AVEC MARIJO Qui na pas vu de multiples

AVEC MARIJO

Qui n’a pas vu de multiples photos de la ville éternelle ? Pourtant, malgré cela, je ne peux, après avoir été en admiration durant quatre jours, résister à l’envie d’en présenter encore… Toutefois, sachant que cela prendrait des jours et des jours pour tout voir, je reconnais qu’il est un peu frustrant de devoir constamment choisir en fonction du temps disponible et de ne pouvoir dire en rentrant « Je connais Rome ! » Donc, juste un petit survol !

Située sur les bords du Tibre, la ville aurait été fondée le 21 avril de l’an 753 av. J. -C. La légende veut qu’elle l’ait été par Romus et Romulus nourris par une louve. Romulus en fut le premier roi et le royaume dura jusqu’à 510 av. J. -C. Puis ce fut une république consulaire jusqu’à 30 ans av. J. -C. Enfin, un empire succéda jusqu’en 476 de notre ère puis laissa la place à la Roma christiana, la Rome chrétienne. De 753 à 1870 Rome fut la capitale des Etats pontificaux. Ils s’étendaient de la mer Tyrrhénienne à la mer Adriatique. L’avènement du Royaume d’Italie, sous l'égide de la Maison de Savoie, mit fin à leur existence. Le pape réfugié dans la Cité du Vatican se considéra alors prisonnier et ce n’est qu’en 1929, avec les accords de Latran, que cette dernière devint état souverain, le plus petit du monde.

La louve allaitant Rémus et Romulus.

Dans le centre de la ville, nœud important de circulation, la Piazza Venezia est dominée par le monument à Victor-Emmanuel II.

Ce monument à Victor-Emmanuel II est l’une de nos premières découvertes, le Vittoriano. Dessiné en 1885 par Giuseppe Sacconi, il fut construit en marbre blanc et fut beaucoup critiqué car, disaiton, il s’intégrait mal aux autres constructions de la ville. La statue équestre du roi en constitue le centre. Les deux quadriges colossaux et les victoires ailées qui le dominent, ne furent réalisés qu’en 1908.

Les sculptures à la base du monument et la taille des soldats de la garde montrent bien à quel point sa hauteur est imposante !

La Place du Quirinal est située sur la plus haute des sept collines de Rome. Tous les jours à 15 h 00 a lieu la cérémonie de la relève de la garde présidentielle devant le Palais du Quirinal. Ce palais fut construit, en 1573, pour servir de résidence d’été pour le pape et, après avoir été résidence royale, il sert de résidence au président de la République depuis 1947.

Sur la place du Quirinal, le palazzo della Consulta abrite aujourd’hui la cour constitutionnelle. La place est ornée d’une très belle fontaine. Elle doit sa forme actuelle à de multiples modifications. A l’origine, le pape Sixte V fit ériger les deux statues antiques de Castor et Pollux retenant des chevaux cabrés, les Dioscures. En 1783, Pie VI ajouta un obélisque, provenant du mausolée d’Auguste et en 1818, Pie VII, la vasque de granit.

L'obélisque de la Piazza della Minerva, place de la Minerve, est un des obélisques égyptiens transportés à Rome pour être placés aux environs du temple d’Isis du Champ de Mars. Il est aujourd'hui situé devant la façade de la basilique Sainte. Marie sur la place de la Minerve. Le Bernin conçut alors un piédestal baroque, avec un éléphant de marbre. Le pape fit graver une inscription latine devant faire réfléchir le passant. La voici traduite : « Ces symboles de la science de l'Égypte, que tu vois gravés sur l'obélisque, que soutient l'éléphant, le plus puissant de tous les animaux, prends-les comme le précepte qu'il appartient à une âme forte de porter l'immuable connaissance. » Et il fit ajouter « « Alexandre VII, en l'an de grâce 1667, a dédié à la sagesse divine cet antique obélisque, monument de la Pallas égyptienne, arraché à la terre et dressé sur la place jadis consacrée à Minerve et maintenant à la mère de Dieu. »

L’une des gloires de Rome, le Panthéon, est le seul monument romain, d’architecture classique, demeuré intact. Détruit en 80, au cours d’un grand incendie, il fut reconstruit sous le règne de l’empereur Hadrien, au IIe siècle. A l’origine, il fut dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il supportait la plus grande coupole de toute l’antiquité. Il fut transformé en église le 16 mars 609 par le pape Boniface IV.

On y retrouve plusieurs tableaux religieux comme cette Annonciation du peintre Melozzo da Forli. .

