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L’Art, quelle qu’en soit la forme, nous émeut… Ce diaporama est en deux parties:

L’Art, quelle qu’en soit la forme, nous émeut… Ce diaporama est en deux parties: Première partie: LE MAGICIEN Deuxième partie: L’Art est un langage

Première partie LE MAGICIEN Un texte de Dino Buzzati Avec Dino Buzzati dans son

Première partie LE MAGICIEN Un texte de Dino Buzzati Avec Dino Buzzati dans son propre rôle de l’Ecrivain et avec Vittorio Gassman dans le rôle du Magici

Un soir que je rentrais à la maison, fatigué et déprimé, je rencontrai le

Un soir que je rentrais à la maison, fatigué et déprimé, je rencontrai le professeur Schiassi (on l'appelle comme ça, mais professeur de quoi ? ). Ce type, que je connais depuis une éternité, que je rencontre de temps à autre dans les coins les plus étranges et les plus divers, prétend avoir été mon camarade de classe, et pourtant, honnêtement, moi je ne m'en souviens pas.

Qui est-il ? Que fait-il ? Je n'ai jamais réussi à le comprendre. Il

Qui est-il ? Que fait-il ? Je n'ai jamais réussi à le comprendre. Il a un visage maigre, anguleux et un sourire en coin d'une rare ironie. Mais sa caractéristique principale est qu'il donne à tout le monde l'impression qu'on l'a déjà vu ou connu quelque part, même si en réalité on le voit pour la première fois. Il y en a qui prétendent que c'est un magicien.

 « Qu'est-ce que tu fais ? me demanda-t-il après les salutations d'usage. Tu

« Qu'est-ce que tu fais ? me demanda-t-il après les salutations d'usage. Tu écris toujours ? — C'est mon métier, dis-je, immédiatement frappé d'un complexe d'infériorité. — Tu n'en as pas encore marre ? insista-t-il, et son sourire narquois lui balafrait encore plus le visage à la lumière immobile des réverbères. Je ne sais pas moi mais j'ai l'impression que vous autres, écrivains, vous êtes de plus en plus hors du temps.

Oui, vous les écrivains ; mais les peintres aussi et les sculpteurs et les

Oui, vous les écrivains ; mais les peintres aussi et les sculpteurs et les musiciens également. Un sens d'inutilité, de jeu qui est une fin en soi. Tu comprends ce que je veux dire ? — Je comprends.

— Oui, vous les écrivains, vous les peintres et tous les autres vous préoccupez

— Oui, vous les écrivains, vous les peintres et tous les autres vous préoccupez désespérément de découvrir les nouveautés les plus absurdes et les plus invraisemblables pour faire sensation, mais le public devient de plus en plus rare et indifférent. Et, excuse ma sincérité, un beau jour, la place sera complètement vide devant vous. — Possible » , dis-je humblement.

Mais Schiassi avait l'intention de retourner le fer dans la plaie. « Dis-moi un

Mais Schiassi avait l'intention de retourner le fer dans la plaie. « Dis-moi un peu une chose. Quand, par exemple, tu vas dans un hôtel, qu'ils prennent ton état civil et qu'ils te demandent quelle est ta profession et que tu réponds écrivain, est-ce que tu ne trouves pas ça un peu ridicule ? — C'est vrai, dis-je. En France c'est différent, mais chez nous c'est tout à fait ça.

— Écrivain. . . écrivain, s'esclaffa-t-il. Mais comment veux-tu qu'ils te prennent au sérieux

— Écrivain. . . écrivain, s'esclaffa-t-il. Mais comment veux-tu qu'ils te prennent au sérieux ? A quoi sert un écrivain dans le monde d'aujourd’hui ? . . . Et. . . dis-moi une autre chose, je te demande d'être sincère. Quand tu entres dans une librairie et que tu vois. . . — Et que je vois les murs entièrement tapissés jusqu'au plafond de toutes sortes de livres, des milliers et des milliers, tous sortis au cours derniers mois. . . — c'est ça que tu veux dire — et que je pense que je suis en train d'en écrire un autre moi aussi, les bras m'en tombent, comme si dans un immense marché, où il y a des montagnes de fruits et de légumes partout pendant des kilomètres et des kilomètres, un type arrivait pour vendre une minuscule pomme de terre, c'est ça que tu veux dire ? — Exactement, fit Schiassi, et il ajouta un petit rire pernicieux. — Heureusement, osai-je, il y a encore des gens qui nous lisent, il y en a encore qui achètent nos livres. »

A ce point, mon ami, si l'on peut dire, se pencha ostensiblement pour examiner

A ce point, mon ami, si l'on peut dire, se pencha ostensiblement pour examiner mes chaussures. « Il s'y connaît, ton bottier ? » demanda -t-il. Dieu soit loué, pensai-je. Maintenant nous passons à un autre sujet. Parce que rien n'est plus ingrat que de s'entendre dire des vérités, quand les vérités nous déplaisent. « Sensationnel, répondis-je. C'est un merveilleux artisan, il travaille avec une telle conscience et un tel goût que les chaussures qu'il fait ne s'usent pour ainsi dire jamais. — Bravo ! s'écria le salaud. Et je parie qu'il gagne moins que toi. — C'est possible. — Et tu ne trouves pas ça dégoûtant ? — Je ne sais pas, dis-je. Sincèrement je Photo Raffaelle. Pugliese

