AVEC MARIJO Q C E B U MUSE
AVEC MARIJO
Q C E B É U
MUSÉE NATIONAL DES BEAUX-ARTS -2 -
Québec est la capitale de la province de Québec.
Première institution muséologique fondée par le gouvernement du Québec, le Musée national des beaux-arts du Québec est situé sur un site enchanteur au cœur du parc des Champs-de-Bataille mieux connu sous le nom des Plaines d’Abraham. Ce musée propose un tour d’horizon de l’art québécois des origines jusqu’à nos jours avec sa riche collection de plus de 38 000 œuvres. Il compte quatre pavillons : le pavillon Pierre Lassonde, consacré à l'art contemporain, le pavillon Charles-Baillairgé, dédié à l'art moderne, le pavillon Gérard-Morisset, temple de l'art historique, et le pavillon central qui abrite la Galerie Famille.
Sur les plans de l’architecte québécois Wilfrid Lacroix, le pavillon Gérard-Morrisset, de style Beaux-arts, ouvrit ses portes en 1933. La façade extérieure en granit gris est rehaussée par les sculptures d’ Emile Brunet, bas-reliefs et tympan en haut-relief.
D’inspiration Renaissance italienne, ce bâtiment fut un édifice carcéral de 1867 à 1970 puis une auberge de jeunesse. En 1988, le Ministère des Transports, alors propriétaire, le céda au musée pour une somme symbolique. Devenant le pavillon Charles. Baillargé il ouvrit ses portes en 1991.
A sa construction, la prison était bien isolée sur les Plaines d’Abraham ! Moi, c’est sous la neige que je l’ai découverte transformée en pavillon du musée.
Le concept du pavillon central a été élaboré par l'architecte, designer et ethnologue québécois Cyril Simard, à l'époque directeur de la planification et du développement du musée. Il a, notamment, été conçu pour permettre l'intégration harmonieuse de l'ancienne prison. Il abrite des espaces fonctionnels du musée : auditorium à sièges rétractables, restaurant et salon. Les axes en "X" de la toiture de verre se croisent au lanterneau et se prolongent du côté nord par deux "bras" de granit définissant le parvis du musée, tandis que du côté sud, ces axes se prolongent pour former une terrasse triangulaire. Il fut inauguré, lui aussi, en 1991.
Ressentant encore le besoin de s’agrandir, le musée a ouvert le pavillon Pierre-Lassonde en juin 2016. C’est l’œuvre de l’Office for Metropolitan Architecture de Rotterdam, en partenariat avec l’équipe québécoise Provencher Roy & Associés Architectes, au terme d’un concours international.
Le musée souhaiterait l'intégration éventuelle de l’église Saint-Dominique, adjacente au pavillon Pierre-Lassonde, à son complexe muséal. Une entente en ce sens a d'ailleurs été conclue en janvier 2011 : le musée se verra accorder un droit de premier refus, ce qui signifie qu'il sera le premier à pouvoir considérer l'achat de l'église en cas de vente. Il est d'ailleurs propriétaire du presbytère attenant à l'église. Ce dernier sera intégré au pavillon Lassonde.
