ASSISES DE LEAU 2015 USAGES DE LEAU 1
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ASSISES DE L’EAU 2015 USAGES DE L’EAU 1
L’EAU ET L’ENERGIE Jean-Philippe LAMARCADE Adjoint au Directeur Régional - EDF Corse 2
Équilibre Offre Demande Le système électrique La demande d’électricité Le mix-énergétique
Le Système Electrique Corse Interconnexion - Ligne SACOI (données 2014) 200 k. V courant continu 50 MW Sardaigne Corse Italie – station de conversion LUCCIANA Bastia Aménagement hydroélectrique Centrale thermique 112 MW Turbines à combustion 105 MW Calvi du Golo 57 MW Usines de Castirla, Corscia et Sovenzia Aménagement hydroélectrique Corte Aménagement hydroélectrique de Sampolo 43 MW Usine de Trevadine du Prunellli 39 MW Usines de Tolla, Ocana et Pont de la vanna Autres producteurs 139 MW VAZZIO Centrale thermique 132 MW Turbine à combustion 20 MW 93 MW 18 MW 26 MW Ajaccio 2 MW Aménagement hydroélectrique du Rizzanese 55 MW Porto-Vecchio Usine de Sainte Lucie de Tallano Interconnexion - Ligne SARCO 150 k. V courant alternatif 100 MW Sardaigne Corse Éolien Thermique Photovoltaïque Réseaux 90 k. V Bonifacio Hydraulique Biogaz
L’équilibre offre demande La demande d’électricité Historique 1978 -2013 de la production d’électricité en Corse Une croissance soutenue et continue des consommations en moyenne 2, 4% par an depuis 10 ans Marquée par une forte saisonnalité annuelle et une forte variabilité journalière Une puissance de pointe de 530 MW le 7 février 2012 à 18 h 55 Une demande qui repose majoritairement sur la consommation résidentielle ENTREPRISES 19% COLECTIVITES 12% PROFESSIONNELS 13% RESIDENTIELS 56%
Équilibre journalier - Empilement des moyens de production HIVER
Équilibre journalier - Empilement des moyens de production ETE
Équilibre journalier - Empilement des moyens de production Inter-Saison
Le bouquet énergétique 2011 – Année sèche Une PRODUCTION de 2 110 GWH ASSUREE à 17% par des ENR MINI-HYDRAULIQUE 2% EOLIEN 1% PUISSANCE Garantie Installée 461 MW PV + Éolien + µHydro + Biogaz 106 MW CAPACITE d’Import 150 MW PHOTOVOLTAIQUE 1% BIOGAZ 0. 4 % HYDRAULIQUE 12 % EOLIEN 18 MW MINI-HYDRAULIQUE 26 MW PHOTOVOLTAIQUE 60 MW BIOGAZ 1, 7 MW DIESEL 187 MW DIESEL 47 % HYDRAULIQUE 139 MW LIAISON CC + INTERCONNEXION 150 MW LIAISON CC + INTERCONNEXION 32 % TAC 3 % TAC 135 MW
Le bouquet énergétique 2013 – année humide PUISSANCE Garantie Installée 506 MW Une PRODUCTION de 2 235 GWH ASSUREE à 33% par des ENR PV + Éolien + µHydro + Biogaz 139 MW CAPACITE d’Import 150 MW PHOTOVOLTAIQUE 5, 1 % EOLIEN 0, 9 % BIOGAZ 1, 7 MW PHOTOVOLTAIQUE 85 MW BIOGAZ 0, 5 % MINI-HYDRAULIQUE 3% EOLIEN 18 MW DIESEL 35, 3 % DIESEL 187 MW MINI-HYDRAULIQUE 26 MW HYDRAULIQUE 23, 8 % HYDRAULIQUE 139 MW TAC 125 MW TAC 1, 8 % LIAISON CC + INTERCONNEXION 29, 7 % LIAISON CC + INTERCONNEXION 150 MW
L’hydraulique 1ère ENR en Corse
Le parc hydraulique d’EDF en Corse
Le Rizzanese Retenue : 1. 300. 000 m 3 Hauteur de chute : 420 m Puissance : 55 MW Productible annuel : 80 GWh
Le parc de mini hydraulique
31. 05. 1905 0: 00 01. 06. 1905 0: 00 02. 06. 1905 0: 00 03. 06. 1905 0: 00 04. 06. 1905 0: 00 05. 06. 1905 0: 00 07. 06. 1905 0: 00 08. 06. 1905 0: 00 09. 06. 1905 0: 00 10. 06. 1905 0: 00 11. 06. 1905 0: 00 12. 06. 1905 0: 00 13. 06. 1905 0: 00 14. 06. 1905 0: 00 15. 06. 1905 0: 00 16. 06. 1905 0: 00 17. 06. 1905 0: 00 18. 06. 1905 0: 00 19. 06. 1905 0: 00 20. 06. 1905 0: 00 21. 06. 1905 0: 00 22. 06. 1905 0: 00 23. 06. 1905 0: 00 24. 06. 1905 0: 00 25. 06. 1905 0: 00 26. 06. 1905 0: 00 27. 06. 1905 0: 00 28. 06. 1905 0: 00 29. 06. 1905 0: 00 30. 06. 1905 0: 00 01. 07. 1905 0: 00 02. 07. 1905 0: 00 03. 07. 1905 0: 00 04. 07. 1905 0: 00 05. 07. 1905 0: 00 Production Hydraulique (GWh) Forte variabilité annuelle de l’hydraulique 600 550 500 450 400 350 300 250 200 150
