1 La vulnrabilit nest pas un march La
1 La vulnérabilité n’est pas un marché La vulnérabilité nous interpelle et nous oblige La vulnérabilité ne nous fait pas peur Lépine-Versailles, « la maison où l’on prend le risque de vivre » Corinne BEBIN – Maire Adjoint déléguée aux Affaires Sociales-Santé – Présidente de la SCIC Solidarité Versailles Grand Age
2 Comment accompagner le vieillissement de la population à domicile sur les territoires aujourd'hui et demain ? Démarche de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif « Solidarité Versailles Grand ge »
3 Un territoire : un bassin de Vie • Une transition démographique et épidémiologique Une nécessaire prospective pour engager des actions pertinentes : les chiffres « parlent » : en 2012, Versaillais > 75 ans = 10% de la population ; +48% de personnes âgées d’ici 2030 ; +72% maladies d’Alzheimer d’ici 2050 ; Versaillais > 60 ans = 23% (Yvelines : 20%, Id. F : 16%) L’évolution de l’offre : un aménagement du territoire au service des besoins à décrypter : les chiffres « parlent » : APA à domicile = 53% ; Usagers des transports publics = 33% des >65 ans ; les > 95 ans atteignent déjà 3% de la population • Un nouveau questionnement malgré une offre territoriale conséquente Un Centre hospitalier réputé ; un hôpital privé associatif ; deux consultations mémoire ; un Centre d’Accueil de Jour ; une filière gériatrique ; une coordination locale gérontologique ; un réseau de santé polyvalent (REPY) ; une Méthode d’Action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’Autonomie (MAIA) ; deux Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) ; quatre résidences de services ; une Unité de Soins de Longue Durée (USLD) 92 places d’EHPAD pour 1000 habitants > 75 ans
4 Une nécessaire analyse sociologique • Une recommandation de l’OMS (datant de plus de 10 ans) Dès 2006, l’OMS initie le rassemblement de 33 villes de 22 pays pour participer à l’élaboration d’un projet visant à déterminer les facteurs environnementaux d’un vieillissement en bonne santé Trois facteurs du bien vieillir Rester chez soi : une responsabilité des pouvoirs publics engagée ; une notion de cadre de vie qui dépasse celle du domicile : le quartier et ses équipements, accès aux commerces, aux services de proximité et aux loisirs ; notion du rester « chez soi » : Espace privé de familiarité qui se réduit progressivement au seul périmètre du lit. Ne pas être isolé : une responsabilité collective. Selon l’INSEE, l’isolement est défini par l’absence d’au moins 4 relations différentes par semaine ; un accélérateur de la perte d’autonomie Accéder facilement aux soins : une évolution du secteur sanitaire et médico social : point de grande vigilance L’objectif national de 62% de la part ambulatoire dans l’activité hospitalière : une vraie question pour le vieillissement
5 Une injonction sociétale Innover et expérimenter : c’est possible mais à certaines conditions Le respect : Ø Du reste à charge ( 75€/j d’hébergement) Ø Des compétences métiers (soin, accompagnement, bénévoles, salariés, management, etc. ) Un contexte d’ouverture Ø Des tutelles à l’écoute : ARS, Région Id. F, CD 78 et CNSA Ø Des acteurs en confiance réciproque (syndicats, hospitaliers, médico-sociaux, usagers, etc. ) Ø Des « pas de côtés » possibles (délégations de tâches, management participatif, cogestion, des indicateurs d’évaluation Qualité de Vie, etc. ) Des compétences de haut niveau Ø Juridiques : société coopérative d’intérêt collectif – partenariat public/privé Ø Economiques : l’épargne solidaire, un nouveau modèle économique Ø Fiscales : L’économie du « bien commun »
6 Lépine-Versailles • La plateforme gérontologique Lépine-Versailles Le CCAS de Versailles a fait le choix de s’allier à Entreprendre pour Humaniser la Dépendance (EHD), partenaire d’Habitat & Humanisme, afin d’apporter la réponse la plus adaptée qui soit à la question de la dépendance et de la prise en charge des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un véritable projet d’aménagement du territoire pour lequel s’associent l’ensemble des structures sanitaires et des EHPAD du territoire.
