Anna Tcherkassof et Maria PopaRoch Maria PopaRochupmfgrenoble fr
Anna Tcherkassof et Maria Popa-Roch Maria. Popa-Roch@upmf-grenoble. fr CM 5 -CM 6 Psychologie Sociale La Motivation & Les Emotions
III. LES ATTENTES C. L’attente d’incontrôlabilité 1. Origine du concept Seligman, 1975 - Démonstration initiale sur modèle animal Les effets négatifs du manque de contrôle sur l’environnement Expectations d’incontôlabilité Les comportements amotivés sont instaurés par des forces jugées non soumises au contrôle intentionnel de l’individu Si l’aspect amotivationnel est dominant chez l’individu : ne perçoit plus de relation entre ses actions et les réponses de l’environnement
III. LES ATTENTES C. L’attente d’incontrôlabilité 2. La résignation acquise chez l’être humain On ne contrôle pas OU On croit qu’on ne peut pas contrôler Evénement + Variations de conduite à plusieurs reprises Seligman, 1975 Conséquences négatives Expectation d’incontrôlabilité RESIGNATION APPRISE « un état psychologique qui résulte fréquemment de la venue d’événements incontrôlables menant à des états émotionnels, cognitifs et motivationnels déficitaires »
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS A. Type de feed-back Introduction - Maintenir la motivation : situer sa performance par rapport aux buts Enregistrement régulier des résultats des actions pour atteindre le but Définition : Feed-back = l’information rétroactive à la performance permettant d’apprécier l’adéquation de la conduite ou but poursuivi, de juger son efficacité et suscitant un impact motivationnel -Tester l’écart entre le résultat et le but - Ajuster les conduites
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS A. Type de feed-back 1. Evaluation externe La source d’évaluation (de régulation) qui renseigne l’individu provient de l’extérieur Ø d’autres personnes qui évaluent ou qui sanctionnent Ø récompenses et punitions Ø approbation ou pression sociale Facteurs qui régulent et modifient le comportement La motivation est associée à des facteurs par lesquels un organisme apprend que certains comportements sont encouragés ou punis Le renforcement
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS A. Type de feed-back 1. Evaluation externe Le renforcement - Objet d’étude prioritaire pour les théories behaviouristes - Skinner : on augmente la probabilité de réapparition d’un comportement en le renforçant Exemples de renforcements : approbation sociale, connaissance de résultats les récompenses et les punitions 2 types de renforcement : renforcement positif et renforcement négatif
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS A. Type de feed-back 2. Evaluation interne La source d’évaluation est l’individu même, en fonction de critères personnels, subjectifs, internes Les cognitions - Des informations, des idées, des connaissances, des opinions, des croyances Elles concernent : -notre environnement physique - notre environnement social - nous –mêmes : par ex. des attitudes On fait la distinction cognitions consonantes et cognitions dissonantes
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS A. Type de feed-back 2. Evaluation interne La théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1957) Cognitions consonantes : relations harmonieuses implication psychologique Lien optimal entre cognitions ETAT DE CONSONANCE - La nécessité de l’ajustement - Les cognitions génératrices (en général, un acte) -Il ya a consonance lorsque les cognitions son liées de façon harmonieuse à la cognition génératrice Cognitions dissonantes : la deuxième cognitions est opposée à la cognition génératrice ETAT DE DISSONANCE
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS B. La dissonance cognitive Dissonance : impression de tension ressentie lors de la prise de conscience de deux cognitions incompatible Expérience : Festinger & Carlsmith, 1959 ( « 20 $ pour un mensonge » ) Ø Les sujets réalisent une tâche fastidieuse pendant une heure Ø Rendre un service à l’expérimentateur : présenter l’expérience au sujet suivant « c’est très intéressant, je me suis bien amusé, etc. » : mentir Ø Service récompensé : conditions expérimentales C 1 : 20$ C 2 : 1$ Ø Questionnaire d’évaluation personnelle de la tâche