Nous poursuivons la visite amorcée dans le premier volet. Le pavillon central, dans lequel nous ne nous sommes pas arrêtés à l’arrivée, comporte, outre les espaces fonctionnels, une galerie Famille, Les curiosités, une exposition pour la famille, jusqu’en juin 2017. Elle s’adresse plus particulièrement aux enfants d’âge scolaire, soit de 6 ans et plus. « L’univers artistique de Vicky Sabourin évolue autour de l’histoire naturelle, des artéfacts, des cabinets de curiosités. Elle propose dans la Galerie famille une exposition immersive, qui combine les vitrines, les cabinets, et initie les enfants au diorama, leur permettant de se mettre en scène, et à jouer dans l’installation. Une ambiance nocturne donne l’impression aux enfants de visiter une forêt la nuit et d’entrer dans l’univers de l’artiste qui s’apparente aux contes de Grimm. Un arbre géant se dresse au cœur de l’installation, pour recréer l’univers mystérieux de la forêt boréale. Au pied de l’arbre juché sur un socle, un monticule de terre, recouvert de champignons, de souris et d’éléments naturels en céramique – créés spécialement par Vicky Sabourin – vient compléter cette zone imposante. Dans le socle, comme dans un terrier, un renard se cache… L’arbre diffuse des sons de la forêt. On entend le vent, les craquements et des bruits de petites bêtes. Tout autour de l’arbre, des buches et des coussins permettent aux visiteurs de profiter d’une sélection de livres de contes, toutes des histoires fascinantes qui se déroulent dans les bois. » (Site du musée)
« Inspirée par la comptine Promenons-nous dans les bois, l’artiste a voulu, dans un diorama imposant, présenter une grande reproduction de paysage forestier dans lequel les enfants pourront entrer et prendre la pose » . (Site du musée) Ces tout petits semblent ravis de leur accoutrement pour la visite… « Le paysage pourra s’animer grâce aux enfants qui ont à leur disposition des costumes de loup, de souris, de renard, de lièvre et de chaperon, où ils pourront se mettre en scène et animer ce véritableau vivant. Les multiples photos qui seront prises pourront être partagées sur les réseaux sociaux, afin d’immortaliser ce moment heureux passé dans la nouvelle exposition du musée. » (Site du musée)
« À la manière d’un petit musée d’histoire naturelle, les enfants pourront observer des éléments créés et fabriqués par l’artiste, présentés sous vitrine. Véritables cabinets de curiosités, où souris, lièvres, renards, crottes dorées, œufs d’oiseaux, champignons et autres éléments intrigants viennent piquer la curiosité des petits comme des grands. Ces derniers peuvent même changer de perspective, en rampant sous l’une des vitrines, afin de regarder par-dessous, tout ce qui est exposé. Pour accéder aux vitrines, comme si les enfants entraient dans un terrier, ils devront suivre les traces des petits animaux au sol. Disposées aux quatre coins de la Galerie Famille, afin d’agrémenter le plaisir de la découverte, des souris en peluche pourront être manipulées par les enfants. Dans cette zone de l’exposition, les enfants pourront aussi prendre le temps de dessiner des petites bêtes et des personnages d’histoires fabuleuses. Ils n’ont qu’à s’installer à la table à dessiner aménagée spécialement pour eux. » (Site du musée)
Enfin, nous dirigeons vers le pavillon Gérard Morisset qui, quoique tellement plus classique de l’extérieur, propose des expositions temporaires bien faites pour nous surprendre ! David Altmejd, né à Montréal en 1974, est considéré comme l’une des figures majeures de l’art contemporain sur le plan international. Il crée des structures habitées à l’extrême, brouillant souvent intérieur et extérieur, entre surface et structure, entre représentation et abstraction.
The Flux and the Puddle L’œuvre est considérée par l’artiste comme un bilan des diverses manières et esthétiques traversant toute son œuvre depuis près de 20 ans. On y retrouve le loupgarou, les géants, les culturistes déjà présentés. C’est une immense architecture de plexiglas habitée de personnages et de substances qui paraissent en transformation. L’œuvre engage l’espace et l’énergie virtuelle qu’elle contient dans une composition d’une complexité fascinante.
Les références à la biologie, à l’architecture du corps et de la pensée inspirant l’artiste depuis toujours s’y retrouvent avec un remarquable niveau de cohérence…
Grand bond en arrière ! Nous allons découvrir maintenant les artistes ayant façonné l’art historique au Québec.