Forte variabilité saisonnière des ENR (2013) 120 000 100 000 80 000 Bio-Gaz 60 000 Eolien µ Hydraulique PV 40 000 Hydraulique EDF 20 000 e br ce m de ve m br e e no br to oc e pt em br ut se ao lle t Ju in ai M ril Av s M ar rie r Fé v Ja n vi e r 0
Volumes annuels turbinés et mis à disposition (en millions de m 3 2013) Chute Volume turbiné Débit réservé Volume mis à disposition Sovenzia 67 2, 9 Castirla 224 4, 8 Corscia 195 6, 4 14 Sampolo 145 19, 3 13 Tolla et Occana 173 15 20 Pont de Vanna 159 Rizzanese 70 11 1, 6
La politique de gestion des retenues Objectifs : Remplir nos obligations sur les usages agricoles et eau potable Viser des cotes hautes en amont des périodes estivales Couvrir les risques systèmes en amont des périodes hivernales
Le potentiel hydraulique en Corse
Développement du parc de production Potentialités de développement Le Schéma Régional du Climat de l’Air et de l’Énergie a été validé fin décembre 2013 par la Collectivité Territoriale de Corse. Il précise les axes de développement des énergies renouvelables à privilégier sur le territoire Les grands projets envisagés : Olivese sur Taravo (32 MW) Letia sur Liamone (34 MW) Suréquipement du Rizzanese Un potentiel de développement de la mini hydraulique : Plus de 20 MW additionnels possibles L’ensemble des sites a été identifié
L’EAU ET L’AGRICULTURE Frédéric MORACCHINI ODARC 24
L’EAU, FACTEUR DE PRODUCTION L’EAU ET L’AGRICULTURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE L’EAU, FACTEUR DE DEVELOPPEMENT 25
L’EAU, FACTEUR DE PRODUCTION 26
PRINCIPAUX TYPES D’USAGES IRRIGATION ABREUVEMENT De quelques litres à plusieurs dizaines de litres par tête et par jour ALIMENTATION EN EAU POTABLE Utilisation encadrée par le code de la santé publique Alimentation des ateliers agricoles (activités de transformations et de production) AUTRES USAGES Préparation des solutions d’engrais, de traitement pour les cultures, eaux de process, aires de lavage … 27
UNE AUTRE APPROCHE : L’EAU VIRTUELLE 28
BESOINS EN EAU DES PLANTES Importance de l’eau pour les plantes Teneur en eau de 60 à 90 % Des fonctions multiples Lien étroit entre la plante et le sol Support d’ancrage Fourniture de l’eau – « Réservoir – sol » Fourniture des nutriments Source : UNIFA 29
BESOINS EN EAU DES PLANTES L’évapotranspiration, « moteur » des échanges hydriques sol-atmosphère Représente le besoin en eau d’un couvert végétal à un instant donné Influencée par plusieurs facteurs Besoins en eau des cultures et besoins en irrigation Bilan des échanges en eau au niveau du réservoir-sol : ETR (évapotranspiration réelle) Besoins en irrigation = x + Pertes (ruissellement, drainage) Efficacité du – Apports – Contributions du sol environnant (Unité : mm) dispositif d’irrig. (précipitations) (remontées capillaires, réserves) Source : BRL Exploitation 30
TECHNIQUES D’IRRIGATION Le choix de la technique d’irrigation est conditionné par différents paramètres, et notamment : Le type de culture Les contraintes pédologiques du site (texture du sol, pierrosité…) La ressource (disponibilité, qualité…) Les conditions climatiques locales (gel, vent) Les pratiques culturales (utilisation d’engins agricoles, enherbement des parcelles arboricoles, main d’œuvre disponible…) Les capacités financières 31
