AVEC MARIJO COATICOOK QUEBEC QUEBEC Coaticook est une
AVEC MARIJO
COATICOOK QUEBEC
QUEBEC Coaticook est une ville du Québec, dans la région de l’Estrie, à quelques km seulement de la frontière des USA. Sa population atteint autour de 9 200 habitants. Elle est située dans une pittoresque région parsemée de collines et de vallons dont les nombreuses fermes et petits villages en font une importante zone agricole du Québec.
L'histoire de la région de Coaticook et des environs commence avec les Abénaquis ayant, selon la tradition orale, implanté un certain nombre de leurs villages dans la région. Les Abénaquis utilisaient les forêts et les cours d'eau pour chasser, trapper et se déplacer. Ils voyageaient pour se rendre vers leurs terres ancestrales en Nouvelle-Angleterre. Au début du XIXe siècle, Richard Baldwin père partit de Barnston Pinacle à pied et se rendit jusqu'à l'endroit où est actuellement située la ville de Coaticook. Il défricha un coin près du ruisseau. En 1830, Richard Baldwin fils bâtit la première vraie maison avec dépendances. Elle était érigée à l'endroit où s'élève actuellement l'hôtel de ville et il est considéré comme le véritable fondateur de la ville. Vers 1840, un des premiers magasins de la ville fut construit par M. Marcus Child. C'est en cette circonstance que sur proposition de M. Child, le nom de Coaticook fut donné pour la première fois au bureau de poste, pour s'étendre ensuite à tout l'établissement et à la future ville.
La région, sillonnée par le chemin touristique des Cantons est riche en bâtiments pittoresques comme cette grange ronde et cette petite église de Barnston-Ouest…
Au Hameau de Way’s Mills, faisant partie de Barnston -Ouest, deux églises se font face ! Photo ancienne sur Fluidr Daniel Way s’installa là en créant un moulin à laine en 1841. A gauche, l’Eglise unie (Union Church) construite en 1881 et, à droite , l’église anglicane de l’Epiphanie érigée en 1888…
La grange de la Ferme-du-Plateau est un édifice agricole érigé en 1912. Le bâtiment, couvert en bardeaux de cèdre, a deux niveaux. Il est coiffé d'un toit brisé dit « en dos d'âne » . Sept lanterneaux de ventilation surmontent le faîte du toit.
Approche de Coaticook au début de l’automne.
Venant de Sherbrooke, à l’entrée de la ville, on ne peut manquer le Parc de la Gorge de la rivière Coaticook.
Le parc est l’un des attraits touristiques d’envergure des Cantons de l'Est. Près de 250 ha de terrain offrent une panoplie d’activités, été comme hiver. Au cœur des quelques 50 m de profondeur de la gorge se trouvent des sentiers de randonnées pédestres, un camping en forêt, un centre d’équitation, des pistes de vélo de montagne, une fermette et un jardin floral…
Un sentier pédestre offre la traversée du plus long pont suspendu pour piétons en Amérique du Nord.
La passerelle suspendue a réussi à en faire frissonner plus d’un ! Elle traverse la gorge tout en la surplombant.
Barrage dans le Parc de la Gorge
Le pont rouge Ce pont couvert est situé dans le Parc de la Gorge de Coaticook. Il a été construit en 1998 pour remplacer celui datant de 1887 et démoli en 1979.
Il y a une centaine d’années, on dénombrait plus de 1200 ponts couverts au Québec. Il en resterait seulement environ 80… Le pont donne accès au camping et on aperçoit une ancienne grange ronde comme il y en avait beaucoup dans la région…
L’un des plaisirs de l’hiver dans le parc…
L’ancienne grange ronde bien mise en valeur !
L’hôtel de ville occupant l’emplacement de la première construction de Coaticook, tel que déjà mentionné, a été construit en 1954.