Les Muses, plâtre, 1926 -1927. Alfred Laliberté ( 1878 -1953)
C’est à Paris, durant sa formation académique, qu’Alfred Laliberté découvre la statuaire antique dont l’esprit va le fasciner. Ce groupe présente six des neuf muses de la mythologie. Ce sont les sources d’inspiration chères à l’artiste. De gauche à droite, l’Architecture, plan déroulé sur les genoux et compas à la main, la Sculpture avec maillet et burin, un pied posé sur le bloc de pierre gravé, la Poésie avec la lyre, la Peinture munie de pinceau et palette, la Musique jouant du psaltérion et l’Eloquence déclamant bras levé. Ce modèle en plâtre restera dans l’atelier de l’artiste jusqu’à son démantèlement. En 1983, le Gouvernement du Québec le fit couler en bronze pour l’offrir à la ville. Ce monument trône à la place d’Youville dans le vieux Québec. Alfred Laliberté fit part de sa préférence pour la sculpture : « Ma favorite plus soignée parce que je la comprends mieux et qu’elle m’a davantage souri. C’est grâce à elle que j’ai la nourriture du corps en plus de celle de l’esprit. C’est par elle que je me suis fait un idéal qui m’a obtenu la renommée, par elle que je passerai peut-être à la postérité. Si j’ai été maintes fois déçu par elle, elle ne m’a pas moins donné la grande joie de vivre. » (Réflexion sur l’art et les artistes)
Ces salles mettent en lumière l’art québécois des origines jusque vers 1950. Ce volet de la collection du Musée est riche au niveau de l’art religieux et du portrait.
Les anges sont omniprésents dans le patrimoine québécois, et ce, depuis le XVIIe siècle. On retrouve dans le musée retables, tableaux et mobiliers ayant orné des églises dans leurs premiers moments.
Chaire et fragments du décor de l’ancienne église de Baie-Saint-Paul, pin blanc monochrome et doré (1816 -1818) François Baillargé (1759 -1830)
Le trop grand nombre d’œuvres présentées dans cette section, parfois tapissant presque un mur, à part dans cette salle de portraits, m’a empêchée d’accumuler les photos…
Nous découvrons maintenant la collection du musée présentant des artistes actifs entre 1850 et 1900. On retrouve l’évocation de l’histoire, l’arrivée des premiers colons en Nouvelle France et des scènes rurales. Ci-contre, Jacques Cartier rencontre les Indiens à Stadaconé en 1535, Peinture sur toile de Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté
Symphonie pathétique Huile sur toile, 1925 Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté 1869 -1937 C’est l'un des peintres canadiens les plus importants des débuts du XXE siècle. Il fut très influencé par l’impressionnisme, se rendant plusieurs fois à Paris. Aujourd'hui, de Foy Suzor -Côté est reconnu pour l'envergure et la variété des sujets qu'il traita dans sa carrière de peintre et pour ses scènes historiques concernant le pays.
Magasinage de Noël, huile sur toile, entre 1938 et 1945. Adrien Hébert ( 1890 -1967) Fils de sculpteur, il passa son enfance entre Paris et Montréal où son père réalisait des projets. Il suivit ensuite des cours à Montréal et s’y installa. Dans les années 1920, il aborda de façon très intensive le thème de la vie à Montréal, voyant dans le progrès technologique un facteur favorisant le changement social.
Indienne puisant de l’eau devant sa tente, huile sur toile, 1939. Adam Shérriff Scott (1887 -1980). D’origine écossaise, il s’établit à Montréal en 1912, devint le peintre officiel de The Gazette en 1919, passa 6 ans dans l’Arctique. En 1942, il devint membre de l’Académie Royale Canadienne des Arts.
A gauche, Village laurentien, huile sur toile, 1927 Clarence Gagnon (1881 -1942) Gagnon partagea son temps entre l'Europe et le Québec. Mais à partir de 1908, il séjourna de plus en plus souvent à Baie-Saint-Paul où il peignit nombre de paysages, le plus souvent hivernaux. A droite, Le printemps, huile sur toile, 1920 Maurice Cullen (1866 -1934) A 22 ans, il partit étudier à Paris où il sera très influencé par les impressionnistes et l’école de Barbizon. En 1895, il devint le premier Canadien à être élu membre associé de la Société nationale des Beaux-arts de Paris.
