ARTHROSE 1 DEFINITION Pathologie dgnrative progressive du CARTILAGE

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ARTHROSE 1

ARTHROSE 1

DEFINITION Pathologie dégénérative progressive du CARTILAGE Atteintes secondaires = os et synoviale «Syndrome» plutôt

DEFINITION Pathologie dégénérative progressive du CARTILAGE Atteintes secondaires = os et synoviale «Syndrome» plutôt que «maladie» : groupe d’affections dégénératives articulaires Lésions radiographiques particulières Primitive ou secondaire 2

CARTILAGE NORMAL Glissement Amortissement Répartition des pressions 3

CARTILAGE NORMAL Glissement Amortissement Répartition des pressions 3

CARTILAGE NORMAL PG = -Molécules de GAG (chondroitine S, keratane S) -Branchées sur chaîne

CARTILAGE NORMAL PG = -Molécules de GAG (chondroitine S, keratane S) -Branchées sur chaîne ac hyaluronique Chaînes de plusieurs M Da chargées -, attirant Na+, Ca 2+ et H 2 O+++ chondrocyte collagène Protéoglycanes hydrophiles++ Eau, ions mobiles matrice H 2 O = 75% cartilage adulte Collagène = -Type II= 95%, type IX-XI= 5% -Armature -Limitation hydratation Renouvellement lent - PG = 1 an - Collagène = 300 ans 4

COLLAGENE NORMAL chondrocyte Protéoglycanes hydrophiles++ collagène Eau, ions mobiles 5

COLLAGENE NORMAL chondrocyte Protéoglycanes hydrophiles++ collagène Eau, ions mobiles 5

ETIOPATHOGENIE ARTHROSE MECANIQUE Dysplasie ARTHROSE STRUCTURALE CARTILAGE Incongruence Instabilité - CCA -Ochronose, -Hemochromatose -

ETIOPATHOGENIE ARTHROSE MECANIQUE Dysplasie ARTHROSE STRUCTURALE CARTILAGE Incongruence Instabilité - CCA -Ochronose, -Hemochromatose - Contusion Surcharge HYPER PRESSION NORMALE OS SS CHONDRAL - Ostéonécrose - Paget - Hyper. PTH SYNOVITE CARTILAGE NORMAL CARTILAGE ALTERE -inflammatoire -infectieuse AUTRES -Génétique -hyperostose DEGRADATION CARTILAGINEUSE 6

PHYSIOPATOLOGIE DE L’ARTHROSE Fact. méca Concept° cellulaire: Activation des chondrocytes (CC) Il 1 et

PHYSIOPATOLOGIE DE L’ARTHROSE Fact. méca Concept° cellulaire: Activation des chondrocytes (CC) Il 1 et TNFalpha Activat° synoviocytes Concept° mécaniciste: Lésion du collagène et de l’os sous chondral: Dégradation du cartilage - Substance chondrolytique - Substance inhibant la chondrolyse Réponse de synthèse de mauvaise qualité Apoptose des CC Dégradation du cartilage : Favorise fact. Méca. 7

EPIDEMIOLOGIE La + fréquente des affections rhumato 2è cause invalidité après pathologies CV Prévalence

EPIDEMIOLOGIE La + fréquente des affections rhumato 2è cause invalidité après pathologies CV Prévalence augmentant avec l’âge – Rx systématiques: 52% adultes, 85% sujets agés – Clinique: 10% sujets>60 ans symptomatiques Mauvaise corrélation RX-clinique (petites articulations+++) – Arthrose Rx modérée: 40% symptomatiques – Arthrose sévère: 60% symptomatiques Sexe ratio: 1/1 jusqu’à 50 ans, puis ♀>♂ Prévalence variable suivant articulations ♀ 65 -75 ans: IPD (75%) >RL (64%) >genou (35%) >Hanche(10%) 8

FDR Age Sexe féminin ATCD familiaux (arthroses familiales hanches et genoux par anomalies procollagène