— Comprenons-nous bien, fit encore Schiassi, ce n'est pas que ce que tu écris

— Comprenons-nous bien, fit encore Schiassi, ce n'est pas que ce que tu écris me déplaise, moi je ne te cherche pas de crosses ; mais que toi et des milliers d'autres vous passiez votre vie à écrire des histoires qui n'ont jamais existé, et qu'il y ait des éditeurs pour les imprimer et des gens pour les acheter, et que vous fassiez fortune, et que les journaux en parlent, et que des critiques par-dessus le marché en discutent en long et en large dans des articles interminables, et que ces articles soient imprimés, et que l'on en papote dans les salons. . . tout ça pour des histoires inventées de fond en comble. . . Mais est-ce que ça ne te semble pas, à toi aussi, une folie à l'époque de la bombe atomique et des spoutniks ? Comment une telle farce peut-elle encore se poursuivre ?

— Je ne sais pas. Tu as peut-être raison, dis-je plus désemparé que jamais.

— Je ne sais pas. Tu as peut-être raison, dis-je plus désemparé que jamais. — Vous aurez toujours moins de lecteurs, toujours moins. . . s'emporta Schiassi. Littérature, art ? . . . tout ça, c'est des grands mots. . . Mais l'art au jour d'aujourd'hui ne peut être qu'une denrée, comme un bifteck, un parfum, un litre de vin. De quel art s'occupent les gens ? Regarde la marée montante qui est en train de tout submerger. De quoi est-elle faite ? De chansons, de chansonnettes, de paroliers, de musiquette. . . bref d'une marchandise d'usage courant. Voilà la gloire. Tu as beau écrire, toi, des romans très intelligents et même géniaux, le dernier des yéyés t'écrasera sous le poids de ses triomphes. Le public va droit au solide, à ce qui lui donne un plaisir matériel, palpable, immédiat. Et qui ne lui coûte pas de fatigue. Et qui ne fasse pas travailler le cerveau. . . » Je fis signe que oui de la tête. Je n'avais plus de forces et ne trouvais plus d'arguments pour le contredire.

Mais Schiassi n'en avait pas assez. « Il n'y a encore quarante ans, un

Mais Schiassi n'en avait pas assez. « Il n'y a encore quarante ans, un écrivain, un peintre, un musicien pouvaient être des personnages importants. Mais maintenant. . . Il n'y a plus quelques vieilles cariatides qui résistent à la destruction. . . Un Hemingway. . . un Stravinsky. . . un Picasso. . . la génération des grands-pères et des arrière-grandspères, quoi. . . non, ce que vous faites n'intéresse plus personne. . . Toi-même, est-ce que tu vas aux expositions d'art abstrait ? Est-ce que tu lis les articles de la critique là-dessus ? Folie, pure folie, conspiration d’une secte de survivants qui réussissent encore à s'imposer çà et là par roublardise et à vendre, par hasard, un tableau aberrant pour deux millions. Les derniers frémissements, oui, voilà les ultimes sursauts d'une agonie irrémédiable. Vous autres artistes, vous suivez un chemin et le public un autre et ainsi vous éloignez toujours plus, et un jour viendra où la distance sera telle. . . vous pourrez crier, il n'y aura pas un chien pour vous écouter. . . »

Winter_at_Speaker__s_Corner _by_fadingroots

Winter_at_Speaker__s_Corner _by_fadingroots

Le saut dans le vide Yves Klein A ce moment, comme il arrive parfois,

Le saut dans le vide Yves Klein A ce moment, comme il arrive parfois, quelque chose passa dans la rue minable où nous trouvions tous les deux. Une chose indéfinissable qui n'était pas le vent car l'air continuait à stagner, ni un parfum parce que l'atmosphère empestait toujours l'essence, ni une musique parce qu'on n'entendait rien d'autre que le vrombissement intermittent des voitures. Qui sait ce que c'était, une onde de sentiments et de souvenirs secrets, une mystérieuse puissance

 « Et pourtant. . . , dis-je. — Et pourtant quoi ? »

« Et pourtant. . . , dis-je. — Et pourtant quoi ? » Le sourire oblique de Schiassi éclaira son visage. « Et pourtant, dis-je, même quand il n'y aura plus personne pour lire les histoires que nous écrivons tant bien que mal, même quand les expositions resteront désertes et que les musiciens joueront leurs compositions devant des rangées de fauteuils vides, les choses que nous ferons, pas moi, mais ceux qui font mon métier. . .

— Allez, courage, courage. . . , me harcelait, sarcastique, mon ami. — Oui,

— Allez, courage, courage. . . , me harcelait, sarcastique, mon ami. — Oui, les histoires que l'on écrira, les tableaux qu'on peindra, les musiques que l'on composera, les choses stupides, folles, incompréhensibles et inutiles dont tu parles seront pourtant toujours la pointe extrême de l'homme, son authentique étendard. — Tu me fais peur » , s'écria Schiassi.

