B SILLEGNY prs de Metz la Sixtine Lorraine
B SILLEGNY (près de Metz) , la « Sixtine Lorraine » jean-marie clausse (2013) parcourir. la. france@gmail. com Petit village du sud messin situé à une quinzaine de kilomètres de Metz (Moselle), Sillegny est surtout connu pour son église, de style gothique flamboyant de la fin du XVe siècle. Vue de l’extérieur, elle n’a rien de remarquable, mais dès que vous avez passé la porte c’est l’enchantement…
L'église Saint-Martin de Sillegny, édifiée au XVe siècle, est une des nombreuses églises fortifiées présentes en Lorraine et notamment dans la riche région messine. De style gothique flamboyant, cette église invite à découvrir un véritable trésor : des peintures murales exécutées à la détrempe datant de 1540, entièrement restaurées.
La tour fortifiée des XIIIe et XIVe siècle d’une épaisseur d'un mètre servait de donjon refuge aux habitants en cas d’attaques ou d’invasions.
Ce petit village agricole de la vallée de la Seille abrite en effet un joyau de l'architecture gothique. Même si sa nef date du XVe siècle, ce sont surtout ses fresques et leur incroyable fraîcheur qui méritent le voyage. Elles évoquent le Jugement dernier, le Paradis et ses anges, l'Enfer et ses diables, l'Arbre de Jessé, l'histoire du Christ, de la Vierge, des apôtres et de tous les saints. Plus que de la peinture, les murs de l'église sont une véritable encyclopédie biblique. Ce livre ouvert aux yeux de tous servait à enseigner de manière naïve et émouvante le culte et la vie religieuse à une population encore largement analphabète. C'est pourquoi l'église fut baptisée « chapelle Sixtine Lorraine » .
Ce qui fait la richesse de l'édifice, ce sont les fresques recouvrant une grande partie des murs intérieurs. Ces fresques formant un catéchisme en images, comprenant plus de 50 tableaux représentent des scènes religieuses, des saints et des saintes. Ces fresques anonymes sont datées du second quart du XVIe siècle. La tradition raconte qu'en 1540, à la demande du curé du village, un peintre italien ambulant décora l'église de peintures tirées de l'évangile et de la Bible. Aujourd'hui, plusieurs hypothèses circulent toujours sur l'identité des artistes, auteurs de ces dessins travaillés à l'œuf et à la colle. La réalisation est parfois attribuée à des peintres envoyés par les sœurs du cloître Sainte-Marie-aux-Nonnains de Metz. Passées de mode selon certains, elles furent recouvertes de badigeon vers la fin du XVIII e, voire au début du XIXe siècle. En 1845, leur redécouverte donna lieu à une première restauration par l'artiste messin Malardot, restauration qui dura vingt ans.
Cette peinture mesure 3, 6 mètres de large et 7 mètres de haut. L'arbre de Jessé représente la généalogie du Christ. À la racine de l'arbre se trouve Jessé (le grand personnage couché) et au sommet de l'arbre est représentée la Vierge avec l'enfant. On reconnaît, parmi les branches de l'arbre les personnages suivants : David, Salomon, Roboam, Abia, Asa, Josaphat, Ozias, Joatham, Ezéchias, Manassé, Josias et Jéchonias.
Les peintures du chœur sont de 1845 : Le Jardin des Oliviers et la Crucifixion.
Le Christ au Jardin des Oliviers.
La Crucifixion.
Le plafond de l'église est décoré de motifs floraux.
L'église est aussi décorée d'un grand nombre de peintures murales de Saints et Saintes.
Saint Fiacre (à droite) : D'origine irlandaise, il émigra en France et se retira en ermite dans la forêt de Brie, à l'endroit où se trouve actuellement Saint-Fiacre-en-Brie (Seine et Marne). Sa réputation de sainteté attira bientôt de nombreux visiteurs. Il priait avec eux, leur donnait des conseils, les soignait et, avec l'aide de Dieu, les guérissait. Après sa mort, il était invoqué contre les hémorroïdes et les pèlerins venaient de loin pour s'asseoir sur la pierre où lui-même s'était assis, espérant que ce contact les soulageraient. Il est le patron des jardiniers.
Saint Antoine du Désert (à gauche) et Saint Martin (à droite) en tenue d'officier romain. Il coupe son manteau en deux, pour le donner à un pauvre.
Le Jugement Dernier : C'est la plus grande peinture murale de l'église (42 mètres carrés). Après le bombardement de 1944 elle fut complètement restaurée. Sur un arc en Ciel, le Christ en majesté, les pieds sur le globe. Au dessus, 2 anges annoncent au son de trompettes l'apocalypse avec le soleil à gauche et la lune à droite. De part et d'autre du Christ sont en prières Sainte Marie (à gauche) et Saint Jean Baptiste (à droite). On retrouve d'un côté le paradis des élus et de l'autre l'enfer. Dans le coin gauche Saint Michel soupèse les âmes. En Haut à gauche Saint Pierre ouvre la porte du paradis. En bas à droite l'enfer accueille les damnés dans la gueule de Léviathan. Cette peinture fourmille de détails : par exemple, un diable tourne à la broche un homme pendant qu'un autre démon attise le feu avec un soufflet.
Saint-Christophe portant l'Enfant Jésus : la fresque fait cinq mètres de hauteur.
Descente de la Croix.
Saint Sébastien.
Fresque de Saint Paul (en haut, à gauche) et de Saint Hubert (à droite) patron des chasseurs.
Les quatre évangélistes.
Superbe retable polychrome. Il s’agit d’un élément d’un autel primitif retrouvé en-dessous de l’autel en bois.
Photos et présentation: (Mai 2013) jean-marie clausse parcourir. la. france@gmail. com http: //parcourir-la-france. blogspot. fr/ Commentaires – sources: Internet. Pour en savoir plus : http: //www. sixtinedelaseille. com/
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