FDR Age Sexe féminin ATCD familiaux (arthroses familiales hanches et genoux par anomalies procollagène II) Atteinte certains sites: « arthrose généralisée » = association fréquente arthrose genou-rachis-MCP Hyperostose vertébrale ankylosante (maladie de Forestier) Surpoids pour gonarthrose (♀ post-ménopausique+++) mais pas pour coxarthrose!!! Dysplasies, instabilités Traumatisme et microtraumatismes répétés Sports de contact mais pas course à pied!!! 9

FACTEURS DE PROTECTION? Tabac Immobilisation 10

FACTEURS DE PROTECTION? Tabac Immobilisation 10

CLINIQUE Toutes articulations touchées, mais fréquences et gravités ≠ dissocition anatomo(RX)-clinique Evolution variable Articulations

CLINIQUE Toutes articulations touchées, mais fréquences et gravités ≠ dissocition anatomo(RX)-clinique Evolution variable Articulations les + touchées: Genoux, hanches, rachis, mains (IP, MCP), pieds (1ère MTP) Articulations les – touchées: Coudes, poignets, chevilles recher un traumatisme ou une cause secondaire « Polyarthrose » si >3 articulations touchées 11

CLINIQUE Douleur mecanique Déformation articulaire ou périarticulaire (nodules de Bouchard, d’Heberden) Attitude vicieuse Epanchement

CLINIQUE Douleur mecanique Déformation articulaire ou périarticulaire (nodules de Bouchard, d’Heberden) Attitude vicieuse Epanchement articulaire possible, formule mécanique Evaluation: indice de Lequesne hanche et genou+++ 12

EX COMPLEMENTAIRES Biologie normale+++: pas de marqueur spécifique (Collagène II, keratane-S, ac hyaluronique…) Radiographies:

EX COMPLEMENTAIRES Biologie normale+++: pas de marqueur spécifique (Collagène II, keratane-S, ac hyaluronique…) Radiographies: trépied RX = « PSO » – Pincement de l’interligne = 1 er signe – Sclérose et géodes sous-chondrales – Ostéophytose (jonction os-cartilage) Clichés en charge 13

TRAITEMENT 1) MEDICAL Non médicamenteux – Traitement des facteurs étiologiques – Hygiène de vie:

TRAITEMENT 1) MEDICAL Non médicamenteux – Traitement des facteurs étiologiques – Hygiène de vie: perte de poids+++ – Kinésithérapie/Balnéothérapie: physiothérapie sédative (poussée+++) entretien des mobilités articulaires renforcement musculo-ligamentaire lutte contre attitudes vicieuses – Hygiène orthopédique – Orthèses de repos 14

Médicamenteux – Antalgiques périphériques niveau I (paracétamol au long cours+++), niveau II si besoin

Médicamenteux – Antalgiques périphériques niveau I (paracétamol au long cours+++), niveau II si besoin – Antiarthrosiques d’action lente: effet retardé, action antiinflammatoire Diacerheine (ART 50*) Chondroitine sulfate (Chondrosulf*) – Viscosupplémentation: injections intraarticulaires d’acide hyaluronique 15

– Poussée AINS cure courte Infiltration intraarticulaire de corticoides Repos articulaire 16

– Poussée AINS cure courte Infiltration intraarticulaire de corticoides Repos articulaire 16

TRAITEMENT 2) CHIRURGICAL Indications – Arthrose confirmée – Echec du ttt medical bien conduit

TRAITEMENT 2) CHIRURGICAL Indications – Arthrose confirmée – Echec du ttt medical bien conduit – Altération de la fonctionnalité (indices de Lequesne+++) Préventif: correction Palliatif: prothese articulaire 17

Formes cliniques 18

Formes cliniques 18

Coxarthrose 19

Coxarthrose 19

Coxarthrose Épidémiologie : – prévalence : 0, 5 % après 55 ans – vice

Coxarthrose Épidémiologie : – prévalence : 0, 5 % après 55 ans – vice architectural dans plus de 50 % des cas (Coxarthrose secondaire) 20

Coxarthrose Clinique (syndrome de coxopathie) : – douleur: douleur du pli de l’aine irradiant

Coxarthrose Clinique (syndrome de coxopathie) : – douleur: douleur du pli de l’aine irradiant à la face antérieure de la cuisse. Plus rarement douleur externe ou postérieure. Attention aux douleurs projetées au genou – horaire : douleur mécanique – Importance du retentissement fonctionnel : indice de lequesne+++ 21

