AVEC MARIJO LE PEROU LIMA 2 Lima est

AVEC MARIJO

LE PEROU : LIMA -2 -

Lima est la capitale du Pérou.

On sait, maintenant, que les premiers hommes s’installèrent au Pérou 20 000 ans av. J. -C. et que l’agriculture y débuta vers 6 000 avant notre ère. Les modifications de la vie sociale ont laissé des traces qui peuvent remonter de 3 000 à 1800 av. J. -C. comme en témoigne l’ancienne cité de Caral au nord de Lima. Vers 1200, c’est la culture de Chavin qui semble être la première à s’être répandue dans tout le pays. Elle perdra progressivement son pouvoir entre 200 av. J. -C. et 600 de notre ère, remplacée par plusieurs autres qui se développent selon les régions : Moche, Lima, Paracas et Nazca, Cajamarcaet Ayacucho, Tiahuanaco… Cette dernière devient progressivement la cité la plus importante qui s’étend sur 10 km 2 avec 50 000 habitants. Aucune trace écrite ne permet d’affirmer avec certitude l’origine du peuple Inca. Une légende veut que le roi Manco Capa, fils d’Inti, le Dieu solaire, et sa sœurépouse, Mama Occlo, aient émergé du lac Titicaca pour civiliser le monde… Un signe les aurait convaincus de créer leur capitale là où on trouve l’actuelle Cuzco. Probablement, qu’en fait, cette culture résulte du mélange de plusieurs autres avec une forte influence de celle de Tiahuanaco. Ce n’est qu’avec le roi Pachacutec, à partir de 1438, que le territoire s’étendit…

A Lima, dans le quartier de Miraflores, on trouve cette pyramide de Huaca Pucclana issue de la culture de Lima qui se développa entre -200 et 600 env.

Elle se caractérise par des adobes (briques de terre crue) placées verticalement plutôt qu’horizontalement. De nombreux corps écartelés de femmes y ont été retrouvés. En effet, dans cette culture, le plus grand sacrifice était celui d'une femme car elle donne la vie.

Avec Francisco Pizaroret Diego de Almagro, la conquête espagnole débute en 1532. Mais la discorde s’installe. C’est Pizarro qui l’emportera par la fourberie et son nom restera à jamais accolé à cette conquête. Atahualpa, l’empereur inca, consent à rencontrer Pizarro en un lieu où il lui a tendu un traquenard avec ses soldats cachés aux alentours. Ces hommes chargent subitement, massacrent les guerriers incas et font prisonnier l’empereur qui offre une rançon colossale pour être libéré, rançon qu’il met des mois à réunir. De sa prison, il ordonne le meurtre d’Huascar, son demi-frère qui règne sur Cuzco. Pizarro fait fondre l’or, en envoie le cinquième à la cour d’Espagne et se partage le reste avec ses guerriers. Almagro, qui arrive alors, réclame sa part et persuade Pizarro de se débarrasser d’Atahualpa qui est exécuté par strangulation. Plusieurs batailles sanglantes jalonnent ensuite la marche sur Cuzco et c’est en vainqueur que Pizarro y entre le 15 novembre 1533. Il nomme le demi-frère d’Huascar Manco, nouvel Inca, mais c’est un empereur fantoche. Bien vite, les Incas réalisent que ceux qu’ils avaient pris pour des dieux sur leurs coursiers sont des tyrans sans pitié, qu’ils profanent leurs temples, bafouent leurs chefs, violent leurs femmes et détruisent progressivement la population.

Les relations entre Pizarro et Almagro ont continué à se détériorer, engendrant une véritable guerre civile entre les représentants deux clans. En 1538, Pizarro fait étrangler son rival. Cependant, trois ans plus tard, il succombera à son tour sous les coups de hache vengeurs des partisans d’Almagro. Lima est devenue capitale et les exactions se poursuivent jusque vers la fin du XVIe siècle. La ville atteint son apogée au XVIIe siècle. Cependant, les descendants des conquistadors trouvent l’autorité espagnole de plus en plus difficile à supporter et Simon Bolivarproclame l’indépendance le 28 juillet 1821. La victoire définitive sera acquise le 9 décembre 1824.

Musée national d’archéologie et d’anthropologie Sur la photo de droite, au centre, le figuier de Simon Bolivar!

Dans une cour intérieure, un merveilleux mélange de végétation… Ce musée présente toutes les cultures de la civilisation péruvienne, particulièrement les collections de Chavin, de Nazca, de Paracas, de Mochica, de Chimu, de Huari et Inca.

Il permet, entre autres d’admirer de magnifiques poteries précolombiennes et, en bas, à gauche, un précurseur du boulier pour faciliter le comptage, le quipu, (quipou ou quipo), par une succession de nœuds sur des cordelettes.

Une section du musée nous montre des illustrations de diverses maladies. Ci-contre, il s’agit de la syphilis et cidessous, la bartonellose (griffes du chat).

Le climat d’Amérique du sud s’est montré propice à la conservation de momies naturelles. « Le long des côtes du Pérou et du Chili, le climat est chaud et sec toute l’année. De ce fait, les corps séchaient lentement et au bout du processus ne restait qu’une peau tendue sur les os. » (dinosoria. com) Cette momie vient de la civilisation Nazca (entre 200 et 600)

A Lima, on peut voir les vestiges de la maison du Capitaine Juan Francisco de la Bodega y Quadra Mollinedo(1744 -1794), explorateur espagnol né dans cette ville. Il parcourut une grande partie de l’Amérique du Nord.