L'an 1852 marqua la construction du chemin de fer Saint-Laurent et Atlantique. Ce fut dû à la ténacité de Richard Baldwin fils. La ville progressa plus rapidement ensuite.
Construite en 1904, ce fut la gare du Grand Tronc, nom donné à cette ligne de chemin de fer. Elle est représentative d'un nouveau type de gare apparu au tournant du XXe siècle selon le mouvement pittoresque. Il est issu d'une théorie de l'esthétique favorisant un rapport plus intime entre l'architecture et son environnement paysager avec une grande diversité de formes et il produit des effets visuels variés grâce à des jeux de volumes et de matériaux.
La vieille poste est un édifice de services construit entre 1886 et 1890. Il abrite désormais la bibliothèque, la Société d’histoire, le regroupement d’artistes Coatic’Art et un studio d’Artiste en résidence. En brique rouge, de plan rectangulaire, à deux étages et demi, le bâtiment est surmonté d'un toit en pavillon tronqué, percé de deux pignons et il comporte une tour d'angle coiffée d'un dôme à pans coupés.
Ancienne “Eastern Townships Bank”, rue Main Est, propriété de la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC) depuis 1961. Comme les banques se faisaient concurrence, elles reconnaissai ent la valeur d'une architecture attrayante auprès des clients. Elles adoptaient donc, principalement, des formes néo-classiques. Ces formes sont symboles de richesse, d'intégrité, de durabilité et de confiance ! La principale caractéristique de ce style est un portique à colonnades, surmonté d’un fronton triangulaire.
Beaucoup de couleurs ont envahi ce quartier de la ville !
Rue Child, après d'importants travaux de revitalisation.
L’une des plus anciennes résidences de la ville : la maison Cutting, construite en 1851.
« La maison Cutting, située au 40 rue Gérin-Lajoie, est probablement l'une des demeures de la région dont l'architecture attire le plus l'attention. Ses poteaux corniers décorés d'entrelacs gothiques et son ornementation de bois sculpté formant une véritable dentelle de bois courant le long de la toiture en font l'une des résidences les plus ornées recensées dans l'inventaire des bâtiments historiques du Canada. » (Société d’Histoire de Coaticook)
MUSEE BEAULNE
Ce Musée fut fondé en 1964, l’année du centenaire de la ville. Depuis 1975, il porte le nom de Denise Beaulne, une bénévole dévouée ayant grandement contribué au développement de cette institution. Il loge dans le château Arthur-Osmore-Norton, luxueuse résidence bourgeoise d'architecture éclectique érigée en 1912. L'immeuble se compose de deux corps de logis rectangulaires juxtaposés, lambrissés en bardeaux de cèdre peints en brun , coiffés d'un toit à croupe, percé de lucarnes et de souches de cheminée en pierre. Le corps de logis nord, destiné à la famille Norton, se distingue par son volume articulé comprenant deux baies en saillie sur la façade, deux tourelles d'angle ainsi qu'une galerie à deux niveaux le ceinturant sur trois côtés. Le corps de logis sud, réservé aux employés au moment de sa construction, est caractérisé par son volume simple, son entrée latérale, ses deux baies en saillie et son ornementation relativement sobre.
Le Musée Beaulne a pour mission la mise en valeur des costumes et des textiles, des arts visuels et du patrimoine local.
Ce château allie plusieurs styles architecturaux. Le Néo-Queen-Anne se manifeste par des colonnes doriques, des tourelles en saillie, une toiture enveloppante ; le style Shingle, par des recouvrements de bardeaux peints en brun. On y trouve des grandes galeries typiques demeures de villégiature, une fenestration abondante et diverse, l’utilisation de petites pierres des champs, de multiples pignons. Tout concourt à donner à cette grande demeure un aspect unique au Québec. Les pièces accessibles au public sont celles utilisées par la famille Norton. Ce sont les plus intéressantes sur le plan architectural.