Raphaël est enterré au Panthéon selon ses volontés. Son tombeau se trouve dans une niche au niveau du sol. Pour des raisons de sécurité, malheureusement bien compréhensible, il est protégé par une épaisse vitre qui nuit grandement à sa bonne mise en valeur. Sont gravés sur le tombeau les mots du poète Pietro Bembo : « Ci-gît Raphaël. A sa vue, la nature craignit d’être vaincue ; aujourd’hui qu’il est mort, elle craint de mourir. » On trouve aussi d’autres tombeaux, ceux de plusieurs peintres, dont celui d’Annibal Carrache, ceux des rois Victor -Emmanuel II et Umberto Ier, de la reine Marguerite de Savoie, etc.

La colline du Vatican est déjà mentionnée sous la République romaine. C’est de nos jours le siège de la représentation temporelle du Saint-Siège et de l'ensemble des institutions de l’Eglise catholique romaine. Reliquat des anciens Etats Pontificaux, c’est une accumulation de donations faites aux papes successifs. Une première basilique y fut édifiée par l’empereur Constantin à l’emplacement du cirque où furent martyrisés bon nombre de chrétiens. L'édifice a été remplacé par la basilique actuelle au cours des XVIe et XVIIe siècles.

La basilique, bien connue, Saint-Pierre-de-Rome…

Porte de bronze de la basilique Saint-Pierre

Mes photos étant malheureusement très sombres, la célèbre Piéta de Michel-Ange et la statue de saint Pierre ont été cueillies sur le web… En ce qui concerne cette basilique et le Vatican en général, il y aurait trop à montrer ! Je me contente donc de ces images symboliques…

Saint-Jean-de-Latran est la cathédrale de Rome. Elle fut créée dès le IVe siècle, puis, plusieurs fois détruite et reconstruite. Dans sa facture actuelle, elle date du XVIIe siècle. L’intérieur possède cinq nefs. Celle du centre est ornée de monumentales statues de marbre blanc représentant les apôtres. Il existe, dans la ville, 13 basiliques patriarcales. Les plus importantes sont, outre celle-ci et Saint-Pierre, Sainte. Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs.

D’abord basilique du Très-Saint-Sauveur au IVe siècle, elle prit le nom de Saint. Jean au VIe. Elle fut détruite au IXe siècle, reconstruite et remaniée pour lui donner son aspect actuel au XVIIe. Construite sur la colline de Latran, elle est devenue Saint-Jean-de-Latran.

A noter la porte centrale en bronze, cidessous. Elle provient de l'antiquité, du Sénat romain. Ci-dessus, cette autre porte, latérale droite, m’a particulièrement frappée. C’est la Porte Sainte, celle qui ne s’ouvre que pour les années décrétées saintes par le pape.

Le cloître gothique date du XIIIe siècle et a conservé ses belles colonnes droites ou torsadées avec des incrustations de style cosmatesque (en opus sectile typiques de l'époque du Moyen ge). De même, côté jardin, une jolie mosaïque de même style fait le tour du cloître. Note : L ' opus sectile est une technique d'art ancien qui utilise des billes ou, dans certains cas, de la pâte de verre pour créer des planchers et des décorations murales sur le principe de la marqueterie.

La construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure débuta au Ve siècle et elle a subi plusieurs modifications au cours des siècles. Sa façade date du XVIIIe siècle.

Une Vierge à l’attitude triomphante assez inusitée ! Ci-dessous, un pavement, l' une des techniques d'ornementation en marbre les plus raffinées et prestigieuses…

En 125, l’empereur Hadrien fit construire ce qui serait son mausolée. Le château, une rotonde massive, est surmonté d'un quadrige de bronze mené par l'empereur Hadrien figuré en soleil et d'un bosquet d'arbres funéraires. Caracalla sera le dernier empereur à s'y faire ensevelir. Très vite, le bâtiment est détourné de ses fins funéraires pour devenir militaire. Le château Saint. Ange tire son nom actuel d'une légende apparue au IXe siècle, après la grande peste de 590. Le pape d’alors aurait eu une apparition de saint Michel Archange au sommet du château, remettant son épée au fourreau, signifiant ainsi la fin de l'épidémie. Pour commémorer l'événement, une statue d'ange coiffe l'ouvrage. Mais ce château fut aussi prison et quatre papes y trouvèrent la mort au IXe siècle alors qu’un autre s’y refugia au XIe siècle pour se protéger d’Henri IV du Saint-Empire. Au XIIIe siècle, un couloir suspendu reliant le château au Vatican fut construit, permettant ainsi un meilleur refuge en offrant une possibilité de fuite rapide. C’est maintenant un musée.