TECHNIQUES D’IRRIGATION qq l/h 0 bar 5 à 15 j Irrigation de surface Irrigation à la raie 1 bar 1/j Débit au distributeur Pression requise au distributeur > 5 bar Fréquence d’irrigation 5 à 15 j Irrigation localisée Irrigation par aspersion (irrigation par « tâche » ) (irrigation « en plein » ) Goutte à goutte Micro-aspersion Pivot Rampe frontale Irrigation fertilisante possible 40 % > 10 m 3/h 95 % Couverture intégrale Canon enrouleur Lutte antigel Nettoyage feuillage (aspersion sur frondaison) Risques de maladies cryptogamiques Efficacité de l’irrigation 80 % Risque de colmatage des distributeurs Sensibilité à la pente (risque de ruissellement), au vent 32
GESTION DE L’IRRIGATION Optimiser les apports Objectifs les pertes en eau risques pour les plantes liés à l ’engorgement des sols Préservation de la ressource Limitation des risques de pollution par ruissellement et percolation Economies financières, … Estimation des apports par la méthode du bilan hydrique Facile à mettre en œuvre sur le principe mais ajustement des paramètres délicats Pilotage de l’irrigation ETR (évapotranspiration réelle) Besoins + Pertes en irrigation (ruissellement, drainage) = x Contrôle des apports Efficacité du – Apports – Contributions du sol environnant (Unité : mm) dispositif d’irrig. (précipitations) (remontées capillaires, réserves) Suivi de l’état hydrique du sol Contrôle de l’état hydrique du végétal 33
REFERENTIELS TECHNIQUES Référentiel pédologique et agronomique au 1/25 000 Paramètres pour la méthode du bilan hydrique Accès libre sur le site GéODARC Référentiel sur les besoins en eau des principales cultures exploitées en Corse Aide à la mise en œuvre de la méthode du bilan hydrique Accès libre sur le site de l’ODARC 34
OUTILS D’AIDE A LA DECISION Bulletins techniques irrigation développés par Météo-France en collaboration avec la Chambre d’Agriculture 2 B Disponibles en accès libre sur le site internet de la Chambre d’Agriculture 35
OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION Accès restreint à l’adresse : http: //www. meteo. fr/extranets 36
PRATIQUE DE L’IRRIGATION EN CORSE Répartition des prélèvements par types de ressources Par opérations sur le PDRC Pour l’ensemble des exploitations 100 % des prélèvements à usage agricole d’origine superficielle 2% 0% 17% 80% Bornes OEHC Cours d'eau 360 opérations engagées 265 bénéficiaires 1 000 Ha Retenues Forages, sources Répartition des surfaces par types de dispositifs % surfaces irrigables 1% 2% Aspersion 21% Irrigation localisée 47% 29% Mixte aspersion/localisée Gravité Mixte autres Source : Enquête structure des exploitations agricoles 2010 37
PRATIQUE DE L’IRRIGATION EN CORSE Répartition des opérations financées au PDRC par types de spéculations 11% Evolution des surfaces irriguées (1970 – 2010) Ha 8% 11% 18 000 29% 26% 16% Agrumes Autres fruits Vigne 16 000 85 % de la surface irrigable 14 000 12 000 10 000 7 % de la SAU 8 000 6 000 Cultures prairiales Abreuvmnt/AEP Maraîchage 1970 1979 1988 2000 4 000 2010 Source : Enquête structure des exploitations agricoles 2010 Variabilité des besoins et consommations Exemple : en moyenne (m 3/Ha/an) En fonction du type de culture et > 2 000 > 5 000 d’irrigation Spatiales (ETP variable de 158 à 209 mm en juillet avec une moyenne de 178 mm) Inter-annuelles ( 15% entre année « sèche » et année type) Tendances constatées sur le PDRC 2007 -2013 part de l’aspersion / irrigation localisée en agrumiculture vignobles irrigués en goutte à goutte prairies en « système sec » irriguées (irrigation de complément) 38