Mais je ne sais pas pourquoi, j'étais incapable de m'arrêter. J'éprouvais une de ces

Mais je ne sais pas pourquoi, j'étais incapable de m'arrêter. J'éprouvais une de ces rages ; et elle jaillissait de moi sans que je réussisse à la maîtriser. « Oui, dis-je, ces idioties dont tu parles seront encore ce qui nous distinguera le plus des bêtes, aucune importance si elles sont suprêmement inutiles, peut-être au contraire justement à cause de ça. P 1 us encore que la bombe atomique, les spoutniks et les rayons intersidéraux. Et le jour où ces idioties auront disparu, les hommes seront devenus de pauvres vers nus et misérables, comme au temps des cavernes. Parce que la différence qu'il y a entre une termitière ou une digue de castors et les miracles de la technique moderne est une minuscule différence, une pauvre petite chose comparée à ce qui sépare cette même termitière de. . . — D'une poésie hermétique de dix vers, par exemple ? suggéra Schiassi d'un air malin. — Mais oui, d'une poésie, même si elle est apparemment indéchiffrable, même de cinq vers seulement. Même de la seule intention de l'écrire, c'est sans importance si la tentative est ratée. . . je me trompe peut-être mais c'est seulement dans cette direction

Ici Schiassi s'épanouit en un long éclat de rire tonitruant. Etrange, il n'avait pas

Ici Schiassi s'épanouit en un long éclat de rire tonitruant. Etrange, il n'avait pas un son antipathique. Je m'arrêtai tout interdit. Alors il me donna une grande claque sur l'épaule. « Ah ! tu as enfin compris, bougre d'imbécile. » Je balbutiai : « Qu'est-ce que tu entends par là ? — Rien, répondit Schiassi et son visage maigre s'illumina comme sous l'effet d'une phosphorescence interne. Je te voyais si abattu, ce soir, tu me semblais si découragé. Alors, tout simplement, j'ai cherché à te sortir un peu de là et à te remonter le moral. » C'était vrai. Suggestion ou non, je me sentais tout autre maintenant : libre et passablement sûr de moi. J'allumai une cigarette, tandis que Schiassi s'éloignait là-bas comme un fantôme.

Deuxième partie L’Art est un langage

Deuxième partie L’Art est un langage

Quel est le propre de l’homme ? L’homme serait une « machine à idées

Quel est le propre de l’homme ? L’homme serait une « machine à idées » . (cf. Jean-François Dortier ) Photo The. Crimson. Tide

Il existerait un mécanisme mental, propre aux hominidés, qui a permis l’émergence du langage,

Il existerait un mécanisme mental, propre aux hominidés, qui a permis l’émergence du langage, de l’outil, de la conscience, de la culture. Ce mécanisme serait une aptitude proprement humaine à produire certaines représentations mentales : « l’animal humain est un esprit créateur (. . . ) dont le cerveau est du matin au soir rempli d’idées de toutes sortes » (Cf. internet) Photo Reskiy

L’homme est le seul à avoir la capacité de planifier ses activités sur le

L’homme est le seul à avoir la capacité de planifier ses activités sur le long terme et d’agir en conséquence, à créer des cultures symboliques, à produire des représentations mentales et à agir en fonction d’elles. Il passe par l’intermédiaire de l’expérience de la pensée pour atteindre les buts qu’il s’est fixé, et non par l’expérimentation comme les animaux. Il peut s’abstraire de la réalité pour réaliser quelque chose. (Cf. internet) Photo xkjr

Il existe une zone spécifique du cerveau qui s’est développée au cours de l’évolution

Il existe une zone spécifique du cerveau qui s’est développée au cours de l’évolution : le lobe frontal, responsable de l’anticipation et du langage, siège de la mémoire, régulateur des émotions. (Cf. internet) Photo Sir. Snick

L’idée a donc permis à l’homme de construire des mondes nouveaux et d’imaginer des

L’idée a donc permis à l’homme de construire des mondes nouveaux et d’imaginer des mondes possibles. Photo Rav. Dy. K

L'art est un moyen d'expression, un langage, une forme de communication. Photo Allie_Caulfield «

L'art est un moyen d'expression, un langage, une forme de communication. Photo Allie_Caulfield « La valse » de Camille Claudel, porte en elle l'expression d'une sensibilité, d'un amour intense entre deux êtres perdus dans un monde à part que l'on regarde de l'extérieur, un monde où le rythme, la musique, sont symbolisés avec force. Une sensibilité évidente par cette main que l'on ne prend pas mais que l'on effleure, par sa position un peu torsadée de la danseuse autour de son partenaire qui lui assure l'assise nécessaire à ce basculement en arrière ou encore par l'enlacement des deux têtes qui achève de marquer l'union des corps dans un même moment de communion et

de toute oeuvre d'art se trouve une émotion ressentie par l'artiste, qui cherche à

de toute oeuvre d'art se trouve une émotion ressentie par l'artiste, qui cherche à la communiqu er à son public (c’est à dire toute entité susceptible de recevoir le message émis par l'artiste et apte ou non à le décoder). Le baiser de Klimt L'artiste cherche à donner une dimension presque sacrée à sa toile. Un couple est enlacé sur un parterre de fleurs ressemblant à une prairie, il est enveloppé dans un ample vêtement doré. La décoration de cette cape, à l'image d'une mosaïque, varie selon le sexe : des rectangles noirs et blancs pour l'homme, des cercles colorés et des fleurs pour la femme. De cet ensemble émergent les têtes et les mains qui constituent l'expression d'une grande intimité. La femme agenouillée se donne à son compagnon les yeux fermés et se laisse aller à la passion de l'amour. L'oeuvre évoque un monde d'harmonie où le couple est isolé dans la sublimation du sentiment amoureux, ignorant le monde réel et évoluant dans

