait que ces sociétés de projet relèveraient de l’ "usine à gaz", le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers avait simplement répondu "oui", tout en reconnaissant qu’il "faut avoir un esprit novateur, de défricheur". D’autres sont plus explicites: "Ce projet de SPV, véritables ovnis juridiques, relève de la cavalerie financière, dénonce le député UMP Pierre Lellouche. On touche au cœur des attributions régaliennes de l’Etat, avec un montage qui peut aboutir à une explosion des coûts. " L’hôtel de Brienne assure au contraire que la période est propice, vu le faible coût de l’argent, et que le contrôle des matériels restera du domaine de l’Etat, via la DGA. L’autre argument, c’est qu’à 150 millions l’A 400 M et 605 millions la FREMM, l’argent rentre vite, et quasiment sans douleur, dans les caisses de la défense. "Il n’y a pas d’autre solution pour rassembler les ressources exceptionnelles nécessaires en 2015, assure Jean-Yves Le Drian dans le numéro de Challenges mis en vente ce jeudi 20 novembre. Les sociétés de projet permettront de préserver le plan de charge des industriels, et pourront éventuellement servir à des offres à l’export basées sur le leasing de matériels. "
Deux appels d'offres on été lancés Selon nos informations, six industriels (Airbus Group, Dassault, Thales, Safran, DCNS et le groupe de formation DCI) ont été reçus le 6 novembre à l’hôtel de Brienne par Jean-Yves Le Drian, en présence du ministre de l’économie Emmanuel Macron, pour les sonder sur l’idée des sociétés de projet. Seul Nexter manquait à l’appel, l’Etat ne voulant pas déstabiliser le groupe, en plein processus de fusion avec son concurrent allemand Krauss-Maffei Wegmann. "Le retour a été positif", assure-t-on dans l’entourage du ministre. "On en ferme jamais la porte à rien en business, du moment que c’est du business, et pas de la politique", assure un industriel. Le ministère de la Défense a lancé deux appels d’offres pour l’aider à bétonner le projet au plus vite : l’un concerne un cabinet d’avocat d’affaires pour le conseil juridique, l’autre une banque d’affaire pour les aspects financiers. Le temps presse : les crédits issus des ventes de matériel doivent pouvoir être consommés dès 2015. Vincent Lamigeon et David Bensoussan
Le ministre de la Défense a donné le coup d'envoi d'un ambitieux programme de modernisation des véhicules de combat de l'armée de Terre, baptisé Scorpion. Montant : cinq milliards d'euros. -08 -12 -2014 photo Armée de Terre
La France serait au bord de la faillite, nous clame-t-on à cor et à cri, histoire notamment de justifier hausses d’impôts, coupes sombres dans les budgets, j’en passe et pas des meilleurs. Certes, mais alors, que vient donc faire Paris dans la « galère » du Mali ? C’est donc que l’opération « rapporterait » , dans un monde où tout ou presque est calculé en terme de retour sur investissement ? Fort possible … alors qu’or jaune, pétrole, gaz et uranium du Niger voisin pourraient gonfler les chiffres d’affaires de groupes français de tout premier plan tels qu’Areva, Total and Co … lesquels sont redevables de l’impôt sur les bénéfices et emploient bon nombre de citoyens … considération fort importante en ces temps de disette et de chômage. Alors si calcul de retour sur investissement il y a … il devient fort intéressant de connaître le montant dudit investissement. Ne serait-ce que pour sa simple « culture personnelle » …. Précisons tout d’abord que pour 2013, le budget prévisionnel des opérations militaires extérieures, (Opex) s’élève à 630 millions d’euros, en nette baisse par rapport aux années précédentes. En 2011, le surcoût des Opex – occasionné par l’intervention en Libye – avait atteint 1, 2 milliard d’euros sur un budget total militaire de 37 milliards.
En reprenant les éléments financiers concernant l’intervention de l’armée française sur territoire libyen et présentés dans un rapport parlementaire en octobre 2012, le poste « utilisation de munitions » se chiffrerait à 400 000 euros par jour. A titre d’exemple, un missile AASM tiré d’un Rafale sur un objectif au sol revient ainsi à 4 000 euros, dans le « catalogue des prestations » d’un nouveau genre. Le surcoût d’entretien des matériels et avions estimé quant à lui à 570 000 euros. Tandis que la consommation de carburant s’élève à 200 000 euros, et les indemnités journalières des militaires engagés dans l’opération 270 000 euros. Au final, l’opération Harmattan menée en Libye, laquelle avait conduit à l’envoi du groupe aéronaval de Toulon au large des côtes libyennes durant 7 mois est revenue à 1, 7 million par jour. Reste que ces chiffres devraient être revus à la baisse en ce qui concerne l’intervention au Mali, les moyens déployés jusqu’à présent étant nettement moins importants. En ce qui concerne le coût des appareils engagés au Mali, précisons que l’heure de vol d’un Rafale était estimée à 27 000 euros en 2010 selon le rapport budgétaire du député PS Jean Launay d’octobre 2012. Le coût horaire d’un Mirage 2000 s’élève quant à lui à 11 700 euros. Quant aux hélicoptères Gazelle utilisés par l’armée de terre, leur coût d’utilisation est de l’ordre de 2 600 euros. Au final, l’intervention militaire française au Mali devrait coûter environ 400 000 euros par jour, si l’on en croit un expert budgétaire consulté par BFM Business. com. Reste à connaître le nombre de jours … En tout état de cause, des jours interminables pour toutes les familles des militaires engagés. Sources : BFM. TV, La Croix, Assemblée Nationale
La transformation des forces armées française se poursuit en ces temps de restrictions budgétaires, avec l’annonce ce midi par le ministère de la Défense des restructurations prévues pour l’année 2015. Celles-ci prévoient notamment la suppression de 7 500 postes sur l’année, en vertu d’une loi de programmation militaire qui affiche une chiffre de 34 000 départs sur la période 2014 -2019. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré dans un communiqué que l’armée de l’air conserverait « les capacités opérationnelles nécessaires aux missions qui lui sont confiées par le Livre blanc » et qu’une « logique de concentration des moyens » passerait notamment par la constitution de pôles d’excellence pour favoriser les « synergies locales » . A l’horizon 2019, il s’agira de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour le « resserrement du dispositif » et une « densification des bases aériennes » . En ce qui concerne l’armée de l’air, la BA 901 de Drachenbronn va devenir un élément air rattaché à la BA 133 de Nancy-Ochey – à l’instar de l’ancienne BA 709 de Châteaudun devenue un EAR en juillet dernier. La dissolution de la BA 102 de Dijon-Longvic va débuter, avec le transfert du Commandement des forces aériennes (CFA) sur la BA 106 de Bordeaux-Mérignac et la fusion programmée avec le Commandement du soutien des forces aériennes (CSFA). La BA 110 de Creil va elle perdre ses deux escadrons de transport « Vercors » et « Ventoux » , avec le transfert des CASA vers la BA 105 d’Évreux, en vue de l’arrêt des activités aéronautiques à Creil à l’horizon 216. La BA 117 de Balard sera elle dissoute, avec le transfert sur le nouveau site du « Balardgone » .
Pour la plupart des photos crédit ECPAD Sirpa Air Sirpa Terre REUTERS
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