2me volet Pour ce second volet de lInde

2ème volet.

Pour ce second volet de l’Inde insolite, nous irons dans le Maharashtra et commencerons par une petite visite à Nagpur dans un pensionnat tenu par des religieuses, puis nous continuerons par Amravati. Ensuite, nous ferons du tourisme en découvrant les Grottes de Ellora et Ajanta. A Aurangabad, nous admirerons un mausolée qu’un empereur Moghol fit ériger pour sa femme et enfin, je vous offrirai quelques vues paradisiaques des plages de Goa mais essayez de penser qu’en Inde, il ne faut jamais s’arrêter aux apparences même si vous croisez des gens qui ont toujours le sourire aux lèvres. Les indiens sont des gens fiers et dignes.

Nous allons commencer par nous rendre à Nagpur dans le Nord du Maharashtra. Cette ville industrielle n’offre aucun intérêt touristique particulier. Aussi, je vous faire une petite halte dans un couvent qui a, pendant des années, accueilli des enfants abandonnés dans la crèche attenante à celui-ci. Maintenant, elle a été fermée et il n’existe plus que ce qu’on appelle le « boarding » qui est un pensionnat de jeunes filles. Elles reçoivent une excellente éducation et il n’est pas rare que des familles indiennes viennent y cher une épouse pour leurs fils. Les mariages arrangés ont toujours cours en Inde et il faut reconnaître que les séparations ou divorces sont peu nombreux.

Les jeunes filles vivent dans ce bâtiment mais elles vont dans des écoles en ville. Elles ne sont pas du tout recluses. Une bonne éducation indienne comprend la scolarité, les bonnes manières mais aussi la danse et la musique toute jeune fille doit connaître.

Lorsque des étrangers rendent visite, les enfants et les jeunes filles se font une joie de faire un petit spectacle de danse et chants.

Amravati est une ville encore moins touristique Nagpur surtout qu’elle n’est desservie par aucun aéroport et la route qui la relie à Nagpur est réputée dangereuse, les accidents y sont fréquents. La route étroite est fréquentée par de nombreux camions et enjambe des ponts plus ou moins vétustes. Nous ferons une pause dans un couvent qui abrite des religieuses. Elles forcent l’admiration par le travail qu’elles fournissent dans tous les villages avoisinants. Elles essaient d’enseigner les règles d’hygiène, l’alphabétisation et le planning familial. Grâce a des aides extérieures, elles ont pu faire creuser des puits qui apportent une qualité de vie bien meilleure alors que, souvent, ellesmêmes vivent de façon très sommaire.

« La crèche d’Amravati » Située dans le Maharashtra, à trois heures de route de Nagpur, elle accueille des enfants en bas âge. Elle est gérée par des religieuses de la Sainte-Croix. Un petit jardin jouxtant au bâtiment permet aux enfants de prendre l’air et de jouer comme tous les enfants du monde sous l’œil bienveillant des religieuses et des « Didis » .

Les « Didis » sont les femmes qui s’occupent des enfants à temps complet. En Inde, la loi des 35 heures n’existe pas. Ces enfants on trouvé ici, un bon refuge, mais vivent dans un environnement exclusivement féminin, aussi la vue d’un homme leur procure une réelle angoisse lors d’une visite inopinée.

En face de la crèche, se trouve le couvent où vit l’ensemble des religieuses et en fin d’après-midi, deux enfants viennent à tour de rôle chanter et danser avec les jeunes Sœurs pour le plus grand plaisir des religieuses âgées qui n’ont plus beaucoup d’activités. Quelle joie de vivre se lit sur tous ces visages !

Nous allons poursuivre notre route pour aller visiter les grottes d’Ajanta et Ellora. Celles-ci furent découvertes, par hasard, au cours d’une chasse par le capitaine John Smith, en 1819, lors de la colonisation britannique. Elles sont inscrites au patrimoine mondial de l’Humanité. Elles ont des sculptures et des fresques d’une grande beauté. Toutes les grottes ne sont pas ouvertes au public, seulement celles qui offrent le plus grand intérêt tant sur le plan sculptures que peintures.

Route d’Aurangabad à Ellora et Ajanta. Les routes indiennes sont, pour la majeure partie, en bon état, mais étroites et la façon de conduire indienne est très spéciale. Chaque chauffeur conduit au milieu de la route et, à la dernière minute, au moment de se croiser, ils se font un petit appel de phares et l’un des deux s’écarte pour laisser le passage.