Sans exercer son art, l'artiste peut malgré tout continuer à vivre. Rester vivant, car

Sans exercer son art, l'artiste peut malgré tout continuer à vivre. Rester vivant, car une vie d'artiste sans art n'est plus vraiment une vie. . . C'est là que le désir rejoint le besoin, car toute forme d'expression artistique sous-entend une incapacité à exprimer naturellement par le langage commun une émotion contenue en soi, venant soit d'un manque de maîtrise du langage commun soit des limites de celui-ci (voir d'un défaut de réceptivité de l'entourage de l'artiste). (Cf. internet) Anne Vallayer-Coster Attributes_of_painting, _sculpture_ &_architecture

Plusieurs objets apparaissent sur cette toile : un luth, une partition, un jeu de

Plusieurs objets apparaissent sur cette toile : un luth, une partition, un jeu de cartes, une bourse, une perle ovale, un pain, une coupe de vin , trois œillets, un échiquier et un miroir. Si notre regard s'attarde quelques instants au premier plan sur le luth, il se déplace très vite vers le pain, la coupe de vin transparente et le bouquet d'oeillets. Cette nature morte sollicite nos cinq sens : la vue (miroir), l'ouïe (luth), l'odorat (oeillets), le goût (pain, vin), le toucher (échiquier, carte, bourse). Le XVII ème siècle est profondément croyant; l'artiste veut nous rappeler que notre vie terrestre n'est qu'un passage. La recherche de l'Absolu prime avant tout. L’instrument de musique, le jeu de cartes, l'échiquier, c'est le monde de l'oisiveté, du divertissement. La bourse, la perle, c'est l'univers de l'argent, du luxe et de la sensualité. Le miroir, c'est le symbole de la vanité. Le peintre condamne tous ces objets qui nous entraînent sur le chemin de la futilité. Au contraire Le PAIN et le VIN sont chargés, de connotations sacrées. Quant aux OEILLETS , ils symbolisent l'amour sacré. Cette nature morte n'a donc pas qu'une fonction décorative. Il s'agit pour le peintre de nous BAUGIN Lubin - Nature morte à l'échiquier

En ce sens l'art est un moyen alternatif de communiquer, un langage de substitution.

En ce sens l'art est un moyen alternatif de communiquer, un langage de substitution. (Cf. internet) Carpeaux: Jeune pêcheur à la coquille (Le sourire)

L'art est apparu avec le début de la vie sociale chez les humains, qui

L'art est apparu avec le début de la vie sociale chez les humains, qui s'est accompagné d'un accroissement de la dextérité : station debout, mains libérées, pouce opposable, etc. . . et surtout de la nécessité de pouvoir mieux communiquer (ou pas) avec les membres du groupe. (Cf. internet) Vénus de Willendorf 23000 av. J. C.

Car même si personne ne comprend le message, il l’aura auto exprimé pour lui.

Car même si personne ne comprend le message, il l’aura auto exprimé pour lui. Quelle était pour Van Gogh la « signification émotionnelle » de cette Nuit étoilée lorsqu’il a réalisé

Paul Klée : « L’art ne reproduit pas le visible, il le rend visible

Paul Klée : « L’art ne reproduit pas le visible, il le rend visible » .

Déjà Schopenhauer avait expliqué : "l'artiste nous prête ses yeux pour regarder le monde".

Déjà Schopenhauer avait expliqué : "l'artiste nous prête ses yeux pour regarder le monde". Johan Christian Dahl - Éruption du Vésuve

Nous ne voyons belle la nature que lorsque l’artiste nous a appris à le

Nous ne voyons belle la nature que lorsque l’artiste nous a appris à le voir. (Cf. internet) Claude Monet

Les peuples naturels ne trouvent pas leur milieu beau, car il les terrifie. Les

Les peuples naturels ne trouvent pas leur milieu beau, car il les terrifie. Les plages de corail et les lagons de Tahiti n'étaient pas beaux pour les Maoris avant que les européens ne le leur révèlent. La nature est terrifiante pour tous les primitifs qui ne la chantent jamais. (Cf. internet) Gauguin Fatata te Miti

L'océan n'est beau que pour les touristes ou les plaisanciers de l'été, pas pour

L'océan n'est beau que pour les touristes ou les plaisanciers de l'été, pas pour les marins du moyen-âge ou les terre-neuvats. (Cf. internet) Morue Terre-Neuve Ambroise-Louis Garneray

"On ne peut pas dire de l'immense océan agité par la tempête qu'il est

"On ne peut pas dire de l'immense océan agité par la tempête qu'il est sublime, le spectacle qu'il offre est horrible" écrit encore Kant. Pour le trouver beau, il faut commencer par se sentir en sécurité et oublier tous les naufrages et toutes les noyades. (Cf. internet) La grande vague de Kanagawa