C’est lors de la première neige de l’hiver 2015, en pleine période des fêtes que je l’ai visité. Les différentes pièces, comme l’extérieur, arborent une décoration de circonstance !
Ci-dessous, à droite, on aperçoit le hall d’entrée. D’inspiration classique, une arche surbaissée lui donne accès au salon.
Le grand salon présente un aspect solennel accentué par les murs lambrissés de boiserie et le plafond à caissons.
Arthur Norton vendait diverses machines dont le cric Norton dont il avait racheté le brevet à l’inventeur Frank Sleeper qu’il engagea par la suite. D’abord ces crics furent surtout fabriqués à Boston puis, Arthur Norton décida, au tournant du XXe siècle, de prendre en main la production canadienne à Coaticook. A droite : l’annonciateur. Cet appareil permettait d’obtenir du service. Installé dans la partie de la maison où logeaient les domestiques, il leur indiquait la pièce où leur service était requis. Un bouton d’appel se trouvait dans le bureau, un dans le salon et un dans la salle à manger.
Initié très jeune au monde des affaires, Arthur Norton apprendra tous les rouages du gros et du détail entre 1860 et 1885. Entrepreneurs, marchands, propriétaires terriens, industriels, politiciens, jouaient tous un rôle important dans le développement de la petite ville au tournant du XXe siècle. Ils se retrouvaient dans les mêmes cercles d’affaires et les même clubs sociaux. Arthur Norton faisait notamment partie du Canadian Club de Boston et du St-George’s Club de Sherbrooke. Il était membre de loges maçonniques et ses affiliations laissent croire qu’il y jouait un rôle actif… Enfin, il était trésorier d’un club de chasse et pêche !
Les planchers du rez-de-chaussée sont en chêne avec décorations en marqueterie. Le style de la salle à manger est vernaculaire de l’époque victorienne, inspiré de la période élisabéthaine. Dans la salle à manger, à noter, la présence d’une mini étagère courant le long de tous les murs pour permettre d’y exposer des assiettes décoratives. On en retrouve à peu près dans toutes les constructions de demeures bourgeoises de cette époque.
Un escalier monumental, très décoratif, conduit à l'étage où les planchers sont en merisier, également décorés de marqueterie.
Concombre de Noël La plupart des huit cheminées possèdent un manteau de chêne.
« Soi-disant hérité d'un usage allemand appelé "Weihnachtsgurke" (littéralement : concombre de Noël), le cornichon que les Américains dissimulent dans le sapin viendrait en fait de chez eux. En effet, c'est bel et bien aux Etats-Unis qu'il a pris l'habitude de squatter entre les guirlandes et ce, depuis qu'il existe. Son origine remonterait à la fin du XIXe siècle. Une chose est sûre, le premier qui le trouve a gagné, en l'occurrence soit un cadeau, soit une année placée sous le signe de la chance. » (Hortense Roche)
Chambre de l’épouse d’Arthur Norton, Hélène Maria Richardson, qu’il épousa en 1870.
L’ameublement d’une chambre féminine comprenait lit, commode et coiffeuse du même style. Ceux-ci, probablement de la fin du XIXe siècle ou début du XXe, sont en placage offrant de forts contrastes grâce à différentes sortes de bois.
Helen Maria Richardson était la fille d’un homme d’affaires en vue de la région. A l’étage supérieur, la visite se poursuit par une exposition sur la dentelle et la broderie comportant une vaste variété d’œuvres et d’informations concernant les modes de réalisation.
Musique : Fauré, Improvisation op. 84 no. 5 (1901) Photos sauf indication contraire, conception et réalisation : M. -J. Farizy-Chaussé Sources d’informations : divers sites du Web et panneaux d’information du musée Janvier 2016 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille. morhain. net/lapagedemarijo/ http: //www. pps-images-photos. com/createurs/marijo. html http: //www. imagileonation. com/marie-jo. ws
U A R I O V RE
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