Coxarthrose Clinique (syndrome de coxopathie) : examen en position debout puis couché – Recher

Coxarthrose Clinique (syndrome de coxopathie) : examen en position debout puis couché – Recher une boiterie, une attitude vicieuse – Douleur et/ou limitation douloureuse à la mobilisation de la hanche (rotation ++) – Évaluer l’amyotrophie du quadriceps 22

Coxarthrose Le diagnostic est radiographique : – radiographie du bassin de face debout –

Coxarthrose Le diagnostic est radiographique : – radiographie du bassin de face debout – faux profil de Lequesne VCE > 25° HTE<10° CCD<120° VCA>15° 23

Coxarthrose 24

Coxarthrose 24

Coxarthrose 25

Coxarthrose 25

Coxarthrose La biologie est toujours normale (pas de syndrome inflammatoire) 26

Coxarthrose La biologie est toujours normale (pas de syndrome inflammatoire) 26

Coxarthrose Formes cliniques : Rx normale – Coxarthrose primitive : 45 % des cas

Coxarthrose Formes cliniques : Rx normale – Coxarthrose primitive : 45 % des cas – Coxarthrose secondaire : Dysplasie supero externe: – 40 % des Coxarthroses – anomalie de l’extrémité supérieure du fémur (Coxa valga) Ou dysplasie du toit du Cotyle +++ : insuffisance de couverture du toit qui ne contient plus la tête en dehors et en avant – Souvent bilatérale et symétrique 27

Coxarthrose – Coxarthrose secondaire : dysplasie interne ou protrusion acétabulaire : – 5 %

Coxarthrose – Coxarthrose secondaire : dysplasie interne ou protrusion acétabulaire : – 5 % des Coxarthrose, souvent bilatéral. – Diagnostic par la position de la ligne acétabulaire qui déborde en dedans la ligne ilio-ischiatique. – Pincement surtout postéro interne (intérêt du faux profil) Coxa plana: séquelle d‘ostéochondrite de l’enfance Coxa retrorsa: séquelle d’une épiphysiolyse de l’adolescent Autres : fracture, nécrose, inégalités de longueur des membres inférieurs, coxite… – Coxarthrose rapidement destructrice : pincement de plus de 50 % de l’interligne, ou de 2 mm en un an 28

Coxarthrose: traitement Traitement médical : – Mesures d’économie articulaire, – rééducation avec entretien des

Coxarthrose: traitement Traitement médical : – Mesures d’économie articulaire, – rééducation avec entretien des mobilités articulaires et de la trophicité musculaire – Traitement médicamenteux : antalgiques, AINS en cas de poussée, anti arthrosique d’action lente. Surveillance par l’indice de Lequesne +++ Traitement chirurgical : – Traitement conservateur en cas de dysplasie – Prothèse totale de hanche Aggravation lente 29

conduite à tenir devant une douleur de hanche Première étape : Éliminer une fausse

conduite à tenir devant une douleur de hanche Première étape : Éliminer une fausse douleur de hanche: – Douleurs projetées : Douleur radiculaire Névralgie paresthésique DIM D 12 -L 1 Douleur viscérale – Lésion de voisinage : Tendinobursite périarticulaire Lésion pubienne, sacro-iliaque, osseuse du bassin 30

conduite à tenir devant une douleur de hanche Deuxième étape : Hanche mécanique (RX)

conduite à tenir devant une douleur de hanche Deuxième étape : Hanche mécanique (RX) : Hanche inflammatoire (RX + ponction) : -- coxite infectieuse. -- coxite inflammatoire. -- coxite micro-cristalline -- coxarthrose. -- ostéonécrose. --algodystrophie -- coxopathie pagétique. --chondromatose ou synovite villo nodulaire --coxopathie destructrice rapide 31

conduite à tenir devant une douleur de hanche douloureuse à radiographie normale Scintigraphie, IRM

conduite à tenir devant une douleur de hanche douloureuse à radiographie normale Scintigraphie, IRM ou Arthro TDM Ostéonécrose débutante algodystrophie débutante Coxite ou Coxarthrose débutante Chondromatose ou synovite villo nodulaire Coxopathie destructrice rapide 32