Pour comprendre mieux comment nous ne voyons plus la nature qu'à travers l’art, il

Pour comprendre mieux comment nous ne voyons plus la nature qu'à travers l’art, il y a lieu de réfléchir profondément sur le pittoresque. Pittoresque signifie en effet « digne d’être peint » . (Cf. internet) Théodore Rousseau Chênes à Apremont

La nature est belle que lorsqu’elle est devenue un sujet de tableau. Cf. internet)

La nature est belle que lorsqu’elle est devenue un sujet de tableau. Cf. internet) Hiroshige Pruneraie à Kameido

Mer montante Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs. Du Raz

Mer montante Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs. Du Raz jusqu'à Penmarc'h la côte entière fume, Et seuls, contre le vent qui rebrousse leur plume, A travers la tempête errent les goëlands. L'une après l'autre, avec de furieux élans, Les lames glauques sous leur crinière d'écume, Dans un tonnerre sourd s'éparpillant en brume, Empanachent au loin les récifs ruisselants. Et j'ai laissé courir le flot de ma pensée, Rêves, espoirs, regrets de force dépensée, Sans qu'il en reste rien qu'un souvenir amer. Puis elle inspire des poèmes, chansons, romans, des films et tout le reste de l'art. (Cf. internet)

Capri, Sorrente, Monaco, Copacabana, Acapulco. . . ont ainsi été rendus célèbres mondialement. Alors

Capri, Sorrente, Monaco, Copacabana, Acapulco. . . ont ainsi été rendus célèbres mondialement. Alors tout le monde veut voir ce qu’ils ont de si beau. (Cf. internet) Theodore Caruelle d' Aligny View of Capri Corniche Monaco Claude Monet Sorrente Heinrich Reinhold Copacabana Palace Hotel Acapulco-Lighthouse

Et c'est ce qui est arrivé à Montmartre, Biarritz, Nogent-sur-Marne, le Mont Saint-Michel, les

Et c'est ce qui est arrivé à Montmartre, Biarritz, Nogent-sur-Marne, le Mont Saint-Michel, les chutes du Niagara, Tahiti. . . (Cf. internet) Van Dongen Montmartre et Sacre Coeur Florence Muller Mont-St-Michel Jean-François GANAS Biarritz Louis Hennepin Niagara HERVIER DE ROMAND Nogent sur Marne Hodges, Resolution and Adventure in Matavai Bay

On trouve son jardin beau comme un Corot, écrit Oscar Wilde, Corot Un champ

On trouve son jardin beau comme un Corot, écrit Oscar Wilde, Corot Un champ de blé dans le Morvan

et les Goncourt ajouteront "un cheval beau comme un Géricault, Gericault Le maréchal-ferrant

et les Goncourt ajouteront "un cheval beau comme un Géricault, Gericault Le maréchal-ferrant

 « …ou un mendiant beau comme un Murillo". Murillo Le jeune mendiant

« …ou un mendiant beau comme un Murillo". Murillo Le jeune mendiant

L’homme moderne a appris à trouver beau les lieux inhospitaliers qui glaçaient d'effroi dans

L’homme moderne a appris à trouver beau les lieux inhospitaliers qui glaçaient d'effroi dans les siècles passés : les forêts, les déserts, les montagnes et les glaciers. Valéry peut alors se lamenter : "Il est des lieux de la terre que nous avons vu commencer à admirer. Corot en a désigné quelques uns. Bientôt tout le monde s'y rue : le peintre y pullule, l'hôtelier, le marchand de voyage et d'impressions l'avilissent". Pire, lorsque le lieu a été détruit, on en reconstruit un pastiche, comme les moulins de Montmartre, dont le triste sort guette tout le pittoresque de la terre. (Cf. internet) et il arrivera à la baie d'Along ce qui est arrivé à celle de Nice ou de Rio-

Diego Velázquez Les Menines ou la famille de l'art en général sont des énigmes.

Diego Velázquez Les Menines ou la famille de l'art en général sont des énigmes. Exemple « Les Ménines» qui signifie « servantes » , et qui vient du portugais « petites dames » . La composition complexe et énigmatique de la toile interroge le lien entre réalité et illusion et crée une relation incertaine entre celui qui regarde la toile et les personnages qui y sont dépeints. Cette complexité a été la source de nombreuses analyses qui font de cette toile l'une des plus commentées de l’histoire de la peinture occidentale. (Cf. internet)

Je pense. . . donc je vois ? Ce qui fait l’énigme chez Les

Je pense. . . donc je vois ? Ce qui fait l’énigme chez Les Ménines, c’est l’absence du visible et la présence de l’invisible dans le même espace. On voit le reflet du couple royal, mais on n’a pas leur présence réelle. Quelle est la source de l' image reflétée dans le miroir avec la réflexion de Philippe IV et Mariana ? Il y a une toile sur laquelle Vélasquez est en train de travailler mais on ne parvient pas à la voir car elle est détournée et pourquoi l' habit du peintre porte-il la croix de l' Ordre de Santiago? En traversant les fenêtres à droite, la lumière envahit la scène, mais il est impossible de voir la source de cette lumière et où se tenait Velasquez pour peindre la scène et lui-même? Tous ces exemples créent un espace de liberté où le spectateur imagine le reste du tableau qui dépasse les bords de la toile. La réelle présence dans Les Ménines ? Elle est magistralement suscitée et interprétée par le « pinceau-baguette magique » du peintre, celle de l’apparence, dans la plénitude paradoxale de son éclat et de son insignifiance. (Cf.

