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2° Épisode Au Clic

Merzouga

Au départ de Fès, direction le Moyen Atlas à travers l’ancestrale cédraie azurée du Col du Zad, à 2178 m pour rejoindre la région de Kénifra

Passé le Col de la Chamelle dans les gorges du Ziz, Gabriel, 50 ans après son service militaire, fera une halte souvenir émouvante devant le tunnel Foum Zabel, l’ancien « Tunnel du Légionnaire » percé par les soldats de la Légion Étrangère en 1930 Au fond de la vallée, la couleur rougeoyante des contreforts de l’Atlas, tranche avec le vert de l’oasis des berges du Ziz, couverte de dattiers et de cultures maraîchères

A la frontière avec l’Algérie, c’est sous les tentes berbères du désert de Merzouga que nous revivrons le Petit Prince de St Éxupéry, au pays du croissant de lune et des étoiles

Après le cous traditionnel sous la tente, la danse est au menu, au son du bendir, sorte de tambourin, du goumbri à cordes, de la gasba à 6 trous et de la zorna, petite trompette

Après un petit trekking dans les dunes, spectacle magique du lever de l’astre solaire sortant de l’Orient Dès 6 h c’est sur un sable frais prenant la couleur du soleil que nous honorerons le proverbe arabe : « l’eau lave le corps, le sable purifie l’âme »

Pour remercier les « hommes bleus du désert » menant une vie rustique, nous troquerons quelques euros contre des « goniatites » , sortes de calamars ou poulpes vieux de près de 400 millions d’années, enfermés depuis l’ère du Haut Dévonien dans de la roche marbrière vernissée par les bédouins

Le campement des dromadaires prêts pour la méharée à travers les dunes du désert Touchant ce bisou matinal pour ce couple de dromadaires

L’atelier des tailleurs de la « Pierre d’Erfoud » , mosaïque naturelle de divers fossiles

Sur ces dessus de tables 400 millions d’années vous regardent Type de roche marbrière contenant des « Orthocères » , coquilles droites allongées, des « Goniatites » , coquilles rondes enroulées et des « Tribolites » , coquilles ovales striées

Dans l’oasis de la vallée du Drâa à Tamgrout, alors que certains passent le temps en jouant aux dames, HAJ, le très vieux conservateur de la bibliothèque, veille sur plus de 4 000 manuscrits dont des corans enluminés du 13°s.

A la Maison Berbère du tapis, nous déverrouillerons la carte bleue devant la beauté chatoyante d’un « kilim » en laine de dromadaire

Balade en méharée le long du Drâa dans la palmeraie de Zagora où ma chamelle s’emballant me fit goûter le sable et les « azrous » , gros cailloux en berbère

Pour rejoindre Ouarzazate nous franchirons le col du Tizin Tinifittaà à 1 660 m d’altitude, canyon encaissé du Haut Atlas

Arrêt en haut du col pour admirer le panorama digne du Grand Canyon et découvrir les dociles « doubs » , ou gecko

Dans cette vallée du Dadès, Kellat M’ Gouma est célèbre pour son « moucem » du mois de mai, ce festival de la rose, où la Miss élue défile sur un char décoré, au milieu des « ksars » et des « gourbis » en pisé Arrêt sur les hauteurs de Boulman du Dadès en compagnie de Moulay notre guide et Ahmed notre chauffeur

Au fond de la faille de Todra, sous les falaises hautes de 300 m, nous traverserons le oued à pied pour rejoindre notre restaurant Yasmina où nous attend un excellent tajine à la boulette de mouton

Proche de Ouarzazate, dans un vallon encaissé, découverte de l’oasis de Fint C’est par un pont naturel de roches posées sur la rivière que nous aborderons les lavandières du village

Rachid, notre guide nous conduira chez son père, chef du village, « Aziz de l’oasis » pour y prendre un bon thé à la menthe

Sur la piste désertique du retour de l’oasis, moutons et biquettes sont à la recherche de la moindre touffe d’alfa Ici d’autres chèvres ont envahi un arganier pour manger les feuilles et les rameaux épineux

A Ouarzazate, « absence de scandale » en berbère, Thami el Glaoui, le Pacha de Marrakech de 1912 à 1956, a transformé une partie du ksar de Taourirt en une splendide « kasbah » où résida sa famille jusqu’à l’Indépendance du Maroc Le ksar de Taourirt avant transformation par le « Seigneur de l’Atlas » , le Pacha de Marrakech

