AVEC MARIJO CROATIE 5 T I L P

AVEC MARIJO

CROATIE -5 -

T I L P S Le palais de Dioclétien

Croatie

La magnifique Croatie a suscité bien des convoitises tout au long de son histoire… Cela a commencé par les Illyriens à l’âge de bronze suivis des Celtes, des Grecs et des Romains qui développèrent la nouvelle province de Dalmatie. Les tribus slaves s’installèrent au VIIe siècle. A la mort de leur roi, au XIIe siècle, les Croates signèrent un pacte d’Union avec les Hongrois. Il restera en vigueur jusqu’en 1918. Quoique sous l’autorité administrative du roi, ils conservaient leur propre Diète. Parallèlement, certaines villes tombèrent sous la domination de la République de Venise. Les Croates demandèrent la protection des Habsbourg au XVIe siècle alors que certains territoires étaient tombés sous domination turque jusqu’au début du XVIIIe siècle. Enfin, au début du XIXe siècle, c’est Napoléon qui réunit une partie du territoire sous le nom de Provinces Illyriennes… Après le congrès de Vienne, les Croates vécurent de nouveau séparés. Enfin, en 1918, ils firent partie de la Nouvelle Yougoslavie. Ils se déclarèrent Indépendants en 1991.

Carte des Provinces Illyriennes (date inconnue) / propriété de Jernej Sekolec

Le blason est déchiqueté de gueules et d'argent de 25 cases. Il est surmonté d'une couronne, composée de cinq écus qui correspondent aux principales régions historiques de la Croatie : -Pour Raguse (Dubrovnik), champ d'azur avec un croissant d'argent, surmonté d'une étoile à six branches d'or; - Pour Zagreb, champ d'azur avec deux bandes horizontales de gueules; - Pour la Dalmatie, champ d'azur avec trois têtes de léopard d'or couronnées du même; - Pour l’Istrie, champ d'azur, une chèvre d'or avec des cornes et des sabots de gueules; - Pour la Slavonie, champ d'azur, avec une bande de gueules brodée d'argent et chargée d'une martre des pins de sable avec un ventre d'argent, le tout étant surmonté d'une étoile à six branches d'or.

Déjà à l’âge du bronze, une tribu illyrienne vivait sur les flancs de la colline. Puis, ce fut d’abord un simple port qui desservait Salona, un village que les Grecs nommèrent Aspalathos (fleur de genêt). Après l’invasion romaine, il devint Spalatum (Split). L’empereur Dioclétien fut proclamé empereur par les soldats. Il était né d'une famille modeste de Salona, à 10 km de Split, et, lorsqu’il abdiqua en 305, il se retira dans le somptueux palais qu'il avait fait construire à proximité, au bord de la mer. Au Ve siècle, abandonné, le palais accueillait des commerces et, au VIIe siècle, les Avars et les Slaves détruisirent la ville. Les habitants se réfugièrent alors dans le palais fortifié de Dioclétien. Il se transforma en une petite ville, les structures romaines du palais furent réaménagées, le mausolée de l'empereur devint une cathédrale… Le squat antique s’était transformé en bourgade médiévale ! En 1420, comme ses voisines, Split tomba sous la domination de Venise et son histoire rejoignit celle de ses sœurs de la côte. C’est actuellement la deuxième ville de Croatie.

Près de 3000 habitants sont, aujourd’hui encore, logés dans les quelques 900 appartements du palais. Celui-ci constitue la partie orientale de la vieille ville.

En laissant l’autobus, nous découvrons cette première vue d’un angle du palais.

A côté de la tour d’angle, le long de la muraille, déjà des appartements!

Plus loin, les appartements sont construits à l’extérieur du mur du palais en y prenant appui. Cette façade sud, celle des appartements impériaux, n’était pas défendue par des tours. Une longue galerie élégante, de 42 arcades, la longeait.

Malgré les reflets de la vitre, que je n’ai pu éviter complètement, on voit bien ce qu’était l’aspect de cette immense propriété. En ce temps-là, les murailles du sud baignaient dans la mer.

De nos jours, il y a place pour une vaste promenade le long de l’Adriatique, nommée la Riva ou Obala.

