1 Urbanisation Quid de lurbain en Hati Estce
1
Urbanisation • Quid de l’urbain en Haïti ? • Est-ce une avancée de la ville vers la campagne avec l’extension des infrastructures socio-économiques? • Ou tout simplement la concentration de la population au niveau de l’espace urbain et la ruralisation des villes ? • Quelle définition de l’urbain ? 2
Définition de l’urbain (Référence légale) L’article 9 de la Constitution de 1987 qui divise le territoire national en départements, arrondissements, communes, quartiers et sections communales, n’a fait qu’entériner la subdivision retenue par la loi du 19 août 1976, modifiée par celle du 18 septembre 1978 sur la délimitation du territoire. “ Nulle part, la notion ville ou espace urbain n’a été explicitement définie ”. 3
Définition de l’urbain (suite) • Le critère de référence est purement administratif : le chef-lieu de commune, indépendamment de la taille de sa population et de son degré d’infrastructure est généralement considéré comme urbain • Mais l’IHSI, à défaut d’une délimitation légale, claire et précise, considère aussi , de manière opérationnelle, la continuité des bâtis. Trois préoccupations : – L’hétérogénéité de l’urbain. Bon nombre de petites viles de moins de 2000 habitants sont dépourvues des infrastructures de base : électricité, eau potable, etc. … – Interpellation de toutes les instances pour une définition formelle et conjointe en regard aux critères internationaux – La délimitation physique de l’espace 4
• • Evolution de la population urbaine • Les villes en Haïti ont connu durant les 50 dernières années une croissance physique et démographique importante, marquée surtout par le débordement de l’habitat autour des limites des centres-villes, conséquence directe de l’augmentation du volume de la population et en particulier de la migration interne. 5
Le degré d’urbanisation • • Au cours des 20 dernières années, le pourcentage de population urbaine a gagné 15 points, passant de 24, 5 % au recensement de 1982 à 40, 4 % à celui de 2003, à l’échelle nationale. Mais plus de la moitié de la population, soit 60 %, vit encore en milieu rural La taille des villes a, entre-temps, augmenté considérablement. Elle représente en 2003 plus que le double de son volume en 1982, passant de 1 314 811 à 3 418 508 habitants, soit un coefficient multiplicateur de 2, 6. 6
Evolution du taux d’urbanisation de 1950 à 2003 7
• Disparités au niveau des départements • L’Ouest l’unique département à avoir un taux d’urbanisation nettement supérieur à la moyenne nationale (66, 9% contre 40, 4 % ). Il absorbe les deux tiers (67%) de l’accroissement urbain. Donc une très forte concentration humaine • A un degré moindre d’urbanisation, on trouve le Nord (38%) et le Nord’Est (38%) et au bas de l’échelle, la Grand’Anse (15%) et le Sud’Est (15%). 8
Taux d’urbanisation (1982 -2003) 9
L’Aire Métropolitaine Au Recensement de 2003, l’Aire Métropolitaine absorbait 23 % de la population totale du pays, 55% de la population urbaine et près de 95% de la population urbaine de l’Ouest. 10
• Extension en superficie et en population des villes chefs-lieux de départements • ( 1982 - 2003) • Chef-lieu • Superficie (km 2) • 1982 • 2003 • Population • 1982 • 2003 • Variation%(1982 -2003) • Ratio (Var) • Superficie • Population • Aire Métropol • 36. 69 • 88. 23 • 719617 • 1955824 • Cap-Haïtien* • 3. 82 • 10. 5 • 65452 • 177621 • Gonaïves • 2. 79 • 10. 1 • 34209 • 104827 • Port-de-Paix • 0. 94 • 3. 78 • 15540 • 55560 • Les Cayes • 1. 93 • 4. 63 • 34090 • 48095 • Jacmel • 0. 8 • 2. 51 • 13730 • 36750 • Jérémie • 0. 55 • 2. 3 • 18493 • 27510 • Hinche • 0. 88 • 2. 2 • 10070 • 23599 • Fort-Liberté • 0. 52 • 1. 29 • 5012 • 15389 • Miragoane • 0. 37 • 0. 66 • 4327 • 9924 • TOTAL • 49. 29 • 126 • 920540 • 2455099 • 140. 47 • 174. 87 • 262. 01 • 302. 13 • 139. 90 • 213. 75 • 318. 18 • 127. 27 • 148. 08 • 78. 38 • 171. 79 • 171. 38 • 206. 43 • 257. 53 • 41. 08 • 167. 66 • 48. 76 • 134. 35 • 207. 04 • 129. 35 • 155. 63 • 166. 70 • Pop/Sup. • 1. 22 • 0. 98 • 0. 79 • 0. 85 • 0. 29 • 0. 78 • 0. 15 • 1. 06 • 1. 40 • 1. 65 • 1. 0 7 11
Le rythme d’urbanisation • Le rythme de l’urbanisation s’est également accéléré au cours des vingt dernières années, le taux de croissance urbaine étant passé de 3, 5 % (de 1971 à 1982) à 4, 7 % l’an (de 1982 à 2003), à l’échelle nationale. • Tous les départements accusent un rythme d’urbanisation plus rapide qu’antérieurement, à l’exception du Sud où la vitesse de croissance urbaine a ralenti. • Le phénomène est particulièrement prononcé dans les cas de l’Ouest, du Nord-ouest et du Nord-est où le croît urbain a atteint tout au moins 5% l’an. 12
• Limites des villes • Les villes sont des entités géographiques dynamiques dont les limites sont généralement floues et mobiles. A défaut d’une délimitation légale claire et précise, la limite de l’espace urbain en Haïti est mesurée de manière opérationnelle par l’IHSI, à partir de la continuité des bâtis. Vu de haut, l’ensemble des habitats forme une masse compacte dénommée « tache urbaine » . 13