Le fait que les œuvres disent quelque chose et en même temps le cachent,

Le fait que les œuvres disent quelque chose et en même temps le cachent, place le caractère énigmatique sous l'aspect du langage. (Cf. internet) (suite…) Jean-Honoré Fragonard Le verrou

En marge et pourtant au premier plan du tableau surgit le bouillonnement des drapés.

En marge et pourtant au premier plan du tableau surgit le bouillonnement des drapés. Ce vaisseau de tissus et d’étoffes qui forment le lit est un siphon de plis : couverture défaite de la couche où se sont imprimés les mouvements des corps, amples et profonds replis des tentures du baldaquin. Le corps des tissus expriment explicitement (comme image) mais aussi dans la matière picturale (touches brossées liquéfiées sous de vaporeux glacis évanescents), le sens de l’œuvre : la guerre d’amour, la pulsion, le désir naissant, puis irrésistible, la fulgurance des passions. C’est la conquête du corps défendu, la lutte ultime vers la pénétration promise, le cadre du tumulte annoncé, à venir … oreillersseins. . le sexe formé par les plis du drap jaune serait encadré par le genou droit réel de la belle amante, auquel répond, à gauche pour nous, le drap recouvrant un genou imaginaire. (Cf. internet)

plutôt celle d'une prise en otage, d'une séquestration. La femme s’étant débattue ils ont

plutôt celle d'une prise en otage, d'une séquestration. La femme s’étant débattue ils ont fait tomber la chaise et bousculer quelques autres objets, comme le vase (symbole vaginal). La pomme suggère le péché originel et la rose, la vertu fragile. Nous sommes donc avant et non après. La victime n’est pas le corps de la jeune fille mais bien sa virginité. C'est le sens du bouquet de fleur jeté à terre, devant la silhouette du jeune homme. Le drame est construit sur une montée en puissance, crescendo. L’irruption du désir, son déferlement et son triomphe imminent. Petit épisode de jeunesse où la victime feint de résister? Courte contine où un jeune étalon impose sa virilité amoureuse en conquérant l’élue de son cœur ? Ou dénonciation d’un viol cruellement arrangé sous le couvert du privilège aristocratique ? Scène de genre, ou image de dénonciation ? Le Verrou est l’enjeu de cette lecture à double sens. (Cf. internet)

Dans un autre domaine que la peinture, l'exemple typique du caractère énigmatique, c'est celui,

Dans un autre domaine que la peinture, l'exemple typique du caractère énigmatique, c'est celui, avant tous les autres arts, de la musique, qui est à la fois énigme et chose très évidente. Il n'y a pas à résoudre, il s'agit en principe seulement de déchiffrer sa structure. L'interprète de musique est toujours subordonné à cette terrible maxime : "Traduttore, traditore ", "traducteur, traître". (Cf. internet)

Mais le caractère énigmatique ne constitue pas le dernier mots des œuvres; au contraire,

Mais le caractère énigmatique ne constitue pas le dernier mots des œuvres; au contraire, toute œuvre authentique propose également la solution de son énigme insoluble. (Cf. internet) Louise Bourgeois Arch of Hysteria A l’origine en plâtre, arch of hysteria a été fondue en bronze poli ce qui lui donne un effet de miroir et lui assure aussi sa pérennité. Très arc-bouté puisque les bras rejoignent les pieds, le corps suspendu à un fil est à la fois en position de chute et de lévitation. arch of hysteria représente un corps d’homme, de faible corpulence, sans sa tête, suspendu au niveau du pubis. La posture de l’homme en arc hystérique louise bourgeois réalise en 1993, apparaît dans certains petits dessins à l’encre rouge qui montrent bien le développement de la tension de l’arc hystérique qui se trouve finalement suspendu à un fil. Ce corps, privé de repos car soumis à des forces plurielles telles que la gravitation, la traction et la biomécanique interne, cherche un équilibre précaire. Il ne tente plus de lutter mais s’abandonne vers une position inconfortable de soumission. Les bras tentent de rejoindre les pieds pour former un cercle. Ils témoignent de l’étincelle de vie qui subsiste car ils ne tombent pas vers le sol. Bien que Louise Bourgeois se soit toujours défendue de toute analyse psychanalytique, son œuvre fait de multiples références à une forme d'autoanalyse par l'art. Ainsi disait-elle : « L'art est une garantie de santé mentale » .

Avant d'être transcrite dans la notation, la mélodie existe comme déploiement même du son,

Avant d'être transcrite dans la notation, la mélodie existe comme déploiement même du son, exploitation de certaines possibilités insoupçonnées de ce matériau. (Cf. internet) Animation montrant le Tuğra du sultan Ottoman Mahmud II en turc. Ces mots signifient littéralement Mahmud - Khan - fils de - Abdülhamid Ier - victorieux - à jamais.

