15me anne 135me CafPhilo agathois prpar avec Agns

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15ème année / 135ème Café-Philo agathois préparé avec Agnès Cervantes et Jocelyne Maurice 1.

15ème année / 135ème Café-Philo agathois préparé avec Agnès Cervantes et Jocelyne Maurice 1. Étymologie/Définitions 2. Citations choisies 3. Notions/Concepts : Entrer en résonance avec les bonnes vibrations selon Lao-Tseu, Aristote, Spinoza, Rousseau, Kant et Freud. 4. Questions/Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question 5. En guise conclusion Synthèse de la saison 2018 -2019

Étymologie et définitions § § Étymologie : Harmonie vient du latin harmonia, cheville, joint

Étymologie et définitions § § Étymologie : Harmonie vient du latin harmonia, cheville, joint : d’où, assemblage, juste rapport. Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : ü Qualité d'un ensemble qui résulte de l'accord de ses parties ou de ses éléments et de leur adaptation à une fin : L'harmonie de l'univers, du corps humain. ü Rapport heureux entre les parties d'un tout (formes, couleurs, sons, rythmes, etc. ), en particulier d'une œuvre artistique ou littéraire : Harmonie des masses colorées d'une peinture. ü État des relations entre des personnes ou dans un groupe humain, qui résulte de l'accord des pensées, des sentiments, des volontés : Ces questions d'intérêts risquent de compromettre l'harmonie de la famille. Dictionnaire de philosophie Christian Godin (extrait) : ü Accord de divers sons agréables à l’oreille, perçus dans leur succession ou leur simultanéité. ü Par métaphore, accord idéal entre les parties d’un tout (l’harmonie des couleurs, l’harmonie de la nature) ou entre les membres d’un groupe (l’harmonie familiale) ü L’idée téléologique (la finalité) d’harmonie de la nature a souvent été utilisée comme preuve de l’existence d’un Dieu créateur.

Citations choisies § Par Agnès : « La vie, c’est comme une bicyclette, il

Citations choisies § Par Agnès : « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. » d’Albert Einstein (Physicien / 1879 -1955) § Par Jocelyne : « L'harmonie c'est la conciliation des contraires et pas l'écrasement des différences. » d’Olivier Lockert (Hypnothérapeute né en 1970) ou plus probablement de Jean Cocteau (Poète et académicien /1889 -1963) § Par Jean-Paul : « Ce que nous appelons bonheur consiste dans l'harmonie et la sérénité, dans la conscience d'un but, dans une orientation positive, convaincue et décidée de l'esprit, bref dans la paix de l'âme. » de Thomas Mann (Ecrivain allemand, prix Nobel de littérature / 1875 -1955)

Notions / Concepts Harmonie : Entrer en résonance avec les bonnes vibrations ? A.

Notions / Concepts Harmonie : Entrer en résonance avec les bonnes vibrations ? A. Lao-Tseu (VIe s av. JC) : L’harmonie avec le Tout. « Ton âme peut-elle embrasser l’Un, et former avec lui un tout indissoluble ? » Il s’agit de lâcher prise pour retrouver l’harmonie avec la nature. B. Aristote (384 -322 av. JC) : L’amitié. « L’amitié entre les gens de bien est bonne et s’accroît par leur liaison même. Et ils semblent devenir meilleurs en agissant et en se corrigeant mutuellement, car ils s’impriment réciproquement les qualités où ils se complaisent » Pour Aristote « l’amitié est une vertu » . Les amis sont des égaux qui partagent la même « disposition morale » , qui ont la même attirance pour les conduites nobles et désintéressées. C’est une émulation pour faire le bien. C. Spinoza (1632 -1677) : L’amour. « Nous nous efforçons, autant que nous pouvons, de faire que la chose aimée soit affectée d’une Joie qu’accompagne l’idée de nous, c'est-à-dire qu’elle nous aime en retour. » Pour Spinoza, l’amour décuple la « puissance d’agir » . Quand nous sommes amoureux, nous faisons tout notre possible pour que l’autre nous considère aussi comme « la cause extérieure » de son élan vital. D. Rousseau (1712 -1788) : La nature. « J’allais d’un pas plus tranquille cher quelque lieu sauvage dans la forêt [. . ] où nul tiers importun ne vint s’interposer entre la nature et moi. C’était là qu’elle semblait déployer à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. » Pour Rousseau, la nature est le lieu privilégié d’un lien d’immersion et de connivence secrète : « Je sens des extases, des ravissements inexprimables à me fondre pour ainsi dire dans le système des êtres, à m’identifier avec lui. »