Gonarthrose 33

Gonarthrose 33

Gonarthrose Épidémiologie : – Arthrose la plus fréquente des membres inférieurs – Il existe

Gonarthrose Épidémiologie : – Arthrose la plus fréquente des membres inférieurs – Il existe trois compartiments et donc trois arthroses dans le genou : Fémoro patellaire Fémoro–tibiale interne et externe 34

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Femmes d’âge>40 ans Compartiment externe de l’articulation Souvent bilatéral et symétrique

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Femmes d’âge>40 ans Compartiment externe de l’articulation Souvent bilatéral et symétrique 35

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Clinique : – Douleur à la face antérieure du genou –

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Clinique : – Douleur à la face antérieure du genou – Déclenchée par l’extension du genou : descente ou montée des escaliers, station assise prolongée, accroupissement. – Douleur au toucher de la rotule, à la manœuvre du rabot et la manœuvre de Zholen. 36

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Diagnostic : radiographies spécifiques de l’articulation avec : – Incidence axiale

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Diagnostic : radiographies spécifiques de l’articulation avec : – Incidence axiale à 30° ou 60° – Incidence de face et de profil des genoux en charge 37

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Forme clinique : – Forme primitive – Formes secondaires avec dysplasie

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Forme clinique : – Forme primitive – Formes secondaires avec dysplasie trochléo- rotulienne (angle trochléen normalement inférieur à 140° sur les incidences fémoro-patellaires à 60° de flexion) 38

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Évolution capricieuse. Arthrose des autres compartiments souvent associés. Traitement : –

Gonarthrose: arthrose fémoropatellaire Évolution capricieuse. Arthrose des autres compartiments souvent associés. Traitement : – Surtout médicale : renforcement isométrique des axes internes de façon a réaxer la rotule – Traitement chirurgical en cas d’échec est un d’impotence sévère 39

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Fréquence+++ chez la femme : prévalence de 1 % entre

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Fréquence+++ chez la femme : prévalence de 1 % entre 55 et 65 ans Arthrose fémoro-tibiale interne +++ Clinique : douleur mécanique du genou, diffuse, volontiers localisée au compartiment interne. Douleur mécanique. Poussée congestive possible Comme pour la hanche : importance du retentissement fonctionnel 40

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Examen debout, à la marche puis couché – Debout :

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Examen debout, à la marche puis couché – Debout : recher des déviations axiales des membres inférieurs – À la marche : recher une boiterie. – Décubitus dorsal : études mobilités recherche d’un flexum ou d’un épanchement. Recher d’une laxité 41

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Diagnostic : radiographies des genoux de face debout, en schuss,

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Diagnostic : radiographies des genoux de face debout, en schuss, et de profil. La biologie est toujours normale. Aggravation souvent lente et progressive mais évolution imprévisible à l’échelon individuel 42

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Forme clinique : – – Gonarthrose primitive: Gonarthrose secondaire Trouble

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Forme clinique : – – Gonarthrose primitive: Gonarthrose secondaire Trouble statique++ Chondrocalcinose (la recher dans les formes rapidement destructrices) Ostéonécrose Maladie de Paget hyperostose Complications : – Ostéonécrose – ostéochondromatose secondaire – kyste poplité 43

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Traitement (importance du retentissement fonctionnel): – Médical : économie articulaire

Gonarthrose : arthrose fémorotibiale Traitement (importance du retentissement fonctionnel): – Médical : économie articulaire rééducation Médicaments Infiltration: corticoide ou acide hyaluronique – Chirurgicale : Conservateur avec ostéotomie de réaxation Prothèse totale ou unicomportementales de genou 44

Conduite à tenir devant une douleur du genou Première étape : éliminer une fausse

Conduite à tenir devant une douleur du genou Première étape : éliminer une fausse douleur du genou: – Douleurs projetées Douleur coxo-fémorale Radiculalgie ou cruralgie – Lésion de voisinage : lésion osseuse tibiale ou fémorale tendinopathie péri-articulaire Bursite pré rotulienne pathologie du creux poplité 45