DIFFICULTÉS RENCONTRÉES EN MATIÈRE D’UTILISATION DES EAUX BRUTES AGRICOLES Périmètres gérés par l’OEHC Utilisateurs Limitation en certains points des réseaux du type de dispositif d’irrigation utilisable Pression dynamique limitée Qualité de l’eau difficilement compatible avec l’irrigation localisée Accompagnement technique limité Gestionnaire réseau Réduction des écarts entre les volumes prélevés et consommés Sous utilisation des réseaux Retombées financières insuffisantes Capacités financières réduites Autres territoires ne disposant pas de réseaux collectifs Plus sensibles aux aléas climatiques Difficulté de mobiliser une ressource en quantité suffisante Contraintes règlementaires Disponibilités financières Modernisation des réseaux Financement de nouvelles antennes ou d’extensions Financement de nouveaux ouvrages 39
L’EAU ET L’AGRICULTURE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE 40
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET SES IMPACTS SUR L’AGRICULTURE Encore peu de références bibliographiques, cependant : A l’échelle continentale, déplacement des aires d’adaptation des cultures vers le nord (cas du maïs, sorgho) Avantage compétitif des plantes en C 3 par rapport à CO 2 qui devrait atténuer l’effet négatif de la hausse des températures sous réserve de ressources hydriques suffisantes Précocité et raccourcissement des stades phénologiques pour certaines productions Impact financier sur les productions calamités agricoles besoins en irrigation (à assolement inchangé) Apparition de nouveaux besoins pour des cultures traditionnellement réalisées en « système sec » élargissement des pratiques d’irrigation à ces cultures Cas de la vigne Cas des prairies naturelles ou temporaires en irrigation « de soudure » volumes de stockage intersaisonnier et débits de prélèvement Adaptations génétiques à recher 41
L’EAU, FACTEUR DE DEVELOPPEMENT 42
EAU ET DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL Le développement agricole et rural, enjeux du PDRC et du PADDUC Appui aux nouvelles installations Renforcement de la viabilité des installations existantes Promotion des circuits courts Revitalisation du tissu économique et social des communes, notamment dans l’intérieur L’eau en tant que facteur de développement Condition essentielle pour la diversification des systèmes de production méditerranéens Contribue à augmenter et sécuriser les revenus marges brutes dégagées entre systèmes « secs » et « irrigués » Nécessité d’une gestion équilibrée de la ressource du point de vue quantitatif Inscrite comme Orientation Fondamentale n° 1 du SDAGE actuel et à venir Concilier 2 approches contradictoires : Agriculture plus économe en eau Création de nouveaux périmètres irrigués 43