Le palais de Dioclétien mesurait environ 215 par 180 m. Il était entouré d’un mur puissant avec des tours carrées fortifiées aux quatre angles. Chacune des quatre murailles était percée d’une porte en son centre. C’étaient la porte de l’or, celle de l’argent, celle du fer et celle du bronze. Elles sont relativement bien préservées. Nous entrons par la porte de bronze qui, autrefois, ouvrait directement sur la mer. Elle donne accès aux appartements de l’empereur, par les sous-sol communément appelés « souterrains de Dioclétien » . En fait, c’était une structure pour supporter les appartements de l’étage. Le terrain étant en pente en direction de la mer, elle avait pour but de niveler le palais. Un escalier conduit directement au péristyle, une cour à ciel ouvert, le cœur de l’ensemble. Cette ville est inscrite, elle aussi, au patrimoine Mondial de l’Unesco, pour son palais de Dioclétien, mais aussi pour sa cathédrale.

Les « souterrains de Dioclétien » avec, dans un angle, les vestiges d’un petit bassin qui attire irrésistiblement les pièces de monnaie!!! Un autre espace est occupé par des boutiques pour touristes.

Par ces couloirs, nous passons d’une salle à l’autre. Ces caves sont particulièrement intéressantes car elles n’ont pas changé depuis la construction du palais.

La construction des voûtes est remarquable.

Des morceaux de canalisation qui ont été mis à jour.

Le péristyle

Cette luxueuse cour intérieure est bordée d’arcades sur trois côtés. C’était, du temps de la splendeur romaine, le lieu central avant de pénétrer dans le palais impérial. Ce péristyle était long de 27 m et large de 13, 5 m.

Adjacent au péristyle, on a conservé le mausolée impérial, octogonal. Au XIIIe siècle, il a été transformé en une petite cathédrale dont on peut voir, ici, l’accès.

Un lion de Venise monte la garde à l’entrée de la cathédrale. Il porte sur son dos un assortiment plutôt hétéroclite de personnages…

A droite, le mausolée octogonal transformé en cathédrale, l’une des plus petites au monde. Au XIIIe siècle, on lui a adjoint un grand clocher de style roman tardif. Ses étages supérieurs ont été ajoutés au XIXe siècle. Haut de 50 m, il se voit de très loin et il est devenu le symbole de la ville. La cathédrale abrite les autels des saints martyrs de Solin mais on l’a vite nommée église Saint. Domnius du nom du premier évêque de Split qui fut martyrisé.

Le baptistère des fonts baptismaux de la cathédrale présente une forme de croix. On peut voir un roi croate assis sur son trône. Ce baptistère fut aménagé dans l’ancien temple de Jupiter durant le haut Moyen ge.

Le vestibule, sans voûte, était l’antichambre des appartements impériaux.

Dans l’une des salles, nous assistons à un concert de chants traditionnels du pays. Ce sont eux que l’on entend avec ce diaporama.

Le palais réemployé…

Ce palais a été construit en 1394 pour le noble de Split, Cipriano de Ciprianis, qui fut le gouverneur de l´île de Korcula. On y remarque des fenêtres à double colonnades, de style roman tardif, et une sculpture de Saint Antoine l´Ermite.

C’est la maison-tour de l’Horloge, romane, avec son cadran célèbre pour être divisé en 24 heures. Le clocheton gothique a été ajouté au XVe siècle.

Les portes que je n’ai pas photographiées : en haut, la porte d’argent, en bas, la porte d’or.

« La quatrième des portes du palais, à l'Ouest, est devenue la plus importante à partir du 16 e s. , lorsque le faubourg vénitien a pris de l'ampleur. Elle constituait alors le point de jonction entre la ville du palais et le nouveau quartier. Noyée dans les constructions ultérieures, elle conserve cependant son sas de sécurité à double entrée et permet de constater la structure massive des murailles du palais. Les gardes logeaient au-dessus de la porte extérieure. Au Moyen ge, elle fut la seule, avec celle du port, à rester ouverte. » (guide vert Michelin)

La visite du palais terminée, nous ressortons sur la promenade qui se poursuit au-delà des murs, le long de l’autre partie de la vieille ville.

Non loin de la porte d’Or, on aperçoit la statue monumentale représentant Grégoire de Nin, évêque du Xe siècle, réalisée par le Rodin croate, Ivan Meštrović.

Adossé au mur du palais de Dioclétien, un pittoresque marché se déroule chaque matin. Il prend, paraît-il, encore plus d’ampleur le dimanche et les jours de fête. Un petit tour, pour s’imprégner de l’ambiance, constitue la fin de la visite.

Musique : Chants traditionnels dalmatiens par Klapa Vestibul - Ponistra Je Drivo Documentation : divers sites du Web dont Wikipédia, Croatie – Guides Mondeos, Croatie – Antun Travirka. Photos, conception et réalisation : M. -J. Farizy-Chaussé Juillet 2012 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille. morhain. net/lapagedema rijo/

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