7 Lépine-Versailles • La plateforme gérontologique Lépine-Versailles La création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) concrétise la volonté commune du CCAS et d’EHD d’inscrire ce projet dans un esprit de solidarité territoriale et intergénérationnelle avec les autres acteurs du territoire, en l’appuyant sur un large appel à l’épargne solidaire Le CCAS de Versailles est le 1 er CCAS de France à avoir participé à la création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) dans le domaine sanitaire ou médico-social.
8 Lépine-Versailles Les collèges de vote à l’Assemblée Générale • Chaque associé dispose d’une voix • Les votes sont comptabilisés par l’application des règles de la proportionnalité selon le collège de vote - C. Hospitalier de Versailles - Hôpital de la Porte Verte - Coordination gérontologique - Ehpad Saint-Louis Représentants des familles Salariés de la SCIC En attente CCAS EHD
9 Lépine-Versailles • Un projet social adapté aux besoins • • • Un EHPAD de 112 places (4 unités de 28 lits) Un SSIAD de 135 places et 45 spécialisées Alzheimer Un accueil de jour de 12 places Une salle polyvalente ouverte sur la ville Un jardin paysagé Le développement de l’offre à domicile et de projets innovants (télémédecine, accueil temporaire de nuit, etc) La spécialisation de la prise en soins de la maladie d’Alzheimer et apparentées Une attention particulière : le soutien aux aidants
10 Lépine-Versailles • Les chiffres clefs de la réalisation du projet – Opération immobilière de construction et de rénovation : 17 540 869 € HT TDC pour 7745 m 2 de surface – Mise en service de l’ensemble du bâtiment : Décembre 2017 – Besoins en fonds propres : 4 Millions € (1 M€ CCAS/3 M€ H&H) – Emprunt Prêt Locatif Social (PLS) : 10 Millions d’euros – Subventions : 4. 2 Millions d’euros – Prix de journée de l’EHPAD : 75 € => Un large appel à l’épargne solidaire dont Habitat & Humanisme est un des pionniers en France
Adapter la gestion pour mieux répondre aux besoins • Trois options ont été étudiées : – Le maintien d’une gestion publique : • Présente des contraintes (lourdeur administrative, EHPAD et SSIAD isolés…) qui ne permettent pas de répondre aux besoins – Le transfert à un gestionnaire privé : • Ne garantit pas l’universalité des accompagnements, ni la maîtrise du projet sur le territoire – La transmission à la SCIC SVGA : • Possibilité pour le CCAS de fixer des conditions et de participer à la gouvernance • Répond aux enjeux de la participation des parties prenantes au projet (salariés, partenaires, versaillais…)
En conclusion Le vieillissement : l’affaire de tous, et non plus en marge de notre société : la création d’une SCIC « Solidarité Versailles Grand ge » pour la gestion d’une plateforme de services Lépine-Versailles Un nouveau modèle économique à explorer : L’épargne Solidaire A trois conditions La liberté de la personne accompagnée La solidarité économique envers le plus vulnérable La formation des professionnels à la coopération Une injonction éthique collective
Lépine – Versailles
Lépine – Versailles • Le chemin qu’il reste à parcourir : – Une co-construction à mettre en œuvre avec les partenaires du territoire – un exemple : la téléconsultation ; téléexpertise – Une co-construction avec les familles : Un conseil de la vie sociale commun SSIAD-EHPAD – Une équipe de direction modifiée : un pôle soin/ un pôle qualité de vie à faire vivre – Une transformation du management hiérarchique en management participatif sur le modèle de l’entreprise libérée • Pour en savoir plus : http: //www. editions-ems. fr/livres/collections/management-prospective/ouvrage/445 -desservices-à-la-personne-à-la-silver-économie. html DEVERT Bernard : b. dever@habitat-humanisme. org ; BEBIN Corinne : corinne. bebin@versailles. fr ; FERLICOT Mélina : melina. ferlicot@ccas-versailles. fr
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