"La couleur qui est vibration de même que la musique" , ces mots de

"La couleur qui est vibration de même que la musique" , ces mots de Paul Gauguin illustrent bien l'usage si particulier qu'il fait du rose, son amour de plus en plus vif pour l'indigo et le jaune citron, la profondeur de ses ocres rouges, le balancement du vert du suraigu au très grave, ses harmonies sombres, presque sourdes, déchirées par des dissonances. L'envie s'impose d'écouter sonner la peinture dans toute sa puissance. On s'en étonne, on s'en pénètre, on en jouit. (Cf. internet) Paul Gauguin Upaupa La couleur ne remplit pas l'espace impressionniste, mais en est la vibration.

Voyelles Et la poésie? La poésie ne consiste pas à imposer à la langue

Voyelles Et la poésie? La poésie ne consiste pas à imposer à la langue une signification préétablie, ni à produire des bouts rimés. Elle laisse plutôt la parole aux mots eux-mêmes, comme si elle n'était le discours de personne. (Cf. internet) A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes : A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles, Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ; O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, Silence traversés des Mondes et des Anges :

Dans l’art il s'agit de révéler un mouvement inhérent à une dimension sensible du

Dans l’art il s'agit de révéler un mouvement inhérent à une dimension sensible du monde. L'art donne à voir comment le sensible s'engendre : le regard du peintre demande à la lumière, aux ombres, à la couleur « Comment ils s'y prennent pour faire qu'il y ait soudain quelque chose, et cette chose ? » (L'œil et l'esprit, Maurice Merleau-Ponty Le Caravage David et la tête de Goliath

Propos de CÉZANNE : Je voudrais les unir (la nature et l'art). L'art est

Propos de CÉZANNE : Je voudrais les unir (la nature et l'art). L'art est une aperception personnelle. Je place cette aperception dans la sensation et je demande à l'intelligence de l'organiser en oeuvre. Peindre d'après nature, ce n'est pas copier l'objectif, c'est réaliser ses sensations. La nature n'est pas en surface, elle est en profondeur. Ces couleurs sont l'expression, à cette surface, de cette profondeur. Le dessin et la couleur ne sont plus distincts ; au fur et à mesure que l'on peint, on dessine ; plus la couleur s'harmonise, plus le dessin se précise. . . Quand la couleur est à sa richesse , la forme Paul CÉZANNE. Le Pont de Maincy

Pour autant, il ne se détourne pas d'elle, mais remonte jusqu'à la source. Dans

Pour autant, il ne se détourne pas d'elle, mais remonte jusqu'à la source. Dans la peinture de Cézanne, rappelle Merleau-Ponty, il ne s'agit jamais de la couleur en tant que simulacre des couleurs de la nature, mais de la dimension de couleur, où notre cerveau et l'univers se rejoignent. La Sainte-Victoire de Cézanne

L'artiste est sensuel, il aime saisir la personnalité propre, le visage des choses et

L'artiste est sensuel, il aime saisir la personnalité propre, le visage des choses et des matières, comme le petit morceau de mur jaune dont parle Proust à propos de Vermeer (cf. détail du tableau à la diapositive suivante). “ Vue de Delft ”, de Johannes Vermeer

 « C'est un des seuls paysages de l'histoire de l'art occidental nous montrant

« C'est un des seuls paysages de l'histoire de l'art occidental nous montrant un moment de vision privilégié d'une fraction de seconde. Vermeer représente Delft dans l'ombre. Subitement, le temps d'une inspiration, un rayon de soleil éclaire, illumine la ville. C'est l'impression d'un instant fugace qui s'enfuit, peint avec une telle sérénité et un tel classicisme que cette seconde semble devoir s'arrêter pour l'éternité. Proust a dit : "Depuis que j'ai vu au musée de La Haye la Vue de Delft, j'ai su que j'avais vu le plus beau tableau du monde. » " Lorsque l'on agrandit l'image, nous remarquons l'étrange texture que Vermeer met au point. Jamais un aplat de couleurs. Une quantité de toutes petites touches donnent l'illusion d'un aplat. Le terme de pointillisme s'impose. Tout est fait par allusions, par points. La densité des couleurs est d'une telle force, qu'aucune reproduction ne pourrait “ Vue de Delft ” (détail) de Johannes Vermeer

C'est justement parce que la nature morte n'est pas la pomme, mais la représentation

C'est justement parce que la nature morte n'est pas la pomme, mais la représentation de la pomme, que pour la première fois je puis la voir au lieu de la penser ou de la croquer, considérer son aspect, et non son essence ou son utilité. (Cf. internet) Paul CEZANNE "Nature morte, les grosses pommes" Les pommes sont énormes, comme si Cézanne voulait les rapprocher du spectateur. Le fond est un désir de mort, tandis que le premier plan porte un désir d'amour, de vie. « Heureux qui achète avec des pommes des amours faciles » . Cézanne a ajouté, dans le fond, une trompette. Il n'y a pas, ici, de résonance vocale, mais une sorte d'enflure, de gonflement des pommes. Le tableau est une apothéose de la pomme comme il y a une