PISTES D’ACTIONS PROMOUVOIR UNE AGRICULTURE PLUS ÉCONOME EN EAU À L’ÉCHELLE DES EXPLOITATIONS Poursuivre la R&D sur l’adaptation et la sélection des cultures les plus résilientes Poursuivre les études sur les pratiques culturales et les itinéraires techniques en systèmes « secs » et « irrigués » Travaux menés par la station d’expérimentation de l’ODARC, les CDA, les filières, … Mettre à jour les références sur les paramètres culturaux nécessaires à la gestion de l’irrigation Fermes de référence, … Améliorer la formation initiale et continue des exploitants Développer et renforcer l’appui technique aux exploitants Raisonner le choix du dispositif d’irrigation en fonction des contraintes édaphiques et agriculturales du site Inciter à l’utilisation de dispositifs de gestion de l’irrigation Aides au titre du nouveau PDRC conditionnées suivant la localisation de l’opération à la mise en œuvre de techniques de gestion de l’irrigation 44
PISTES D’ACTIONS ALIMENTER DE NOUVEAUX PÉRIMÈTRES IRRIGUÉS Extension des périmètres existants Extension des périmètres irrigués gérés par l’OEHC en tenant compte des contraintes techniques des réseaux et des capacités de financement Etudes d’opportunité tenant compte de l’occupation de l’espace foncier Développer le maillage du territoire du point de vue des capacités de stockage Création de retenues pour la mise en eau de nouvelles plaines agricoles littorales Mise en place de retenues de stockage intersaisonnier dans l’intérieur 45
ALIMENTER DE NOUVEAUX PÉRIMÈTRES IRRIGUÉS MOBILISATION DE RESSOURCES NON CONVENTIONNELLES Désalinisation des eaux Non adapté pour de l’irrigation (coût énergétique élevé) Expérimentations en cours sur le pourtour méditerranéen pour utiliser des énergies alternatives 239 STEP communales dans l’île dont 174 conformes au moins en équipement Ressources pluviales Récupération des eaux de toiture Non adapté pour de l’irrigation (faibles volumes) Créations d’impluviums de grandes capacités Réutilisation des eaux usées traitées Enjeux (économiques, environnementaux, sanitaires) Potentialités en Corse (étude ODARC/Univ. 2012) Bonnes potentialités à l’échelle de l’île mais de fortes disparités Usages possibles & proscrits 46
L’EAU ET L’AGRICULTURE Merci de votre attention 47
L’EAU DESTINEE A LA CONSOMMATION HUMAINE Jean-Pierre ALESSANDRI Ingénieur Agence Régionale de Santé 48
QUALITE DE L’EAU DESTINEE A LA CONSOMMATION HUMAINE BILAN DE L’ANNEE 2014
ROLE DE L’AGENCE REGIONALE DE SANTE Instruction des dossiers de régularisation des captages : Procédure de DUP au titre de l’article L 215 -13 du CE, travaux permettant la dérivation des eaux par une collectivité. Procédure de DUP au titre de l’article L 1321 -2 du CSP, instauration des périmètres de protection. Procédure de demande d’autorisation au titre de l’article L 1321 -7 du CSP, autorisation de distribuer de l’eau au public. Mise en œuvre du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau Analyses à la ressource (analyses de type R) Analyses au niveau des stations de traitement ou des ouvrages de stockage (analyses de type P) Analyses en distribution (analyses de type D)
Périmètres de protection : PPI, PPR, PPE
Bilan des procédures de DUP 1 er janvier 2015 – Région Corse Nombre de captages : Haute-Corse : 678 Corse du Sud : 467 Corse : 1145 Nombre de captages avec DUP : Haute-Corse : 433 Corse du Sud : 251 Corse : 684 (60 %) A ce jour, 60 % des captages protégés par une procédure réglementaire alimentent en eau de consommation humaine 66 % de la population de la région Corse. Ce taux passera à 90 % de la population de la région Corse dès que la procédure concernant les ressources en eau de la CAPA et de la Rive Sud du golfe d’Ajaccio aura de nouveau aboutie (annulation de l’acte administratif initial de DUP du 30 juillet 2009, recours gracieux du maire de Tolla ayant contesté l’emprise des périmètres de protection autour du barrage de Tolla).