Le château Saint-Ange

Du Château Saint-Ange, la vue sur le Tibre est magnifique.

Les fontaines de Rome sont remarquables. Qui n’a pas entendu parler de la célèbre Fontaine de Trévi ? Elle est un exemple de la perpétuation du style baroque dans la Rome du XVIIIe siècle, de par son mélange des effets (elle joue à la fois sur l'architecture, la sculpture et le son) ainsi que par sa monumentalité. La place Navona, elle, en offre trois dont celle des fleuves est la principale. Érigée par Le Bernin au XVIIe siècle, elle présente quatre statues qui personnifient les fleuves des grands continents : le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata. Elle sert de base à un obélisque égyptien.

La fontaine de Trévi

Au centre de la place Navone, la fontaine des Fleuves conçue par Le Bernin.

Les peintres se donnent rendez-vous sur la place Navone, à proximité des célèbres fontaines. A gauche, la fontaine de Neptune.

Place d’Espagne, la fontaine de la Barcaccia imaginée par Bernini, père du Bernin, attire les regards. Elle lui fut commandé par le pape Urbain VIII. Cette fontaine, originale, représente une barque prenant l'eau. Elle a été placée dans une fosse pour pallier le problème de pression d'eau pour l’alimenter. Elle porte les armes de la famille du pape, les Barberini, symbolisées par des abeilles. Sur cette place le très bel escalier grimpant à l’assaut de la colline pour atteindre l’Église de la Trinité-des-Monts depuis le XVIIIe siècle, est un lieu de rencontre et de repos. Bien des jeunes s’installent sur ses marches pour se reposer et deviser…

Fontaine de la Barcaccia

Centre de la vie civile et économique à l’époque républicaine, le Forum romain conserva son rôle d’importance à l’époque impériale. Sa décadence commença à la chute de l’Empire. Il fut anéanti par la furie des Normands qui mirent la ville à feu et à sang en 1084. Il conserve les vestiges de nombreux temples, arcs et basiliques. Ces dernières étaient des édifices destinés aux activités judiciaires et administratives. Santa-Maria est la plus ancienne qui fut transformée en basilique chrétienne au Ve siècle. En arrière se dresse la colline célèbre du Palatin. Elle conserve, au milieu d’une luxuriante végétation, d’importants vestiges. Selon la légende, c’est sur cette colline que Romulus traça le sillon devant délimiter la future ville

Le Forum romain et son temple de Saturne.

L’Arc de Septime Sévère est décoré d’une pléthore de sculptures. Elles annoncent déjà, par leur lourdeur, la décadence romaine…

Sculptures sur l’Arc de Septime Sévère

Le mont Palatin est l’une des sept collines de Rome. Il occupait une position centrale dans l'ancienne Rome 1 dont c'est une des parties les plus anciennes. Sous l'Empire, le Palatin était l’hôte d'imposantes demeures construites pour les empereurs, ce qui a donné naissance au mot « palais » . Il donne sur le Forum romain au nord et sur le Circus Maximus au sud (les photos). Les ruines occupent encore aujourd'hui une grande partie de la colline.

Les spectacles préférés des Romains étaient les jeux de cirque qui apparurent à la fin de la République, sans doute pour développer l’esprit guerrier. C’est ainsi que naquirent les gladiateurs entraînés aux combats en sachant qu’ils risquaient leur vie puisque le vaincu était tué par le vainqueur. Des bêtes féroces accroissaient l’horreur. Neuf mille furent tuées au cours des cent jours de spectacle lors de l’inauguration du Colisée. En remplacement des gladiateurs, on pouvait placer dans l’arène, des prisonniers dont les chrétiens au temps des persécutions. La chasse aux animaux terminée, l’arène était remplie d’eau pour le déroulement de batailles navales.

Vue intérieure du Colisée construit au Ier siècle de notre ère en faisant travailler des prisonniers juifs. Son nom véritable était l’amphithéâtre Flavien.

Installations souterraines du Colisée

Autrefois, lieu sacré consacré aux Dieux romains, le Capitole était le passage obligé des cortèges des Chefs victorieux arrivant par la Voie sacrée. C’est encore le centre de la vie romaine, puisque la Mairie de la ville y est installée. On y accède par un escalier monumental, le Cordonnata , construit selon un dessin de Michel. Ange pour accueillir Charles-Quint, en 1536. Au sommet de l’escalier, les statues de Castor et Pollux, les Dioscures, dominent. Elles datent de l’époque impériale et furent transportées là par le Pape Grégoire XIII, en 1583. La place fut également dessinée par Michel -Ange. Il y fit installer l’antique statue équestre de Marc -Aurèle. Outre la mairie, les palais entourant la place, abritent le prestigieux musée du Capitole.