La ferme de François Roy, près de Nicolet, huile sur toile, 1927. Rodolphe Duguay (1891 -1973) Il fut peintre, graveur et illustrateur.
Paysage d’hiver, huile sur toile, 1928 Frederick Simpson Coburn (1871– 1960)
Des peintres également sculpteurs durant cette période ! A gauche, Jeunes Indiens chassant, bronze, 1930. Ci-dessous, Terre mourante marbre, vers 1926 Alfred Laliberté (1878 -1953
A gauche, Pêcheur à la nigogue, bronze, 1916 ; à droite, Soupir du lac, bronze, 1902 Louis-Philippe Hébert (1850 – 1917)
A gauche, la rivière Sainte-Anne vue au-dessus des chutes, huile sur toile, 1854. Cornélius Grieghoff, Peintre canadien d’origine néerlandaise (18151872) dont les sujets de prédilection furent la nature, les premières nations et les paysans canadiens-français. A droite, Les chutes de Saint-Férréol, huile sur toile, Joseph Légaré (1795 -1855). Peinte autodidacte, il acquit un certain nombre de tableaux de la « Collection Desjardins » , sauvés de la destruction durant la Révolution française. A partir de 1828 il se perfectionna en faisant des copies ou s’inspirant de ces œuvres.
Le Désespoir d’une Indienne, huile sur toile, entre 1844 et 1848. Joseph Légaré
Tel que déjà mentionné, j’ai eu de la difficulté à photographier les toiles de cette section, présentées très rapprochées ou parce que la lumière faisait trop briller l’œuvre. De plus, elles étaient nombreuses et je reconnais que je commençais à ressentir de la fatigue. Cette dernière partie est donc bien incomplète ! Il reste maintenant à vous livrer quelques vues d’ensemble d’une exposition d’œuvres contemporaines bien différentes ! A vous de vous faire une idée !
Serge Murphy propose depuis des années des compositions sculpturales issues de bricolages que certains ont qualifié d’indomptables. Il propose ici une occupation aérienne de l’espace.
Inspirée du Petit Poucet de Charles Perrault, Claudie Gagnon présente Parade, jouant la carte de la dissémination. Avec ses verres, elle réalise de véritables pièces montées s’adressant autant au ventre qu’au regard. L’installation semble accueillir bonbons, petits gâteaux et décorations sucrées. Illusion et tromperie !
Sur les tapis qui délimitent l’action de Darboral, Massimo Guerrera invite des gens en groupes plus ou moins grands, à manger, discuter, danser, faire de la musique, jouer avec les sculptures. L’installation se présente comme un organisme vivant, nourri par les divers apports des participants. Avant d’entrer, l’invité doit retirer ses chaussures ce qui marque l’adoption d’un comportement plus intime. . .
Le Bordel de M. Fizz est une construction déjantée, d’Adrian Norvid entièrement faite de papier et de carton dessinés. Elle évoque une vie recluse d’une vitalité indéniable. Cette effervescence supporte une imagerie irrévérencieuse, des activités louches et un sens de la moquerie affirmé. L’intérieur est tapissé d’images de la vie de M. Fizz.
Cette fois, mon tour de ce musée sortant de l’ordinaire se termine… Avec les explications données sur les panneaux accompagnant les œuvres, j’ai essayé de mieux comprendre les arts moderne et contemporain présentés, sans toujours y réussir… Je souhaite quelques correspondants plus versés que moi en art et techniques picturales aient mieux compris ! C’est à leur intention que j’ai travaillé ainsi…
Musique : Toujours ou Jamais - Emile Waldteufel Grand Orchestre Bohémien - 1937 Sources : Informations majoritairement copiées sur place et recherches sur quelques sites du Web Photos, sauf indication contraire, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Février 2017 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille 3. morhain. net/category/marie-jo/ http: //www. pps-images-photos. com/createurs/marijo. html http: //www. imagileonation. com/marie-jo. ws
R I O V E R U A
L’Anse-des-Mères, huile sur toile (1904) de Maurice Cullen, (1866 -1934).
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