Conduite à tenir devant une douleur du genou Après avoir confirmé le caractère intra

Conduite à tenir devant une douleur du genou Après avoir confirmé le caractère intra articulaire de la douleur on demande : – Radiographies – Examen du liquide synovial – Autres… 46

Conduite à tenir devant une douleur du genou mécanique genou inflammatoire -Arthrite septique -Arthrite

Conduite à tenir devant une douleur du genou mécanique genou inflammatoire -Arthrite septique -Arthrite inflammatoire -Arthrite microcristalline -Gonarthrose primitive ou secondaire -Ostéonécrose d’un condyle fémoral -Fracture de fatigue du plateau -Chondromalacie rotulienne Si blocage: -Lésion méniscale -Ostéochondromatose Si instabilité: -Lésion ligamentaire -Instabilité rotulienne 47

Arthrose digitale 48

Arthrose digitale 48

Arthrose digitale L’arthrose de la main est la plus fréquente de la maladie arthrosique

Arthrose digitale L’arthrose de la main est la plus fréquente de la maladie arthrosique Épidémiologie : – Arthrose des interphalangiennes distales ++ (Proximales +-): femmes, terrain familial. – Rhizarthrose : localisation très fréquentes, bilatérales, favorisée par des microtraumatismes répétés 49

Arthrose digitale Clinique : – tuméfactions nodulaires sur les interphalangiennes, parfois douloureuses, entraînant des

Arthrose digitale Clinique : – tuméfactions nodulaires sur les interphalangiennes, parfois douloureuses, entraînant des déformations – Douleur de la racine du pouce et de la partie externe du poignet Le diagnostic est clinique : radiographies inutiles quand les déformations sont typiques 50

Bouchard Heberden 51

Bouchard Heberden 51

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Arthrose digitale Forme clinique : – Arthroses érosives doigts : poussée congestive avec douleur

Arthrose digitale Forme clinique : – Arthroses érosives doigts : poussée congestive avec douleur très intense, inflammatoire diagnostic différentiel= rhumatisme psoriasique – Formes secondaires (chondrocalcinose et localisation scapho-trapezienne) 53

Arthrose digitale Traitement : – La plupart du temps médical : Antalgiques AINS locaux

Arthrose digitale Traitement : – La plupart du temps médical : Antalgiques AINS locaux orthèses infiltration – Chirurgie de la rhizarthrose: à discuter… 54

Autre localisation 55

Autre localisation 55

Autre localisation Omarthrose: deux types sont à distinguer : – Omarthrose excentrée : rupture

Autre localisation Omarthrose: deux types sont à distinguer : – Omarthrose excentrée : rupture de la coiffe des rotateurs avec secondairement arthrose gléno-humérale puis arthrose acromio-humérale Prothèse totale contre indiquée – Omarthrose centrée: pas de rupture de la coiffe des rotateurs. Antécédent de traumatisme possible. Prothèse totale d’épaule possible en échec du traitement médical 56

Conduite à tenir devant une douleur d’épaule Première étape : éliminer une fausse douleur

Conduite à tenir devant une douleur d’épaule Première étape : éliminer une fausse douleur de l’épaule: – Affection viscérale : foie, rate, douleur intrathoracique – Affection neurologique : NCB+++, syndrome de parsonnage turner, compression tronculaire – Affection cervicale (arthrose, tumeur…) – Lésion osseuse 57

Conduite à tenir devant une douleur d’épaule Deuxième étape : reconnaître le tableau d’épaule

Conduite à tenir devant une douleur d’épaule Deuxième étape : reconnaître le tableau d’épaule douloureuse : – Épaule douloureuse simple – Épaule gelée: rétraction capsulaire, lésion ostéoarticulaire – Épaule pseudo-paralytique – épaule douloureuse instable – Épaule douloureuse inflammatoire – Épaule hyperalgique 58

Autre localisation Arthrose du poignet : – – – Rare radio carpienne souvent secondaire