Notions / Concepts Harmonie : Entrer en résonance avec les bonnes vibrations ? (suite)

Notions / Concepts Harmonie : Entrer en résonance avec les bonnes vibrations ? (suite) E. Kant (1724 -1804) : La morale. « L’homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce : elle veut la discorde » Pour Kant, si nous vivions en parfaite harmonie, nous ne serions que des êtres végétatifs, tandis que les désaccords permettent de progresser vers plus d’humanité. Contrairement à Rousseau chez qui l’homme est naturellement bon et c’est la société qui le corrompt, chez Kant, c’est « l’insociable sociabilité » qui caractérise l’homme. De cette contradiction émergent la raison et la morale qui permettent à l’homme de progresser vers plus d’humanité. F. Freud (1856 -1939) : Le sentiment océanique. « Notre actuel sentiment du Moi n’est qu’un reste atrophié d’un sentiment du Moi beaucoup plus global, et même englobant tout, ce qui correspondait à un attachement plus intime du Moi au monde environnant. » Pour Freud ; de même que chez le nourrisson « collé » à sa mère, il n’existe pas encore de frontière nette entre le moi et l’extérieur (la conscience d’un dehors indépendant ne s’éveillant que progressivement), chez certaines personnes ce sentiment où le « Moi contient tout » peut perdurer. La nature est-elle chaotique ou harmonieuse ? L’harmonie chez l’homme est-elle naturelle ou culturelle ? Pour être en harmonie, faut-il lâcher prise ou au contraire la conquérir ?

QUESTIONS 1. Harmonie : comment et avec qui ? 2. Harmonie : esthétique ou

QUESTIONS 1. Harmonie : comment et avec qui ? 2. Harmonie : esthétique ou éthique ? 3. Pourquoi vouloir l’harmonie ?

1. Harmonie : comment et avec qui ? A quoi reconnaît-on l’harmonie ? Avec

1. Harmonie : comment et avec qui ? A quoi reconnaît-on l’harmonie ? Avec qui et comment vivre en harmonie?

1. Harmonie : comment et avec qui ? 1. A quoi reconnaît-on l’harmonie ?

1. Harmonie : comment et avec qui ? 1. A quoi reconnaît-on l’harmonie ? § Si l’harmonie est un rapport heureux entre les parties d'un tout, chaque partie ne la reconnaitrait-elle pas à un certain bien-être dans ses rapports de coexistence avec les autres parties ? § Un tel état de bien-être n’est-il pas indissociable de l’ataraxie chère aux Epicuriens, tout comme à l’apathie chère aux Stoïciens de la philosophie grecque antique ? ü Ataraxie, en tant qu’art de jouir des plaisirs simples en renonçant à l’agitation des plaisirs vains, ü Apathie, en tant qu’acceptation de ce qui ne dépend pas de soi § En effet, comment, sans la paix morale, sans la tranquillité de l’esprit, pourrions-nous vivre en harmonie ? Comment pourrions nous vivre en harmonie si nous ne sommes pas en paix ? Si la paix n’est pas donnée, le bien-être de l’harmonie n’est-il pas à conquérir ? 2. Avec qui et comment vivre en harmonie ? § Avec la nature : Que serions-nous sans la nature à qui nous devons la vie mais également notre survie ? ü Si les lois de la nature sont fondamentalement constructives (en particulier, nous leurs devons la vie), ne nous appartient-il pas de les connaître pour les respecter, afin de pouvoir vivre en harmonie avec elles ? ü Puisque les ressources naturelles ne sont pas inépuisables, ne nous incombe-t-il pas de les préserver si nous voulons existentiellement survivre en harmonie avec la nature ? § Avec autrui : Que serions-nous sans les autres, qu’ils nous aient donné la vie ou que nous vivions à leurs côtés ? ü Comment, sans une relative harmonie de pensées, de sentiments, de volontés avec les autres, pourrions nous vivre ensemble sans succomber à la discorde et aux conflits permanents voire même à la guerre ? ü Si l’on en juge par l’état actuel du monde, ne devons-nous pas reconnaître que les relations entre les individus (à l’intérieur d’un même pays ou entre pays différents) mériteraient d’être plus harmonieuses ? § Avec soi : Toute harmonie avec l’extérieur ne suppose-t-elle pas une relative harmonie intérieure ? ü Comment pourrions-nous trouver l’harmonie avec les autres ou avec la nature si le chaos règne en nous ? ü Faute d’être en paix avec soi-même, comment pourrait-on l’être avec les autres et avec la nature ? Toute harmonie avec ce qui nous entoure ne passe-t-elle pas d’abord par l’apaisement de soi ? Si l’harmonie est un rapport heureux entre les parties d’un tout, n’est-elle pas le propre de la sagesse ?