Dans la vallée du Rimac, Lima fut fondée par François Pizarroen 1535 sous le nom de « Ville des Rois » qui apparaît sur les premières cartes du pays. Elle devint la capitale de la Vice-royauté du Pérou puis celle de la République, après l’indépendance du pays en 1822. Avec ses dix millions d’habitants, c’est la cinquième plus grande ville d’Amérique du sud. Elle offre différents visages : -la Lima coloniale avec ses constructions fortement influencées par la culture espagnole, églises baroques et couvents, balcons nombreux souvent avec moucharabiehs. C’est la ville des débuts, celle qui est restée petite durant 400 ans, jusqu’à l’explosion de la population à partir de 1920; - la Lima de la tranquillité, Miraflores, la ville des riches avec ses constructions modernes, ses plages et sports nautiques, ses restaurants élégants en bordure du Pacifique, les centres commerciaux de San Isidro, Barranco, la zone des artistes, peintres, poètes, musiciens, etc. -et hélas la Lima des taudis qui entourent la cité avec leur lot de misère, de faim, de violence.

Dès la sortie de l’aéroport, à l’entrée de la ville, la circulation intense des grandes cités! Et une Vierge émerge au-dessus de nos têtes, annonçant l’importance de la religion dans ce pays.

Puis un joli rond-point bordé de belles constructions.

En se rapprochant du centre, une circulation aussi intense, donnant amplement le temps d’observer les élégants immeubles…

Une place vaste et très agréable, la place San Martin, est ainsi nommée en l’honneur du général argentin qui proclama l’indépendance du Pérou en 1821. Sur cette place ont lieu les manifestations politiques.

Sur la place San Martin s’ouvre l’un des hôtels luxueux de la ville.

Plafond à caissons et coupole en vitrail ornent l’intérieur de cet hôtel.

En général bien rénovés, les balcons sont omniprésents dans le quartier colonial…

Une belle entrée à proximité de San Pedro.

L’église de San Pedro, d’ornementation intérieure fortement baroque, fut construite par les Jésuites. Consacrée en 1638, elle servira plus tard de mausolée au viceroi O’Higgins. Elle a miraculeusement survécu à plusieurs tremblements de terre.

La décoration est fastueuse : faïences exceptionnelles, boiseries rares qui encadrent de magnifiques peintures sur toile, autels dorés. Tout concourt à donner une impression de grande richesse.

La décoration très chargée offre une profusion d’or… Ici, une reproduction de la Nativité.

Une châsse que je ne peux identifier et l’autel dédié à Saint François Xavier.

Très souvent les églises possèdent une représentation du Golgotha avec la Vierge Marie et Saint Jean.

Ce cireur de chaussures attend le client… Et le vautour, ci-dessous, qui a pris place sur un bâtiment non loin de la cathédrale, il attend quoi ?

La Plaza Mayor, l’ancienne Place d’Armes, constitue le cœur de la cité. Autour d’elle se dressent la cathédrale et le palais de l’archevêché (cicontre), le palais du gouvernement et l’hôtel de ville. Elle fut inaugurée le 8 septembre 1651 et a été rénovée en 1997. C’est là que se terminaient les processions, là que l’on exposait les têtes décapités et encore là qu’étaient dressés les bûchers de l’Inquisition.

Cette cathédrale date de l’époque coloniale. Elle fut inaugurée en 1625 mais détruite par un séisme, elle fut reconstruite et endommagée à nouveau en 1746. Les balcons du palais de l’archevêché sont superbes.

Le palais archiépiscopal remonte à la période du haut baroque. Ses balcons sont larges et sculptés en filigrane comme vous avez pu le constater. A l’époque, on dépensait une fortune, rivalisant pour parer les demeures des plus beaux balcons… L’intérieur n’était pas oublié pour autant comme en témoigne cet escalier!

Le palais gouvernemental ou palais Pizzaro n’a été construit qu’en 1938, de style néo-classique, et il repose sur les fondations de l’ancien palais.

L’hôtel de ville d’origine ayant brûlé, celui-ci a été reconstruit de style néocolonial, en 1944.

Le couvent de San Francisco fut édifié par les Franciscains, en 1546. Sur les piliers entourant le porche, on remarque des motifs d’influence inca.

Le couvent est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. L’église ne fut terminée qu’en 1672.

Bien typique de ce que l’on trouve dans la plupart des églises péruviennes…

Les statues portent toutes des vêtements de tissus. La Vierge de droite est parée d’une robe d’une légèreté arachnéenne!

Le style généralement baroque laisse, cependant, . entrevoir des influences arabes et andalouses.

Remarqué au passage…

Le quartier Miraflores comporte des banques, agences de voyages, grands magasins, restaurants huppés, discothèques et terrasses de café ainsi que les meilleurs hôtels de la capitale. Les constructions résidentielles affichent un air de modernisme chic.

Le Parque del Amordoit son nom a la sculpture qui représente un couple enlacé (en bas, à droite). On y remarque aussi une vaste influence du génial Espagnol Gaudi…

Du petit parc, on jouit d’un beau panorama sur la vaste baie voisine.

Ainsi se termine ce survol de Lima où nous n’avons passé quelques heures. Bien sûr, il aurait fallu pouvoir visiter quelques autres musées, la cathédrale qui , hors cérémonies, en fait partie, quelques autres couvents anciens, le marché central dont les stands empiètent sur les rues environnantes, etc. Nous avons quand même eu une petite idée de ce que représente cette grande ville.

Musique : K’Ayataky – Peru – Inkas La Bamba Informations données par les guides accompagnateurs sur place, guides Nelles et JPM Guides, quelques sites du Web. Photos, conception et réalisation : M. -J. Farizy-Chaussé Juin 2013 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille. morhain. net/lapagedemarijo/ et : http: //www. pps-imagesphotos. com/createurs/marijo. html

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