Les grottes d’Ajanta, près d’Aurangabad. Ces grottes ont été creusées dans la roche par des bouddhistes entre -200 et 650. . On en recense 29. On distingue deux sortes de grottes, celles des moines de l’école Inayana (les plus anciennes), et celles de l’école Mahayana ( à partir du 5ème siècle ).

La visite des grottes impliquent une bonne forme physique car le sol est inégal et en escaliers. Aussi, des porteurs de palanquin offrent leurs services. Pour nous, occidentaux, se faire porter par des êtres humains est complexant mais il faut accepter car c’est leur gagne-pain. Ceci dit, cette visite est inoubliable car descendre des marches, juchée sur cette chaise instable et pas en très bon état est un moment épique !

Cinq grottes sont des Chaityas ou salles de prières et les autres sont des Viharas ou monastères. Elles sont numérotées mais pas indicatives de leur date de création. Les grottes sont décorées par de nombreuses peintures et sculptures qui illustrent la vie de Bouddha.

Fresques dans la Grotte d’Ajanta N° 1. Fresque de Bodhisattva Padam Pani, la plus célèbre de celles d’Ajanta. Budha prenant son bain. Sur le côté des femmes préparent de la pâte de Santal et des essences pour parfumer l’eau.

Grotte N° 17. Fresque représentant une scène dans un palais.

Grottes d’Ellora. Ces 34 grottes ont été creusées dans la roche durant cinq siècles entre le 7 ème et le 11ème siècle par des bouddhistes, des hindous et des jains. Il y a 12 grottes bouddhistes, 17 grottes hindouistes et 5 grottes jains ce qui démontre la grande tolérance religieuse de l’époque.

Le temple Kailasa creusé à Ellora est une œuvre remarquable. Il a été ciselé à la main dans le roc avec sa porte d’entrée, son sanctuaire, des tours. Il mesure environ deux fois la largeur du Parthénon et une fois et demie sa hauteur.

Grotte N° 21. Lord Shiva et Parvati. Grotte N° 16. Représentation de Lord Shiva et Parvati assis en paix.

Grottes Jaïn à Ellora. On retrouve très souvent cette position assise de méditation.

Grotte Bouddhiste N° 10.

A Aurangabad fut construit, par l’empereur Moghol Aurangzeb, un mausolée pour sa femme Rabbiaud-Durrani. Cet édifice est la copie du Taj Mahal que le père de cet empereur moghol fit bâtir pour la femme qu’il a éperdument aimée. Le Taj Mahal, mondialement connu pour sa beauté et son élégance est situé à Agra. Tous les deux sont des constructions en marbre avec des sculptures finement ciselées. Lorsqu’on longe l’allée qui relie le mausolée au palais on ressent une impression de sérénité et de légèreté comme si l’âme de Rabbia voletait comme un oiseau dans le ciel autour des visiteurs. D’ailleurs, même les enfants ne crient ni ne courent et un silence religieux est observé par les touristes.

Le mausolée de Rabbia-ud-Durrani à Aurangabad.

Le moucharabieh à l’intérieur du mausolée qui est tout en marbre. Les jardins extérieurs qui conduisent au palais d’où l’empereur pouvait voir le mausolée, à l’autre extrêmité.

Nous allons terminer ce petit périple en Inde par quelques vues touristiques de Goa qui fut une colonie portugaise pendant 450 ans. C’est dire que dans cette ville, on se croit plus au Portugal qu’en Inde. Goa est située au bord de la mer et vit principalement du tourisme, de la pêche, de la culture du riz et des noix de cajou. Dans les années 1960, il y eut un déferlement de Hippies qui venaient se prélasser sur les plages en vendant les bijoux qu’ils fabriquaient. Maintenant, ils ont presque disparu au profit de touristes de tous âges et de toutes origines. Il ne reste que les nombreuses mises en garde placardées sur les arbres le long de la plage : « Drugs and alcohols forbidden » On peut voir de très belles résidences secondaires anciennes de familles indiennes résidant à Mumbaï, mais aussi de très pauvres habitations qui tranchent d’autant plus avec les premières.

On aperçoit de jolies demeures entre les palmiers mais il y a aussi des maisons de pêcheurs beaucoup plus modestes. A Goa, le paradis n’est pas pour tout le monde mais pour le voir, il faut s’enfoncer un peu dans les terres et …. regarder !

Les plages de Goa sont vraiment paradisiaques. Il est possible de manger de la langouste grillée dans les nombreuses paillottes qui sont établies sur les bords de mer.

Création : L. Cavallari Photos personnelles prises en 2000 et 2002. Musique indienne classique de Ravi Shankar. Décembre 2006. lilymage 1@gmail. com