2. Harmonie : esthétique ou éthique ? Faut-il opposer esthétique et éthique ? L’harmonie,

2. Harmonie : esthétique ou éthique ? Faut-il opposer esthétique et éthique ? L’harmonie, est-ce bon ou bien ?

2. Harmonie : esthétique ou éthique ? 1. Faut-il opposer esthétique et éthique ?

2. Harmonie : esthétique ou éthique ? 1. Faut-il opposer esthétique et éthique ? § En quoi consiste l’Esthétique en tant qu’étude ou théorie du Beau ? ü Ce qui est beau, n’est-ce pas tout ce qui est agréable à voir, à entendre ou à comprendre ? ü Si le beau se reconnaît au plaisir qu’il suscite, ne se distingue-t-il pas de la plupart des autres plaisirs en étant l’objet d’une jouissance contemplative et désintéressée qui échappe à la convoitise ? ü Quoique subjectif, l’attrait du beau n’est-il pas à l’origine de l’appétit de créer et de toute œuvre d’art ? § En quoi consiste l’Ethique en tant que réponse à la question « Comment vivre ? » ? ü L’éthique n’est-elle pas un travail ou, comme dit ACS : « Le chemin réfléchi qui tend vers la vie bonne » ? ü Un travail de hiérarchisation de la valeur de nos désirs qui nous sert à juger ce que nous devons faire ? Si, contrairement à ce que voulait Nietzche, le Beau ne supplante pas le Bien; Esthétique et Ethique, loin de s’opposer ne sont-elles pas complémentaires, dès lors qu’elles allieraient la joie de créer et la vie bonne ? Comme dit Pierre Reverdy, « L’éthique n’est-elle pas l’esthétique du dedans » ? 2. L’harmonie, est-ce bon ou bien ? § Le Bon n’est-il pas l’ensemble de tout ce qui plaît ? ü Mais pourquoi cela plaît-il, si ce n’est, comme dirait Spinoza, parce que nous le désirons ? ü Or, si les désirs varient d’un individu à l’autre (relativisme du désir), comment le Bon serait-il un absolu ? § Le Bien n’est-il pas l’ensemble de tout ce qui est bon absolument ? ü Si tout ce qui est bon est relatif par nature, le Bien absolument bon n’est-il pas qu’une illusion ? ü Or, si le Bien existe, n’est-ce parce qu’il est le Bon universalisé sans contradiction par le cœur et la raison du sage ou du saint en ce point de convergence ultime qu’on appelle Agapè, l’amour inconditionnel ? Si tout ce qui est bien est bon alors que tout ce qui est bon n’est pas forcément bien, n’est-ce pas parce que l’harmonie du Bien prime sur celle du Bon ? Primauté du Bien sur celles du Beau ou du Bon, l’harmonie n’est-elle pas une éthique esthétique où le Beau allié au Bon culminerait dans le Bien ?