Autre localisation Arthrose du poignet : – – – Rare radio carpienne souvent secondaire Chondrocalcinose Traumatisme Arthropathie prèexistante Arthrose du coude – Rare – Secondaire à un traumatisme ou microtraumatismes répétés – Deux complications sont à connaître : Compression du nerf cubital au coude Ostéochondromatose secondaire 59

Autre localisation Arthrose de l’avant-pied : hallux rigidus – Atteinte fréquente, souvent bilatéral –

Autre localisation Arthrose de l’avant-pied : hallux rigidus – Atteinte fréquente, souvent bilatéral – Primitive ou secondaire à un trouble statique (valgus calcanéen) – Douleur, hypertrophie et en raidissement de l’articulation – Traitement : chaussures à talons plats, infiltration, arthrodèse de l’articulation en cas d’échec du traitement médical 60

Autre localisation Arthrose de la cheville : – Toujours secondaire : post traumatique nécrose

Autre localisation Arthrose de la cheville : – Toujours secondaire : post traumatique nécrose de l’Astragale chondrocalcinose – Traitement : médical. Si l’échec arthrodèse aux prothèses Arthrose de la médiotarsienne: origine micro traumatique (football) 61

Cas clinique 1 Mr. H, 59 ans, consulte aux urgences pour une douleur du

Cas clinique 1 Mr. H, 59 ans, consulte aux urgences pour une douleur du genou droit d’apparition brutale ce matin. A l’examen clinique, le genou est chaud, rouge, augmenté de volume. La mobilisation est difficile en raison de la douleur. La palpation met en évidence un épanchement intra articulaire. La température est à 38, 1°C. Le reste de l’examen clinique est normal. Dans ses antécédents vous notez : -2 épisodes de coliques néphrétiques. -Une cholecystectomie il y a 2 ans. -1 fracture de côte spontannée. Une radiographie du genou de face est faite : 62

Cas clinique 1 1°) Quel est le diagnostic principal ? Justifiez. 2°) Comment confirmer

Cas clinique 1 1°) Quel est le diagnostic principal ? Justifiez. 2°) Comment confirmer le diagnostic ? Quels résultats attendez vous ? 3°) Votre diagnostic se confirme. Quel est votre traitement ? 4°) Quelles étiologies devez vous systématiquement recher ? Quelle est la plus probable ici ? 63

Correction 1°) Quel est le diagnostic principal ? Justifiez. Monoarthrite(5) aiguë du genou droit,

Correction 1°) Quel est le diagnostic principal ? Justifiez. Monoarthrite(5) aiguë du genou droit, micro cristalline, en rapport avec une chondrocalcinose(10) car : -Tableau de monoarthrite aiguë : genou chaud(1) , rouge(1) avec épanchement intraarticulaire(1). Début brutal(1). Fébricule(1). Impotence fonctionnelle(1). -CCA car liseré calcique dans l’interligne fémoro tibial(1), localisation au genou. -Pas d’argument pour une arthrite septique car pas de frisson(1), pas de porte d’entrée infectieuse(1), pas de terrain favorisant. -Pas de rhumatisme inflammatoire(1). NB : l’arthrite septique reste le diagnostic différentiel à redouter. 64

Correction 2°) Comment confirmer le diagnostic ? Quels résultats attendez vous ? -Ponction du

Correction 2°) Comment confirmer le diagnostic ? Quels résultats attendez vous ? -Ponction du liquide articulaire(4) du genou droit pour analyse bactériologique(3), cytologique (3) et recherche de microcristaux(3). Liquide stérile(3). Liquide inflammatoire avec plus de 2000 éléments nuclées/mm 3(3) Présence de microcristaux de pyrophosphates de calcium dihydratés en forme de batonnets, à bouts carrés , intracellulaires, faiblement biréfringents en lumière polarisée(3). -Bilan radiographique du bassin, du genou gauche et des deux poignets(1) : recherche d’un liseré calcique des cartilages ou des fibro-cartilages(2) (ligament triangulaire du carpe et symphyse pubienne++). 65

Correction 3°) Votre diagnostic se confirme. Quel est votre traitement ? Hospitalisation(5) Repos au

