Apport de lIRM dans le diagnostic de lostochondromatose

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Apport de l’IRM dans le diagnostic de l’ostéochondromatose synoviale primitive du genou H. EL

Apport de l’IRM dans le diagnostic de l’ostéochondromatose synoviale primitive du genou H. EL MORTAJI, M. OUALI, N. CHERIF IDRISSI Service de radiologie, hôpital Arrazi, CHU MED VI, université Cadi Ayyad, Marrakech Introduction L'ostéochondromatose synoviale primitive est une pathologie rare, idiopathique, s'observant surtout entre 20 et 40 ans avec une prédominance masculine. Son évolution est chronique et se complique parfois d'arthrose secondaire. Nous rapportons un cas d'ostéochondromatose primitive du genou gauche compliquée d'une arthropathie. Intérêt et objectif Exposer l’apport de l’IRM dans le l’ostéochondromatose synoviale du genou. diagnostic de a. b. Figures a et b : Images échographiques objectivant un épaississement de la synoviale, avec un épanchement intra articulaire modéré. Observation Patient âgé de 58 ans, ayant un antécédent de traumatisme du genou gauche il y a 1 an et qui se présente actuellement pour une douleur mécanique en regard de l’interligne articulaire interne avec une impotence fonctionnelle partielle. L’examen clinique a révélé un choc rotulien du genou droit. L’échographie a montré un épaississement de la synoviale, avec un épanchement intra articulaire modéré. L’IRM a mis en évidence un important épaississement de la synoviale tapissant le cul de sac quadricipital et le creux poplité en hyposignal STIR associé à des corps étrangers intra articulaires avec épanchement articulaire de moyenne abondance et à des remaniements arthrosiques tri-compartimentales. Le diagnostic d’ostéochondromatose synoviale primitve du genou a été évoqué. Le complément par arthro-scanner objective de multiples corps étranger au niveau du cul de sac quadricipital et du creux poplité dont certains sont radio transparents et d’autres présentent des calcifications périphériques concentriques. Discussion L’OSP est classiquement mono-articulaire, touche les grosses articulations, le genou dans 50 % des cas [1]. d. c. e. Figures c, d et e : Images IRM en coupes axiale (e), coronale (d) et sagittale (c) important épaississement de la synoviale tapissant le cul de sac quadricipital et le creux poplité associé à des corps étrangers intra articulaires avec épanchement articulaire de moyenne abondance et à des remaniements arthrosiques tri-compartimentales. Milgram a décrit trois phases successives de la maladie [2] : -une phase active : prolifération sous-synoviale de cartilage sans libération intra articulaires de chondrome ; -une phase transitionnelle : nodules cartilagineux soussynoviaux actifs ou inactifs avec chondromes intra-articulaires libres, parfois calcifiés ; f. g. Figure f et g : Images scannographiques en coupe axiale (f) et sagittale (g) objectibant de multiples corps étranger au niveau du cul de sac quadricipital et du creux poplité dont certains sont radio transparents et d’autres présentent des calcifications périphériques concentriques. -une phase inactive, tardive (40 % des cas) : synoviale quiescente ou discrètement inflammatoire avec multiples ostéochondromes intra-articulaires libres. Concernant la sémiologie IRM de la chondromatose synoviale, la prolifération cartilagineuse sous-synoviale se traduit par un tissu circonscrivant la cavité articulaire en iso- ou hyposignal T 1, hypersignal T 2. De petites plages focales hyperintenses en T 1 sont parfois décelées au sein de la synoviale. Elles correspondent soit à une prolifération de macrophages dont le cytoplasme est chargé de lipides (histiocytes spumeux), soit à de la moelle graisseuse alors qu’il n’y a pas encore assez d’os cortical autour pouvoir être détecté [3]. Milgram recommande une exérèse simple des corps étrangers dans les phases tardives inactives, mais en revanche il associe synovectomie et ablation des corps étrangers en cas de phase active ou transitionnelle [4]. Le taux de récidive varie selon les séries de 3 % à 23 % des cas. Il est habituellement lié à une résection incomplète et sa fréquence dépend, en partie, de l’articulation et du stade histologique de Milgram [5]. La transformation maligne en chondrosarcome synovial est une pathologie rare [6]. Elle s’observe classiquement sur une OSP évoluant de longue date, après plusieurs récurrences locales et concerne les grosses articulations. Conclusion L'ostéochondromatose synoviale primitive est une pathologie méconnue généralement monoarticulaire. Elle s'accompagne rarement d'une arthropathie destructrice. Sa présence nécessite la pratique d'une enquête exhaustive afin d'éliminer une arthropathie nerveuse associée. Références 1) Dorfman H. D. , Czemiak B. Synovial lesions. Bone tumors St Louis: CV Mosby (1998). 1041 -1086 2) Milgram J. W. Synovial ostechondromatosis in the foot Bull Hosp Jt Dis 1987 ; 47 (2) : 245 -250 3) Milgram J. W. Synovial ostechondromatosis in the foot Bull Hosp Jt Dis 1987 ; 47 (2) : 245 -250 4) Milgram J. W. Synovial chondromatosis: a histological study of thirty cases J Bone Joint Surg (Am) 1977 ; 59 (6) : 792 -801 5) Mc. Kenzie G. , Raby N. , Ritchie D. A pictorial review of primary synovial osteochondromatosis Eur Radiol 2008 ; 18 : 2662 -2669 6) Zamora E. E. , Mansor A. , Vanel D. , Errani C. , Mercuri M. , Picci P. , and al. Synvial chondrosarcoma: report of two cases and literature review Eur J Radiol 2009 ; 72 : 38 -43