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS B. La dissonance cognitive Contrairement à l’idée populaire « les grosses sommes produisent les gros effets » : - Les 1$ aurait plus tendance d’ajuster leurs attitudes à leurs actions : plus de disson. - Les 20$ aurait une justification suffisante pour ce qu’ils avaient fait : moins de disson. 1$ 20$ Contrôle Résultats : Festinger & Carlsmith, 1959
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS B. La dissonance cognitive 1. Une rupture Si écart important entre les buts et les résultats, cela peut susciter la dissonance un état psychologique inconfortable - incompatibilité - déséquilibre cognitif - tension interne propriétés dynamogènes de la dissonance - l’individu est placé dans un état de tension ; il sera motivé de réduire cette tension - la présence de la dissonance pousse à agir afin de la réduire - la dynamique de la réduction de la dissonance est d’autant plu importance que la dissonance est forte
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS B. La dissonance cognitive 2. Des cas paradigmatiques la justification des décisions - Les situations de choix sont souvent des sources de conflit - Après avoir pris une décision, on est souvent dans un état de dissonance - la possibilité choisie comporte de inconvénients - la possibilité rejetée comportait des avantages La théorie de la dissonance cognitive prédit que, pour réduire la dissonance, le décideur aura la tendance d’évaluer plus positivement la version choisie ou moins favorablement la version rejetée
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS B. La dissonance cognitive 2. Des cas paradigmatiques la justification des décisions Brehm, 1956 -Prétexte : participer à une étude de marché -Tâche : évaluer des appareil domestiques en fonction des besoins -Rémunération : choisir parmi deux appareils « choisis au hasard » -Réévaluation des huit objets Conditions : C 1 : récompenses proposées correspondaient aux 2 et 3 du classement initial (cadeaux de valeur égale) (Les choix proposés dissonance élevée du fait que l’option rejetée serait pour la récompense) aussi attirante que celle choisie C 2 : un appareil en bonne position et autre en mauvaise (cadeaux de valeur inégale) dissonance faible : un objet était plus désirable que l’autre
Brehm, 1956 (suite) : résultats Dissonance faible Dissonance élevée Conditions de dissonance
B. La dissonance cognitive 2. Des cas paradigmatiques La méthode du jeu de rôle : changer les attitudes en changeant le comportement Culberston, 1957 -Sujets : des Blancs Américains ayant de préjugés raciaux -Tâche : a. jouer le rôle d’un Noir qui déménage dans un quartier entièrement Blanc b. regarder les autres jouer ce rôle Résultats : comparativement aux spectateurs, les acteurs ont davantage réduit leurs préjugés Conditions : -Plus les efforts consacrés au jeu de rôle sont importants, plus les effets sont marqués -Plus grande est la dissonance, plus grand est le changement d’attitudes Zimbardo & Ebbeson, 1969 -Présenter un exposé en désaccord avec l’opinion personnelle et écouter leur propre voix dans les écouteurs -La voix était décalée d’une fraction de seconde pour rendre la tâche plus difficile (rétroaction auditive différée) pr. le GE ; GC pas de voix différée Résultats : le GE deux fois plus convaincus par le discours
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS B. La dissonance cognitive 2. Des cas paradigmatiques l’initiation sévère -Des situations dans lesquelles nous devons pour obtenir quelque chose d’intéressant passer par une phase difficile EX : les rites d’initiation -Le caractère difficile a pour fonction de rehausser le prestige des fonctions ou des positions sociales auxquelles l’individu veut accéder Forte initiation induira une forte adhésion pour réduire la dissonance ! Certaines techniques de manipulation sont très bien expliquées par la théorie de la dissonance cognitive !