Contrôle de la qualité de l’eau Fréquence et type d’analyses (1) La fréquence et le type d’analyses sont déterminés par : Nature de la ressource en eau Eau souterraine Eau de surface Type d’installation Ressource Production Distribution Débit journalier maximum Détermine la fréquence d’analyses au niveau de la ressource et de la production Population desservie Détermine la fréquence d’analyses au niveau de la distribution
Contrôle de la qualité de l’eau Fréquence et type d’analyses (2) Exemple Corte : Débit prélèvement max : 2200 m 3/j – Population : 7000 habitants 2 RS - 1 RSS 3 P 1 – 1 P 1 P 2 S 12 D 1 – 2 D 1 D 2
Contrôle de la qualité de l’eau Cas de la Corse Nombre d’unités de distribution Haute-Corse : 383 UDI pour 236 communes Corse du Sud : 244 UDI pour 124 communes Total région Corse : 627 UDI pour 360 communes Nombre d’analyses réalisées en 2014 : Haute Corse : 2438 R : 138 P : 723 D : 1577 Corse du Sud : 1553 R : 77 P : 449 D : 1027 Le coût global du contrôle sanitaire pour la région Corse à la charge des distributeurs s’élève à la somme de 1 119 072 euros hors taxes.
Résultats du contrôle sanitaire Paramètres Physico-Chimiques 3 types principaux de composés chimiques sont susceptibles d’être présents dans l’eau : Les composés générés par l’activité agricole ou industrielle ; Bonne qualité de l’eau distribuée vis-à-vis des nitrites, nitrates, pesticides et autres composés chimiques d’origine agricole ou industrielle Les composés présents à l’état naturel ; Le sous sol de certaines régions de Haute-Corse recèle des métaux toxiques (notamment Antimoine et Nickel dans le Cap Corse et Arsenic en Castagniccia) Les composés présents dans les conduites, susceptibles d’être dissous et donc présents dans l’eau de distribution ; De nombreuses eaux distribuées présente un caractère agressif Des campagnes ponctuelles de mesures sont également menées sur certaines substances chimiques émergentes (hors programme de surveillance) Perfluorates, résidus de désinfection, perturbateurs endocriniens
Résultats du contrôle sanitaire Paramètres Bactériologiques Qualité Bonne Moyenne Mauvaise Très mauvaise Population 265800 13800 10200 5500 % Population 90 5 3 2 UDI 352 87 114 74 % UDI 56 14 18 12 Communes 206 69 60 25 % Communes 57 19 17 7 90 % de la population de la région Corse est alimentée par une eau de bonne qualité provenant de 56 % des UDI qui équipent 57 % des communes de Corse. A contrario, 10 % de la population de la région Corse est alimentée par une eau autre que de bonne qualité provenant de 44 % des UDI qui équipent 43 % des communes de Corse. Une synthèse nationale de la DGS, prenant en compte les résultats « qualité » des paramètres microbiologiques sur l’année 2013 pour les UDI de moins de 5000 hab. a mis en évidence pour la région Corse que 48 % des UDI ont distribué une eau autre que de bonne qualité. La région Corse se situe à la dernière place du classement national, l’avant dernière région présente un défaut de qualité « que » sur 24 % de ces UDI. A titre de comparaison la région Limousin présente un défaut de qualité que sur 8 % de ces UDI.