C'est en ce sens que l'art déréalise son objet, comme le souligne Sartre, à

C'est en ce sens que l'art déréalise son objet, comme le souligne Sartre, à la suite de Kant. La mer est pour le peintre impressionniste une surface colorée, une apparence, et non le milieu de vie des organismes marins. Monet Etretat La mer est plus belle Que les cathédrales, Nourrice fidèle, Berceuse de râles, La mer sur qui prie La Vierge Marie ! Elle a tous les dons Terribles et doux. J'entends ses pardons Gronder ses courroux. Cette immensité N'a rien d'entêté. Oh ! si patiente, Même quand méchante ! Un souffle ami hante La vague, et nous chante : " Vous sans espérance, Mourez sans souffrance ! " Et puis sous les cieux Qui s'y rient plus clairs, Elle a des airs bleus, Roses, gris et verts. . . Plus belle que tous, Meilleure que nous !(Verlaine)

Dans Qu'est-ce que la littérature ? , le même Sartre peut, sans contradiction, montrer

Dans Qu'est-ce que la littérature ? , le même Sartre peut, sans contradiction, montrer que c'est la poésie qui constitue pour la première fois le mot en objet, en chose, quand il n'était auparavant qu'un organe d'exploration du monde, comme les antennes des insectes. Les pas Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !. . . tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l'apaiser, A l'habitant de mes pensées La nourriture d'un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d'être et de n'être pas, Car j'ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n'était que vos pas. Paul Valéry

C'est que « l'art de voir (au sens dessin et peinture) est opposé au

C'est que « l'art de voir (au sens dessin et peinture) est opposé au voir qui reconnaît les objets » (Paul Valéry). Jean Delville Orphée de Paul Valéry . . . Je compose en esprit, sous les myrtes, Orphée L'Admirable !. . . Le feu, des cirques purs descend ; Il change le mont chauve en auguste trophée D'où s'exhale d'un dieu l'acte retentissant. Si le dieu chante, il rompt le site tout-puissant ; Le soleil voit l'horreur du mouvement des pierres ; Une plainte inouïe appelle éblouissants Les hauts murs d'or harmonieux d'un sanctuaire. Il chante, assis au bord du ciel splendide, Orphée ! Le roc marche, et trébuche ; et chaque pierre fée Se sent un poids nouveau qui vers l'azur délire ! D'un Temple à demi nu le soir baigne l'essor, Et soi-même il s'assemble et s'ordonne dans l'or A l'âme immense du grand

Dans la sculpture, en particulier, le visible est sensuel lui aussi : tenu ainsi

Dans la sculpture, en particulier, le visible est sensuel lui aussi : tenu ainsi à distance, il brille pourtant des feux de nos propres désirs. (Cf. internet) Le Bernin Rapt de Proserpine

La notion de « représentation » dépend de la question que l'on se pose

La notion de « représentation » dépend de la question que l'on se pose au commencement de l'art lui-même, il prend un sens tout particulier si l'on veut saisir le sens de l'œuvre d'art, et son rapport à la beauté. L'œuvre de l'art est une forme de « re-présentation » , c’est-à-dire qu'elle présente autrement la réalité de l'univers. (Cf. internet) Enlène - La Grande plaquette

L'œuvre d'art ne vit pas de son rapport plus ou moins adéquat au réel,

L'œuvre d'art ne vit pas de son rapport plus ou moins adéquat au réel, mais des affects qu'elle produit ; par exemple, les toiles de Munch ne représentent pas une forme de tristesse, mais produisent un sentiment, une émotion, qui pour certains s'appelle la tristesse, pour d'autres l'abomination. (Cf. internet) Edvard Munch Séparation

C'est peut-être parce qu'elle est productrice d'affects, et qu'elle est à elle seule un

C'est peut-être parce qu'elle est productrice d'affects, et qu'elle est à elle seule un « univers » , que l'œuvre d'art est belle ( l'art contemporain est beau quand on a accroché à l'initiation que l'artiste cherche à nous procurer). (Cf. internet)

Ou alors, comme le fait Danto, il faut écarter la beauté qui, pour les

Ou alors, comme le fait Danto, il faut écarter la beauté qui, pour les anciens n'était qu'un critère de conformité de l'œuvre aux jugements esthétique. C'est ce qu'il explique, à travers l’analyse de certaines œuvres contemporaines. (Cf. internet)

L’art cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de

L’art cherche à utiliser le monde des sens pour pénétrer dans un monde de l’esprit, ou peut-être même dans celui de l’âme. (Cf. internet) Loving Couple (Mithuna) Orissa, India

Ce faisant, l’art cherche l’immanent derrière le permanent. Il essaye de prouver que le

Ce faisant, l’art cherche l’immanent derrière le permanent. Il essaye de prouver que le potentiel humain ne se réduit pas à la transformation, mais qu’il a conquis la dimension de la création. (Cf. internet) Hieronymus Bosch détail du Portement de croix

La Musique de « La liste de Schindler » est interprétée au violon par

La Musique de « La liste de Schindler » est interprétée au violon par Patrick Chemla Textes et photos internet Daniel, La Roche-Posay le 29/08/2010 danielvillaperla@gmail. com Ce diaporama littéraire numéro 73 est strictement privé (je n’ai pas de site, donc si vous souhaitez recevoir un de mes précédents diaporamas littéraires envoyez moi un @mail). Tous mes diaporamas sont à usage non commercial