Correction 3°) Votre diagnostic se confirme. Quel est votre traitement ? Hospitalisation(5) Repos au lit(5). Antalgique et surtout AINS(5) ou colchicine (après echec ou contre indication des AINS). Glace. Infiltration d’un dérivé cortisonique après les résultats du liquide articulaire(5) . Prévention des complications de décubitus(5) . Surveillance. Dépister et traiter une éventuelle hypercalcémie (NC). 66

Correction 4°) Quelles étiologies devez vous systématiquement recher ? Quelle est la plus probable

Correction 4°) Quelles étiologies devez vous systématiquement recher ? Quelle est la plus probable ici ? Hémochromatose(5) . Hyperparathyroidie(5) . Probable hyperparathyroidie(5) car ATCD de colique néphrétique(5), probable ostéopathie déminéralisante fracturaire(5) , CCA. 67

Cas clinique 2 Mme B… 62 ans, consulte pour une douleur du pli de

Cas clinique 2 Mme B… 62 ans, consulte pour une douleur du pli de l’aine gauche évoluant deux mois et demi. Cette douleur est apparue progressivement, sans facteur déclenchant. Les symptômes surviennent essentiellement à la marche et au changement de position, notamment pour se relever d'un siège. La douleur irradie à la face antérieure de la cuisse et au genou. Il n'existe pas d'altération de l'état général ni de fièvre. Dans les antécédents de la patiente vous notez : -- une hyper tension artérielle traitée par un inhibiteur de l'enzyme de conversion. -- une arthrite du genou droit il y a cinq ans. Le liquide articulaire ponctionné à cette occasion retrouvait 25 000 éléments nucléés avec des cristaux de pyro phosphate de calcium intra cellulaire. -- la mère de la patiente présente une gonarthrose et une arthrose digitale. 68

À l'examen clinique, vous retrouvez une patiente en bon état général, le poids est

À l'examen clinique, vous retrouvez une patiente en bon état général, le poids est de 75 kilos pour une taille d'un mètre 58. La mobilisation de l'articulation coxo-fémorale réveille la douleur. Il s'y associe une raideur en rotation interne et externe ainsi qu’en flexion. L'extension reste normale. Vous ne retrouvez aucun argument pour une douleur projetée d'origine rachidienne ou viscérale. La patiente ne prend pas de traitement à visée rhumatologique 1°) quel syndrome présente cette patiente ? 2°) Quelles en sont les principales étiologies ? 3°) la radiographie du bassin de face ainsi que l'incidence du faux profil de lequesne de la hanche gauche sont soumises à votre interprétation : 69

4°) quels sont, dans l'observation, les facteurs de risque généraux d'arthrose que présente cette

4°) quels sont, dans l'observation, les facteurs de risque généraux d'arthrose que présente cette patiente ? 5°) L'indice algo-fonctionnel de lequesne est évalué à 14. Qu’en déduisez vous ? 6°) quel est votre prise en charge thérapeutique ? 7°) vous revoyez la patiente six mois plus tard : les douleurs s'aggravent progressivement, l'examen clinique retrouve une coxopathie franche. La radiographie de la ganche gauche de face est soumise à votre interprétation. Quel est le diagnostic le plus probable ? 8°) quel est l'examen biologique a réaliser afin d'asseoir le diagnostic ? 70

Correction 1°) quel syndrome présente cette patiente ? Coxopathie mécanique gauche(5) 2°) Quelles en

Correction 1°) quel syndrome présente cette patiente ? Coxopathie mécanique gauche(5) 2°) Quelles en sont les principales étiologies ? -Ostéonécrose aseptique de la tête fémorale(2, 5). -Algodystrophie de hanche(2, 5). -Coxarthrose (2) -Fracture de contrainte de la tête ou du col fémoral(1). -Chondromatose synoviale(1) ou synovite villo nodulaire(1). 71