Evolution de la qualité bactériologique de l’eau en Corse (% de pop. ) 100 90 80 70 60 0 à 10 % NC 50 10 à 100 % NC 40 30 20 10 0 1988 -19901992 -19941995 -19971998 -20002001 -20032004 -20062007 -20092010 -20122013 -2014
Contraintes géographiques et démographiques (1) Territoire à la fois rural et montagneux Nombre d’installations parfois élevées sur les territoires communaux : Valle di Rostino : - Cognocoli Montichi : 116 habitants - 174 habitants 14 captages - 10 captages 6 unités de distribution - 4 unités de distribution Sisco : 1019 habitants 6 captages 4 unités de distribution - Zonza - 2526 habitants - 9 captages - 6 unités de distribution Augmentation de la population saisonnière Importance du ratio coût d’exploitation / nombre d’abonnés
Contraintes géographiques et démographiques (2) Faible taille de nombreuses collectivités gestionnaires 100 90 80 70 60 50 40 Corse 30 Cumul 20 10 > 20 00 0 0 -2 0 00 0 01 50 01 -5 00 00 10 50 1 - 10 0 150 20 0 120 10 0 -1 0 51 < 50 0
Contraintes « conjoncturelles » Vétusté de nombreux réseaux Lacunes en matière de protection des captages Insuffisance des traitements Faible rendement de nombreux réseaux Vulnérabilité de nombreuses ressources très sensibles aux eaux météoriques Aggravation du risque liée à la divagation des animaux Insuffisance du suivi et de l’entretien des installations
Conditions d’amélioration de la qualité bactériologique de l’eau Amélioration des installations et de leur entretien Protection des captages Mise en place de traitements adaptés Mise en place d’une auto-surveillance Mesures destinées à optimiser le budget du service de l’eau Facturation adaptée Rationalisation des dépenses : regroupement des collectivités Projet de transfert de la compétence « eau » en qualité de personne responsable de la production et de la distribution d’eau (PRPDE) aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
LES PROCESS DE TRAITEMENT DE L’EAU DESTINEE A LA CONSOMMATION HUMAINE Marie-Line CASABIANCA Responsable Traitement de l’Eau Service Ingénierie de l’OEHC 63
LA DÉSINFECTION Le but de la désinfection est de distribuer une eau exempte de microorganismes pathogènes (bactéries, virus et parasites). Le risque microbiologique étant très élevé, la désinfection des eaux de consommation est impérative. L’eau doit être désinfectée avant distribution et contenir un agent bactériostatique : Préservation de la qualité dans les réseaux.
Les Différentes techniques de désinfection • La désinfection n’est efficace que sur une eau exempte de matières en suspension, on parle de désinfection physique : Désinfection ► procédés de clarification (décantation + filtration). physique ► technologies membranaires. • L’emploi d’un agent chimique au pouvoir oxydant reste indispensable : ► Utilisation majoritaire du chlore (chlore gazeux ou hypochlorite de Désinfection sodium) Effet de rémanence mais risque de formation de sous chimique produits Traitement UV • Les Ultra-Violets sont préconisés en raison de leur efficacité vis-àvis des parasites : ► Formation limitée de sous produits mais absence d’effet de rémanence
LA CLARIFICATION La clarification est l’étape de traitement permettant l’élimination des matières en suspension. Rappel de la réglementation : Paramètre Limite de qualité Turbidité 1 NFU Coagulation Floculation Décantation Filtration sur sable Traitement physico-chimique
LE TRAITEMENT PHYSICO-CHIMIQUE L’étape de traitement physico-chimique repose sur une décantation couplée à un traitement chimique de coagulation – Floculation. * Coagulation - Floculation Objectif : Agglomération des MES fines et grossissement des flocs Mise en œuvre : Injection et mélange de réactifs chimiques (sel métallique + polymère) * Décantation : Objectif : Assurer une pré-clarification (abattement en MES d’environ 30%) Mise en œuvre : Séparation par gravité des MES (Boues) et de l’eau décantée
LA FILTRATION SUR SABLE Il s’agit de l’étape ultime de clarification. L’eau à traiter percole à travers une couche de sable Rétention des particules fines non décantables. La filtration peut se faire sur : Des filtres sous pression fermés Des filtres gravitaires ouverts Le colmatage de la masse filtrante impose un lavage périodique des filtres Nettoyage à contre courant Air + Eau.
