Adieu la nuit Pome de Robert Serge Hanna
Adieu la nuit Poème de Robert Serge Hanna
Adieu la nuit L'âme comme la plume, légère, peut s’envoler. La rivière demain, débordera de larmes. Elle emporte ma peine et le vent mon chagrin. Blotties entre les tiennes à quoi servent mes mains? Encombrantes inutiles, illusions d’un pantin. Dans le noir tu te débats seule contre les démons. Ma présence est futile. Je n’ai aucun pouvoir.
Adieu la nuit Poings serrés d’impuissance, en toi je vois fuir la vie. J’aurais donné la mienne abrégeant tes souffrances. Te dire encore je t’aime, je t’aime m’en déchirer le cœur. Te serrer tendrement. Je cherche en vain les mots, les mots qui rassurent pour me donner la force d’un peu te retenir. Puis, me désaltérant à la source de tes yeux caressant l’orchidée, je me suis penché sur toi.
Adieu la nuit Un dernier baiser de ma lèvre sur ton front. ‘’ Je t’ai aimée, je t’aime ‘’ ainsi meurent les oiseaux. Sur tes paupières doucement fermées, comme les soucis d’eau à la tombée du soir, mes doigts se sont posés effaçant ton regard Sillon d’une vie jalonnée de hasard, la cendrée du chemin où se croisaient nos pas s’est perdue dans la nuit oubliant la rosée. Un matin, froid silencieux, porté par l’oie sauvage, à mon tour je m’embarquerai pour ce lointain voyage.
Adieu la nuit A jamais réunies les yeux au fond des cieux nous referons le monde, nous retiendrons la vie dans un écrin d’éternité. L’espoir n’a pas quitté mon cœur. La vie sur terre n’est qu’un passage. Je sais que nous reverrons, que nous referons le voyage. Rien n’est jamais fini Je t’aime encore. Attends-moi.
Adieu la nuit © Poème de : Feu Robert Serge Hanna Trame musicale : Nocturne E-flat ‘De notre vivant nos œuvres passent inaperçues. Ce n’est qu’après notre départ qu’elles sont enfin reconnues’ L. B. www. imagileonation. com Également publié sur : www. legrenierdebibiane. com 9 Décembre 1937 – 25 Janvier 2010
- Slides: 8