3°) la radiographie du bassin de face ainsi que l'incidence du faux profil de

3°) la radiographie du bassin de face ainsi que l'incidence du faux profil de lequesne sont soumises à votre interprétation : Coxarthrose postérieur gauche(7 à 10 % des Coxarthrose) (2) se traduisant par un pincement de l'interligne postéro-inférieur(2) ou postérieur ainsi qu’un ostéophyte de la corne postérieure(2). La radiographie du bassin de face est souvent normale(2) dans ce type de Coxarthrose débutante. Pas d’anomalie d’architecture(2). 4°) quelles sont, dans l'observation, les facteurs de risque généraux d'arthrose que présente cette patiente ? -- âge supérieur à 55 ans (3) -- sexe féminin (3) (ceci est surtout vrai pour les autres localisations d'arthrose notamment à la main et au genou. Pour la Coxarthrose, le sexe ratio est proche de un avec une légère prédominance féminine). Rôle de la carence en oestrogènes ? -- terrain génétique favorisant (arthrose chez sa mère) (3) -- antécédents de chondrocalcinose articulaire au genou(3). -- Obésité (BMI> 30) (3) Les autres facteurs de risque d'arthrose doivent être recherchés à l'interrogatoire avec notamment les antécédents de traumatismes (fractures, luxation de hanche) ou de micro traumatismes répétés. Enfin les troubles structuraux doivent être recherchés avec une coxométrie (dysplasie et subluxation, coxa retrorsa, protrusion acétabulaire ou anomalie stato dynamique) 72

5°) L'indice algo-fonctinnel de lequesne est évalué à 14. Qu’en déduisez vous ? le

5°) L'indice algo-fonctinnel de lequesne est évalué à 14. Qu’en déduisez vous ? le retentissement de la Coxarthrose est important cependant l'indication opératoire ne peut être retenu que chez un patient en échec du traitement médical maximal, ce qui n'est pas le cas dans cette observation. (15) 6°) quel est votre prise en charge thérapeutique ? -Traitement ambulatoire(1) -Education de la patiente et apprentissage des règles d'économie articulaire(4) : repos relatif avec réduction de la marche, diminution du piétinement, éviction du port de charges lourdes. Mise en place de talonette élastique afin de réduire le choc de l'impact du talon sur le sol. Prévention du flexum de hanche (décubitus ventral une demi-heure par jour). Porter une canne anglaise du côté sain. Réduction pondérale. Interdiction des sports hormis la natation et la bicyclette. -Traitement symptomatique : antalgiques de niveau un en première intention. En cas d'échec antalgique de niveau deux. (4) Les anti-inflammatoires non stéroidiens seront utilisés en cas de poussée douloureuse (avec précaution compte tenu de la co-prescription d’un inhibiteur de l'enzyme de conversion). Les anti arthrosiques symptomatiques d'action lente peuvent être ajoutés à ce traitement sachant que leur effet est retardé, modéré mais rémanent(2). -Les infiltrations intra articulaire de Corticoide peuvent être faites en cas de résistance à ce traitement. -La rééducation fonctionnelle pour lutter contre l'enraidissement, le flexum et l'amyotrophie (peu d'action antalgique) (3) -la surveillance sera clinique avec notamment l'indice algo-fonctionnel de lequesne(4). Il faudra également surveiller l'observance du traitement et le bilan radiographique en 73 fonction de l'évolution des douleurs(2).

7°) vous revoyez la patiente six mois plus tard : les douleurs s'aggravent progressivement,

7°) vous revoyez la patiente six mois plus tard : les douleurs s'aggravent progressivement, l'examen clinique retrouve une coxopathie franche. La radiographie de la ganche gauche de face est soumise à votre interprétation. Quel est le diagnostic le plus probable ? radiographie de la ganche gauche de face mettant en évidence un pincement de l'interligne Coxo-fémoral complet, avec ostéophyte péricapital, géode et condensation sous chondrale. Le diagnostic le plus probable est une Coxarthrose destructrice rapide(4) car : -- terrain : femme obèse(2), âgée en moyenne de 65 ans(2). Présence d'une chondrocalcinose articulaire(3). -- clinique : coxopathie mécanique avec douleur importante(2) -- radiographie : pincement de l'interligne coxo-fémorale supérieur à 2 mm par an et /ou supérieur à 50 % de la hauteur initiale en un an(2). 8°) quel est l'examen biologique a réaliser afin d'asseoir le diagnostic ? C réactive proteine et/ou Vitesse de sédimentation(10). 74