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions Introduction Définition : une attribution est une inférence ayant pour but d’expliquer pourquoi un événement a eu lieu ou encore qui essaye de déterminer les dispositions d’une personne (Harvey & Weary, 1981) La question « pourquoi » peut porter sur notre propre comportement et sur le comportement des autres Processus qui permettent de donner un sens à un événement, de situer son origine L’explication donnée dévient cause perçue d’un événement et correspond à une attribution La recherche attributionnelle n’est pas nécessairement objective
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions Introduction Heider (1944) : 3 principes Réduire l’incertitude Attribution (donner des causes au cpt) 1. Le comportement est perçu comme ayant des causés Recherche et utilisation d’informations 2. Les perceptions sont importantes Les gens : des scientifiques naïfs 3. Le locus de causalité est vu soit dans la personne, soit dans l’environnement soit une combinaison des deux Effet déterminant sur les cpt à venir
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions Introduction § 2 regroupements de théories Théories de l’attribution La nature des processus qui mènent à la formation d’attributions Les antécédents de l’attribution Théories attributionnelles Prédire et expliquer la nature des conséquences psychologiques de l’émission des attributions Les conséquences de l’attribution
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions Introduction ANTECEDENTS ATTRIBUTIONS CONSEQUENCES INFORMATION CROYANCES MOTIVATIONS CAUSES PERCUES COMPORTEMENTS EMOTIONS ATTENTES THEORIES DE L’ATTRIBUTION Jones & Davis (1965) Bem (1972) Kelly (1967, 1972) THEORIES ATTRIBUTIONNELLES Weiner (1979) Schachter (1964) Abramson, Seligman & Teasdale (1978)
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 1. L’auto-attribution et l’auto-perception de Bem La théorie de la perception de soi (Bem, 1967, 1962) Peu d’accès à nos états intérieurs On agit tel qu’un observateur : on s’observe agir Les individus viennent à connaître leurs attitudes, émotions et autres états intérieurs partiellement en les inférant des observations de leurs comportements ou des circonstances dans le comportement a lieu Ex : En nous observant agir, nous trouvons le pourquoi de notre cpt. Facteurs conduisant à l’utilisation du cpt comme source d’info sur nous mêmes Ø les facteurs présents dans la situation ne doivent pas être les facteurs contrôlant de l’émission du comportement Ø les actions sont utilisées comme source d’informations dans la mesure où les états intérieurs sont faibles, ambigus et non-interprétables
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 1. L’auto-attribution et l’auto-perception de Bem Chaiken & Baldwin, 1981 Perception forte Perception faible
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 1. L’auto-attribution et l’auto-perception de Bem Hétéro versus auto attribution § Bem, 1965 1972 Si l’on dispose de la même information sur soi et sur autrui, la perception de Soi est identique à la perception d’autrui § Mais de recherches qui montrent des différences Ø un acteur perçoit son propre cpt comme une réponse à une situation, alors que l’observateur attribue le même cpt à des dispositions personnelles de l’acteur Ø acteur et observateur ne possèdent pas la même information l’acteur a plus d’information sur la genèse du cpt (circonstances, histoire, expérience antérieure) ce qui est important pour l’acteur n’est pas forcément pour l’observateur l’acteur a des infos sur ses motivations qui peuvent rester étrangères à l’observat. la saillance de l’information et le traitement d’information n’est pas le même Biais acteur-observateur (Jones & Davis, 1965)
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 2. Les trois dimensions causales de Weiner 3 types d’attributions Ø Attributions causales Ø Attributions dispositionnelles Ø Attributions de responsabilité Ø Attributions causales Chercher les causes des événements Expliquer les succès ou l’échec Expliquer un manque de contrôle sur l’environnement Se distinguent selon trois dimensions § Le lieu de causalité § La stabilité § La contrôlabilité
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 2. Les trois dimensions causales de Weiner APPLICATION A UN SUCCES SCOLAIRE Lieu de causalité Stabilité Contrôlabilité Exemple Interne Stable Contrôlable « J’étudie toujours très fort. » Interne Stable Incontrôlable « J’ai beaucoup d’habileté dans ce champ d’étude. Interne Instable Contrôlable « Cette fois-là j’ai étudié fort. » Externe Instable Incontrôlable « J’étais dans une bonne période. » Externe Stable Contrôlable « Le professeur m’a aidé. » Externe Stable Incontrôlable « La question était facile. » Externe Instable Contrôlable « J’ai réussi convaincre un ami à m’aider. » Externe Instable Incontrôlable « J’ai été chanceux. »