Le Capitole d'aujourd’hui a été réhabilité grâce à Michel-Ange et ses successeurs. On y trouve le Palais du Sénat abritant le siège de la mairie de Rome et des musées.

Découvrons, un peu, la campagne romaine en visitant d’abord, à proximité de Tivoli, à une trentaine de km, les vestiges de la Villa Hadriana. Elle fut la résidence de campagne de l’empereur Hadrien. En fait, c’était une véritable ville, avec des thermes, des bassins, des temples, un théâtre, un stade, une basilique, etc. Elle est, en effet, répartie sur 120 ha dont seulement le tiers est visible actuellement.

Approche de la villa

Au loin, Tivoli

Maquette de la Villa Hadriana, villa d’Hadrien.

Le Canope est un plan d'eau de 119 m de long pour 18 de large, situé dans une petite vallée partiellement artificielle. Il est bordé par une double colonnade à l'est et une colonnade simple à l'ouest avec quatre Cariatides et deux statues de Silènes.

L'ensemble fut construit en trois phases très actives de 3 ou 4 ans entre 118 et 138, entrecoupées de périodes de travaux moins soutenus, comme en témoignent des briques portant des dates consulaires, retrouvées dans près de la moitié des bâtiments. A gauche, le stade Ci-dessous, un logement et, à droite, les petits thermes.

Les petits thermes étaient destinés au personnel et aux soldats.

Les grands thermes étaient destinés aux invités de l’Empereur A gauche, le frigidarium , a, partiellement, conservé sa voûte.

La construction dite Théâtre maritime, cidessous, commença dès 118, à proximité de l’ancienne villa d’époque républicaine. Son architecture complexe est sans équivalent dans le monde romain et ne ressemble aucunement à un théâtre du temps. Au centre, un canal délimite une île supportant un édifice circulaire de 45 m de diamètre, comprenant un atrium et un portique. Ci-dessus, la basilique, lieu de justice sous les Romains.

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la villa d’Este est située au cœur de Tivoli. Elle fut construite par le fils de Lucrèce Borgia, le cardinal Hippolyte d’Este. Nommé Gouverneur de la ville, il avait été logé dans un ancien couvent, ce qu’il n’appréciait pas… Il fit venir les plus grands architectes pour obtenir une résidence entourée de fabuleux jardins en terrasses, tel qu’il en rêvait. Toutes les pièces sont décorées de magnifiques fresques tant sur les murs qu’au plafond. Dans un corridor, on peut voir plusieurs fontaines moussues. Vues à travers des fenêtres d’un grand salon, elles donnent l’impression de la proximité d’un autre jardin.

On accède à la Villa d'Este par une porte, semblable à celle de n'importe quel couvent du XVe siècle… Cela ne laisse absolument pas augurer du palais qu’elle cache !

L’un des magnifiques plafonds et une fontaine intérieure.

Tivoli, vue d’une terrasse de la villa d’Este. En contrebas, les jardins offrent aux regards émerveillés 500 fontaines et jets d’eau.

Les techniques d'approvisionnement en eau des anciens Romains pour alimenter les multiples fontaines des jardins furent reprises. Fontaine principale et grand bassin

Fontaine moussue et grotte avec sculpture

la e d e s Dées ndité féco

« La Villa d'Este à Tivoli avec son palais et son jardin est un des témoignages les plus remarquables et complets de la culture de la Renaissance dans ce qu'elle a de plus raffiné. La Villa d'Este, de par sa conception novatrice et l'ingéniosité des ouvrages architecturaux de son jardin (fontaines, bassins, etc. ), est un exemple incomparable de jardin italien du XVIe siècle. La Villa d'Este, un des premiers « giardini delle meraviglie » , a servi très tôt de modèle pour le développement des jardins en Europe. » (UNESC 0) C’est ainsi que, sous les frondaisons, avec l’eau fraîche des multiples fontaines, nous terminons ce survol rapide de Rome et de ses environs…

Musique : Vivaldi – Les Quatre Saisons - Concerto du Printemps, Allegro Sources d’information : sur place, guide vert Michelin, divers sites du web Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Avril 2005 et août 2017 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille 3. morhain. net/category/marie-jo/ http: //www. pps-images-photos. com/createurs/marijo. html http: //www. imagileonation. com/marie-jo. ws

U A E R R I O V