LES TECHNIQUES MEMBRANAIRES Une technique de clarification plus récente reposant sur l’utilisation de membranes à très fort pouvoir de coupure : Ultrafiltration – Nanofiltration : Pouvoir de coupure de 10 -8 à 10 -9 m. ► Rétention des éléments de taille supérieure au pouvoir de coupure ► Récupération tangentielle de l’eau filtrée Les techniques membranaires : Clarification et désinfection en 1 étape Techniques très modulables Coût d’investissement élevé.
UN SECOND ÉTAGE DE FILTRATION : OZONATION +FILTRATION SUR CHARBON ACTIF Ozonation : Transformation de la matière organique pour faciliter sa rétention sur le charbon actif. Injection dans une tour de contact. Filtration sur charbon actif : Percolation de l’eau sur une couche de charbon actif. Rétention par absorption : - de la matière organique, - des éléments indésirables.
LA REMINERALISATION Les eaux corses sont très majoritairement issues de massifs granitiques et donc agressives ( ≠ eaux calcaires ou entartrantes ) Faiblement minéralisées, Riche en CO 2 dissous Fort pouvoir de dissolution des matériaux. Les conséquences d’une eau agressive : Risque de dissolution des métaux (du plomb en particulier) Vieillissement prématuré du patrimoine (des réseaux de distribution) Il est donc préconiser de : Ramener l’eau à l’équilibre calco-carbonique. La filière de traitement : Ajout de CO 2 et de chaux. Process lourd et complexe à réserver à de grandes unités de production
D’AUTRES USAGES DE L’EAU : LA DEFENSE INCENDIE L’eau est l’agent extincteur privilégié dans la lutte contre l’incendie Facilité d’utilisation Faible coût Efficacité Le règlement opérationnel du SDIS définit les normes (éloignement + débit instantané)…. . Feux d’habitation 60 m 3/h 2 heures La jurisprudence : la distribution de l’eau nécessaire à la lutte contre l’incendie fait partie des responsabilités du Maire.
D’AUTRES USAGES DE L’EAU : LES EAUX RÉCRÉATIVES ► Le kayak et le canyoning ► Plusieurs sites importants en Corse Bavella Porto Tavignano Vecchio Liamone ► Des utilisateurs qui ont appris à partager le milieu ► Des utilisateurs soucieux d’être concertés lors de projets nouveaux modifiant le milieu
D’AUTRES USAGES DE L’EAU : LA PÊCHE (FÉDÉRATION DE CORSE POUR LA PÊCHE ET LA PROTECTION DES MILIEUX AQUATIQUES) Rôle d’intérêt public dans la conservation et la surveillance du domaine piscicole Rôle environnemental, économique et social Environnemental : par la protection du patrimoine piscicole (truites macrostigmas) Et la protection des milieux aquatiques (Actions de restauration et de réhabilitation du milieu naturel) Economique : par sa volonté de développer un loisir de qualité et accessible au plus grand nombre, par le développement du tourisme en participant à la revitalisation du milieu rural; Social : par la mise en place d’actions d’informations et d’éducation, en faveur des familles et des jeunes, par le développement des Ateliers Pêche Nature
Merci de votre attention 75
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