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 2. Les trois dimensions causales de Weiner Ø Attributions dispositionnelles Dans quelle mesure l’action que vient d’accomplir l’individu nous permet d’inférer des caractéristiques sur celui-ci Ø Attributions de responsabilité Trois significations Responsabilité relative à un effet produit Responsabilité légale Responsabilité morale
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 2. Les trois dimensions causales de Weiner Comment mesurer les attributions? Causal Dimension Scale (Russell, 1982) mesurer les trois dimensions causales de Weiner après avoir fait une activité quelconque, les sujets sont appelés à désigner la raison principale de leur performance Quelle serait, selon toi, la raison principale qui pourrait expliquer ton résultat scolaire? Evalue la raison donnée précédemment selon les énoncés ci-dessous : 1. Est-ce que la cause : Reflétait un aspect de la 1 2 3 4 5 6 7 Reflétait un aspect de toi-même 1 2 3 4 5 6 7 Permanente 1 2 3 4 5 6 7 Incontrôlable par toi ou par autres gens situation. 2. Est-ce la cause était Temporaire 3. Est-ce que la cause était Contrôlable par toi ou par d’autres gens
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 2. Les trois dimensions causales de Weiner ATTRIBUTIONS ET MOTIVATION 1. La théorie attributionnelle de la motivation à l’accomplissement (Weiner, 1980, 2. 1986 Evénement Attributions Dimensions causales Conséquences Motivation cognitives résultante affectives Attribution Echec en statistique « Je ne suis pas bon. » Faible habilité Interne Incontrôlable Stable Baisse estime personnelle Faible attente de succès Faible motivation (n’étudie plus ou abandon)
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 2. Les trois dimensions causales de Weiner 2. Attribution et motivation intrinsèque Motivation intrinsèque L’effet de sur justification : théorie de l’évaluation cognitive (Deci & Ryan) l’individu ATTRIBUE l’origine de l’action (lieu de causalité) non pas à lui-même mais à la récompense proposée La perte du sentiment d’auto-détermination Dans la mesure où les variables situationnelles amènent la personne à attribuer le comportement à des causes internes, il y aura une augmentation de la MI
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 3. Rendre saillantes des cause externes Les illusions positives sur nous-mêmes : les cas de excuses et leurs conséquences psychologiques Les excuses : déplacer les attributions causales des sources centrales vers des sources moins centrales ou extérieures Réduire l’attention sur le soi et la diriger sur une tâche à effetuer Image positive de soi Perception de contrôle sur la situation
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 3. Rendre saillantes des cause externes Les stratégies d’auto-handicap Préparer d’avance des conditions qui serviront d’excuses en cas d’échec Handicaps allégués : anxiété ou stress Handicaps réellement manifestés : réduire préventivement les efforts consommer de l’alcool Se donner des obstacles pour justifier la non-attente des buts
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions 3. Rendre saillantes des cause externes Berglas & Jones (1978) Deux groupes d’étudiants travaillant sur une tâche de résolution de problèmes I. G 1 : problèmes insolubles, mais les sujets ne le savaient pas G 2 : problèmes avec solution Tous sont informés qu’ils ont très bien résolu les problèmes II. Les chercheurs informent les sujets qu’ils désirent connaître l’effet de deux drogues sur les performances intellectuelles La substance X : reconnue pour améliorer le fonctionnement intellectuel La substance Z : reconnue pour diminuer le performances Hypothèse : les sujets ayant travaillé auparavant sur des problèmes insolubles préféreraient la deuxième substance
IV. LA CONFRONTATION AUX RESULTATS C. Les attributions Conclusion Difficile de trancher entre les explications cognitives et motivationnelles des activités inférentielles La recherche d’une estime de soi positive semble passer par l’auto-attribution en cas de succès et par une causalité externe en cas d’échec Motivation centrale à la base des processus inférentiels : exercer un contrôle sur le milieu physique et social en essayant de comprendre les causes des comportements et des événements Les processus attributionnels sont un moyen d’exercer ce contrôle
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