3. Pourquoi vouloir l’harmonie ? Le Bien souverain existe-t-il ? L’harmonie est-elle le Souverain

3. Pourquoi vouloir l’harmonie ? Le Bien souverain existe-t-il ? L’harmonie est-elle le Souverain bien ?

3. Pourquoi vouloir l’harmonie ? 1. Le Bien souverain existe-t-il ? § « Dans

3. Pourquoi vouloir l’harmonie ? 1. Le Bien souverain existe-t-il ? § « Dans toute action, dans tout choix, le Bien est la fin, car c’est en vue de cette fin qu’on accomplit tout le reste. » , écrit Aristote (384 -322 av JC. ). § Mais, quelle est cette fin ultime qui l’emporte sur tout le reste ? Qu’est-ce qui est bon absolument donc bien ? ü « Le Bonheur, répond Aristote, car nous le choisissons toujours pour lui-même et jamais en vue d’une autre chose. » ü Le Plaisir, répondrait plutôt Epicure (341 -270 av JC. ) car le bonheur ne vaut que pour autant qu’il est agréable. ü La Vertu, répondraient les Stoïciens puisqu’elle tend à nous rendre heureux § Trois fins qui culminent dans l’eudémonisme cette recherche du bonheur qui allie la vertu au plaisir. § Mais, comme disait Kant, bonheur et vertu ne sont-ils pas des concepts tout à fait distincts dont la conjonction ici-bas n’est jamais garantie et presque jamais donnée ? Si le bonheur est le souverain bien, n’est-il pas un idéal dont on peut seulement tenter de s’approcher en conjuguant l’art de se réjouir avec Epicure et l’art de vouloir avec les Stoïciens ? 2. L’harmonie est-elle le Souverain bien ? § Si entrer en résonance avec les bonnes vibrations caractérise l’harmonie, qu’il s’agisse : ü Du Grand Tout avec Lao-Tseu; du sentiment océanique avec Freud ou de la nature avec Rousseau ü De la morale (ou de la vertu) avec Kant; de l’amitié avec Aristote ou de l’amour avec Spinoza § Toutes ces bonnes vibrations n’ont-elles pas en commun l’amour sous différentes formes ? § Amour de la nature et d’autrui qui sait se réjouir de façon désintéressée et culminerait dans l’amour Agapè ? § Si l’harmonie est un rapport heureux entre les parties d'un tout qui se reconnait à la joie qu’elle procure, quoi mieux qu’Agapè saurait nous y conduire ? Si l’harmonie se reconnaît à la joie qu’elle procure et si « Aimer c’est se réjouir » , comme dit Aristote : L’harmonie de l’amour désintéressé ne serait-elle pas le souverain bien ? Si seule l’harmonie de l’amour peut nous apporter le bonheur, comment pourrions-nous ne pas vouloir ce Souverain bien ? Tel n’est-il pas le chemin de sagesse proposé par l’eudémonisme qui, bien qu’idéal, est probablement la meilleure solution pour trouver l’harmonie ?

L’harmonie n’est-elle pas le résultat d’un travail ou d’une acceptation, plus souvent que de

L’harmonie n’est-elle pas le résultat d’un travail ou d’une acceptation, plus souvent que de la chance ? Comment l’harmonie pourrait-elle se passer de la joie d’aimer ? Si l’harmonie ne nous est pas donnée, guidés par la joie d’aimer, ne devons nous pas en cher le chemin ?

Prochaines réunions MDS Agde de 18 h 30 à 20 h : Salle Terrisse

Prochaines réunions MDS Agde de 18 h 30 à 20 h : Salle Terrisse Maison du cœur de Ville • "Amour-propre" : mardi 8 octobre • "Stoïcisme" : mardi 12 novembre • "Altruisme" : mardi 10 décembre N’oubliez pas de réserver vos places et d’annuler vos réservations si vous ne pouvez pas venir 04 67 94 65 80 ou direction. culture@ville-agde. fr MAM Béziers de 18 h 30 à 20 h : " Faut-il partir pour être ailleurs ? " mercredi 23 octobre Informations et documents sont disponibles sur : http: //www. cafe-philo. eu/