Les studios Atlas au décor hollywoodien de Ouarzazate ont connu la célébrité en 2001 avec le film d’Alain Chabat, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

Citadelle d’argile rouge et ocre bâtie à flanc de piton rocheux, Aït Ben Haddou s’élève comme un poste frontière entre les hommes et le sable, en se détachant dans l’éclat du ciel bleu L’oued ayant gonflé après l’orage, c’est par un pont fait de pierres et de sacs de sable que nous accèderons à ce Ksar surnommé « Le Mt St Michel des chleuhs berbères » , classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1987

Dans ce douar aux tours colonisées par les cigognes seuls quelques nomades sédentarisés font vivre le ksar pour les touristes Une « azetta » , vieux métier à tisser

Une fois franchi le Col du Tichka à 2 260 m d’altitude il nous restera 110 km pour atteindre la « Perle du sud » , Marrakech Au pied des montagnes de l’Atlas enneigé, la ville rouge et ocre dont le nom signifie « la terre de dieu » fut capitale du royaume du 16° au 17° s.

Nous prendrons la calèche pour un tour de ville au pied de la Koutoubia, fréquenté par les « guerrab » , porteurs d’eau en habit traditionnel, composé de coupelles en fer blanc et chapeau multicolore, prêts à poser pour la photo moyennant quelques dirhams

Véritable cour des miracles, Jemaa el Fna, la place des trépassés en arabe, rassemble saltimbanques, bonimenteurs, musiciens et charmeurs de serpent jouant de la ghaïta

Tout proche de la place, le souk vieux de 8 siècles aux fragrances enivrantes, paradis des affaires où dans son dédalle de ruelles colorées la règle d’or est de respecter le marchandage, gagnant - gagnant

A la tombée de la nuit la place se transforme en un véritable restaurant de plein air où cous et pâtisseries orientales font saliver les gourmets au royaume des cornes de gazelles, chebakia, briouates et autres pastillas

En soirée, musiques et danses traditionnelles à l’Impérial Holiday Hôtel Et l’impressionnante FANTASIA nocturne, « le jeu de poudre » , où la charge de la cavalerie fera cracher le feu aux « moukhalas » , les fusils à poudre noire

Promenade dans les jardins de la Koutoubia, cette mosquée chef d’œuvre de l’art hispanomauresque avec son splendide minaret de 70 m, festonné de « sebka » , arcs entrecroisés, et surmonté de son lanternon aux 3 boules dorées

La Médersa Ben Youssef, un véritable joyau de l’architecture arabo- andalouse, fondée en 1565 par le Sultan Saadien Abdallah el Ghalib Elle fut durant 4 siècles une école prestigieuse accueillant près de 900 étudiants s’instruisant dans les disciplines de l’astrologie, des mathématiques, de la théologie, des langues et de la littérature arabe

Le Palais de la Bahia, résidence d’été du roi, transformé et agrandi en 1894 par Ahmed ben Moussa, pour sa favorite d’où le nom de Bahia, la belle, la brillante. Riad constitué d’environ 150 pièces richement décorées de zelliges, de sculptures de bois de cèdre et de moucharabiehs ou jalousies Étendu sur près de 8 ha, le palais est entouré de magnifiques jardins verdoyants et rafraîchissants, plantés d’orangers, de bananiers, de jasmins et de bougainvilliers, irrigués par des « khettaras » , système d’irrigation souterrain

Inspiré du jardin islamique, le Jardin Majorelle porte le nom de son fondateur, Jacques Majorelle, ébéniste, artiste décorateur Français qui a créé en 1931, autour de sa « cathédrale bleue » , un jardin tropical luxuriant sur près de 1 ha Racheté en 1980 par Yves St Laurent et Pierre Bergé, c’est aujourd’hui un musée ouvert au public dont le bâtiment a été labellisé « Maison des Illustres » depuis 2011

Palace éternel, la Mamounia n’a pas pris une ride depuis 1923 à l’ombre du minaret de la Koutoubia Du nom de son célèbre client, le bar Churchill vous accueillera dans un décor de cuir et de boiseries pour déguster un cocktail, dans une atmosphère jazzy des années 30

Le repas d’Adieu se fera au son des danses et musiques traditionnelles dans une ambiance festive SCHOUCRAN

Conception et Photos de l’ ARIÉ…. . JOIE guypujol@orange. fr Musique : Rif Owourino - Yemma Réalisation Janvier 2014 et