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Aire Métropolitaine 14
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Cap-Haitien 15
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Gonaïves 16
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Cayes 17
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Port-de-Paix 18
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Jérémie 19
Extension de la tache urbaine (1982 – 2003) Jacmel 20
• Extension non contrôlée • Ce qui frappe l’observateur , c’est que cette occupation de l’espace périphérique des villes s’est fait de manière désorganisée et en absence de tous principes régissant le processus d’urbanisation: Ø Aucune politique d’aménagement du territoire n’a été effectivement appliquée Ø Aucun plan directeur n’a été suivi Ø Les établissements humains non formels/ bidonvilles se multiplient avec des conséquences néfastes sur l’économique, l’environnement et le social. 21
Apport de la migration interne dans les agglomérations urbaines • 22
Apport de la migration interne dans les agglomérations urbaines • Forte corrélation entre le volume des migrants et la taille des agglomérations urbaines. • Les natifs (non migrants) = 80% • Les entrants (haitiens nés hors de l’espace urbain) = 19. 6 % • Les étrangers = 0, 4% • 23
Apport de la migration interne dans les agglomérations urbaines • Plus de 74% des entrants se sont installés dans l’Aire Métropolitaine. • Près de 90% des migrants résident dans les villes de 50. 000 habitants et plus. • 24
LES CARACTÉRISTIQUES SOCIO – ÉCONOMIQUES DES MIGRANTS • Masculin • Féminin 25
Schémas de migration interne 26
ENTRANTS ET SORTANTS SELON LA NATURE DES MOUVEMENTS MIGRATOIRES. MIGRATIONS INTER-DEPARTEMENTALES 27
MIGRATION RURALO – URBAINE 28
MIGRATION RURALE -URBAINE 29
MIGRATION INTER -URBAINE 30
MIGRATION URBANO - RURALE 31
MIGRATION INTER-URBAINE 32
MIGRATION INTER-RURALE 33
DÉPARTEMENTS BÉNÉFICIAIRES ET DÉFICITAIRES DES MIGRATIONS SELON LA NATURE DES MOUVEMENTS MIGRATOIRES. ENSEMBLE DES MIGRATIONS 34
La migration comme facteur de croissance • • • La migration ruralo-urbaine représente le modèle dominant des échanges migratoires interdépartementaux et absorbe près de la moitié, soit 48, 7 % de l‘ensemble des flux migratoires. Le département de l’ouest où se situe l’Aire Métropolitaine de Port-au-Prince constitue encore le principal pôle d’attraction de la migration. Elle absorbe 90% des migrants en provenance du reste du pays, lesquels représentent le quart, soit 25 % de la population qui y réside. Mais les migrants des zones rurales et des centres urbains du pays se dirigent principalement vers l’Aire Métropolitaine de Port-au-Prince; tel qu’illustré au graphique suivante les flèches Origine-destination convergent toutes vers l’Aire Métropolitaine de Port-au-Prince. 35
Carte de migration interne Carline Joseph Flux d’entrés dans le département de l’Ouest en 2003 36
Vulnérabilité environnementale et planification d’établissements humains • • Une population en pleine transition démographique avec des taux d’ accroissent fort différenciés entre les pauvres et les non-pauvres. Ceci joint à une distribution inégale des revenus force les pauvres à se tourner ver la nature pour survivre L’environnement et les ressources naturelles sont sérieusement endommagés. La vitesse de croissance de l’urbanisation jointe à la problématique de l’insertion urbaine explique la dimension alarmante de l’exclusion sociale et des conditions de vie inhumaines notamment dans certains bidonvilles de Port-au-Prince. Un quart du territoire Haïtien se trouve très fortement exposé au risque de l’érosion et le taux de déforestation est de 99 % Au cours de l’ histoire et dans les années récentes, l’équilibre naturel entre l’Homme et le milieu a connu de fortes perturbations. Des catastrophes naturelles ont détruit des villes comme Cap Haïtien ou Port au Prince jusque aux inondations. Cela demeure en étroite relation avec la survie de l’homme L’année 2004 est particulièrement marquée par des inondations qui ont causé des dommages très importants au niveau de certaines zones du pays telles Mapou, Fonds Verrettes et Gonaïves 37
Les conséquences de la migration interne pour l’environnement urbain et rural • • Les villes côtières (Port au Prince, Jacmel, Léogane , Petit Goave, Cayes, Saint Marc, Cap Haïtien et Gonaïves) sont localisées, pour la plupart, près d’ une rivière. Dans le contexte de l’urbanisation non contrôlée la plupart des nouveaux migrants construisent en zones inondables Vulnérabilité écologique Dégradation de l’environnement physique, insalubrité, forte occupation de l’espace 38
Les conséquences de la migration interne pour l’environnement urbain et rural • Transfert de la pauvreté de la zone rurale à la zone urbaine en raison de l’ insertion urbaine • Explosion urbaine et forte pression de la population sur les services de base : Transport, Eau potable, Electricité… • Problématique de l’habitat, développement de la périphérie, émergence des bidonvilles, poches de pauvreté, délinquance juvénile, insécurité. 39
• www. unfpahaiti. org 40
- Slides: 40